⇐ Géographie

Tourisme / Transport ⇒

Culture / Religion

Le khmer (appelé parfois « cambodgien ») est la langue officielle, nettement majoritaire ; elle aurait 11,2 millions de locuteurs, soit 83,6 % de la population, selon des chiffres de 2012, loin devant le vietnamien (1 million de locuteurs), le cham (475 000 locuteurs) et le chinois (438 000 locuteurs).

Depuis la venue de l'APRONUC, au début des années 1990, l'anglais est devenu la langue commerciale. Il est parlé par plus de 650 000 Cambodgiens, dont ceux des diasporas des États-Unis, du Canada, ou de l'Australie qui reviennent investir économiquement au pays, alors que certains d'entre eux ne parlent que l'anglais. De plus, l'anglais est largement utilisé dans l'administration, et les documents ou textes administratifs importants sont traduits en anglais. Il est aussi très présent dans les médias et la culture en général. L'anglais est aussi utilisé pour les relations avec l'APEC, en plus de l'ASEAN.

Depuis l’ouverture du pays au monde extérieur, les Cambodgiens apprennent aussi de plus en plus à parler le thaï, ou thaïlandais :les échanges commerciaux, surtout dans l'agro-alimentaire, sont de plus en plus importants, et de 50 000 à 100 000 Cambodgiens utilisent ou savent parler le thaï, surtout près de la frontière et à Phnom-Penh.

Le chinois est aussi présent, sous deux formes dialectales : le hakka, qui est dominant, et le mandarin. Il n'y a pas de statistiques fiables à propos des langues chinoises. Souvent, les membres de la communauté chinoise sont bilingues, et parlent le khmer, ou le vietnamien, en seconde langue.

Le français est encore parlé par environ 5 000 personnes, souvent âgées, qui ont connu l'époque coloniale, ou sont rescapées de l'époque khmère rouge (dont les locuteurs dits partiels, ou qui ne savent que quelques mots de français). Au Cambodge, le français souffre de son isolement, car les jeunes Cambodgiens qui partent à l'étranger misent plus sur les pays anglo-saxons comme les États-Unis, l'Australie, le Canada, ou la Nouvelle-Zélande. De plus, l'anglais est très répandu à Singapour, en Malaisie, et en Thaïlande, et surtout au Viêt Nam et aux Philippines. Le français continue cependant à être enseigné, même s'il n'est plus utilisé dans l'administration, au détriment de l'anglais, depuis 2002. On trouve des groupes importants de francophones à Phnom-Penh, et à Battambang. Aussi, la France a une plutôt bonne image dans le pays, et le roi Sihamoni parle couramment la langue. Le pays est membre de la Francophonie. La littérature française traitant du Cambodge est foisonnante. Selon l'Organisation Internationale de la Francophonie, il y aurait 406 000 locuteurs francophones dans le pays en 2010.

De 1979 à 1989, au temps de la République populaire du Kampuchéa, le vietnamien aurait été la seconde langue administrative. À cette époque, les langues de certains pays dupacte de Varsovie étaient mises en valeur, notamment le russe, l'allemand (1 500 locuteurs en 1993), et même le roumain, mais il n'y a aucune statistique sur le nombre de leurs locuteurs aujourd'hui. Le roi actuel Norodom Sihamoni parle, outre le français, l'anglais et le tchèque, tout comme une partie de la famille royale réfugiée un temps à Prague.

Le taux d’alphabétisation des plus de 15 ans est 73,6 % en 2010 (84 % chez les hommes, 65 % chez les femmes). Le niveau de scolarisation est bas et il manque d'infrastructures scolaires et d'enseignants. Seulement 1,6 % du PIB sert à financer le système d'éducation dans ce pays.

Les principales fêtes sont Chaul Chhnam, Pchum ben, Kathen ou Kathina, Om Touk ou Chrat Preah Nongkal.

Les sports les plus populaires sont le football, le volley-ball, la boxe khmère et le dacau.

Le riz et la noix de coco sont des aliments fondamentaux considérés comme une cuisine équilibrée et saine préparée essentiellement avec des ingrédients frais. La sapèque d'or, l'amok, le prahok, le loc lac, le poulet au curry, les nouilles de riz ainsi que d'autres, sont des mets du Cambodge.

Les costumes traditionnels sont maintenant portés pour les fêtes et les cérémonies. On s'habille dans la couleur du jour ou toutes ses nuances : lundi → orange, mardi → violet, mercredi → vert, jeudi → gris-blanc, vendredi → bleu, samedi → noir, dimanche → rouge

Langues

On compte une vingtaine de langues parlées au Cambodge. Elles appartiennent presque toutes à la branche môn-khmer de la famille des langues austroasiatiques. Deux langues sontaustronésiennes : le cham et le jarai, qui appartiennent à la branche malayo-polynésienne.

Avec 13 millions de locuteurs en 2008, le khmer est de loin la première langue maternelle du pays, parlée en tant que langue maternelle par 96 % de la population.

Education

L’enseignement fait l’objet des articles 65 à 68 de la constitution de 1993, dans laquelle il est écrit que « l’État doit […] favoriser le droit du citoyen à une éducation […] et assurer gratuitement un enseignement public primaire et secondaire […] d’au moins 9 ans ». Il est géré par le ministère de l’éducation, de la jeunesse et des sports au niveau national et par les départements régionaux à l’éducation au niveau des provinces.

Depuis la fin de la guerre civile, les différentes études de l’UNESCO montrent des progrès sensibles dans les domaines de la scolarisation et de la parité filles/garçons en primaire. En revanche, les inscriptions en pré-primaire et au deuxième cycle du secondaire restent faibles alors que la part du budget alloué à l’entretien des bâtiments et à la rémunération des enseignants est toujours préoccupante.

L’enseignement supérieur, pour sa part, était dispensé en 2008 dans 63 établissements, dont 45 privés et une trentaine hors de la capitale. Depuis 2003, afin de pallier une prolifération d’universités privées, aux moyens et aux niveaux d'enseignement variés, un comité d’accréditation du Cambodge a été créé, mais, vues ses faibles ressources, il doit se cantonner dans un rôle de conseil au gouvernement.

Religion du Cambodge

Une forte majorité de Cambodgiens (plus de 95 %) sont adeptes du bouddhisme theravāda, par ailleurs religion d’État. Le terme figure d’ailleurs au second rang dans la devise du royaume du Cambodge actuel (Nation Religion Roi). Cette majorité bouddhiste coexiste avec une petite communauté musulmane (moins de 2 %), essentiellement implantée parmi l’ethnie Cham, quelques chrétiens et des minorités montagnardes (Khmers Loeu) qui ont conservé l’animisme, en vigueur dans toute la région avant l’apparition de l’hindouisme.

Toutefois, malgré cette hégémonie du bouddhisme, la liberté de culte prônée par la constitution du Cambodge parait respectée et aucune confession ne semble faire l’objet de persécution religieuse.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cambodge