Montpellier

Description

Montpellier (prononcé [mɔ̃.pÉ™.lje] ou [mɔ̃.pe.lje]; occitan : Montpelhièr [mÅ©m.peˈʎɛ]) est une commune française située dans le département de l’Hérault, en région Occitanie. Montpellier se situe au sud de la France, sur un grand axe de communication joignant l'Espagne à l'ouest, à l'Italie à l'est. Proche de la mer Méditerranée (7,1 km), cette ville a comme voisines Béziers à 69 km au sud-ouest et Nîmes à 52 km au nord-est.

Ses habitants sont appelés les Montpelliérains et leur surnom est Clapassièrs ou Clapassencs.

Montpellier est la huitième commune de France par sa population et la troisième ville française de l'axe méditerranéen (derrière Marseille et Nice). Elle est l'une des rares villes de plus de 100 000 habitants dont la population a augmenté de façon ininterrompue depuis 1945. Elle a quasiment triplé sur cette période pour atteindre 275 318 habitants au 1er janvier 2014, ce qui en fait la commune la plus peuplée du département de l'Hérault et la deuxième plus peuplée de la région Occitanie après Toulouse. L'unité urbaine de Montpellier compte 414 047 habitants, la métropole compte 441 888 habitants et l'aire urbaine 579 401 habitants en 2013, soit la 14e de France par sa population.

Depuis les années 1990, Montpellier connaît l'une des plus fortes croissances économiques et démographiques du pays : son cadre de vie, sa vie culturelle et enfin son climat méditerranéen expliquent en grande partie cet engouement pour « la Surdouée » (titre d'une campagne publicitaire durant le mandat du maire Georges Frêche).

Avec 70 000 étudiants, c'est également la grande ville qui compte le plus d'étudiants par habitant après Poitiers (21 % de la population totale). La ville possède également le plus grand établissement scolaire de l'académie, ancien grand lycée impérial, l'actuel lycée Joffre situé dans l'ancienne citadelle de Montpellier, place forte du XVIIe siècle.

Géographie

Localisation

La ville se situe dans le sud-est de la France, à 10 km de la mer Méditerranée (Palavas-les-Flots) par voie rapide et à 80 km du mont Aigoual (1 567 m) situé dans le département voisin du Gard.

Géologie et relief

Montpellier est proche de la mer Méditerranée, dans le sud-est du département de l'Hérault dont le territoire est défini comme un amphithéâtre ouvert à la mer, bordé par les Cévennes au nord-est et le Haut-Languedoc au nord-ouest.

Culminant à 57 m à la place du Peyrou (ancienne place Royale où trône la statue de Louis XIV), la ville a commencé à se développer sur deux collines : Montpellier et Montpelliéret. Certaines rues sont donc à forte dénivellation. La ville est surnommée : Lo Clapàs, « le tas de pierres » en occitan, en raison de son matériau de construction de base, la pierre de Castries, qui est un calcaire coquillier, blanc crème à l'origine mais qui adopte une patine dorée en vieillissant. Le territoire actuel s'étend jusqu'à des collines qui dominent l'ancienne ville : le Lunaret, Montmaur et le Plan-des-Quatre-Seigneurs au nord, le quartier de la Mosson (divisé en deux sous-quartiers : La Paillade et les Hauts-de-Massane) au nord-ouest, culminant à près de 110 mètres d'altitude au château d'eau de la Paillade.

Son paysage est surtout marqué par le pic Saint-Loup (658 m), situé à 25 km au nord de la ville et visible à de nombreux endroits de la ville, comme la promenade du Peyrou ainsi que de la terrasse du toit du Corum au bout des allées de l'Esplanade.

Le territoire communal s'étend sur une superficie de 5 688 hectares, soit la 724e commune de France par sa superficie (sur 36 682). Bien qu'elle ne soit pas la commune la plus étendue de la région ni du département, la superficie est néanmoins plus importante que Lyon (4 787 ha), Lille (3 483 ha) ou Bordeaux (4 936 ha). Le territoire communal est urbanisé environ aux trois cinquièmes, mais cette urbanisation est en forte croissance. Le reste du territoire communal est composé d'espaces verts, d'espaces naturels protégés (rives du Lez, réserve zoologique du Lunaret et bois de Montmaur) et de zones agricoles. Environ 360 ha de terrains sont encore à dominante agricole, principalement plantés en céréales et vignes. Ses principales localisations sont à l'est (Montaubérou, Valédeau, Flaugergues), au sud de l'autoroute A9 (Méjanelle, Mogère, Première écluse), au nord (Plan des 4-Seigneurs, domaine de La Valette), à l'extrême sud (Petit-Grès) et à l'ouest (Mas-Nouguier, Château-Bon, Bionne, Rieucoulon).

Hydrographie

Montpellier est traversée par cinq cours d'eau : la Mosson, qui borde la commune à l'ouest et au sud, un de ses ruisseaux affluents, le Rieu Coulon, le Verdanson et, à l'est, le Lez et la Lironde (qui prend sa source dans le quartier du Millénaire, dans le Jardin de la Grande Lironde)

Montpellier s'étend en direction du rivage maritime avec la création de nouveaux quartiers à l'est puis au sud du centre-ville (successivement Antigone, Richter puis Port Marianne), et sous l'impulsion de Georges Frêche, qui a déclaré en 1977 vouloir faire de Montpellier « la façade maritime entre Gênes et Barcelone ».

Climat

Le climat de Montpellier est typiquement méditerranéen. Il en découle des températures assez douces (15,2 °C en moyenne), un ensoleillement parmi les plus élevés de France (7 h 22 min par jour en moyenne, largement supérieur à la moyenne française de 4 h 46 min) et des jours de précipitations peu nombreux (moins de 60), mais des averses parfois violentes, notamment en automne de septembre à décembre lors des épisodes méditerranéens ou cévenols, causant fréquemment des inondations dans les points bas de la ville (en moyenne, deux ou trois épisodes par an). À ce jour, au niveau des records, on relèvera les 320 mm tombés le 8 septembre 1938 à Montpellier ville et dernièrement, le 29 septembre 2014, les 299,5 mm enregistrés à l'aéroport de Montpellier (station météo de Fréjorgues). De tels chiffres demeurent cependant rares.

Au contraire, l'été est souvent très sec, voire aride avec seulement quelques précipitations en août liées aux orages. Juillet est le mois le plus chaud avec une température moyenne de 24,1 °C et janvier est le mois le plus froid avec une température moyenne de 7,2 °C. Le record de chaleur pour la station de Fréjorgues est de 37,5 °C le 17 juillet 1990 et le record de froid est de −17,8 °C le 5 février 1963. Plus récemment, la température est montée jusqu’à 37,2 °C le 21 juin 2003 constituant le record de chaleur pour le mois de juin. Néanmoins, la proximité de la mer favorise l'installation de la brise marine qui tempère les excès thermiques en été.

Le climat de Montpellier, comme celui de la plupart des villes situées à proximité de la mer, se caractérise également par une sensation de chaleur souvent bien supérieure à la température réelle, notamment au cours des mois de août à octobre, la mer Méditerranée étant très chaude à cette période, les vents marins apportent un air humide et chaud sur le littoral. Ainsi, la température ressentie est régulièrement supérieure de 4 à °C. À titre d'exemple, le 15 septembre 2014 à 19h, on relevait un indice de chaleur (humidex) de 29 alors que la température n'était que de 22,4 °C. Cette différence crée souvent une sensation de bien-être, mais peut parfois faire ressentir un grand inconfort comme lors de l'épisode caniculaire de 2003, sur lequel il a été mesuré un Humidex supérieur à 30 sur la quasi totalité des nuits du mois d'août.

À l'inverse, les vents provenant du Nord et Nord-Ouest s'accompagnent aussi d'une sensation de refroidissement éolien (Windchill). En outre, relativement protégée du mistral et de la tramontane par l'avancée des reliefs cévenols, Montpellier est la ville la moins ventée du golfe du Lion.

Voies de communication et transports

Accès routiers

Montpellier se situe en bordure des autoroutes A9 et A709. Sur l'A709, qui dessert l'agglomémation 4 sorties lui sont dédiées : Montpellier Nord, Montpellier Est, Montpellier Sud, et Montpellier Ouest. Le réseau est souvent saturé aux heures de pointe (8 h à 9 h ; 12 h à 14 h et de 17 h à 19 h) car l'autoroute est gratuite entre Baillargues à l'est et Saint-Jean-de-Védas à l'ouest, et est donc utilisée par les habitants de la métropole comme une rocade.

En mars 2017, l'ancienne autoroute A9 traversant l'agglomération a été renommée A709 sur 25 km. La nouvelle autoroute A9 ouvrira en juin 2017 en passant quelques centaines de mètres plus au sud par une nouvelle section de 12 km à 2 fois 3 voies.

Montpellier est également desservie par l'A75 (Clermont-Ferrand - Béziers) via l'A750, une bretelle qui démarre sur la commune de Ceyras, près de Clermont-l'Hérault, pour se terminer avant Saint-Georges d'Orques et se prolonger par la RN109 jusqu'à l'avenue de la Liberté, l'axe entrant dans la ville à l'Ouest.

Circulation urbaine

Selon une étude réalisée par un fabricant de GPS en 2015, Montpellier est la 6e ville la plus embouteillée de France. Cela s'explique notamment par sa forte croissance démographique, sa situation aux abords de l'A9, et la concentration des pôles d'activités à quelques endroits de la ville (Millénaire, Agropolis, Garosud) qui sont faiblement desservis par les transports en commun.

Depuis l'été 2004, la quasi-totalité du centre historique est piéton et n'est accessible aux riverains motorisés et aux livreurs qu'à des heures fixes (principalement la nuit). Il est donc préférable de stationner aux extrémités de la ville (il y existe 16 parkings en connexion avec le tramway) ou de venir en train et d'utiliser les transports en commun qui semblent la meilleure solution pour se déplacer.

Les axes routiers les plus saturés aux heures de pointes sont le boulevard Gambetta, la rue Anatole-France, le tunnel de la Comédie, l'avenue Pierre Mendes-France, les abords du lycée Jean Mermoz et du Corum, l'avenue de la Justice, le rond point de la Lyre, ainsi que tous les accès à l'autoroute.

