Rhodes (ville)

Description

Rhodes (en grec Ροδός / Ródos) est la capitale de l’île de Rhodes, île grecque du Dodécanèse dans la mer Égée.

C’est le chef-lieu du district régional et du dème homonymes, et avant 2010 de l'ancien nome du Dodécanèse ; sa population s’élevait à 49 541 habitants en 2011.

Histoire

La cité antique de Rhodes est née en 408 a.C. grâce au synœcisme de Lindos, de Kamiros et de Ialyssos. Son célèbre plan en damier fut réalisé par Hippodamos de Milet.

Vieille ville de Rhodes

La Ville médiévale de Rhodes, localement connue comme la Vieille ville, enfermée dans l'enceinte de hauts remparts construits du temps des Chevaliers de Rhodes, a été déclarée patrimoine de l'humanité de UNESCO en 1988.

Les fortifications de la citadelle

La vieille cité byzantine fut agrandie et fortifiée par les chevaliers de Saint-Jean au XIVe siècle et XVe siècle, délimitant la ville médiévale. Le système de défense était très complexe, comprenant onze portes, de nombreux bastions, et plusieurs rangées de murailles protégées par de larges douves sèches. Les remparts, chef-d’œuvre d’architecture militaire, furent commencés vers la moitié du XIVe siècle sur le tracé des précédents, reconstruits après le siège turc de 1480 et après le tremblement de terre de l’année suivante. L'ensemble, conservé et entretenu par les Turcs après le XVe siècle et restauré au XXe siècle, forme une des plus grandes places fortes médiévales d'Europe. Les murailles furent munies de bastions et de tours de guet. Le bastion de saint Georges a une forme polygonale ; celui du « Carretto » est circulaire. Dans les remparts s’ouvrent quelque onze portes, parmi lesquelles la porte d'Amboise et la porte de saint Athanase par laquelle Soliman le Magnifique fit son entrée dans la cité en 1522. La porte Marine, sur le front de mer, est ornée de deux tours crénelées.

Auberges des Langues

« Collachio » est le nom du quartier fortifié qui hébergeait les représentants diplomatiques, appelé alors « Auberges des Langues » et les édifices publics des Chevaliers de Rhodes.

Hospice des chevaliers

L'hospice des chevaliers est un édifice du XVe siècle, restauré dans les années de la domination italienne, abrite aujourd’hui le musée archéologique.

Le palais de l'Armurerie

Le palais de l’Armurerie est un édifice du XIVe siècle destiné au repos après hospitalisation. Aujourd’hui il héberge le musée des arts décoratifs.

Rue des Chevaliers

La rue des Chevaliers (en grec : odòs Ippotòn) est la via la plus populaire de Rhodes le long de laquelle les auberges des Langues étaient situées. Les chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem était divisé par Langues, au temps où il n'existait pas encore le concept de nation. Les auberges servaient d’hébergement aux chevaliers, qui étaient à Rhodes. La « rue des Chevaliers » débute vers l'hospice des chevaliers, puis l’on trouve l’auberge de la langue d'Italie, le palais du grand maître français, l'auberge de la langue de France, l'auberge de la langue d'Espagne et l’auberge de la langue de Provence. La rue se termine devant un grand portail gothique, qui relie le palais du grand maître avec l’église de Saint Jean, aujourd’hui détruite.

Palais des grand maître

Le palais du grand maître est construit au XIVe siècle, puis transformé en prison dans la période ottomane ; il est détruit en 1856 par l'explosion d'une poudrière logée dans l'église de saint Jean, qui s’élevait dans la partie opposée de la place. Il est reconstruit pendant les années de la domination italienne ; la reconstruction s’achève en 1940, peu avant que les Italiens ne quittent l’île. L'entrée avec son imposante tour est l’un des d'éléments originaux. Son intérieur comporte une grande cour avec des portiques luxueusement décorés. Dans un angle de la rue des Chevaliers se trouve le premier hospice des Chevaliers, dont la construction dura de 1440 à 1489 ; aujourd’hui c’est le siège du Musée archéologique.

