Description
Nantes (prononcer [nɑ̃t] ) est une commune de l'Ouest de la France, située au sud du massif armoricain, qui s'étend sur les rives de la Loire, à 50 km de l'océan Atlantique. Chef-lieu du département de la Loire-Atlantique et préfecture de la régionPays de la Loire, elle est l'élément central de Nantes Métropole, peuplée de 619 240 habitants en 2014 , au sein de la huitième aire urbaine de France, comptant 908 815 habitants à la même date . Associée à l'agglomération de Saint-Nazaire, avec un avant-port sur l'estuaire de la Loire, Nantes constitue aujourd'hui la métropole du Grand Ouest français. Labellisée ville d'art et d'histoire, Nantes est, en 2014, la sixième commune la plus peuplée de France avec ses 298 029 habitants, et la première de l'Ouest en nombre d'habitants .
En grande partie, l'histoire de Nantes est liée à celle de la Bretagne. Après avoir été un site portuaire important de l'âge des métaux, elle devient la capitale de la cité gallo-romaine des Namnètes, le siège d’un évêché au v siècle, puis le chef-lieu d’un comté franc, illustré par la personnalité semi-légendaire de Roland. Point d’appui du royaume franc face à la poussée des Bretons, Nantes est conquise en 851 par Nominoë. S'ouvre alors l'histoire bretonne de la ville, dont subsiste le château, principale résidence ducale au xv siècle, époque où Nantes est véritablement la capitale du duché de Bretagne et où commence la construction de sa cathédrale actuelle. Nantes perd sa prééminence politique en Bretagne au profit de Rennes avec l'intégration, au début du xvi siècle, du duché dans le royaume de France. Les trois siècles suivants sont marqués par l'importance du rôle de Nantes dans le commerce international, c'est-à-dire, en grande partie, dans la traite négrière, qui connaît son apogée au xviii siècle et permet un enrichissement considérable du paysage urbain monumental.
Pendant la Révolution, la défense de Nantes est un enjeu essentiel de la guerre de Vendée (bataille de 1793). Après cette période difficile, la ville ne connaît pas de retour à la prospérité antérieure ; mais, au cours du xix et au début du xx siècle, son développement industriel est remarquable dans la France de l'Ouest. Au xx siècle, le paysage urbain est marqué par le comblement de nombreux cours d'eau qui divisaient la ville, puis par les bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950-1960, la classe ouvrière nantaise joue un rôle notable dans le mouvement social français (1955, 1968).
Depuis la fin du xx siècle, la ville a subi la désindustrialisation, mais est devenue un pôle du secteur tertiaire. Elle est ville universitaire depuis 1962. Les infrastructures portuaires de Nantes représentent un élément important du grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, un des grands ports français.
En 2012, Nantes a été classée 1 au niveau Gamma- par le classement GaWC des villes mondiales établi par l'Université de Loughborough en Angleterre. Nantes est la quatrième ville française classée au GaWC, derrière Paris, Lyon et Marseille. Le niveau Gamma- regroupe des villes comme Alger, Göteborg, Orlando, Porto, Séville, Turin, Malmö ou Leipzig. Nantes devance ainsi des villes françaises comme Strasbourg, Lille, Toulouse, Bordeaux, Montpellier ou Nice, ainsi que d'autres cités comme Florence, La Nouvelle-Orléans, Hanovre, Gênes ou encore Las Vegas .
Nantes reçoit en 2013 le prix de la Capitale verte de l’Europe, décerné par la Commission européenne puis, le 12 novembre 2014, Nantes devient l'une des neuf métropoles françaises labellisées « French Tech » par le Ministère de l'Économie, du Redressement Productif et du Numérique.
Géographie
Localisation
Nantes est située à proximité de l'océan Atlantique, au début de l'estuaire de la Loire et au point de confluence de l'Erdre et de la Loire.
À l'échelle planétaire, la localisation de Nantes coïncide presque exactement avec celle du pôle de l'hémisphère continental, situé en 1945 selon le géographe américain Samuel W. Boggs, à proximité du centre-ville, dans le quartier de la gare (vers 47° 13′ N, 1° 32′ O).
À l'échelle nationale, Nantes se trouve à 342 km au sud-ouest de Paris, 340 km au nord de Bordeaux, 100 km au sud de Rennes, 255 km au sud-est de Brest (distance orthodromique) .
À l'échelle régionale, Nantes se trouve à 157 km au sud-ouest du Mans, 111 km au sud-ouest du Laval, 80 km à l'ouest d'Angers, 61 km au nord de La Roche-sur-Yon .
À l'échelle départementale, Nantes se trouve à 51 km à l'est de Saint-Nazaire, 33 km à l'ouest d'Ancenis, 57 km au sud de Châteaubriant .
Selon les classements établis par l'Insee , sur des critères géographiques et économiques, Nantes est la commune centre de l’unité urbaine de Nantes (couramment : agglomération nantaise) dont la banlieue inclut 23 communes ; elle est aussi le centre de l'aire urbaine de Nantes (82 communes), qui fait partie de l'espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (153 communes).
