Description
La place Royale, située dans le centre-ville de Nantes, en France, est conçue en 1786 par l'architecte nantais Mathurin Crucy. Aménagée en 1790 après la destruction des remparts médiévaux, elle constitue l'élément central d'un ensemble homogène de bâtiments répondant à l'architecture classique construits à cette occasion. Elle est dotée d'une fontaine monumentale inaugurée en 1865. Vouée dès l'origine au commerce, elle a accueilli des enseignes qui ont marqué les mémoires, et conserve au xxie siècle sa vocation marchande. Malgré son nom, la place n'a jamais abrité de statue de monarque, comme les autres places Royale en France, mais elle a une valeur symbolique dans la ville, et est un point prisé de rassemblements artistiques, festifs ou politiques. Le site, très endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale, est restauré presque à l'identique entre 1945 et 1961. Devenue au fil du temps un rond-point consacré à la circulation automobile, l'esplanade bénéficie, entre 2007 et 2011, d'une rénovation qui l'inclut depuis dans la zone piétonne du centre-ville.
Architecture
La place
Mathurin Crucy, également concepteur de la place Graslin, la relie à la place Royale par la rue Crébillon.
Il respecte, pour la place Royale, les principes de l'architecture classique : symétrie des façades, rigueur du plan, ouverture des perspectives. Sa forme est composée de l'association d'un rectangle (à l'est) et d'une partie hémisphérique (à l'ouest), lui donnant une forme dite « en miroir de toilette »1. L'orientation de la place est dans un axe est-ouest, légèrement décalé vers sud-ouest - nord-est. Une fontaine, symbole de la ville, trône au centre de la partie rectangulaire1.
La place, entièrement pavée de blocs de granit, est desservie par neuf rues (les plans d'origine en comptaient dix, puis huit1) : les rues Crébillon, de la Fosse, de Gorges, La Pérouse, d'Orléans, du Commandant-Boulay, de l'Arche-Sèche, Saint-Julien et des Vieilles-Douves. Elle se situe à l'un des points les plus bas de la ville.
La fontaine
Inaugurée en 1865, la fontaine monumentale œuvre de l'architecte voyer de la ville Henri-Théodore Driollet, symbolise la vocation fluviale et maritime de Nantes. Sa structure pyramidale est composée de trois bassins en granit superposés, celui au niveau du sol formant un carré.
La ville est représentée par une statue en marbre blanc (toutes les autres sont en bronze) ayant les traits d'une femme couronnée, tenant un trident : il s'agit d'une figure de la mythologie grecque, « Amphitrite, déesse de la mer et épouse de Poséidon tenant dans ses mains le trident de Neptune »2. Elle se dresse face à la rue Crébillon, juchée sur un piédestal surmontant un bassin circulaire surplombant le niveau inférieur. Elle veille sur une série de statues allégoriques.
La Loire est représentée par une femme, assise dans la même direction que la statue de Nantes, et qui déverse de l'eau par deux amphores. Ses affluents sont symbolisés par deux statues de femmes et deux statues d'hommes, à demi allongés et versant de l'eau par une amphore : l'Erdre, la Sèvre, le Cher et le Loiret. D'autres statues symbolisent les huit génies de l'industrie et du commerce : soufflant de l'eau au travers de coquillages et juchés sur des dauphins crachant de l'eau par les narines, ils rappellent le rôle majeur du port dans l'économie de la cité.
Les statues sont l'œuvre des sculpteurs Daniel Ducommun du Locle (pour la ville et les cours d'eau) et Guillaume Grootaërs (pour les génies), ainsi que du fondeur nantais Jean-Simon Voruz, le créateur de l'escalier du passage Pommeraye
Adresse
Nantes
France
Lat: 47.214199066 - Lng: -1.558648348