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Le Japon comptait 128 millions d’habitants en 2011.

Le faible taux d’immigrants combiné à un taux de natalité bas fait que le Japon est actuellement en « hiver démographique » : le recul de l’âge de la retraite est à l’ordre du jour et des personnes âgées commencent même à être réembauchées pour combler le manque de main-d’œuvre jeune de plus en plus patent. Entre 1980 et 2005, la part des plus de soixante-cinq ans dans la population japonaise a doublé pour dépasser les 20 % en 2006, chiffre qui serait porté à 40 % en 2050.

Pour la première fois en 2005 la population a reculé, le pays perdant environ trente mille habitants, avec un taux de fécondité de 1,25 enfant par femme. Tokyo est passé sous la barre d'1 enfant par femme avec un taux de 0,98 dans un pays où les structures destinées à accueillir les enfants en bas âge sont rares. Par ailleurs, la mortalité a atteint son second record en 2008 avec environ 1,14 million de décès dans l’année, ce qui s'est traduit par 51 000 japonais de moins qu’en 2007.

En 2012, l’indicateur conjoncturel de fécondité du pays a remonté pour la 3e année consécutive après sa valeur la plus basse pour atteindre 1,39 enfant par femme (1,26 en 2005 ; 1,32 en 2006 ; 1,34 en 2007) : il y a eu 2 000 naissances de plus qu’en 2007, ce qui s'explique en partie par la bissextilité de l'année 2012.

À l'issue de l'année 2013, la population a continué à diminuer avec une baisse de plus de 244 000 habitants.

Sans modification démographique à court terme — et les prospectives n’en attendent pas —, le Japon comptera environ quatre-vingt-dix millions d’habitants en 2050. À ce rythme, ils seront moins de soixante millions en 2100. 80 % des Japonais se disent très préoccupés par les conséquences du vieillissement de la population pour leurs retraites, les dépenses de santé et la fiscalité.

De plus, la répartition de la population est hétérogène, essentiellement concentrée sur la bande littorale sud du pays alors que l’intérieur du pays et l’île de Hokkaidō sont très peu peuplés. Aujourd’hui, les zones urbaines représentent 80 % de la population. La mégalopole japonaise, qu'on désigne généralement sous le nom de Taiheiyō Belt (« ceinture Pacifique ») et qui s’étire sur mille deux cents kilomètres depuis Tokyo jusqu'au nord de Fukuoka, concentre plus de cent millions d’habitants.

Le Japon comptait 2 217 000 étrangers à la fin 2008, soit 1,74 % de la population totale, avec une augmentation de 50 % sur dix ans. Les Chinois représentent le groupe le plus important (30 %), avec 655 000 personnes, suivis des Coréens (589 000), Brésiliens (313 000), Philippins (211 000) et Péruviens (60 000).

Les Japonais sont vraisemblablement issus de vagues d’immigration successives venues de Chine, de Corée et des îles du Pacifique.

Éducation et santé

Tout d’abord, les lycées et les universités ont été introduits au Japon en 1872 à la suite de la restauration de Meiji. Depuis 1947, l’enseignement obligatoire au Japon se compose de l’école primaire et secondaire, qui dure neuf ans (à partir de 6 ans jusqu’à l’âge de 15 ans).

Au Japon, les services de soins médicaux sont fournis par les gouvernements nationaux et locaux. Le paiement pour les services médicaux est offert par le biais d’une assurance de soins de santé qui assure une relative égalité d’accès, avec des frais fixés par un comité gouvernemental. Les personnes sans assurance peuvent participer à un programme national d’assurance maladie géré par les gouvernements locaux. Depuis 1973, toutes les personnes âgées ont été couvertes par l’assurance parrainée par le gouvernement. Les patients sont libres de choisir les médecins et les établissements de leur choix.

Culture

La culture japonaise est influencée par celle de la Chine et celle de la Corée. Mais elle en est aussi distincte. Les influences culturelles étrangères se sont historiquement effectuées via la Corée du fait de leur proximité géographique. L’arrivée des Portugais et plus tard des Américains a quelque peu modifié ce système.