Nantes Métropole comprend 24 communes pour un territoire de 523 km (52 336 hectares) .
L'aire métropolitaine de la métropole Nantes-Saint-Nazaire s'étend sur 2 209 km (220 900 hectares) le long de l'estuaire de la Loire.
Topographie
Nantes se trouve au sud du Massif armoricain, et s'étend sur les deux rives de la Loire, principalement sur la rive droite (au nord) ainsi que sur l'île de Nantes. Les principaux accès routiers sont radiaux (liaisons vers les autres grandes villes) et concentriques (ceinture de boulevards, périphérique) vers et autour du centre historique de Nantes .
Vallée de l'Erdre
L'Erdre traverse la ville du nord au sud pour se jeter dans la Loire par un canal souterrain (le tunnel Saint-Félix), substitué depuis les années 1930 au parcours naturel (l'actuel cours des 50-Otages). Le cœur historique s'est développé au point de confluence de l'Erdre et de la Loire, d'abord sur la rive gauche de l'Erdre (quartier du Bouffay, colline de la cathédrale) puis sur la rive droite (place Royale, au niveau du fleuve et colline de la place Graslin). Il subsiste une île sur le cours de l'Erdre : l'île de Versailles. La largeur de l'Erdre est de 300 m au nord du pont de la Beaujoire (ce plan d'eau est utilisé pour les activités nautiques) et encore de 125 m au niveau de la Houssinière.
Nantes Nord-Ouest
Le sillon de Bretagne, une ligne de fracture orientée nord-ouest/sud-est , se trouve à l'ouest de l'Erdre. La vallée de la Loire le coupe au niveau de la « butte Sainte-Anne », à l'abrupt très marqué (altitude 38 m contre 16 m place Général-Mellinet), à une distance de 2 km de l'ancien confluent de l'Erdre. L'altitude du sillon s'élève vers le nord-ouest : 55 m aux Hauts Moulins, à 3,5 km de la butte Sainte-Anne.
La Chézine, petit affluent de la Loire venant de Saint-Herblain, coule au nord et en contrebas du sillon de Bretagne, à l'air libre jusqu'à la rue de Gigant, puis en souterrain, se jetant dans la Loire à l'extrémité ouest du quai de la Fosse. Sa vallée est marquée par une coulée verte, notamment avec le parc de Procé.
Le Cens, affluent de rive droite (ouest) de l'Erdre venant d'Orvault, coule parallèlement 2,5 km plus au nord. Sa vallée est parfois très profonde, notamment au niveau de la route de Rennes (quartier du Pont du Cens, à la limite d'Orvault). Il passe ensuite au sud de l'hippodrome du Petit Port et se jette dans l'Erdre entre les collines du Tertre (facultés de lettres et de droit) et de la Houssinière (rectorat), face au Port-Boyer. La vallée du Cens constitue aussi une coulée verte (avec ici le parc de la Gaudinière).
À 1,5 km au nord du Cens, le Gesvres, autre affluent de la rive droite de l'Erdre, marque en gros la limite avec La Chapelle-sur-Erdre. Le confluent se trouve au nord du quartier de la Jonelière, légèrement en aval du pont de la Jonelière.
Ce vaste ensemble présente donc des ondulations liées à la présence conjointe du sillon de Bretagne et des cours d'eau l'ayant creusé, c'est la partie de Nantes la plus vallonnée .
Nantes Nord-Est
À l'est de l'Erdre (routes de Sainte-Luce, de Paris, de Saint-Joseph-de-Porterie), le relief est moins vallonné qu'à l'ouest . Le seul cours d'eau est le ruisseau de l'Aubinière, affluent de la Loire venant de Sainte-Luce-sur-Loire, débouchant à 6 km à l'est du confluent de l'Erdre (un peu en aval des ponts de Bellevue).
Île de Nantes
L'île de Nantes, d'une superficie de 337 hectares , est reliée aux rives nord et sud par dix ponts routiers (six côté nord et quatre côté sud). On compte aussi une passerelle piétonne (au nord) et deux lignes ferroviaires enjambant l'île. Il est envisagé de construire un pont supplémentaire à l'ouest de l'île de Nantes à l'horizon 2025 ou un tunnel .
L'île de Nantes résulte de l'unification progressive de plusieurs îles antérieurement séparées par des bras de la Loire : île Beaulieu, îles de la Prairie au Duc, de Grande Biesse, de Petite Biesse et Vertais (qui portait, autrefois, la Prairie d'amont et la Prairie d'aval). Le relief est plan. Plusieurs des anciennes îles ont été rattachées à la rive nord lors des comblements : près du centre, l'île Feydeau, l'île de la Madeleine et l'île Gloriette ; un peu à l'est, la prairie de Mauves (quartiers gare d'Orléans et Malakoff).