Mosquée de Soliman

La mosquée est érigée en l’honneur de Soliman le Magnifique après la prise de la ville en 1522. L'édifice est reconstruit en 1808. La particularité de l'édifice est son crépis rose intense, l'intérieur est caractérisé par une grande sobriété. La mosquée est encore utilisée aujourd’hui comme lieu de culte par la communauté turque, mais fermée en général.

Les œuvres publiques et l'architecture de la période italienne

Durant l'occupation italienne de 1912 à 1943, reconnue au niveau international par le Traité de Lausanne (1923), il fut le début de nombreuses œuvres publiques et privées et on procéda aussi à restaurer de nombreux monuments.

Les œuvres publiques principales réalisées furent :

  • la reconstruction du Palais du Grand Maître qui avait été détruit pendant la période Ottomane par l’explosion d’une poudrière ;
  • le palais du Gouvernement, 1926-1927 - arch. Florestano Di Fausto, aujourd’hui Préfecture ;
  • La Grande Auberge des Roses, 1925-1927, aujourd’hui le Casino ;
  • L’Hôtel de Ville de Rhodes ;
  • Le Théâtre National, 1937 (architecte inconnu aujourd’hui) ;
  • l’église de l’Annonciation, construite sur les ruines de l’église des Chevaliers de Saint-Jean ;
  • Le Palais de Justice, aujourd’hui la Capitainerie du port, des arch. Florestano Di Fausto et Rodolfo Petracco ;
  • Le Palais des Postes, toujours de l’arch. Florestano Di Fausto ;
  • La nouvelle Agora, un nouveau marché en face du port, de Mandraki ;
  • Le palais Aktaion (1925), qui était le “Mess d'Italie” et le lieu où se retrouvaient les officiers italiens pendant leur temps libre ;
  • L'Aquarium de l'arch. Armando Bernabiti ;
  • L’église St. François ;
  • La banque de Grèce, déjà Banque d'Italie.

Les architectures représentent les deux phases des gouvernements qui officièrent à Rhodes: Celle de Mario Lago, projetée jusqu'en 1936, et celle de Cesare Maria De Vecchi, jusqu’aux années de la Seconde Guerre mondiale. Celles de la première période furent plus éclectiques et cela agit surtout sur les édifices projetés de l'architecte Florestano Di Fausto. Les effets sont des plus disparates, du néo-renaissance du "Palais des Postes" (un des premiers édifices publics), a l'arabesque de la tradition locale avec la nouvelle Agora, au style vénitien du "Palais du Gouvernement", qui rappelle le Palais des Doges de Venise ou, enfin, à l’Art déco du "Grand Hôtel des Roses". Dans la seconde période, prédomine le "néoclassicisme simplifié", typique de Marcello Piacentini et cher au régime fasciste pour ses effets monumentaux et propagandistes. Dans cette dernière période se trouve aussi quelques accents du rationalisme italien dans des édifices mineurs, comme l’église de S. François ou un mixte de rationalisme et néoclassicisme comme le Théâtre National ou l'Aquarium.

Art

Dans la période des Chevaliers de Rhodes (XIVe siècle - XVIe siècle) et en particulier au temps du grand maître Pierre d'Aubusson, Rhodes s’enrichit de splendides édifices de style gothique tardif. Sur le "Collachio", le noyau de la ville fortifiée regroupé autour de la citadelle classique, surgissent les constructions plus intéressantes et les diverses "Auberges des Langues", résidences officielles des représentants des diverses nations. Dans les murs se trouve le vieux quartier turc. Enfin, les fouilles archéologiques ont permis de trouver les temples d'Athéna et de Zeus sur l'acropole, ainsi que l’antique stade, l'Odéon, le Gymnase et le temple d’Apollon.

 

Adresse


Rhodes
Grèce

Lat: 36.443931580 - Lng: 28.226753235