Parga

Description

Parga (Πάργα, antiquité : Hypargos) est une localité de 2 022 habitants située en Épire, sur la côte ouest de la Grèce, au bord de la mer Ionienne. L'ensemble de la commune compte 2 415 habitants (recensement 2011).

Géographie

Parga se trouve à 49 km au sud de la ville d'Igoumenitsa et à 67 km au nord de la ville et de l'aéroport de Prévéza. Au large de la ville se trouvent les îles de Paxos et d'Antipaxos que l'on peut apercevoir par beau temps. De plus l'île de Leucade bien que lointaine, est parfois visible de la côte sud de la ville, qui occupe un site particulièrement séduisant au bord d'une crique fermée par des îlots rocheux et d'une vaste plage de sable.

Histoire

Une cognée néolithique, un tombeau voûté mycénien à l'extérieur de la ville, et les vestiges d’une muraille aux pieds de l’enceinte du château-fort vénitien, ainsi que le soubassement d’une jetée aujourd'hui disparue sur la partie occidentale de la baie de Valtos, constituent des indices incontestables de la présence humaine à cet endroit dès la plus haute Antiquité.

Parga est mentionnée en 1337 dans des textes de la littérature byzantine. Il est très probable qu’il s’agit de la localité située aujourd'hui à l'intérieur du château et non de la « Paléo-Parga », le Vieux Parga de l'époque vénitienne situé sur le mont Petzovolios.

Au XVe siècle, alors que l'Empire, puis le despotat d'Épire se sont affaiblis sous les attaques successives des Normands, des Croisés et des Ottomans, Parga devient durant six ans le repaire du pirate Bogoïs. Après son départ, Parga demandera la protection de la République de Venise, qui sera présente sur ce territoire du XVe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Cependant Parga, pendant toute cette période, aura un régime d’administration autonome sous protectorat vénitien.

Les incursions des pirates, les pillages ottomans par la mer ou par la terre continueront pourtant même sous le protectorat de Venise. Durant les guerres entre Venise et les Turcs, le corsaire ottoman Khizir Khayr Ad-Dîn surnommé Barberousse, ruine Parga.

La situation se stabilise à la fin du XVIe et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle : Parga se développe et devient un centre commercial, mais aussi une base des premiers révolutionnaires pro-hellènes, influencés par l'esprit des Lumières. En 1797 la domination vénitienne est abolie par les Français, et après une courte période d’échanges (vainqueur de Venise, Napoléon cède Parga aux Autrichiens, qui la laissent aux Britanniques), le traité de 5 décembre 1815 livre Parga à l'Empire ottoman ; à ce moment, le maître de l'Épire est Ali Pacha de Janina. Le peuple de Parga refusant le fait accompli, décide le Vendredi Saint 15 avril 1819 de brûler les restes de ses ancêtres et d'émigrer en masse à Corfou, restée britannique, d'où ils revinrent sur le continent après un siècle, en février 1913, lors du rattachement de l’Épire à la Grèce.

Transports

La ville de Parga et son agglomération sont desservies par les autobus publics (KTEL) la reliant avec les villes d’Igoumenitsa, de Prévéza, d’Athènes et de Thessalonique. De plus, pendant l’été il y a une ligne directe reliant Parga avec le Nécromantion et avec la ville de Ioannina, la capitale de l’Épire. Il existe trois aéroports qui desservent la région. C’est l’aérodrome d’Aktion, à proximité de la ville de Prévéza (à 72 km de Parga), celui d’Ioannina (à 115 km de Parga), et celui de Corfou (des vols pour Athènes, Thessalonique et l’étranger). Dans la ville de Parga, il y a aussi des taxis desservant toutes les destinations.

 

Adresse


Parga
Grèce

Lat: 39.285217285 - Lng: 20.400550842