Nantes Sud
Au sud de la Loire, le territoire communal de Nantes est grossièrement délimité à l’ouest par la Sèvre nantaise. Entre la Sèvre et la Loire, se trouve le quartier Nantes-Sud, composé de quatre quartiers anciens de Nantes : Dos-d’Âne (ou Pirmil), Saint-Jacques, Grèneraie et Sèvres.
Le quartier Dos-d’Âne correspond à la confluence Sèvre-Loire et le relief est plan.
Les quartiers Saint-Jacques (avec le Clos-Toreau) et Grèneraie, en revanche, se trouvent sur l'extrémité du plateau du vignoble nantais, d'une altitude un peu plus élevée. La dénivellation est sensible rue Saint-Jacques, route de Saint-Sébastien et rue de la Fonderie, les trois rues qui aboutissent à la Loire. Le coteau est plus marqué au-delà du pont Georges-Clemenceau, le long de la côte Saint-Sébastien.
Ces deux quartiers sont séparés par le ruisseau du Douet, qui prend sa source à Saint-Sébastien. Il coule dans un vallonnement assez marqué en canalisation souterraine. Il n'est visible qu'à Saint-Sébastien, dans une tranchée maçonnée, de l'extrémité de la rue de Bonne-Garde jusqu'à la rue de la Grèneraie ; il continue ensuite sous l'hôpital Saint-Jacques.
Le quartier Sèvres (avec ceux de la Gilarderie et des Bourdonnières) se trouve un peu au sud près de la Sèvre (pont de la Morinière).
Voies de communication et transports
Transports en commun
L'agglomération nantaise possède un important réseau de transports en commun organisé et financé par la communauté urbaine Nantes Métropole, et dont l'exploitation est déléguée en grande partie à la Semitan. Celui-ci est constitué notamment par le réseau nantais de tramway (3 lignes) qui en 2010, avec ses 43,5 km, est le plus fréquenté de France (266 300 usagers en moyenne par jour sur l'année) .
Ce réseau est réputé pour avoir été le premier à réintroduire en France le tramway, avec la création de la Ligne 1 le 7 janvier 1985, au-delà des trois villes qui ne l'avaient jamais abandonné (Lille, Marseille et Saint-Étienne).
Au 26 août 2013, le réseau est constitué de :
- trois lignes de tramway (42 km) ;
- une ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) de la ligne 4 du Busway de 9 kilomètres, inaugurée en 2006 ;
- une soixantaine de lignes de bus, dont sept lignes de chronobus (les lignes C1 à C7) et quatre lignes de bus « express » (vers Carquefou, Couëron, Le Pellerin et Vertou) qui sillonnent également Nantes et son agglomération, et bénéficient de 32 km de site propre ;
- un service de bateau-bus transport en commun fluvial , avec deux lignes fluviales appelées Navibus (Loire et Passeur) et gérées par Nantes Métropole ;
- une ligne de bus spécifique pour la liaison ville-aéroport ;
- un service spécifique de transport pour les personnes à mobilité réduite (PMR) et à la demande.
La Semitan a assuré en 2009 114,5 millions de voyages (dont 60 % en tramway) . Son réseau de transports en commun a valu à Nantes Métropole de se voir décerner le prix Civitas award 2009 .
Transports ferroviaires
À l'échelon national
Nantes est reliée par le réseau de la SNCF au reste de la France. La gare de Nantes est une destination des TGV Atlantique en provenance de Paris, mais aussi de Lyon, Marseille, Lille ou Strasbourg. La gare dispose de deux accès. Le plus ancien est l'accès nord, l'accès sud a quant à lui été inauguré en 1989, lors de l'arrivée du TGV dans la cité des Ducs. Les deux sont reliés par deux passages souterrains, par lesquels on accède aux 15 voies qui composent la gare.
Le trajet Paris-Montparnasse-Nantes est l'une des lignes ferroviaires les plus fréquentées de France avec plus de trente millions de voyageurs depuis l'inauguration en 1989 du service du TGV sur cette ligne, qui dessert également les villes du Mans et d'Angers. Les deux autres lignes principales conduisent vers le sud (Vendée, Bordeaux, etc.) et vers l'ouest (Saint-Nazaire, La Baule et la Bretagne). Cette dernière passe sous le centre-ville, en tranchée couverte. Par cette section de 3 094 mètres transitent 800 000 tonnes d'hydrocarbures par an, ce qui présente une dangerosité importante accentuée par les difficultés d'intervention éventuelle ; ce tunnel était classé en 1999 parmi les trente-et-un tunnels les plus dangereux de France .
Le trafic de fret ferroviaire est concentré essentiellement sur l'ancienne gare de l'État.
En zone urbaine et périurbaine
Articles détaillés : TER Pays de la Loire et tram-train de Nantes.
Les seize gares SNCF de l'agglomération nantaise sont desservies par les TER Pays de la Loire et sont accessibles avec la tarification des transports urbains TAN.
