Héraklion

Description

Héraklion, est une ville grecque située sur la côte nord, au centre de l'île de Crète. Elle est le chef-lieu du dème d'Héraklion, du district régional d'Héraklion, et la capitale de la périphérie de Crète, mais aussi celle du diocèse décentralisé du même nom.

Culture, curiosités touristiques

L'urbanisme d'Héraklion déroute quelque peu. Au centre de la ville se côtoient églises byzantines, palais vénitiens, fontaines turques, bâtiments néoclassiques et immeubles de béton construits dans les années 1950. Détruite à plusieurs reprises, notamment en août 1898 et durant la seconde guerre mondiale, Héraklion a eu les pires difficultés à gérer son développement. Pendant la junte militaire, des bâtiments vénitiens pourtant dans un état parfait ont été rasés. La notion de patrimoine architectural n'est entrée que très récemment dans la mentalité hérakliote. La préparation des Jeux olympiques d'été de 2004 et l'accession à la mairie de Giannis Kourakis ont énormément fait évoluer le paysage urbain d'Héraklion. Une partie du centre-ville est désormais piéton, les câbles électriques et téléphoniques sont systématiquement enterrés. Un effort considérable a été fourni pour améliorer le cadre de vie citadin.

Monuments et sites protohistoriques

  • Palais de Cnossos
  • Palais d'Archanes
  • Iouchtas

Monuments byzantins

  • Église de Aghia Aikaterini

Monuments vénitiens

  • Vieux port où subsistent quelques éléments de l'arsenal vénitien dont la forteresse de Koules
  • Église Saint-Marc (servant aujourd'hui de pinacothèque municipale)
  • Monastère Saint-Pierre-et-Saint-Paul (du xiiie siècle)
  • Église Saint-Tite (construite à l'époque byzantine puis profondément remaniée au xve siècle par les Vénitiens)
  • Loggia vénitienne (quatre loggias se sont succédé au même endroit. Celle qui accueille, aujourd'hui, le conseil municipal date de 1628)
  • La Candie vénitienne était réputée pour son système d'approvisionnement en eau (aqueducs) et les nombreuses fontaines érigées par les familles aristocratiques de la ville
    • La fontaine Bébo (Krini Bebo, Κρίνη Μπέμπο)
    • La fontaine Morosini (Krini Morozini, Κρίνη Μοροζίνη)
    • La fontaine Sagredo (Krini Sagredo, Κρίνη Σαγρέντο)
    • La fontaine Priuli (Krini Priouli, Κρίνη Πριούλι)

Monuments modernes

  • Place de la Liberté (Platia Eleftherias, Πλατεία Ελευθερίας), centre de la vie des Hérakliotes.

Musées

  • Musée archéologique d'Héraklion (Archeologiko Moussio, Αρχαιολογικό μουσείο). Reconstruit après le tremblement de terre de 1951, le musée archéologique d'Héraklion abrite la plus importante collection au monde d'objets minoens. Une grande partie des fresques de Knossos y est conservée (une autre partie se trouvant au musée national archéologique d'Athènes). On peut y apercevoir des artefacts, en provenance de toute la Crète, datant de l'époque néolithique à l'époque romaine. Le musée a fonctionné au ralenti durant presque 10 ans en raison d’importants travaux d'entretien,et d'agrandissement. Il a rouvert intégralement ses portes en mai 2014.
  • Musée d'histoire naturelle (Moussio fysikis istorias, Μουσείο φυσικής ιστορίας) sur la faune et la flore de Crète.
  • Musée historique (Istoriko Moussio Kritis, Ιστορικό Μουσείο Κρήτης). Ce musée complète historiquement le musée archéologique. Il accueille des objets de Crète de l'époque romaine tardive au xxe siècle. On peut y voir notamment les dernières traces de la synagogue de la ville et y admirer l'importante collection d'icônes de l'école crétoise ainsi que deux œuvres attribuées à El Greco.