Langues

La société japonaise est linguistiquement très uniforme avec 98,2 % de la population ayant le japonais pour langue maternelle. Les 1,8 % restant étant constitués principalement de populations d’immigrants venus de Corée (sept cent mille personnes) et de Chine (trois cent cinquante mille personnes), ainsi que de Vietnamiens, de Brésiliens, d’Américains (quatre-vingt mille personnes), d’Européens (quarante-cinq mille personnes). Il existe quelques variations dialectales sur l’île d’Okinawa. L’aïnou d’Hokkaidō est toujours parlé à l’intérieur de la communauté du peuple autochtone mais reste néanmoins en voie de disparition.

L'anglais est la première langue étrangère apprise dès l'école primaire (et souvent, dès la maternelle), et est une langue très répandue, surtout chez les plus jeunes. Le chinois mandarin arrive en seconde position.

Religions

La plupart des Japonais ne croient pas en une religion particulière et unique bien qu’un certain nombre d’entre eux se soient convertis au christianisme à la suite de l’arrivée du jésuite espagnol saint François Xavier en 1549. Les Japonais sont profondément animistes, de nombreuses amulettes, utilisées tant à la maison qu’en voyage, en attestent. Leur pratique est chamanique au travers du shintoïsme, les autres religions n’étant qu’une appropriation animiste des dieux d’autres lieux dans leur panthéon personnel ou collectif. Cependant, nombreux sont les Japonais, particulièrement au sein de la jeune génération, qui sont opposés aux religions pour des raisons historiques et en raison du développement de la science. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut exigé du peuple japonais de participer aux cérémonies shintoïstes et les activités des autres religions furent limitées. Ce shintoïsme d'État fut indissociable du nationalisme nippon qui prônait une élimination pure et simple des apports, pourtant anciens, du bouddhisme et enfin du christianisme apporté par les missionnaires portugais. Beaucoup d’autres ont su garder une vision plus apaisée de la religion et en « utilisent » plusieurs dans leur vie. Ainsi, une même personne peut aller invoquer les dieux au sanctuaire shintoïste à l’occasion du Nouvel An et tenter d’attirer leur attention avant les examens d’entrée à l’école ou à l’université. Raisonnant de manière confucianiste, elle souhaitera parfois un mariage à l’occidentale dans une église chrétienne après une cérémonie plus traditionnelle et aura des funérailles dans un temple bouddhiste. Au début du XVIIe siècle et après une période de relative tolérance, le christianisme fut interdit puis pourchassé jusqu’à une quasi-clandestinité des chrétiens du pays, mis à part sur l’île de Kyūshū, notamment à Nagasaki, ainsi que dans la moitié sud du Japon, où les chrétiens sont plus nombreux.

La plupart des Japonais ont une vision neutre de la religion et en pratiquent plusieurs dans leur vie, généralement le shintoïsme et le bouddhisme. Ainsi, en 2014, selon le bureau des statistiques du ministère des Affaires intérieures et des Communications japonais, on comptabilisait :

  • 92,169 millions de shintoïstes (72,5 % de la population) ;
  • 87,126 millions de bouddhistes (68,6 % de la population) ;
  • près de 1,951 millions de chrétiens (1,5 % de la population) ;
  • autres religions : 8,974 millions de Japonais (7,1 % de la population).

En 2010, le centre islamique du Japon estimait à 100 000 le nombre de musulmans dans le pays. Seuls 10 % d'entre eux seraient Japonais. Un certain nombre de nouvelles religions ou sectes, dont la Sōka Gakkai et ses six millions de membres, qui se sont établies juste avant ou à la suite de la Seconde Guerre mondiale occupent une place importante au Japon.

Arts et littérature

Le Japon a une longue tradition culturelle et artistique forgée par son histoire, sa géographie et sa conception particulière de l’esthétique.