Le déplacement à vélo est de plus en plus courant à Montpellier, qui possède environ 160 km de piste cyclable.

Transports urbains

La société TAM organise le réseau de transports publics de la métropole de Montpellier (tramway autobus, vélos en libre-service, automobiles partagées) ainsi que plusieurs parcs de stationnement. Certains services sont assurés avec les matériels et personnels de TAM, d'autres sont sous-traités à des entreprises privées, ou délégués à l'opérateur du département : Hérault-Transport.

La ville de Montpellier est desservie notamment par :

  • la ligne 1 du tramway (Mosson - Odysseum), inaugurée en juin 2000, relie La Paillade au nord-ouest à la zone commerciale Odysseum à l'est, elle passe par les hôpitaux et facultés au nord, puis en bordure du centre historique (Corum, place de la Comédie), par la gare SNCF et les quartiers Antigone et Richter. Elle a été prolongée en septembre 2009 vers l'extension de la zone commerciale et ludique d'Odysseum. Lors de sa création, cette ligne fit notamment parler d'elle pour l'esthétique de son habillage créé par les stylistes Élisabeth Garouste et Mattia Bonetti (bleu marine avec des silhouettes blanches d'hirondelles) et par son passage sur les terrasses de café de la place de la Comédie ;
  • la ligne 2 du tramway (Saint-Jean-de-Védas - Jacou), qui relie les communes périurbaines de Jacou, Castelnau-le-Lez et Saint-Jean-de-Védas, en longeant le centre-ville selon un axe nord-est / sud-ouest. La ligne est à voie unique à ses extrémités. Son inauguration a eu lieu le 16 décembre 2006. Sa décoration extérieure évoque les « papiers peints à grosses fleurs » des années 1970 ;
  • la ligne 3 du tramway (Juvignac - Pérols/Lattes), qui part de la commune de Juvignac à l'ouest pour rejoindre, en traversant les quartiers ouest et sud de Montpellier puis se séparant en deux branches, les communes de Lattes et Pérols au sud-sud-est. Sa livrée multicolore « fonds marins » est conçue par Christian Lacroix. Les travaux ont commencé en mars 2009, et la ligne est en service depuis avril 2012 ;
  • la ligne 4 du tramway (Circulaire (Montpellier)) reprend certaines portions des lignes 1, 2 et 3, et effectue le tour complet du centre-ville de Montpellier. Sa livrée est conçue par Christian Lacroix et a pour thème le siège de Montpellier par Richelieu, d'où sa robe dorée évoquant le feu des canons et l'art baroque de l'époque. Elle est mise en service depuis avril 2012 et l"extension permettant son bouclage a été mise en service en juillet 2016 ;
  • 36 lignes de bus TAM (Lignes de bus de Montpellier), complétées par une dizaine de lignes départementales Hérault Transport, desservent les quartiers de Montpellier et les communes de la métropole, dont deux lignes nocturnes : la ligne « La Navette » circulant jusqu'à 1 h et l'« Amigo », qui assure la liaison entre les boîtes de nuit de la métropole et les quartiers centraux et universitaires de la ville. Le succès de cette dernière lui a valu d'être doublée[27] ;
  • le service de vélos en libre-service Vélomagg' compte 50 stations et 1 200 vélos dont 550 en location courte durée et 600 en location longue durée. Ce système ne s'appuie pas sur de la publicité et est géré par la métropole ;
  • le service de voitures en libre-service Modulauto compte 19 stations à Montpellier.
  • le service de vélo-taxi Happymoov qui propose un système de transport en porte à porte dans le centre piéton, ainsi que des visites commentées de l'Ecusson.

Transports ferroviaires

Montpellier a été l'une des premières villes de France à disposer d'un chemin de fer le 9 juin 1839, avec l'ouverture de la ligne ligne Montpellier – Cette, alors qu'il n'existe à cette date qu'un total de 250 kilomètres de ligne.

La gare voyageurs de Montpellier est la gare Saint-Roch, baptisée ainsi en mars 2005. Elle permet notamment d'effectuer le trajet de Montpellier à Paris-Gare-de-Lyon par TGV en h 15 min, depuis la dernière extension de la ligne à grande vitesse (LGV Méditerranée) en 2001.

En 2017, dans le secteur de La Mogère, à proximité de la zone commerciale d'Odysseum, la gare nouvelle Montpellier-Sud-de-France verra le jour, dans le cadre du contournement ferroviaire (à grande vitesse) Nîmes – Montpellier. Située en plein cœur du futur quartier Cambacérès au sud-est de la ville, cette gare TGV, dont le bâtiment d'accueil des voyageurs s'étendra sur 4 000 à 5 000 m2, devrait pouvoir accueillir jusqu'à 3,5 millions de voyageurs par an à l'horizon de 2030. Afin de rallier cette nouvelle gare au centre ville, la métropole prévoit l'extension de la ligne 1 du tramway, qui devrait également desservir l'aéroport situé un peu plus au sud, créant ainsi un véritable pôle d'échanges au sein du nouveau quartier. Le projet de nouvelle gare TGV fait l'objet de plusieurs recours en justice, en particulier contre le partenariat public privé souscrit à l'occasion avec un société luxembourgeoise. Fin 2016, la région Occitanie suspend ses versements suite à l'annonce du faible nombre de trains prévus dans la gare (4 TGV par jour).

Pour l'instant, la poursuite de la ligne à grande vitesse jusqu'à Perpignan reste à l'état de projet en raison de décisions ministérielles successives. Il est en concurrence avec le tronçon Narbonne – Toulouse (puis Bordeaux), mais surtout avec le tronçon Bordeaux – Saint-Sébastien (Espagne).

Auparavant, de la fin du XIXe siècle au début de la seconde moitié du XXe siècle, Montpellier a été le terminus de plusieurs des lignes de la Compagnie des chemins de fer d’intérêt local du département de l’Hérault, gérées par le conseil général, dont le célèbre « Petit Train de Palavas ».

Transports aériens

Montpellier possède un aéroport millionnaire en passagers et qui dessert de nombreuses villes européennes ainsi que certaines villes du Maghreb.

Urbanisme

Morphologie urbaine

Le centre historique de Montpellier est appelé l'Écusson. Ce nom est dû à sa forme en écu, bouclier médiéval et symbole héraldique. Ce centre historique reste très fortement marqué aujourd'hui dans le bâti montpelliérain car il est resté le cœur de la ville depuis le début du XIIIe siècle, et n'a pas subi de fortes destructions (hormis celles des églises lors des guerres de religion) contrairement aux faubourgs qui ont été détruits de nombreuses fois et intégralement du XIVe au XVIIe siècle. Il est limité par une série de boulevards qui suivent le tracé des anciennes murailles de la ville, comme c'est le cas de la majorité des villes européennes. De ces puissantes fortifications jamais prises, démantelées en partie sur ordre de Richelieu après le siège de 1622, il ne reste que deux éléments notables :

  • La tour de la Babotte fut longtemps un observatoire astronomique. Elle permet d'accéder à la vieille ville, près des quartiers anciennement bourgeois. À l'origine, cette tour était semblable à la tour des Pins et n'était même pas percée d'une porte. Dans son ombre se trouvaient d'importantes étuves de la ville.
  • La tour des Pins, qui servit successivement de refuge pour les catholiques pendant les guerres de religion, de prison pour femmes au XIXe siècle, et de centre de dépôt des archives municipales jusqu'en 2000. Elle est aussi l'objet d'une des prophéties (centuries) de Nostradamus. L'astrologue annonça que Montpellier périrait par les flammes le jour où les pins coiffant cette tour disparaîtraient. Cette prédiction a été prise en considération lors de la dernière restauration de l'édifice, qui impliquait l'arrachage des dits pins : la ville n'a pas manqué d'y installer quelques thuyas en pots.

La porte situé au débouché de la rue de l'Université (porte de la Salinière) n'est pas médiévale ; les portes d'enceinte médiévales étaient toujours surmontées de tours. Elle a été bâtie à la fin du XVIIIe siècle par souci esthétique et en souvenir. Au XVIIe siècle, sur cette même ligne de l'ancienne fortification, est bâti l'Arc de triomphe ouvrant la vieille ville sur les jardins du Peyrou, qui remplace lui aussi l'ancienne porte médiévale.

L'extrême centre de l'écusson a été bâti en « circulade » (rues Rebuffy, du Bayle, du Petit-Scel, Philippy…).

Avec près de 60 ha, le centre historique de Montpellier est une des plus grandes zones piétonnes d'Europe.

Le nombre de monuments connus de la ville, étonnamment faible eu égard à la richesse de son histoire, tient au fait qu'il a été largement ignoré et par conséquent très peu mis en valeur. Tous les anciens châteaux et palais que comptait la ville ont disparu, la plupart du temps détruits volontairement par les habitants ; le principal palais se situait à l'emplacement du palais de justice. La grande richesse de Montpellier réside donc surtout dans l'ensemble de son bâti : la grande majorité des bâtiments de l'Écusson est d'origine médiévale, et même si très peu n'ont pas été remaniés depuis le Moyen Âge, il suffit d'ouvrir les yeux pour voir encore présentes dans les murs des dizaines de fenêtres de forme typiquement médiévale et des centaines de salles voûtées dont une bonne part sont également d'époque médiévale. La quasi-totalité des bâtiments du centre sont, sur des bases médiévales solides, d'époque moderne.

On peut mentionner parmi les plus beaux endroits et éléments patrimoniaux de Montpellier :

  • l'hôtel Jacques-Cœur, siège du Musée languedocien, bâtiment du XVe siècle aux superbes poutres peintes augmenté d'un escalier monumental au XVIIe siècle. Le musée possède d'ailleurs un grand nombre d'objets historiques de première importance.
  • La cathédrale Saint-Pierre, toujours debout malgré toutes les attaques qu'elle a subies, remonte au XIVe siècle. Son célèbre porche est unique. La partie restante du cloître du monastère qui y est encore accolée est sublime.
  • La rue du Bras-de-Fer, aussi bien dans son ensemble que pour le fameux bras qui remonterait au XVe siècle ou son arc médiéval.
  • L'hôtel de Varennes qui comporte de nombreux éléments architecturaux médiévaux nettement repérables.
  • Le mikvé médiéval (ou bain rituel hébraïque) qui remonte à la fin du XIIe siècle. Avec sa synagogue et d'autres locaux attenants, l'ensemble ainsi formé est unique en Europe. Le site fait l'objet de fouilles archéologiques.
  • L'aqueduc Saint-Clément dénommé « Les Arceaux » à son arrivée à Montpellier, construit par Henri Pitot (1695-1771), restaurateur du pont du Gard et inventeur du tube portant son nom.