Instituts archéologiques

  • 23e éphorie des antiquités préhistoriques et classiques (ΚΓ' εφορεία πρoϊστορικών και κλασικών αρχαιοτήτων)
  • 13e éphorie des antiquités byzantines (ΙΓ' εφορεία βυζαντινών αρχαιοτήτων)
  • 7e éphorie des monuments modernes (7η εφορεία νεότερων μνημείων)
  • Institut archéologique de Crète, Archaiologiko institouto Kritis (Αρχαιολογικό ινστιτούτο Κρήτης)
  • Une antenne de l'école archéologique italienne d'Athènes (Scuola archeologica italiana di Atene)

Histoire

Périodes byzantines et occupation arabe

Première période byzantine (de 395 à 824)

Même s'il n'y a aucune discontinuité politique entre l'Empire romain et l'Empire dit byzantin on parle aujourd'hui pour la période allant de 395 à 824 de première période byzantine. C'est à cette époque que s'opère la fin de la christianisation de l'île. Héraklion, alors nommé Kastro (le château, en grec moderne: Κάστρο), joue durant cette première période byzantine qu'un rôle très secondaire; sur l'île, les vrais centres politiques et religieux sont, comme à l'époque romaine, Cnossos et Gortyne. Pendant cette première période byzantine, Héraklion, comme d'autres villes de Crète, est régulièrement pillée par les pirates.

Occupation arabe (de 824 à 961)

Occupé en 824 par des rebelles maures expulsés d'abord de l'émirat de Cordoue par al-Hakam Ier en, puis d'Alexandrie, qu'ils avaient conquise en 818, le Kastro byzantin est renommé El Khandak (en arabe, خندق). Ce terme qui signifie « fossé », tire son origine du fossé défensif creusé pour défendre la cité.

Jusqu'en 961, la ville se développa grâce à la piraterie contre l'empire byzantin, car les Arabes qui l'occupaient ne dépendaient d'aucune autre faction du monde musulman et par conséquent ne se souciaient pas de diplomatie.

Cette activité leur coûta néanmoins l'indépendance et bien plus, puisqu'après onze mois de siège, en 961, le général byzantin Nicéphore Phocas, futur empereur, reconquit la ville, la pilla, massacra l'ensemble des Arabes, et la réduisit en cendres.

Deuxième période byzantine (de 961 à 1204)

Occupation vénitienne

En 1204, les Vénitiens achetèrent l'île de Crète à Boniface de Montferrat et ils modifièrent le nom arabe de la capitale crétoise El Khandak en Candie (Candia en italien), nom qu'elle conserva dans la diplomatie européenne jusqu'en 1898. Les Vénitiens améliorèrent grandement ses fortifications, et de nos jours, on peut encore voir le rempart qui fait par endroits quarante mètres d'épaisseur et la forteresse protégeant l'entrée du port.

Occupation ottomane

Le , après vingt-deux ans de siège, probablement le plus long de toute l'Histoire, qui coûtèrent la vie à 30 000 Crétois et 120 000 Turcs, l'amiral vénitien Francesco Morosini se rendit à l'Ottoman Ahmed Koprolu, et la ville passa sous domination ottomane.

Jusqu'en 1898, ce fut surtout une place forte (les Ottomans la nommaient Kandiye, les Grecs Megálo Kástro-la grande forteresse) et son activité économique déclina, au profit de La Canée. Il fallut donc attendre l'indépendance de la Crète sous l'égide de la communauté internationale pour relancer le tout.

De l’autonomie à aujourd'hui

Après le rattachement de la Crète à la Grèce en 1913, la population crétoise composée principalement de Turcs et de Grecs ne changea guère jusqu'en 1922. Après la "Grande Catastrophe", en Asie mineure, en 1922, fut décidé l'échange de population entre Grecs d'Asie et Turcs (principalement les turco-crétois). La population musulmane de l'île fut ainsi obligée de partir, vidant Héraklion et sa région de près de la moitié de sa population. L'installation des Micrasiates, Grecs d'Anatolie, a posé cependant de nombreux problèmes d'intégration — les Crétois acceptant mal l'arrivée de cette population aux mœurs différentes des leurs. Selon les registres de la ville, 17 463 réfugiés d'Asie Mineure ont été enregistrés à Héraklion entre le 12 décembre 1922 et le 31 octobre 19233. À cette importante population s'ajoute celle venue du Pont-Euxin, évaluée pour la municipalité d'Héraklion à 2550 personnes.

  • Invasion (nom de code opération Merkur) par les troupes aéroportées (Fallschirmjäger) de l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

source https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9raklion

Adresse


Heraklion
Grèce

Lat: 35.338733673 - Lng: 25.144212723