Les dessertes tram-train concernent deux lignes :
- l'électrification d'une partie de la ligne Nantes - Saintes (vers La Roche-sur-Yon et Les Sables-d'Olonne) a permis la mise en service dès juin 2011 d'une liaison entre Nantes et Clisson, attendue depuis des années (voir Ligne de tram-train de Nantes à Clisson) ;
- la ligne SNCF en direction de Ligne Nantes - Châteaubriant a été également rouverte au trafic voyageur sous la forme d'un tram-train le 28 février 2014. Cette liaison dessert une nouvelle gare à Nantes (Haluchère-Batignolles) . La construction d'un tronçon vers le futur aéroport international de Nantes situé à Notre-Dame-des-Landes et qui serait ainsi greffé à la ligne au niveau de La Chapelle-sur-Erdre, est aussi à l'étude.
L'atelier de maintenance des trams-trains est implanté à Doulon .
De nombreuses autres dessertes périurbaines (dont certaines en tram-train) sont à l'étude dont :
- Nantes - Pornic ;
- Nantes - Carquefou ;
- Nantes - Savenay ;
- Nantes - Ancenis .
Déplacements doux
Cyclistes
L'agglomération nantaise possède un réseau cyclable de 376 km dont l'expansion est l'un des objectifs du plan de déplacements urbains 2000-2010 de Nantes Métropole. La ville est reliée à l'itinéraire inter-régional de la Loire à vélo, qui constitue une portion de l'EuroVelo 6 (ou EV6). Cette dernière, également connue sous le nom d'« Eurovéloroute des Fleuves », est une véloroute de type EuroVelo qui relie Nantes à Bucarest et, par extension, Saint-Nazaire à Constanţa . C'est la plus célèbre des véloroutes européennes, longue de 3 653 km, elle traverse l'Europe d'ouest en est, de l'océan Atlantique à la mer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinéraire de trois des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube.
Par ailleurs, Nantes a été dotée, en mai 2008, d'un système de vélopartage baptisé Bicloo et géré par JCDecaux pour le compte de la communauté urbaine Nantes Métropole, comprenant plus de 790 vélos répartis en 103 stations .
Nantes continue sur sa lignée du « Plan vélo » en étant choisie par la Fédération cycliste européenne pour l'organisation de « Velo-city 2015 » .
Piétons
Le réaménagement de nombreux espaces publics du centre-ville, qu'il s'agisse des abords de l'île Feydeau, du cours des 50-Otages ou de la place Royale, accroît la taille des zones piétonnes.
La ville classique du xviii siècle
La première grande expansion de la ville a eu lieu au xviii siècle. C'est à cette époque qu'est lotie l'île Feydeau, puis que les architectes Jean-Baptiste Ceineray puis Mathurin Crucy tracent les quais (Brancas, Flesselles, Tremperie, Port-Maillard, les cours Saint-Pierre et Saint-André (ensemble résidentiel caractéristique de l'époque), les places Royale, Graslin et le cours Cambronne, que sont édifiés le théâtre et la Bourse. Le centre actuel s'articule autour d'une colonne vertébrale qui est l'axe est-ouest : partant de la cathédrale, traversant rues de Verdun, de la Marne, d'Orléans, Crébillon et finissant place Graslin . Le xviii siècle marque le triomphe du style néoclassique dans la ville.
Du xix siècle à la Seconde Guerre mondiale
De grands boulevards rectilignes et bordés d'immeubles apparaissent avec notamment la rue de Strasbourg : percée « haussmannienne ». Ce cas mis à part, le centre s'est étendu concentriquement, au xix siècle. Autour du Jardin des plantes et du musée des beaux-arts à l'est se forme l'ensemble Saint-Clément/Dalby/Saint-Donatien, autour de l'ancien palais de justice au nord se développent les quartiers Hauts-pavés/Viarme/Saint-Félix, pour le secteur du musée Dobrée et de l'église Notre-Dame-de-Bon-Port à l'ouest ce sont les quartiers Canclaux et Mellinet notamment, quant au quai de la Fosse, il s'étire vers la butte Saint-Anne et le village de Chantenay. Le quartier de la Madeleine, enclavé jusqu'aux comblements de la Loire dans les années 1930, a gardé son aspect de « faubourg ».
La ville de la reconstruction
Le centre historique est parsemé d'immeubles modernes qui ont pris la place de constructions démolies par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. La rue du Calvaire a été élargie et reconstruite selon les canons modernes de l'après-guerre : avec la place des Volontaires-de-la-Défense-Passive, elle constitue un exemple intéressant d'urbanisme des années 1950 en centre-ville. Au nord de cette rue l'ancien faubourg du Marchix a été rasé pour laisser place au quartier Bretagne, œuvre de l'architecte Michel Roux-Spitz.