Quartiers

Depuis 2001, la commune de Montpellier est officiellement divisée en sept quartiers, eux-mêmes divisés en sous-quartiers. Chacun est doté d'un conseil de quartier et d'un adjoint au maire délégué.

  • Le quartier Montpellier-Centre regroupe le centre historique, l'Écusson. Il est le cœur historique et économique de la ville de Montpellier et concentre la majeure partie de l'activité professionnelle. On y trouve de nombreux espaces commerciaux et culturels : l'ancien grand lycée Impérial (actuel lycée Joffre), la faculté de Médecine et la faculté de Droit, ainsi que des lieux de vie nocturne. Le quartier de la Gare est le point névralgique du système de transports de la ville. Il est desservi par les quatre lignes de tramway et plus de la moitié des lignes de bus de la métropole.
  • Le quartier Croix-d'Argent se situe au sud-ouest de la ville de Montpellier et connaît une croissance importante avec le développement de la zone de l'Ovalie
  • Le quartier Les Cévennes, majoritairement résidentiel, accueille les classe moyennes de Montpellier, excepté le Petit Bard qui reste un quartier particulièrement défavorisé.
  • Le quartier Mosson, situé à la périphérie nord-ouest de la ville, a longtemps été le plus pauvre de Montpellier. Aujourd'hui, le développement exponentiel des Hauts-de-Massane, quartier résidentiel accueillant des classes moyennes, et un réaménagement progressif du quartier de la Paillade (création d'espaces verts et mise en service de deux lignes de Tramway) ont légèrement amélioré les conditions de vie de ses habitants, mais le fort contraste avec les autres quartiers de la ville apparait clairement.
  • Le quartier Hôpitaux-Facultés est essentiellement résidentiel et accueille aussi de nombreuses infrastructures universitaires et de grands espaces publics (zoo, palais des sports…).
  • Le quartier Port-Marianne, encore inexistant il y a 50 ans est en pleine expansion. Des infrastructures commerciales s'y développent massivement et de nombreux immeubles y sont en construction. Trois des quatre lignes de tramway de la ville y circulent et rendent attractifs les espaces commerciaux qui s'y développent.
  • Le quartier Prés d'Arènes est situé au sud-est de Montpellier est essentiellement résidentiel. L'autoroute A9 et la voie rapide Montpellier-Carnon en font une « porte d'entrée » de Montpellier.

Toponymie

La première mention connue du nom de Montpellier figure dans un document conservé aux archives municipales de cette ville. Il s’agit de l'acte de donation, daté de 985, d'un mont situé entre Lez et Mosson, par le comte et la comtesse de Mauguio, à Guilhem Ier de Montpellier. À cette date, quelques mas de cultivateurs sommairement implantés y formaient déjà une manse. Le nom du mont y apparaît sous la forme latinisée de Monte pestellario. On en relève par la suite d'autres attestations, sous les formes latinisées ou romanes : Montempestellarium vers 1076, Montpestlier, de Montepessulano en 1090, de Montepislerio au XIe siècle, Montpestler en 1103, etc ; la première apparition de la graphie actuelle Montpellier date de 1370 environ. On ne mentionnera que pour mémoire certaines formes latinisées fantaisistes telles que Mons Pistillarius « mont des épices », ou encore Mons Puellarum « mont des pucelles », qui n'apportent rien d'un point de vue historique.

Le premier spécialiste à avoir proposé une interprétation plausible du toponyme de la ville est Hermann Gröhler, qui y a vu — comme la plupart de ses confrères par la suite — l'appellatif mont suivi d'un adjectif qualificatif en -ier, latinisé dans les textes en -arius ou -arium. Les divergences de vues entre les nombreux spécialistes qui se sont penchés sur la question reposent sur l'analyse de ce second terme.

Hermann Gröhler lui-même y voit le produit du latin °pestellum, variante phonétique non attestée et simplement postulée du mot pastellum « guède, pastel » (Isatis tinctoria). Selon cette analyse, le mons pestellarius serait donc « le mont où pousse le pastel ». Cette interprétation sera par la suite adoptée par Albert Dauzat et Charles Rostaing, qui la préfèrent à la suivante.

Auguste Vincent l'identifie à l'ancien français pestiel, pestel « pilon », et y voit donc une métaphore d'après la forme, « le mont en forme de pilon ». Cette vision des choses n'est pas vraiment confirmée par la topographie des lieux.

Charles Camproux a une toute autre approche en 1974, et voit dans l'élément -pellier un dérivé gallo-romain en -arius > -ier d'une racine pré-indo-européenne °pel- « colline ». Cette interprétation se fait en contradiction avec les formes les plus anciennes du nom, qui sont toutes en pest(e)l- et non en °pel(l)-. Malgré tout, Charles Rostaing, confrère et disciple d'Albert Dauzat, adopte ce nouveau point de vue dans le Supplément qu'il a apporté au Dictionnaire de ce dernier. Cette analyse est également reprise en quelques mots par Bénédicte et Jean-Jacques Fénié en 1997, qui l'abandonnent pour adopter l’explication de Dauzat et Rostaing en 2002.

La dernière tentative d'explication est celle d'Ernest Nègre, qui identifie comme Auguste Vincent le radical au mot pestel, mais avec le sens que ce terme a eu en ancien occitan, à savoir « loquet, verrou », ou encore à celui de verbe pestelar « verrouiller ». Il propose alors le sens global de « mont qui peut être fermé au verrou » (où il faut sans doute comprendre « forteresse sur un mont »). Mais peut-être, dans cette optique, peut-on simplement considérer le sens de « mont-verrou », « mont qui verrouille », comme c'est le cas pour Montfermeil (Seine-Saint-Denis), le fermeil ou fermail étant le « fermoir », c'est-à-dire le château ou la forteresse qui verrouille un domaine. Avec un sens similaire, on peut également citer Montgradail (Aude), dont le nom est formé sur garde « forteresse ».

Le nom occitan de la ville est Montpelhièr, mais elle est localement surnommée Clapas ou Lo Clapàs, « l'amoncellement rocheux ». C'est pourquoi les Montpelliérains sont parfois appelés Clapassiencs ou Clapassièrs. À noter que ce surnom est à l'origine du nom du chaos de Montpellier-le-Vieux, dont le nom occitan est lo Clapàs Vièlh (littéralement, le vieil amoncellement rocheux, ce qui correspond à l'aspect du lieu).

Histoire

Lors de la construction de la ligne 2 du tramway de Montpellier, en 2006, une fouille a été réalisée rue de la Fontaine-du-Pila. Les archéologues ont découvert que ce lieu avait été occupé il y a 11 500 ans par des humains au bord du Verdanson. Des chasseurs y avaient installé leur campement.

Débuts de la ville au Moyen-Âge

C'est en 985, dans une donation du comté de Melgueil, qu'apparaît pour la première fois le nom de Montpellier. Le 26 novembre 985, le comte Bernard de Melgueil (Mauguio) octroie au chevalier Guilhem en échange de son dévouement l'ancien territoire situé entre l'antique Voie Domitienne, le Lez et La Mosson. Ses héritiers construiront sur leur nouveau fief un véritable bourg fortifié, doté d'un château et d'une chapelle qui deviendra la ville de Montpellier.

Située entre l'Espagne et l'Italie, proche de la Via Domitia et du port romain de Lattes, la ville connaît rapidement un important développement économique et culturel, attirant doreurs, orfèvres, drapiers et changeurs. Elle devient ainsi un centre d'échanges entre le nord de l'Europe, l'Espagne et le bassin méditerranéen. En effet, via des canaux, les étangs et le Lez, elle est reliée par les eaux à Lattes et la mer, mais aussi à Aigues-Mortes dans le courant du XIIIe siècle, ce qui lui permet de devenir une importante ville marchande à partir du XIIe siècle. La ville n'avait que deux ports fluviaux, l'un à Montpellier même, le Port Juvénal (qui était situé au niveau de l'hôtel de Région), l'autre à Lattes à l'emplacement de l'actuel Port Ariane. Montpellier était essentielle dans le commerce des épices au sein du royaume de France, ce qui permit aux Montpelliérains d'acquérir une connaissance particulière des plantes et épices venant essentiellement d'Orient, d'Extrême-Orient et même d'Afrique. La ville était le principal port d'entrée des épices dans le royaume de France, alors que Marseille faisait alors partie du comté de Provence et était placée sous l'autorité du Saint Empire.

L'église principale Notre-Dame-des-Tables constitue une étape renommée pour les pèlerins partant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Cet afflux de pèlerins provoque la naissance et l'extension d'institutions charitables et hospitalières. Des médecins juifs et arabes chassés d'Espagne se retrouvent à la Faculté de médecine de Montpellier, faculté fondée en 1220 par le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III. Montpellier était en effet très cosmopolite déjà au XIIe siècle. En 1160, Benjamin de Tudèle qui visite le Sud de la France, note que la ville est « fort fréquentée par toutes les nations, tant chrétiennes que mahométanes et qu'on y trouve des négociants venant notamment du pays des Algarbes (Al Andalus et le Maghreb) de toute l'Égypte et de la terre d'Israël ». De plus des tombes juives et musulmanes témoignent de cette présence. Une stèle découverte à Aniane datant du XIIe siècle, porte notamment le nom du défunt, un certain Ibn Ayyûb, jeune tâlib (étudiant en religion), une des branches des études théologiques et juridiques que proposait l'université de Montpellier à l'époque.

La renommée de son université de médecine, la deuxième plus ancienne d'Europe après celle de Salerne en Campanie, est déjà immense à la fin du XIIIe siècle, grâce à la valeur cosmopolite de la ville qui accueillait des savants de toutes les confessions.