Bien qu’il existe diverses formes d’arts primitifs sur l’Archipel, comme la poterie de la période Jōmon ou les haniwa, l’art japonais subit très vite l’influence du bouddhisme et de la Chine impériale, dès le VIe siècle. À l’époque de Nara, les temples, dont le Tōdai-ji et le Hōryū-ji comptent parmi les plus connus, fleurissent et la religion imprègne fortement la sculpture et la peinture. Ces influences restent vives jusque vers le XVIe siècle, que ce soit à travers la sculpture réaliste de Kamakura ou la peinture monochromatique de Muromachi, marquée de la pensée zen. Pour autant, l’originalité de l’art japonais se ressent plus pleinement dans des mouvements plus profanes, comme les rouleaux narratifs (emaki) ou l’ukiyo-e, souvent attachés à la vie quotidienne et citadine, ainsi qu’aux divertissements. Les Japonais se sont finalement intéressés à des arts très variés, s’appropriant calligraphie, étoffes (dont le kimono), céramique, laque et le forgeage de sabres. Au XXe siècle, le cinéma et les mangas (bandes dessinées japonaises) se répandent et deviennent un fort vecteur d’exportation de la culture japonaise.

L’architecture classique est elle aussi tournée vers le bouddhisme, mais aussi le shinto, et s’exprime pleinement à travers temples et sanctuaires. Plusieurs sites sont ainsi inscrits au patrimoine mondial de l'humanité à Nara, Kyoto ou Nikkō. Plus tard, les maisons de thé adoptent les principes du bouddhisme zen. À partir de l’époque Azuchi Momoyama fleurissent les châteaux japonais, construits en général sur d’imposantes fondations en pierre ; le château de Himeji demeure une structure emblématique de l’époque. L’habitat traditionnel (minka et machiya) est lui aussi en bois.

La calligraphie et la littérature se développent également avec l’arrivée de l’écriture chinoise (kanji), au IVe siècle environ. Les thèmes se diversifient alors rapidement, allant des récits mythologiques et historiques (comme le Nihon Shoki) à la poésie waka. Le Dit du Genji (Genji monogatari, XIe), qui raconte de façon intimiste la vie à la cour de Heian, est souvent perçu comme l’un des premiers romans psychologiques. Le bouddhisme zen et les guerres civiles marquent tout comme l’art la littérature médiévale. À l’époque d'Edo apparaissent de nouveaux mouvements littéraires majeurs, notamment les haïkus (poèmes brefs et symboliques) et la littérature des chōnin (des bourgeois), romanesque et parfois même frivole. La même transformation peut être observée dans le théâtre, alors que le nô, religieux et élitiste, cède quelque peu la place au kabuki, qui prend naissance dans les quartiers de plaisirs d’Edo. En marge du théâtre apparaissent d’autres formes originales et souvent humoristiques de l’art japonais, comme les masques, les spectacles de marionnettes (bunraku), les danses folkloriques (notamment l’odori) ou les conteurs (rakugo).

De nos jours, les propriétés les plus précieuses du patrimoine japonais sont classées comme trésors nationaux et protégées par une loi de 1950.

Gastronomie

La cuisine japonaise est principalement connue dans le monde entier aux travers des sushis et sashimis. Cette omniprésence mondiale (30 000 restaurants dits japonais dans le monde : 14 000 en Amérique du Nord, 10 000 en Asie et 2 500 à travers l'Europe) masque une cuisine complexe qui comprend de nombreuses déclinaisons et spécialités locales. La haute cuisine actuelle japonaise est une cuisine raffinée et codifiée dont les deux incarnations les plus connues sont le repas kaiseki et la collation offerte lors de la cérémonie du thé japonaise (chanoyu) appelée cha-kaiseki. Au quotidien, les Japonais sont ouverts à la diversité de la cuisine mondiale. On peut trouver facilement des restaurants chinois ou coréens, mais aussi italiens, français, ou encore les grandes chaînes de restauration rapide mondiale.

