Patras

Description

Patras (grec moderne : Πάτρα : Pátra) est une ville de Grèce, située en Achaïe au nord de la péninsule du Péloponnèse.

Géographie

Avec 169 242 habitants en 2001, c'est la quatrième ville du pays (après Athènes, Le Pirée, et Thessalonique) et aussi la plus peuplée de la péninsule. Elle se situe à 215 km à l'ouest d'Athènes, à laquelle elle est reliée par le rail.

Elle est le chef-lieu du district régional d'Achaïe, elle est également la capitale la périphérie de Grèce-Occidentale, mais aussi celle du diocèse décentralisé de Péloponnèse-Grèce occidentale-Îles Ioniennes.

Patras est aussi le principal port de voyageurs sur le golfe de Patras à destination des îles Ioniennes (Zante, Céphalonie, Corfou, Ithaque) et de l'Italie.

Le pont suspendu Rion-Antirion traverse le golfe de Corinthe et relie le Péloponnèse à la Grèce continentale.

Lieux et monuments

Patras possède deux grands quartiers :

  • la vieille ville, près du château ;
  • la ville basse, où se trouvent le port et les magasins.

Son musée archéologique a été inauguré le . Il est, avec 8 000 m², le deuxième plus grand musée de Grèce, après le musée de l'Acropole d'Athènes. Il retrace l'histoire de la région et de la ville de la préhistoire à la fin de l'époque romaine.

En hiver (du 17 janvier au lundi pur) s'y déroule l'un des plus célèbres carnavals helléniques, voire des Balkans, évoquant sur le mode satirique l’actualité. La ville possède un institut de technologie et deux universités dont l’Université de Patras. C’est un important centre de recherches scientifiques notamment dans le domaine des technologies innovantes et des énergies renouvelables.

En 2006, Patras a été capitale européenne de la culture.

Curiosités :

  • Basilique Saint-André l'Apôtre (orthodoxe située à l'ouest, catholique romaine au Centre)
  • la vieille ville sur les hauteurs
  • Pont de Rion-Antirion
  • Casino de Rio
  • Stade Olympique Panpeloponisiako
  • Stade Panachaikis
  • Stade "Andreas Kanistras"
  • Stade Prosfigika

Alentours :

  • Rio et le pont Rion-Antirion (5 km)
  • Naupacte (25 km)
  • Base militaire et aéroport d'Araxos (37 km)
  • Plage de Kalogria (40 km)
  • Station de ski de Kalavryta (90 km)
  • Village de Galaxidi (90 km)
  • Olympie (100 km)
  • Delphes (100 km).

Transport

La ville possède 15 lignes de bus dont 3 qui appartiennent à la municipalité ; une ligne de train de banlieue qui relie Saint-André à Saint-Basile depuis 2010. Une réintroduction d'un tramway moderne est à l'étude.

Histoire

Petite cité formée par le synœcisme de sept villages, Patras (en grec ancien Πάτραι / pluriel Pátrai) est attestée sans interruption depuis près de trois millénaires. Son devenir suit l’histoire antique de l’Achaïe, pays enchâssé entre l’Érymanthe et la mer, qui reste prudemment neutre pendant les guerres médiques et du Péloponnèse. Au ve siècle av. J.-C. elle rejoint les douze cités de la ligue achéenne, dissoute plus tard par les Macédoniens, et devient une cité romaine sous le nom de Patrae en -146 avant notre ère, mais garde longtemps son autonomie.

Selon la tradition, l’apôtre André y aurait été martyrisé et ses reliques sont censées y reposer dans la basilique portant son nom. Par la christianisation, Patras entre dans la civilisation byzantine mais subit les invasions gothiques au ive siècle, slaves au viie siècle et sarrasines au viiie siècle, ce qui amène un déclin, bien qu’elle se soit relevée à chaque fois. En 1204, les croisés s’en emparent et son histoire suit dès lors, pendant deux siècles et quart, celle de l’état « latin » d’Achaïe. La cité puis le château sont reconquis par les Byzantins du despotat de Morée en 1429 et 1430, avant d'être finalement pris par les Ottomans en 1460. Durant la période « latine », la cité, déjà siège d’une métropole orthodoxe, devient en 1205 le siège d’un archidiocèse catholique, disparu en 1441, qui constitue aujourd’hui le « siège titulaire » catholique de Patras (en).

Durant la période ottomane, la ville est appelée en turc Ballıbadra. Patras est l'une des villes revendiquant l’honneur d'avoir été la première à s’être soulevée lors de la guerre d'indépendance grecque grâce à son archevêque Germanos, le . Le 14 octobre 1828, au cours de l’expédition de Morée, les troupes françaises prennent la ville aux Ottomans.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Patras fut occupée par la Kriegsmarine et la Wehrmacht en 1941, remise aux forces italiennes jusqu’en octobre 1943, puis à nouveau reprise par les nazis qui fusillèrent de nombreux résistants et otages, et déportèrent les juifs grecs.

Patras, « porte occidentale de la Grèce » avec Igoumenitsa et port d’arrivée des ferries en provenance d’Espagne, de France et d’Italie, se relève et s’industrialise dans les années 1950 et 1960, mais la crise financière des années 2010, due à la dérégulation mondiale et aux endettements de la Grèce, en partie consécutifs aux Jeux olympiques de 2004, remet ces acquis en question. Ville industrielle, elle est pourtant l’une des villes les plus pauvres de Grèce.

source https://fr.wikipedia.org/wiki/Patras

Adresse


Patras
Grèce

Lat: 38.246109009 - Lng: 21.735742569