Guilhem VIII meurt le , sans avoir réussi à faire légitimer par le pape Innocent III son second mariage avec Agnès de Castille. Il a donc pour seule héritière légitime la fille issue de son premier mariage avec Eudoxie Comnène, Marie. Il charge pourtant certains magistrats de la ville d'assurer la régence en attendant que son jeune fils Guilhem, issu de son mariage avec Agnès de Castille, soit en âge de lui succéder. Cette situation dure jusqu'au début de l'année 1204. C'est alors que se produit une rupture majeure dans l'histoire de la ville.

Dans les premiers mois de l’année, une révolte éclata, aboutissant à l'abdication de Guilhem IX au profit de Marie de Montpellier et à l’expulsion du parti d’Agnès de Castille. Pierre II d'Aragon a sans doute exercé des pressions politiques. L'Aragon a cherché tout au long du XIIe siècle à prendre possession de la Provence et du Languedoc, en concurrence avec les comtes de Toulouse, pour constituer un État puissant sur la Méditerranée. Un mariage fut rapidement organisé entre l'héritière de la seigneurie et Pierre II d'Aragon (1176-1213), homme dynamique et roi d’un pays en plein essor. Le mariage eut lieu le dans l’église originelle Notre-Dame-des-Tables et, à cette occasion, les Montpelliérains obtinrent l’autorisation de préparer un recueil de leurs droits, coutumes et privilèges. Ce texte fut présenté au couple le 15 août 1204, et approuvé par le nouveau seigneur de Montpellier. On l’appelle la Grande Charte (Magna Carta), et c’est le document qui fonde le gouvernement communal de Montpellier. C'est donc un document majeur pour la ville.

C'est sous la souveraineté des rois d'Aragon puis de Majorque que la ville connut de 1204 à 1349 son apogée. Jacques Ier, fils de Pierre II et de Marie, natif de Montpellier, considérait la ville comme « la meilleure ville de l'univers », et y entretient une cour brillante. Sous l'administration municipale du consulat, la ville se développa prodigieusement : elle s'enrichit beaucoup grâce au commerce méditerranéen et notamment la vente de draps (tissus) écarlates et d'épices, et sa population quadrupla. La ville devint une des plus peuplées du royaume de France avec Toulouse et Rouen.

La ville était également célèbre pour la qualité de ses vins, bien plus réputés que ceux des côtes du Rhône à cette époque. De nombreux princes en font venir sur leurs terres. Le plus célèbre de ces vins, un vin blanc doux épicé appelé « garhiofilatum » a été recréé récemment par un viticulteur de Villeneuve-lès-Maguelone.

Jacques Ier ayant résolu de partager ses États entre ses deux fils Pierre et Jacques, la seigneurie de Montpellier devint possession de Jaume II, roi de Majorque et comte de Roussillon, en 1276. La ville restera sous tutelle du royaume de Majorque jusqu'en 1349, date à laquelle Jacques III de Majorque, ruiné, la vendit à Philippe VI de Valois.

En 1289, les Écoles de Médecine et de Droit de Montpellier, en activité depuis le XIIe siècle et réputées comme centres d'érudition ouverts aux pensées juive et arabe, se virent accorder le statut officiel d'universités par le pape Nicolas IV. C'était une consécration pour les centres d'enseignement et de savoir de la ville : désormais les diplômes montpelliérains étaient reconnus dans toute la Chrétienté.

La période de grande prospérité de la ville s’acheva au cours de la seconde moitié du XIVe siècle : la grande peste toucha de plein fouet la ville comme le reste de l'Europe, décimant à plusieurs reprises environ un tiers de la population. De nombreux habitants la fuient, si bien qu'à la fin du siècle Montpellier n'est plus que l'ombre d'elle-même, comme en témoigne Pétrarque, qui y passe dans les années 1360 et est horrifié par le changement qu'il découvre dans une ville qu'il avait beaucoup appréciée.

De la Renaissance aux guerres de religion

Au XVe siècle, la ville se redresse économiquement grâce à l'activité du port voisin de Lattes et au génie mercantile de Jacques Cœur, grand argentier du roi Charles VII. Ce dernier aussi séjourna à Montpellier, en mars 1436, pour cet objectif. Louis XI, quant à lui, ordonna la création d'une Cour des aides à Montpellier, par ses lettres patentes le 12 septembre 1467. La Faculté de Médecine de Montpellier bénéficie même, en 1593, de la création d'un jardin des Plantes, aujourd'hui le plus ancien de France.

Après que le siège épiscopal de Maguelone a été supprimé en 1536, il s'établit à Montpellier. La cathédrale Saint-Pierre est alors construite sur le site de l'église du monastère Saint-Benoît, fondée en 1364. De l’ancien édifice gothique consacré par Urbain V, pape d’Avignon, ne subsistent que le massif de façade et les deux tours-clochers. Son plan est inspiré du modèle méridional, et des influences avignonnaises sont manifestes, notamment dans la forme et la sobriété des arcs et des supports des colonnes.

Au XVIe siècle, la Réforme protestante gagne beaucoup d'adhérents et Montpellier devient un bastion du protestantisme et de la résistance à la couronne catholique française. Mais au cours des décennies suivantes, les guerres de religion entraînent la destruction quasi totale de tous les édifices catholiques situés à l'intérieur des murailles de la ville. La cathédrale Saint-Pierre est la seule à ne pas être détruite, même si elle en souffre durablement.

En 1572-1576, la ville bénéficie de l’alliance des protestants du Languedoc avec le gouverneur Montmorency-Damville, catholique conciliant. Mais la trahison de ce dernier, qui s’allie au roi en 1576, provoque le soulèvement de la ville qui rejette son autorité. François de Châtillon la défend contre le long siège du gouverneur du Languedoc. Quand la situation devient difficile, il fait une sortie, parcourt les Cévennes et va jusqu’à Bergerac pour recruter des renforts, et réussit à les ramener dans la ville. En 1577 le palais royal (situé à l'emplacement du palais de justice) est détruit.

En 1598, l'édit de Nantes désigne Montpellier comme une des places fortes où le culte protestant est reconnu. S'ensuivent une vingtaine d'années de calme, rompues lors d'une dernière guerre de religion. En 1622, Louis XIII dirige le siège de la ville rebelle, qui capitule au terme d'un pilonnage intense de deux mois. L'autorité du roi est rétablie et est symbolisée par la construction d'une puissante citadelle, actuellement le siège du très réputé Lycée Joffre. C'est aussi le retour de la domination catholique définitivement assurée par l'édit de Fontainebleau de 1685, par la destruction de tous les temples protestants et le bannissement des pasteurs. Depuis, la ville est restée majoritairement catholique, mais comme toutes les autres villes de la région elle englobe une forte minorité protestante (et aussi, plus récemment, musulmane).

XVIIe et XVIIIe siècles

Une fois achevée la pacification de Montpellier, la noblesse, fière de son nouveau statut, fait construire de nombreux hôtels particuliers, particulièrement élégants et dont l’architecture est très caractéristique du centre historique. L’un des plus beaux, l’hôtel de Guidais, peut être admiré à l’angle ouest de la promenade du Peyrou. Propriété de la famille Molinier, il n’a pas été subdivisé. Il fut la résidence de l’avant-dernier Grand Maître de l’ordre de Malte, Hompech, qui y mourut. Le magnifique jardin et la maison typique du classicisme languedocien peuvent être visités.

La place de la Comédie et l’Arc de triomphe-Esplanade du Peyrou datent du XVIIe siècle (architecte Augustin-Charles d'Aviler). C’est aussi le cas de la place Jean-Jaurès, construite sur le site de l’ancienne église Notre-Dame-des-Tables, détruite au cours des guerres de religion, et de la promenade Royale du Peyrou construite sur ordre de Louis XIV et en son honneur, à l’extérieur des fortifications. Pour alimenter la ville et ses jardins, un aqueduc, dénommé « Les Arceaux », achemine l’eau depuis Saint-Clément-de-Rivière. Élaboré au milieu du XVIIIe siècle par les ingénieurs Clapier et Henri Pitot, inauguré et mis en service le 7 décembre 1765, il aboutit au superbe château d’eau qui domine l’esplanade du Peyrou (architecte : Jean-Antoine Giral).

Jusqu’à la Révolution française, Montpellier est le siège des États de Languedoc.

À la fin du XVIIIe siècle, Montpellier absorbe les communes voisines de Celleneuve, Montèls-les-Montpellier, Montauberon et Saint-Hilaire.

Au XIXe siècle

Le développement de la viticulture au XIXe siècle favorise la constitution de fortunes et se traduit par une métamorphose urbaine considérable.

La sensibilité au développement culturel suit aussi avec la création du musée Fabre, principal musée d'art de Montpellier, ouvert en 1828, l'édification du Palais de Justice et de la préfecture le long de la percée de la rue Foch, des églises Sainte-Anne (dont la flèche du clocher néo-roman atteint 69 mètres et permet, aujourd'hui encore, de repérer la ville de loin) et Saint-Roch, de la gare, la reconstruction du théâtre après l'incendie de 1881 par Cassien Bernard, élève de Charles Garnier, et le réaménagement total de la place de la Comédie par la même occasion, bordée d'immeubles et de grands magasins haussmanniens en sont les parfaits exemples.

S'inspirant des travaux du baron Haussmann à Paris, des travaux sont effectués sous l'impulsion du maire, Jules Pagézy, pour créer de larges avenues au sein de l'Écusson et doter la ville de nouveaux bâtiments administratifs parfois monumentaux (par exemple le palais de justice et la préfecture). Si les travaux sont inachevés, on leur doit malgré tout la rue Foch (ancienne « voie Impériale » reliant la préfecture à la promenade du Peyrou via l'arc de triomphe), la rue de la Loge bordée par les halles métalliques Castellane de type Baltard (inaugurées dès 1855) qui débouche sur la célèbre place de la Comédie dont l'actuel Grand Théâtre, à l'architecture et aux décors très « Second Empire » fut inauguré en 1888 en remplacement de l'ancien théâtre XVIIIe de Jacques Philippe Mareschal incendié en 1881 (à voir, notamment, le riche foyer et la salle de spectacles à l'italienne ; cet intérieur, très représentatif des arts décoratifs des années 1880 et remarquable de qualité, mérite cependant une importante restauration). Citons encore la rue de la République et la rue Maguelone qui donnent accès à la gare et sa colonnade (1844) donnant sur le square Planchon dominé par le grand temple protestant. La ville s'étend ensuite vers ses faubourgs (Courreau, Saunerie, Figuerolles, Boutonnet, Saint-Jaumes) et autour de la gare (Méditerranée, boulevard de Strasbourg).