À Nantes il n'est donc pas rare de voir des bâtiments très anciens en côtoyer à l'architecture typique de l'époque de la reconstruction : par exemple l'Hôtel-Dieu, un imposant édifice en béton, fait face à l'île Feydeau.
La ville actuelle
Au-delà des grands boulevards ceinturant le centre se trouvent les quartiers populaires et historiquement ouvriers comme Chantenay ou Doulon et d'autres plus huppés tels que les bords de l'Erdre, Canclaux ou Mellinet.
En se rapprochant du périphérique on retrouve entre autres les quartiers HLM des années 1960-70. Des zones urbaines sensibles ont été définies dans la commune de Nantes : le grand ensemble de collectifs de Bellevue (partagé avec Saint-Herblain) et des Dervallières à l'ouest ; la Boissière, le Chêne des Anglais au nord ; et enfin, Malakoff en bord de Loire.
Le Nantes bourgeois lui, s'étend en éventail à partir du centre-ville entre l'Erdre et la Chézine (mis à part la zone sensible nord) tandis que les quartiers populaires sont surtout au sud de la Loire et à l'ouest.
L’étalement urbain de Nantes est assez important, et se caractérise comme ailleurs par le développement en périphérie de quartiers résidentiels avec des constructions relativement basses mais aussi beaucoup de centres commerciaux, de quartiers tertiaires et d'espaces verts. Malgré une faible densité, la ville est dominée par quelques immeubles de grande hauteur tels que la tour Bretagne, en centre-ville, haute de 144 m, qui est la troisième plus haute tour de bureaux de province .
L'un des plus grands projets d’urbanisme que la ville ait connu est la création du quartier Beaulieu dans les années 1970. Une partie seulement du projet initial a été réalisée, faisant du quartier une zone principalement résidentielle. Le Tripode, l'un des grands immeubles de bureaux du quartier, a été détruit le 27 février 2005, notamment à cause du fort taux d’amiante présent dans sa structure .
L'île de Nantes
L'île de Nantes fait actuellement l’objet d’une vaste opération de rénovation urbaine qui doit s'étaler jusqu’en 2023, avec un objectif de 3 100 logements construits en 2012 et 7 500 en 2023 . La maîtrise d'ouvrage est assurée par la Société d'aménagement de la métropole Ouest Atlantique (SAMOA), société publique locale, et la maîtrise d'œuvre est gérée par l’association de l'urbaniste belge Marcel Smets et du bureau Uaps . La disparition progressive des friches industrielles (entrepôts, usines) permet de rendre ces quartiers attractifs et d’étendre le centre-ville .
Auprès des récents palais de justice et école d'architecture, sont aménagés des espaces de loisirs. Les Machines de l'île occupent les anciennes nefs des ex-chantiers navals et à la pointe ouest de l'île le Hangar à bananes, longé par les Anneaux de Buren, héberge des restaurants, bars de nuits et discothèques. Le projet inclut la création d'un pôle des arts graphiques ainsi que La Fabrique, un espace consacré notamment aux musiques contemporaines . Il est également envisagé le creusement d'un bassin à flot destiné à accueillir des bateaux de plaisance .
L’emplacement de l'ancien Tripode connaît des transformations notables. Sur ce secteur naît un quartier mixte comprenant logements, commerces et hôtels de luxe avec des immeubles de bureaux, le tout érigé autour d'une succession de bassins .
Malakoff - Pré Gauchet
Le quartier de la gare est également en rénovation : c’est le Grand projet de ville (GPV) appelé Malakoff-Pré Gauchet (pour le côté logements) ou Euronantes (pour le côté quartier d’affaires), conduit Nantes métropole en convention avec l’ANRU. Les zones construites s'étendent sur 400 000 m en incluant l'emplacement du Tripode sur l'île de Nantes .
La partie logements du programme se répartit entre le Vieux Malakoff et le Pré Gauchet (300 et 1 300 logements), classés en zone urbaine sensible. Sont intégrés au quartier un centre socio-culturel, un collège, gymnase et piscine, l'ensemble devant respecter le label Qualitel. Dans l'opération 140 logements sociaux sont supprimés .
Le quartier Euronantes, quartier d'affaires européen, s’implante dans les quartiers de la gare et l’île de Nantes (emplacement du Tripode). Huit mille nouveaux emplois sont attendus . Y sont prévus un hôtel de grand luxe, des bureaux, des équipements sportifs et de loisirs. Ils s’ajoutent à la future gare TGV, au siège social de la banque CIO, à la Cité des congrès et au siège de la Communauté urbaine de Nantes Métropole déjà existants .
La métropole
Nantes est désignée comme une métropole d’équilibre (1963-1982). Son rôle de métropole est de plus en plus pensé en lui ajoutant Saint-Nazaire : les politiques d’aménagement sont ainsi souvent pensées non à l’échelle communale ou de l’agglomération, mais à l’échelle de cet espace urbain par l’État, le département et les divers aménageurs. Le SDAAM est ainsi doublé par un Schéma de cohérence territoriale (SCOT) plus réduit. Les orientations définies sont la maîtrise de l’étalement urbain et la requalification de friches urbaines (voir plus haut) . La coopération se développe également au-delà de la métropole, avec les agglomérations voisines d’Angers, Rennes et Brest (aéroport Notre-Dame-des-Landes, Angers Nantes Opéra, barreau sud-Essonne du TGV) .