Jours fériés

Note : lorsque la date d’un jour férié tombe un dimanche, c’est le lendemain qui est férié. Exemple : le était un dimanche, le a donc été férié.

Symboles nationaux

  • Le Kimi ga yo est l’hymne national du Japon.
  • Le chrysanthème est le symbole de la famille impériale et on en trouve un sur le sceau impérial du Japon.
  • La libellule est un symbole du Japon : Akitsu Shima (« les îles des libellules ») est une ancienne désignation du Japon.
  • Le cerisier du Japon symbolise également le pays.

Sport

Le baseball est le sport national du Japon. Le championnat du Japon de baseball a été créé en 1937. Depuis les années 1920, c’est le sport le plus populaire dans le pays. L’un des plus célèbres joueurs de baseball japonais est Ichirō Suzuki, qui après avoir gagné la récompense du meilleur joueur japonais en 1994, 1995 et 1996, joue maintenant pour les Yankees de New York dans la Ligue majeure de baseball. Avant cela, Sadaharu Oh était le plus connu en dehors du Japon, après avoir frappé plus de home-runs au cours de sa carrière au Japon que son contemporain Hank Aaron n'en avait frappés en Amérique.

Le football est devenu le deuxième sport le plus populaire du pays. Le Japon a été le lieu de la Coupe intercontinentale de 1981 à 2004 et le co-hôte de la Coupe du monde de football de 2002 avec la Corée du Sud. Son équipe nationale est l’une des plus grandes équipes de football en Asie, ayant remporté la Coupe d’Asie à quatre reprises, un record. La sélection féminine a gagné la Coupe du monde de football féminin 2011 en battant en finale les États-Unis sur le score de 2-2 et 3-1 aux tirs au but.

Le golf est aussi populaire au Japon, de même que les formes de course automobile, comme le Super GT et la Formula Nippon. Le Twin Ring Motegi a été achevé en 1997 par Honda, qui produit les moteurs de la série, afin d’ajouter une épreuve japonaise au championnat américain de l’IndyCar Series.

Honda a toujours eu une présence active en Formule 1 et a même remporté plusieurs titres en tant que motoriste avec l'écurie McLaren qui avait pour pilotes entre-autres Alain Prost et Ayrton Senna dans les années 1980 et 1990.

Les sports occidentaux ont été introduits au Japon après la restauration de Meiji, et ont commencé à se répandre à travers le système éducatif. Parmi les sports traditionnels, le sumo est probablement le plus populaire. Les arts martiaux tels que le judo, le karaté, l’aïkido et le kendo moderne sont également largement pratiqués et appréciés dans le pays.

Le catch est aussi très populaire dans le pays avec plusieurs fédération comme la All Japan Pro Wrestling, la Dragon Gate, la Hustle (catch), la Inoki Genome Federation, la New Japan Pro Wrestling, la Pro Wrestling NOAH et la Pro Wrestling Zero1, plusieurs superstars connues dans le monde sont passées par ces fédérations.

Le Japon accueillera les Jeux olympiques de 2020 à Tokyo.

Traditions

Depuis l'an 760, une tradition de pêche en apnée est pratiquée autour de l'archipel par de vieilles villageoises nommées ama. C'est ainsi que jusqu'au milieu du XXe siècle, ces remarquables plongeuses étaient encore plus de 10 000 à se jouer des profondeurs de l'océan pour y récolter perles, coquillages et crustacés. Aujourd'hui, les ama ne sont plus au Japon que 2 000, dont la moitié se concentre dans la préfecture de Mie, une région peu peuplée, à plus de 300 km au sud-ouest de Tokyo. L'une des raisons du déclin de leur pêche est la régression du tapis d'algues marines et de son biotope. Les nouvelles recrues se faisant rares, la moyenne d'âge est en 2011 de 67 ans. Aussi, la décennie prochaine pourrait-elle voir disparaître la pêche en apnée. La station balnéaire de Toba abrite de jeunes pêcheuses qui tiennent lieu d'attraction touristique.