En 1880, la ville en pleine expansion ouvre un réseau publique de tramways hippomobiles. En 1897, la première ligne de tramway électrifié est ouverte. Elles vont se multiplier et former le premier réseau de tramway de Montpellier, fort de 5 lignes, qui sera fermé en 1949, à cause du manque d'entretien durant la Seconde Guerre mondiale et de l'avènement de l'automobile, après-guerre.

Le phylloxéra d'abord, et la surproduction viticole ensuite, apportent pour quelques décennies un coup d'arrêt à l'expansion de Montpellier. Dans la lancée de la construction du nouveau théâtre, la ville se lance, néanmoins, dans le réaménagement urbanistique total et somptuaire de l'ensemble de la place de la Comédie entre 1885 et 1900, à l'architecture typiquement parisienne du Second Empire (hausmannienne) et de la Troisième République (utilisation de l'ardoise et du zinc pour les toitures). Une note, pour les visiteurs, parfois étonnante pour ne pas dire « exotique » dans une ville méridionale à l'exemple du surprenant et original immeuble dit du « Scaphandrier » édifié en 1898.

Au XXe siècle

Manifestation du 9 juin 1907

La date du , avec le gigantesque rassemblement de Montpellier, va marquer l'apogée de la contestation vigneronne dans la Midi de la France. La place de la Comédie est envahie par une foule estimée entre 600 000 et 800 000 personnes. C'est la plus grande manifestation de la Troisième République. Dans son discours, Ernest Ferroul, en tant que maire de Narbonne, appelle à la démission de tous ses collègues du Languedoc-Roussillon. Il prône ouvertement la désobéissance civique. Quant à Marcelin Albert, il prononce un tel discours que le journaliste du Figaro en fut bouleversé et écrivit : « C’était fou, sublime, terrifiant ».

La révolte vigneronne reçoit l'aval de toutes les tendances politiques, des royalistes aux radicaux, tous soutiennent activement le mouvement. Tout le Languedoc est ligué contre Clemenceau, président du Conseil. L'Église catholique ouvre même les portes de sa cathédrale et de ses églises. Un communiqué de l'évêque Anatole de Cabrières, fait savoir qu'y seront accueillis pour y passer la nuit les femmes, les enfants et les viticulteurs grévistes.

Le même jour, de l'autre côté de la Méditerranée, près de 50 000 personnes défilent dans les rues d'Alger pour soutenir leurs collègues métropolitains. Le bruit ayant couru que l'armée était prête à intervenir, Pierre Le Roy de Boiseaumarié, avocat de formation, futur président de l'INAO et de l'OIV, dont la famille était installée à Vendargues, mit le feu à la porte du palais de justice de Montpellier pour empêcher la troupe, qui s'était cantonnée à l'intérieur, de tirer sur les manifestants

Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville fait partie de la zone Libre, peu à peu soumise aux intérêts allemands, de par la collaboration du régime en place.

Le 13 février 1941, le maréchal Pétain, accompagné de l'amiral Darlan, rencontre le général Franco à Montpellier.

En 1943, le réseau de tramways de la ville, peu entretenu à cause des restrictions de guerre est victime d'un accident (déraillement d'un tramway dû à un manque d'adhérence des roues aux rails, provoquant une collision entre deux rames). Ce drame cause la mort de sept personnes.

La ville a toujours été un centre de résistance important. En témoigne l'activité de Jean Moulin, célèbre résistant français établi à Montpellier pendant une importante partie de la guerre et dont le portrait photographique le plus célèbre a été réalisé sur la promenade du Peyrou, à proximité d'un pilier de l'aqueduc des Arceaux.

La ville de Montpellier est bombardée plusieurs fois pendant la Seconde Guerre mondiale :

  • 27 janvier 1944 : bombardement de l'aérodrome de Montpellier-Fréjorgues par la 15th USAAF.
  • 27 mai 1944 : deuxième bombardement de l'aérodrome de Montpellier-Fréjorgues par la 15th USAAF.
  • 5 juillet 1944 : bombardement de la gare de triage par la 15th USAAF.
  • 17 août 1944 : bombardement du pont de Pavie par la 12th USAAF.
  • 24 août 1944 : deuxième bombardement du pont de Pavie par la 12th USAAF.

La ville est libérée par la 1re DFL (division française libre).

Développement de la ville de 1945 à 1999

En 1949, l'ancien réseau de tramways vieillissant, fonctionnel durant la première moitié du XXe siècle est démantelé, pour laisser place au trafic automobile de plus en plus intense. En 1956, le premier feu de circulation est installé à Montpellier, sur la place de la Comédie alors très fréquentée par les véhicules.

De 1960-1980, la ville connait une forte croissance démographique, avec l'arrivée de nombreux pieds-noirs puis d'immigrés en provenance de tous les pays arabes du pourtour méditerranéen. On observe un pic de développement impressionnant de 1962 à 1972 avec un taux de croissance démographique annuelle supérieur à 5 %.

En 1988, les 23 et 24 novembre, le deuxième sommet franco-espagnol se tient à Montpellier, en présence de François Mitterrand, du Premier ministre Michel Rocard et du chef du gouvernement espagnol Felipe González.

Au XXIe siècle

En 2000, le lancement du nouveau réseau de tramway est effectué dans le cadre du développement de transports alternatifs (l'ancien réseau avait été fermé en 1949, à l'avènement de l'automobile). En 2009, la ville signe le pacte des maires d’Énergie-Cités.

En 2011, la nouvelle mairie est inaugurée. En 2012, le réseau de tramway compte désormais 4 lignes, dont une comprenant un tracé partiellement achevé (ligne 4) pour être finalisé courant 2016.

Le , Hélène Mandroux, maire de Montpellier, célèbre le premier mariage entre deux personnes de même sexe en France, unissant Vincent Autin et Bruno Boileau.

Politique et administration

Politique environnementale

La ville bénéficie d'un climat limitant le coût énergétique pour les bâtiments. En plus de 25 ans, la ville a diminué par deux sa facture énergétique, soit une économie de 45 millions d'euros. Un réseau urbain de chauffage et de climatisation a été développé, d'abord dans la ZAC d'Antigone, puis dans les nouveaux quartiers. Une campagne de thermographie aérienne a été menée en 2009 pour sensibiliser les particuliers et professionnels.

Les sites nucléaires français les plus proches sont ceux de Marcoule (89 km) et du Tricastin (105 km)

La métropole de Montpellier a réalisé une station d'épuration intercommunale nommée Maéra dans les années 2000, pour un coût total d'environ 150 millions d'euros. Fin 2007, cette station obtient une triple certification qui « récompense la qualité de la conception, de la réalisation et de l’exploitation de cette installation, dans le respect de l’environnement », ce qui constitue une première mondiale. Cette certification est renouvelée en 2009.

La métropole pratique le tri sélectif et incite au compostage individuel. La ville est équipée de 4 centres de collecte des déchets.

Enseignement

Montpellier est situé dans l'académie de Montpellier.

Enseignement supérieur

Montpellier est le 7e pôle universitaire de France après Paris, Lyon, Toulouse, Lille, Aix-Marseille et Bordeaux. On estime à près de 70 000 le nombre d'étudiants présents dans les deux universités montpelliéraines et les écoles supérieures (École supérieure de commerce, École nationale supérieure d'architecture, École nationale supérieure d'agronomie, École nationale supérieure de chimie, écoles privées…).

Son point fort est le nombre d'étudiants par rapport à la population soit 21 % (la seule ville européenne équivalente est Bologne, ce sont deux des plus vieilles universités d'Europe). Mais en France, la ville où le pourcentage d'étudiants par rapport à la population est le plus élevé est Poitiers, avec 22 % d'étudiants par rapport à la population totale.

Le taux de poursuite d'études supérieures dans l'académie de Montpellier est supérieur à la moyenne nationale (52,9 % contre 47,8 %).

40 % des étudiants de Montpellier ne sont pas originaires de la région Languedoc-Roussillon, et 17 % sont de nationalité étrangère. Parmi les étudiants étrangers, une majorité vient d'un pays hors de l'Union européenne et 47 % sont Africains.

Le Languedoc-Roussillon Universités regroupe les établissements d'enseignement supérieur de la ville et de la Région Languedoc-Roussillon.

Universités

Montpellier est dotée de deux universités :

  • L'université de Montpellier qui regroupe les disciplines diverses telles que le droit, la médecine, la pharmacie, l'économie, la gestion, l'odontologie, les STAPS, les sciences, Polytech'Montpellier, l'IAE de Montpellier (Institut d'administration des entreprises), trois IUT (Instituts universitaires de technologie : Béziers, Nîmes, Montpellier) et la Faculté d'Éducation (exIUFM).
  • L'université Paul-Valéry Montpellier qui regroupe les lettres, les sciences humaines, les arts et les langues.

La renommée des universités montpelliéraines est importante, notamment dans le domaine de la recherche médicale et scientifique, et ce depuis le Moyen Âge.

La Faculté de Médecine de Montpellier est la plus ancienne faculté de médecine en activité au monde. Les cours de médecine et de droit débutèrent dès le XIIe siècle et la faculté fut instituée en 1220. Dès 1340, en avance sur le reste de l'Europe, elle créa un cours d'anatomie qui fit rapidement sa renommée et, en 1556, elle fut la première à se doter d'un amphithéâtre consacré à l'examen des cadavres. C'est à Montpellier que fut réalisée la première autopsie d'étude sur corps humain, au secret de la religion qui interdisait toute intervention sur des personnes décédées. Cette faculté a compté d'illustres étudiants et de grands praticiens, parmi lesquels Arnaud de Villeneuve, Guy de Chauliac (père de la chirurgie médicale), Nostradamus, François Rabelais (médecin humaniste), François de Lapeyronie (chirurgien du roi), Paul-Joseph Barthez (médecin personnel de Louis XVI et de Napoléon Ier).