Histoire
Préhistoire
L'époque préhistorique a laissé peu de traces dans le Pays nantais : quelques bifaces et des haches polies ont été découverts (à Grillaud et la Trémissinière), mais on ne trouve pas ici de monuments du néolithique (mégalithes), alors qu'ils sont nombreux sur la côte sud de la Bretagne.
Le peuplement est sans doute lié à l'activité métallurgique et à la présence de métaux (cassitérite, fer) sur le site de la ville actuelle et plus au nord (Abbaretz, Nozay) ; on note l'installation d'hommes venus de la péninsule Ibérique vers 2000 av. J.-C. Plusieurs ateliers métallurgiques datant des viii et vii siècles av. J.-C. ont été découverts sur les sites des actuels Chantenay, Jardin des plantes et de la Prairie de Mauves .
Antiquité
À l'époque gauloise, le site de Nantes appartient au territoire des Namnètes, vaincus par César en 56 av. J.-C. Les Romains latinisent son nom gaulois en Condevincum ou Condevicnum et en font le chef-lieu de la cité des Namnètes. Elle est alors moins importante que la cité implantée sur l'autre rive de la Loire, Ratiatum (actuelle Rezé), qui appartient aux Pictons. Ce n'est qu'au ii siècle que Nantes supplante sa voisine .
Au iii siècle, l’agglomération prend le nom de Portus Namnetum. Aux iii et iv siècles, confrontée aux troubles des invasions, la ville, limitée par l'actuel quartier Bouffay, se fortifie par une enceinte gallo-romaine ; c'est aussi l'époque où elle se christianise (c'est le temps du martyr de saint Donatien et saint Rogatien). Les premiers évêques de Nantes apparaissent après la conversion de l'empereur .
Moyen Âge
Domination franque
Après la chute de l'Empire romain d'Occident en 476, la cité de Nantes passe rapidement sous le contrôle du royaume franc de Clovis malgré la résistance des Armoricains et des soldats bretons installés par l'Empire romain depuis 280 environ. Durant la période franque, la ville joue un rôle essentiel dans la défense contre l'expansion bretonne dans la péninsule armoricaine. Elle devient la capitale de la marche de Bretagne à l'époque de Charlemagne, au départ dirigée par le comte Roland avec le titre de préfet de la marche de Bretagne .
Nantes bretonne
Après la mort de Charlemagne, l'expansion bretonne reprend. En 850, la région est conquise par le breton Nominoë. Celui-ci envahit notamment les villes de Nantes et de Rennes . L'année suivante, après la bataille de Jengland, la marche de Bretagne dont Nantes est la capitale est intégrée à la Bretagne par le traité d'Angers. Cependant, les quatre-vingts années suivantes sont extrêmement pénibles en raison des luttes incessantes entre chefs bretons , qui favorisèrent les incursions des Vikings, la plus spectaculaire ayant lieu avant le 24 juin 843, jour où l'évêque Gohard trouve la mort . Un acte du 31 mars 914 atteste que le nantais est dirigé par le comte Foulque le Roux . À partir de 919, la ville est administrée par les Vikings, en dépit de deux offensives franques en 921 et 927 (Flodoard), à chaque fois les robertiens reçoivent des otages des Normands en gage de soumission. Ils en sont chassés en 937 par Alain Barbetorte .
Les guerres de succession
Dans la période suivante les ducs de Bretagne doivent lutter contre les comtes de Nantes. Ces querelles de succession font passer par moments la ville sous le giron de la maison d'Anjou. La plus longue de ces période s'ouvre en 1156, et dure 45 années qui sont une période de stabilité. En 1203 la Bretagne se place sous domination des Capétiens (époque de la Maison capétienne de Dreux, xiii – xiv siècle). Pierre Mauclerc provoque l'essor de Nantes lorsque celle-ci devient sa résidence principale .
La deuxième guerre de Succession de Bretagne met aux prises les partisans du demi-frère du défunt duc Jean III, Jean de Montfort qui s'appuie sur les États de Bretagne convoqués à Nantes, et ceux de Charles de Blois, soutenu par le roi de France Philippe VI et reconnu duc de Bretagne par les pairs du royaume. La dynastie de Montfort (xiv – xvi siècle) sort victorieuse du conflit. Elle fait de Nantes une véritable capitale ducale. Par ailleurs, au xv siècle, la ville se développe, notamment grâce au commerce maritime et fluvial .
À la fin du xv siècle, Nantes est un enjeu essentiel dans la guerre entre le roi de France et le duc de Bretagne, François II. Nantes est conquise en 1488 et la Bretagne est dès lors administrée par les rois de France. L'héritière, la duchesse Anne épouse Charles VIII en 1491, puis Louis XII en 1498, devenant reine de France. Claude de France, fille aînée d'Anne de Bretagne, fait donation du duché à son mari François I , tandis que les États de Bretagne demandent eux-mêmes l'union de la Bretagne à la France en échange du maintien de leurs privilèges, ouvrant la période suivante .
Période moderne
Union de la Bretagne à la France
En 1532, le duché de Bretagne est uni aux possessions de la couronne de France par l'acte d'union de la Bretagne à la France, édit d'« union perpétuelle et indissoluble », promulgué le 13 août à Nantes . Une réorganisation administrative en résulte un peu plus tard, qui accroît le rôle de Rennes, siège du Parlement de Bretagne (1560), Nantes conserve cependant la chambre des comptes de Bretagne.
Le port connait un essor relatif après l'union avec le royaume de France. La ville passe de 15 000 habitants à la fin du xv siècle à 25 000 à la fin du xvi siècle. Les 2 000 bateaux qui fréquentent le port exportent du vin, importent du sel et de la morue.
Guerres de religion
Pendant les guerres de religion, Nantes est une ville ligueuse qui soutient le gouverneur, le duc de Mercœur, dans sa lutte contre les protestants (présents à Blain, et dans d'autres villes plus petites). Elle est une des dernières grandes villes à reconnaître l'autorité d'Henri IV. La promulgation de l'édit de Nantes en 1598 ne correspond pas à l'opinion des habitants .
En 1685, deux événements sont à retenir. Par l'édit de Fontainebleau signé par Louis XIV, l'édit de Nantes est révoqué, tandis que le Code noir est promulgué par ce même roi . Grâce à cette dernière loi, le port de Nantes prospère en devenant une plaque tournante du commerce de sucre, tabac, et des esclaves, avec les colonies .
Le commerce triangulaire, la traite des Noirs
Nantes se développe grâce à ses circuits commerciaux hérités du Moyen Âge ; puis, vient l'époque des colons et des « engagés blancs » qui vont développer l'économie coloniale aux Antilles . Mais l'enrichissement de Nantes va venir avec le développement du commerce d'esclaves entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, dit commerce triangulaire. Si Nantes n'est pas le seul port français à avoir pratiqué la traite négrière (des expéditions sont parties de Bordeaux, Rouen, La Rochelle, mais aussi de Brest, Lorient, Vannes, etc.), elle en est la pionnière : entre 1707 et 1711, 75 % des navires négriers en partent. Les principaux armateurs nantais sont Michel, René et Jean Montaudoin, Luc O'Shiell, Mathurin Joubert, Jean Terrien et Sarrebouse d'Audeville. Dans la période de 1722 à 1744, la part nantaise du trafic est de 50 %, puis cette part croît de nouveau jusqu'en 1762, avant de décliner pour atteindre 32 % entre 1782 et 1792. Au total, au cours du xviii siècle le port de Nantes a affrété des navires qui ont embarqué 450 000 Noirs, soit 42 % de la traite française. Enrichissant considérablement certains armateurs, ce commerce est à l'origine de constructions qui ornent aujourd'hui encore la ville (théâtre, bourse, places, hôtels particuliers, « folies ») . Nantes sera la dernière place forte de la traite, celle-ci n'y prenant fin qu'en 1831 : entre 1814 et 1831, au moins 50 000 Noirs sont transportés par des bateaux nantais ou commandités depuis Nantes, malgré les interdictions successives .
Révolution française
Pendant la Révolution française, la ville tenue par les Républicains est en première ligne face à la révolte vendéenne et sa résistance est une des clefs du succès républicain : elle fournit une base arrière aux armées « bleues », et prive les Vendéens d'un port où recevoir de l'aide de l'Angleterre. En effet, le 29 juin 1793, a lieu la bataille de Nantes ; la ville est attaquée par l'Armée catholique et royale forte de 30 000 hommes. Devant la résistance des 12 000 soldats républicains et volontaires nantais menés par le maire René Gaston Baco de La Chapelle, les insurgés doivent battre en retraite. Le général des armées vendéennes, Jacques Cathelineau est mortellement touché, place Viarme . En 1796, un autre chef vendéen est exécuté sur cette même place : le lieutenant général de Charette .
D'octobre 1793 à février 1794, Jean-Baptiste Carrier, missionné par la Convention, instaure une politique de terreur impitoyable : 12 000 à 13 000 personnes, hommes, femmes et enfants, sont enfermées dans les prisons de Nantes , parmi celles-ci 8 000 à 11 000 meurent par la guillotine, les fusillades dans les carrières de Gigant, les épidémies de typhus et les noyades en Loire .
Le 20 octobre 1799, 2 000 Chouans commandés par Pierre Louis Godet de Châtillon et Louis d'Andigné réussissent un raid sur Nantes qui est occupée pendant quelques heures.