Les bibliothèques des universités font partie de la BIU. La Faculté de médecine abrite une importante bibliothèque de 900 volumes manuscrits, dont 300 incunables, et 100 000 volumes imprimés antérieurs à 1800.

Grandes écoles

  • Groupe Sup de Co Montpellier Business School, regroupant l'ESC Montpellier : Programme Master, L'EIM : Programme Bachelor et L'Executive MBA, programme pour professionnels
  • MontpellierSupAgro - Centre international d’études supérieures en sciences agronomiques.
  • EPF - École Polytechnique Féminine d'ingénieur-e-s.
  • Polytech' Montpellier - École polytechnique universitaire de Montpellier.
  • ENSAM - École Nationale Supérieure d'Architecture de Montpellier.
  • ESBAMA - École Supérieure des Beaux Arts de Montpellier
  • ENAC - École nationale de l'aviation civile
  • AgroParisTech (Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement) l'ENGREF est une école interne à AgroParisTech (établissement secondaire).
  • ENSC Montpellier - École Nationale Supérieure de Chimie.
  • ei.cesi - École d'ingénieurs du cesi (établissement secondaire).
  • IRC (ex-CNEARC) - Institut des régions chaudes l'IRC est un des 4 établissements composant MontpellierSupAgro
  • COFAT - Commandement de la formation de l’armée de terre (établissement secondaire).

Enseignement supérieur privé

  • Académie Mercure des affaires internationales.
  • ACFA Multimédia - École d'enseignement supérieur privé, métiers de l'audiovisuel et du multimédia.
  • Alliance française de Montpellier.
  • ArtFx - École Supérieure d'enseignement technique privé - École de 3D, graphisme, effets spéciaux, cinéma, audiovisuel, trucage, jeux vidéo, game design, images de synthèse, arts appliqués.
  • Brousse - École d'enseignement technique privé - Formation générale en communication visuelle : arts graphiques, arts plastiques, PAO, infographie/3D, photographie numérique, multimédia, vidéo numérique.
  • Cours Diderot - École d'enseignement supérieur privé. Campus Diderot Education Prépas paramédicales : infirmièr(e), orthophoniste, kinésithérapeute, remise à niveau scientifique…, prépas carrières sociales. BTS tourisme, diététique, commerce international, environnement. Bachelors professionnels en France et à l'étranger.
  • EFS - École Française de Sophrologie, formation à la profession de sophrologue.
  • EDNH - École de Diététique & Nutrition Humaine. Ecole Diététique et Nutrition Humaine BAC+3 : Bachelor diététique & nutrition humaine, Bachelor diététique & nutrition sportive adaptée - BAC+5: mastère diététique & nutrition humaine.
  • EHF - École de Haute Finance - BTS comptabilitégGestion des drganisations, DPECF, DECF, DESCF.
  • EPITECH - École Internationale des Technologies de l'Information - École d'expertise en informatique Bac+5.
  • EPSI Montpellier - École privée des sciences informatiques.
  • COEPTIS/ESCAIA - École supérieure de la coopération agricole et des industries alimentaires.
  • ESCA-SUP - École d'enseignement supérieur privé, métiers du commerce, de la gestion et du marketing sportif. Du bac+2 au bac+5 européen.
  • ESICAD - École privée de commerce Alphonse-Daudet.
  • ESMA Aviation Academy - École Supérieure des Métiers de l'Aéronautique
  • École supérieure des métiers artistiques, MANAA, design d'espace, communication visuelle, photographie, cinéma d'animation
  • ETEC Formatep - École technique privée de coiffure et d'esthétique.
  • IDELCA Business School- École privée de commerce et management - de bac à bac+5
  • IDRAC - International School of Management
  • IPESAA - Institut privé d'enseignement supérieur d'Arts appliqués.
  • IPESUD - École préparatoire aux écoles paramédicales, orthophonie, infirmier, ergothérapeute, kinésithérapeute, podologue, psychomotricien
  • IPT - Institut Protestant de Théologie
  • SUP DE COM.
  • ISCOM - Institut supérieur de communication (publicité, marketing, relations presse)
  • SUPEXAM - École préparatoire aux écoles paramédicales et au concours PACES.
  • SUP EXUP - Écoles privées supérieures d'immobilier et de commerce bac +2, +3, +5 inscrits RNCP : Immobilier (école FNAIM agréée CEFI) Commerce, Ressources Humaines.
  • SUPINFO International University - École supérieure d'informatique (Post-bac à Bac+5).

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Selon l'enquête INSEE réalisée sur la période de 2007 à 2012, Montpellier a connu la plus forte croissance démographique des principales communes du pays (+1,1%), devant Paris et Lyon. Aussi, la région Languedoc-Roussillon progresse 2 fois plus vite que la moyenne nationale, la plaçant en 2e position des régions les plus attractives derrière la Corse.

Au cours de la première moitié du XXe siècle, la croissance de Montpellier se fait à un rythme plutôt calme : 0,47 % par an en moyenne. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, elle n'est même pas la ville la plus peuplée du Languedoc, Nîmes la devançant de quelques milliers d'habitants. Par la suite, après la Seconde Guerre mondiale, avec notamment l'installation déterminante d'IBM et la restructuration de ses universités durant les années 1960, elle devient cinq fois plus importante : 2,2 % par an de 1954 au recensement de 1999. Un premier record est établi avec une croissance démographique annuelle de 5,3 % entre 1962 et 1968, due en grande partie à l'arrivée des Pieds-Noirs d'Afrique du Nord et à l'immigration du Maghreb (essentiellement du Maroc) et d'Espagne (la plus grande communauté espagnole de France se situe d'ailleurs dans la commune voisine de Mauguio).

Entre 2001 et 2006, 11 300 personnes venant de l'étranger ou d'une collectivité d'Outre-mer se sont installées dans la métropole de Montpellier, ce qui représente 13 % de l'ensemble des entrants dans le territoire. Cette proportion est de 12 % dans les territoires comparables. Ces personnes viennent principalement d'Afrique (44 %) dont près de la moitié du Maroc. Les arrivants d'un pays d'Europe constituent un tiers de l'ensemble des arrivants, ils arrivent principalement d'Allemagne, du Royaume-Uni, d'Espagne ou d'Italie. Ces arrivées sont largement alimentées par des étudiants qui viennent poursuivre une partie de leur cursus dans un des établissements d'études supérieures du Pôle universitaire de Montpellier.

Le recensement de 2006 précise que 21,9 % de la population montpelliéraine ont entre 0 et 19 ans, 62,7 % entre 20 et 59 ans, et 15,4 % ont 60 ans et plus. Si la proportion de jeunes de moins de 20 ans est équivalente à celle de la région (qui en compte 22,1 %), la présence des universités fait que la ville attire de nombreux jeunes adultes. Ainsi, 46,1 % des Montpelliérains sont âgés de moins de 30 ans et seulement 15,4 % plus de 60 ans. La ville est ainsi plus jeune que sa région : le Languedoc-Roussillon compte en effet 33,3 % de moins de 30 ans et 26,9 % de plus de 60 ans. Il faut également souligner que Montpellier accueille sur son territoire près de 55 000 étudiants qui sont, pour la plupart, inclus dans le recensement de population. C'est ainsi que l'on constate, par exemple, une grande différence entre le nombre total d'habitants (252 998 en janvier 2008) et le nombre d'inscrits sur les listes électorales (136 192 électeurs inscrits en juin 2009 sur la commune de Montpellier).

En 2008, la ville compte également 36 087 immigrés soit 14,3 % de sa population (dont 2,8 % nés en Europe et 11,5 % nés hors d'Europe, principalement originaires du Maghreb). Elle se place donc loin devant les moyennes nationale (8,5 %) et régionale (8,9 %) et en quatrième position parmi les villes de plus de 200 000 habitants juste derrière Paris (20 %), Strasbourg (19 %) et Nice (15,9 %).

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans.

En 2014, la commune comptait 275 318 habitants, en augmentation de 7,93 % par rapport à 2009 (Hérault : 6,81 % , France hors Mayotte : 2,49 %)

Si le taux de croissance de 1,5% par an se maintenait, Montpellier pourrait atteindre le million d'habitants vers 2100.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (24,2 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,6 %) est supérieur au taux national (51,9 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

  • 46,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,3 %, 15 à 29 ans = 32,4 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 14,9 %, plus de 60 ans = 14,8 %) ;
  • 53,6 % de femmes (0 à 14 ans = 14 %, 15 à 29 ans = 32 %, 30 à 44 ans = 18,3 %, 45 à 59 ans = 16,1 %, plus de 60 ans = 19,7 %).

Manifestations culturelles et festivités

Festivals

  • les Rencontres Folkloriques de Montpellier, place de la Comédie (fin avril, début mai) ;
  • le Festival Occitan Total Festum, le 21 octobre, place de la Comédie ;
  • le festival Diffuz, autour de la culture libre (logiciels, musique), octobre ;
  • la Comédie du livre, fin mai début juin, sur la place de la Comédie ;
  • le Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon ;
  • le Festival Montpellier Danse de danse contemporaine ;
  • le Festival Turbulences Sonores (musique contemporaine) ;
  • le Festival du cinéma méditerranéen, dit Cinémed ;
  • le Printemps des Comédiens ;
  • les Internationales de la Guitare, au mois d'octobre ;
  • le Festival à 100%, Espace Grammont, au mois d'octobre ;
  • le Festival des fanfares, Quartiers Beaux-Arts/Pierre Rouge et Boutonnet, mi-juin ;
  • les ZAT - Zones Artistiques Temporaires http://zat.montpellier.fr, qui se déroulent entre 2010 et 2020, deux fois par an (avril et novembre), dans un quartier de la ville différent à chaque fois ;
  • le Festival international des sports extrêmes (Fise) au bord du Lez devant l'hôtel de Région au mois de mai (cinq jours) ;
  • le Festival chrétien du cinéma ;
  • le Festival pour enfants Saperlipopette, Voilà Enfantillages ;
  • le Festival Attitude ;
  • les Nuits des Équinoxes, à la faculté de Sciences, fin mars (festival de théâtre amateur du TAUST) ;
  • l'Association Patrimôme met en valeur le patrimoine auprès des enfants ;
  • le Battle of the Year, fin avril (festival de danse hip-hop) ;
  • le festival Electromind (musiques électroniques) fin juillet espace Grammont ;
  • le Festival international de tango argentin ;
  • les Estivales de Montpellier, chaque vendredi de fin juin à début septembre ;
  • le Festival des Architectures Vives du 15 au 19 juin ;
  • la Montpellier-Reine est une course solidaire et ludique dans l'Écusson de Montpellier au profit de la lutte contre le cancer du sein. Elle se déroule le jour de la fête mère.
  • la Marche des Diversités Gay Pride qui se déroule traditionnellement le 1er samedi du mois de juin.
  • les Boutographies - Rencontres Photographiques de Montpellier, festival de la jeune photographie européenne de création qui tire son nom du quartier Boutonnet où il a démarré.
  • le festival I LOVE TECHNO exporté en France. I LOVE TECHNO est un festival de musique électronique créé en 1995 par Peter Decuypere et Herman Schueremans. Il a lieu tous les ans en novembre à la Flanders Expo de Gand, en Belgique et depuis 2011 à Montpellier

Équipements culturels

  • Le musée Fabre ;
  • Le Pavillon populaire, espace d'exposition municipal situé sur l'Esplanade et principalement dédié à la photographie;
  • La salle Dominique Bagouet, espace d'exposition municipal situé sur l'Esplanade;
  • Le réseau des dix médiathèques qui quadrille Montpellier Méditerranée Métropole ;
  • La salle Saint-Ravy, espace d'exposition municipal dédié principalement aux artistes émergents;
  • Le Carré Sainte-Anne, espace d'exposition municipal au sein de l'ancienne église Sainte-Anne ;
  • La Panacée, salles d'expositions d'art contemporain et résidence universitaire pour les étudiants en art de Montpellier ;
  • Le palais des Congrès et l'opéra Berlioz au sein du Corum ;
  • L'opéra Comédie ;
  • L’amphithéâtre (1800 places) et le théâtre d'Ô, dans le domaine départemental d'Ô ;
  • Le théâtre La Vignette dans l'enceinte de l'université de lettres Paul-Valéry ;
  • Le théâtre Jean-Vilar, théâtre municipal implanté dans le quartier de la Mosson ;
  • Le théâtre Humain trop humain, à Grammont, centre dramatique national de Montpellier (anciennement Théâtre des 13-Vents) ;
  • Le Rockstore, racheté par la ville, qui propose de nombreux concerts dans une ancienne église reconvertie et qui est également une discothèque ;
  • Le Zénith Sud (salle de concert de 6 500 personnes) ;
  • Le Arena (capacité : 14 800 personnes pour des spectacles et 9 000 pour le sport).

Montpellier et les artistes

Montpellier attire de plus en plus d’artistes, confirmés ou en devenir.

  • Dans le milieu de la danse contemporaine, la ville bénéficie d’une renommée internationale. On doit celle-ci au défunt chorégraphe Dominique Bagouet et à celle qui lui a succédé, Mathilde Monnier, directrice du Centre chorégraphique national de Montpellier depuis 1994.
  • La scène musicale électro-pop, avec Émilie Simon et des formations comme Rinôçérôse, qui s’exportent dans le monde entier et entraînent une multitude de groupes dans leur sillage. Le guitariste compositeur et virtuose Stephan Forté fondateur du groupe de métal néoclassique Adagio.
  • Article détaillé : Rock à Montpellier
  • La bande dessinée, très présente grâce à des auteurs comme Lewis Trondheim, Ptiluc, Guy Delisle, Matt Konture, Reno Lemaire ou Dadou.
  • L’art contemporain, avec un grand nombre de plasticiens de qualité, stimulés par l’explosion du nombre de galeries d’art et la future création d’un centre d’art contemporain de dimension nationale.Parmi ceux vivant ou ayant gardé des liens forts avec la ville, on peut citer : Pierre Joseph, Dominique Gauthier, Jeanne Susplugas, Yann Dumoget, Abdelkader Benchamma.
  • La littérature : ces dernières décennies, Montpellier et ses environs immédiats ont été choisis pour résidence par des écrivains réputés, Christine Angot, Joseph Delteil, Régine Detambel, Jean Joubert, Jean Rouaud, Max Rouquette, Frédéric Jacques Temple, etc.

Montpellier est aussi une ville où se déroulent de nombreux festivals, dont certains de rayonnement international. Les artistes locaux aussi participent à ces événements culturels de qualité, que la ville accueille pour de nombreuses disciplines artistiques (cf. ci-dessous).

Montpellier est également très active au niveau du street art avec des artistes comme Zest et Al Sticking ainsi que la galerie Montana.

Académie des sciences et lettres de Montpellier[modifier | modifier le code]

Créée en 1706, sous le nom de Société royale des sciences, l'Académie des sciences et lettres de Montpellier a repris vie en 1846 sous son nom actuel. Elle est composée de 90 membres titulaires.

Santé

La ville compte plusieurs hôpitaux et cliniques. Ces sept établissements constituent un pôle de santé (soins, enseignement, recherche) :

Seulement 8 % des personnes âgées du Languedoc-Roussillon vivent en institution. En effet, le taux d’équipement en structures d'hébergement permanent pour personnes âgées (lits de maisons de retraite, logements de logements-foyers, lits en unités de soins de longue durée ou USLD) est inférieur de plus de 20 points à la moyenne nationale : 100 places pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus (contre 122,4 ).

Sports.

Montpellier est l'une des villes les plus compétitives sur le plan sportif de haut niveau.

Elle a accueilli des rencontres du championnat du monde de volley-ball en 1986, de la Coupe du monde de football en 1998, du championnat du monde de handball en 2001 et de la coupe du monde de rugby en 2007.

Le 17 octobre 2010 a eu lieu le premier marathon de Montpellier et qui a été suivi des éditions de 2011 et 2012. En septembre 2011 se sont déroulés les championnats du monde de gymnastique rythmique et au mois de mai 2012 les championnats d'Europe de gymnastique artistique masculine.

La ville possède aussi, depuis 2010, l'Arena qui est une salle multifonctions de nouvelle génération, première salle de ce genre construite en France depuis le Palais omnisports de Paris-Bercy en 1984, et seconde salle indoor de France après Bercy. Elle est sur l’emprise du Parc des Expositions. La salle remplit à la fois les fonctions de salle de spectacles, de palais omnisports et de hall d’expositions et de congrès avec une capacité d’accueil de :

  • 14 800 spectateurs en configuration spectacle,
  • 9 000 supporters en configuration sport,
  • 13 500 m2 de surface brute pour les expositions.

Lieux de cultes

Catholique

La sainte patronne de Montpellier est la Vierge Marie sous le vocable « Notre-Dame-des-Tables » ; elle en est l'emblème de la ville (cf. blasonnement plus haut). Cependant, le premier des saints patrons de la cité fut saint Roch ; il en est, aujourd'hui, le patron secondaire fêté le 16 août à l'occasion de nombreuses processions données dans la ville.

À Montpellier, se situe le siège de l'archidiocèse éponyme dont la cathédrale Saint-Pierre est l'église-mère ; cependant, c'est la Basilique Notre-Dame des Tables qui reste l'église-mère de la ville. La cathédrale Saint-Pierre constitue également une des étapes de la Via Tolosana du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Il y a longtemps, Montpellier faisait partie du diocèse de Maguelone avant de voir sa situation évoluer au fil des siècles :

  • 1536 : Le siège de l'évêché est transféré de Maguelone à Montpellier.
  • 1802 : Montpellier devient diocèse suffragant de Toulouse ;
  • 1822 : Montpellier devient diocèse suffragant d’Albi ;
  • 1877 : adjonction des titres des diocèses d’Agde, Béziers, Lodève et Saint-Pons-de-Thomières ;
  • 2002 : érection de l’Église de Montpellier en archevêché métropolitain.

Montpellier a, du point de vue catholique, une riche histoire qu'elle relève du passé avec la fondation de structures telles que l'Ordre des hospitaliers du Saint-Esprit (vers 1180) ou la Confrérie de l'Arche du Saint-Esprit ; ou, plutôt du présent grâce à des associations telles que la Confrerie des Pénitents blancs de Montpellier. Au XIVe siècle, Montpellier se dota d'un couvent de Dominicains qui devint, plus tard, le lycée René-Gosse. La Maison Notre-Dame-de-la-Merci est ce qui subsiste de l'implantation originelle (vers 1240) de l'Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci.

  • La cathédrale Saint-Pierre

La cathédrale Saint-Pierre est érigée en archidiocèse métropolitain le 8 décembre 2002 par décret de la Congrégation pour les évêques. La Province ecclésiastique de Montpellier comprend à présent les diocèses suffragants de Mende et de Perpignan-Elne (auparavant suffragants d’Albi), de Nîmes (auparavant suffragant d’Avignon) et de Carcassonne (auparavant suffragant de Toulouse).

  • Quelques églises et édifices catholiques de Montpellier
    • Basilique Notre-Dame des Tables
    • les deux carmels de Montpellier (les Carmes Déchaux et les carmélites de l’Enfant-Jésus)
    • Église Saint-Roch de Montpellier
    • Église Saint-Denis de Montpellier
    • Église Sainte-Croix de Celleneuve
    • Chapelle Sainte-Foy de Montpellier, dite chapelle des Pénitents blancs

En sus des lieux de culte ordinaires, des messes selon le rite tridentin sont menées en l'église Sainte-Eulalie et en la chapelle de la Villa Sainte-Christine par l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre qui administre aussi le « Cours Notre-Dame ». Rassemblant environ 120 enfants, cette école primaire libre relève de l'enseignement hors contrat.

Protestante

Le culte protestant à Montpellier a lieu

  • Au Temple principal, près de la gare Saint-Roch ;
  • Au Temple La Margelle ;
  • Au Temple EREI de l'Oratoire ;
  • Au Temple St Paul.

Orthodoxe

La chapelle Sainte-Philothée est utilisée par le culte chrétien orthodoxe du métropole orthodoxe grecque de France dépendant de l'Église orthodoxe de Constantinople.

Judaisme

On trouve au moins deux synagogues à Montpellier. Une est consistoriale et l'autre fait partie du mouvement libéral.

Islam

La commune possède quelques mosquées à travers la ville.

Église de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours

La commune compte une paroisse de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours quartier Bagatelle.

Économie

La ville a une économie diversifiée, ce qui correspond à un fonctionnement de ville moderne. Bien qu'ayant une position excentrée par rapport à la dorsale historico-économique européenne qui va de Londres à la Vénétie, ce qui est un inconvénient et sa taille relativement faible par rapport aux grandes villes méditerranéennes proches telles Marseille, Barcelone ou Gênes, elle tire son épingle du jeu et se situe au quart supérieur des villes européennes. Montpellier est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Montpellier. Elle gère l’aéroport de Montpellier et l’Eurogare. Elle gère aussi le groupe Sup de Co, le CFA Commerce et distribution et le CFA de l’Hôtellerie et de la restauration. Avec 1 000 salariés, IBM est un des premiers employeurs privés de la ville.

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 784 €.

Emploi

Montpellier s'inscrit dans une métropole de 170 000 actifs soit 45 % de la population active du département, et plus de 21 000 entreprises dont 18 parcs d'activités représentant 760 entreprises et 18 473 emplois.[réf. souhaitée]

Entreprises et commerces

Montpellier est classée, selon une étude de la DIACT, comme une des métropoles régionales intermédiaires les plus attractives. Le classement ECER-Banque Populaire a élu Montpellier, 5e ville française préférée des entrepreneurs en 2010.

Agriculture et viticulture

Malgré son urbanisation massive, le territoire communal de Montpellier (5 688 hectares) possède encore 364 hectares de zones agricoles (définies zones "A" dans le PLU révisé en avril 2014, ainsi que quelques parcelles situées en zones "N"), protégées par le PLU, soit 6,4 % du territoire de la commune. Les zones agricoles sont réparties de la façon suivante:

  • culture céréalière : 151 hectares (soit 41,5 %)
  • viticulture : 128 hectares (soit 35,2 %)
  • maraîchage : 22 hectares (soit 6 %)
  • parcelles expérimentales (centres de recherches agronomiques) : 18 hectares (soit 5 %)
  • jardins partagés : 12 hectares (soit 3,3 %)
  • friches et jachères : 33 hectares (soit 9,1 %)

Sur la commune, 81 établissements actifs ont leurs activités liées à l'agriculture et le secteur représente 131 emplois (soit 0,1 % de la population active).

Montpellier est une commune viticole emblématique du vignoble du Languedoc. Même si les vignes aux abords de la ville finissent par être remplacées par des constructions modernes, le territoire communal possède encore environ 130 hectares de zones agricoles plantées en vigne (Flaugergues, Montaubérou, Valédeau, Méjanelle, Petit Grès, Mas-Nouguier, Rieucoulon, Bionne). Le château de Flaugergues (voir ci-dessous) est une exploitation viticole montpelliéraine qui jouit d'une vraie notoriété. Une seule AOC peut y être produite : l'AOC Languedoc. Deux IGP ont aussi l'autorisation : Pays d'Hérault et Pays d'Oc.

Industries

Son industrie est très spécialisée dans le tertiaire supérieur : TIC, multimédias, biotechnologies, pharmacie. La métropole accueille notamment les sièges sociaux français de Dell (troisième constructeur mondial d'ordinateur), de Vestas (leader mondial de fabrication d'éolienne) et de l'équipementier sportif japonais Asics. Dans le domaine de la santé, le numéro deux mondial en ophtamologie Bausch & Lomb à la suite de l'acquisition du Laboratoire Chauvin et Horiba Medical fabriquant d'automate d'analyses médicales, filiale du groupe japonais Horiba, sont présents à Montpellier. Elle accueille aussi des centres de recherche de grandes entreprises internationales tel Alstom (Alstom Grid) et Sanofi (pôle neuroscience et cancérologie). IBM est installé à Montpellier depuis les années 1950 et a fait de son usine de la Pompignane le show-room européen des produits développés par cette firme. C'est à Montpellier qu'ont été construits les fameux OS 390.

Paradoxe

Il convient toutefois de relativiser le dynamisme économique de Montpellier. En effet, Montpellier fait partie des grandes villes de France ayant la plus forte proportion de pauvres (29 853 ménages sous le seuil de pauvreté, soit 27 % de pauvres en 2011, selon le Compas, 25 % selon l'Observatoire des inégalités). C'est également une des grandes villes dont le taux de chômage est le plus fort (20,4 % en 2012 selon l'Insee)et la commune connaît de nombreux problèmes sociaux caractéristiques des villes du pourtour méditerranéen français.

Culture locale et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Montpellier possède 106 édifices classés ou inscrits Monument historique, soit 19 % des monuments historiques du département dont les principaux sont :

La place de la Comédie et ses monuments

La place de la Comédie datant de 1755 et entièrement réaménagée après l'incendie du théâtre de 1881 est le lieu central de la ville. Elle tient son nom du théâtre municipal dont la façade monumentale orne le sud-ouest de la place, et est agrémentée de la fontaine des Trois Grâces, classée. On notera que la place de la Comédie a obtenu, il y a déjà plusieurs années, un prix récompensant la qualité et la mise en valeur de son architecture par les éclairages nocturnes de ses façades et du théâtre.

Les Arceaux

L'aqueduc des Arceaux, de son vrai nom l'aqueduc Saint-Clément, construit au XVIIIe siècle par l'ingénieur Henri Pitot de Launay, est l'un des plus beaux monuments de la ville. Cet édifice, largement inspiré du pont du Gard, a permis l'arrivée d'eau potable depuis la source du Boulidou, puis plus tard celle du Lez, situées à Saint-Clément-de-Rivière. À sa construction, il permet d'apporter 25 litres d'eau par seconde à la ville de Montpellier. Il fut détruit dans sa quasi-totalité à la fin du XXe siècle, à la suite de l'implantation d'une usine souterraine qui permit de produire en toute saison 2 000 litres d'eau pour la ville.

La porte et la place royale du Peyrou

La porte du Peyrou, appelée aussi l'Arc de Triomphe de Montpellier, fut construite fin du XVIIe par Augustin-Charles d'Aviler. Elle débouche sur la place royale du Peyrou qui accueille la statue équestre de Louis XIV et un château d'eau conçu au XVIIIe siècle. Cette grande esplanade, qui surplombe la ville de 50 mètres, offre une vue imprenable sur la partie nord et ouest de la ville avec, en arrière-plan, les premiers reliefs cévenols, dont notamment le Pic-Saint-Loup.

Autres monuments et lieux historiques

  • L'hyper centre, appelé l'écusson, est d'une manière générale un lieu emblématique de la ville. Ses petites ruelles atypiques, bondées de commerces, bars et restaurants, en font le premier lieu de sortie de ses habitants et le quartier le plus animé de la ville.
  • L'Esplanade Charles-de-Gaulle (Montpellier), en prolongement de la place de la Comédie, est un lieu de promenade paysagé, particulièrement apprécié des Montpelliérains.
  • L'immeuble dit du «Scaphandrier» est édifié en 1898. Son surnom est dû à sa rotonde d'angle coiffée d'une extravagante coupole en ardoise et zinc en forme de « bulbe ». Cet élément d'architecture, pour le moins remarquable, vient d'être entièrement restauré.

Patrimoine culturel

Musées

  • Musée Fabre, fondé en 1828 sur proposition du baron Fabre (1766-1837) et à l'initiative du maire, le marquis de Dax d'Axat (1767-1847), premier président de la Société des Beaux-Arts, il est maintenant un des plus importants musées régionaux français, où est présentée une collection publique de près de 800 peintures, sculptures, etc. depuis sa réouverture le 4 février 2007. Lui est accolé et ouvert au public depuis février 2010, l'ancien hôtel particulier 19e « Cabrières Sabatier d'Espeyran » qui abrite la très riche collection des arts décoratifs.
  • Musée Atger, plus de 1 000 dessins des écoles française, italienne et flamande
  • Musée du Fougau (Musée d'Art et tradition populaire)
  • Musée languedocien
  • Musée d'anatomie
  • Musée de la pharmacie
  • Musée Empereur Antonin (ou Musée des moulages)
  • Musée de l'Histoire de Montpellier (Crypte Notre-Dame des Tables)

Autres

Les Barons de Caravètes sont une confrérie montpelliéraine qui poursuit la tradition d'introniser « baron de Caravètes » les habitants de Montpellier ayant un passé familial dans la ville.

Devises

  • Devise ancienne
« VIRGO MATER, NATVM ORA, VT NOS JVVET OMNI HORA. » (Vierge mère, priez votre Fils, pour qu'il nous vienne en aide à toute heure)
« De temps immémorial, les armes de Montpellier étoient la Vierge, assise sur une chaise antique d'or, tenant le Petit-Jésus entre ses bras, ayant sous ses pieds un écusson chargé d'un Torteau de gueules, que nos Anciens-Guillaumes avoient pris pour armes dans leurs expéditions à la Terre-Sainte. » À la demande des catholiques, ces armoiries ont été rétablies, en 1627, par M. de Fossez, gouverneur de Montpellier. La ville de Montpellier n'a pas de devise héraldique proprement dite ; mais on trouve sur d'anciens sceaux des consuls (XIIIe siècle) la légende ci-dessous : VIRGO MATER, NATVM ORA, VT NOS JVVET OMNI HORA. On l'a quelquefois considérée comme la devise de la Ville et parfois aussi fait figurer autour de l'écu municipal. Note de Charles de Tourtoulon, Aix-en-Provence, 1896..
  • Slogans récents
    • « La surdouée »
    • « Mille et une vies »
    • « La ville où le soleil ne se couche jamais »
    • « Attractive cité »
    • « Unlimited »

Saint patron

  • Notre Dame des Tables
  • Saint Roch

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Montpellier

 

 

Adresse


Montpellier
France

Lat: 43.610767365 - Lng: 3.876715899