Après la Révolution
La révolution industrielle
Préfecture de la Loire-Inférieure, Nantes continue son développement au xix siècle, s’industrialise. Grâce à l'activité de son port, la production agricole régionale et sa forte réactivité commerciale, Nantes se positionne notamment dans l'industrie alimentaire : les biscuiteries avec Lefèvre-Utile (LU) et les conserveries avec Saupiquet. Mais aussi le textile, le raffinage du sucre (Beghin Say), les engrais phosphatés (AZF) et l'armement .
Dans les années 1860, la ville voit se développer le journal L'Union bretonne, principal organe bonapartiste de province, qui tire à une moyenne de 339 000 exemplaires et s'est heurté au clergé qui a prêché le désabonnement . À la même époque, deux autres quotidiens sortent des imprimeries à Nantes : Le Phare de la Loire (républicain) et L'Espérance du peuple (monarchiste).
Une image symbolique reste de cette époque, avec le pont transbordeur (à nacelle) qui fut ouvert en 1903 , et opérationnel jusqu'en 1958, pour faciliter la traversée du bras nord de la Loire, « la Madeleine », par le public et les entreprises du secteur, notamment les chantiers Dubigeon et la Fonderie Voruz. Puis ce fut un déclin dans un contexte de crise.
En 1879, autre signe de symbole de la vitalité de Nantes à cette époque : elle est la première ville française à se doter d'un réseau de tramway fonctionnant à l'air comprimé, une invention de l'ingénieur Louis Mékarski. Tardivement électrifié à partir de 1911, ce premier réseau sera en fonctionnement jusqu'en 1958 pour être remplacé par service d'autobus.
En 1908, Nantes annexe les communes voisines de Chantenay-sur-Loire et Doulon.
Inondations et comblements
La première moitié du xx siècle est ponctuée par de nombreuses crues. La plus marquante est sans doute celle de 1904. Outre les dégâts matériels, ces inondations ont des conséquences économiques avec la fermeture d'usines (Lefèvre-Utile, Manufacture des Tabacs, etc.) De 1911 à 1931, elles sont quasi-annuelles . Dans les années 1930 des comblements sont entrepris, notamment ceux des bras dits « de la Bourse » et « de l'Hôpital » autour de l'île Feydeau, ainsi que celui de la portion de l'Erdre entre son embouchure sur la Loire et la Préfecture (cette partie est dénommée depuis 1944 « cours des 50-Otages ») . Ces travaux sont réalisés d'une part pour désenclaver les usines telles Lefèvre-Utile et d'autre part pour maîtriser les inondations .
Seconde Guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nantes est occupée par l'armée allemande à partir de 1940.
Le 20 octobre 1941, le Feldkommandant Karl Hotz est abattu, rue du Roi-Albert, à proximité de la cathédrale, par un jeune Résistant parisien, Gilbert Brustlein, accompagné de Spartaco Guisco et Marcel Bourdarias. Les représailles sont immédiates. Le 21 octobre, les nazis annoncent l'exécution de cinquante otages. Vingt-sept sont exécutés le 22 octobre au camp de Choisel de Châteaubriant, à 70 km de Nantes. Parmi eux, il y a Guy Môquet . Seize autre seront fusillés le même jour à Nantes au champ de tir du Bèle, dans le quartier de la Beaujoire. Le monument des cinquante otages de Nantes, à proximité de la préfecture, évoque la mémoire des quarante-huit victimes, tandis qu'une stèle devant le n 1 de la rue du Roi-Albert rend hommage aux résistants ayant abattu l'officier allemand.
L'année 1943 est marquée par deux bombardements par les forces Alliées particulièrement destructeurs et meurtriers. Les 16 et 23 septembre, les bombardiers lâchent entre 1 000 et 1 500 bombes sur la ville avec pour principal objectif la destruction des infrastructures portuaires et industrielles . Cependant les civils sont fortement touchés avec 1 463 morts et 2 500 blessés (tous les ans, le 16 septembre, la municipalité organise une célébration commémorative au cimetière de la Chauvinière où sont enterrées la plupart des victimes). De plus, 700 habitations sont détruites et près de 3 000 sont inhabitables . Les Allemands quittent la ville le 12 août 1944, avant l'arrivée d'un détachement de la 3 armée américaine du général George Patton, commandé par général John Shirley Wood .
Le rôle de Nantes dans la Résistance est honoré par la croix de la Libération , décernée depuis Londres par Charles de Gaulle à l'annonce de l'action contre Karl Hotz en 1941. Il s'agit de l'une des cinq villes françaises avoir obtenu cette distinction.
Période d'après-guerre
La reconstruction de la ville est confiée à partir de 1945 à l'architecte Michel Roux-Spitz . Détruite partiellement, l'industrie nantaise souffrait également de vétusté pour les parties intactes. Ce n'est qu'en 1962 que l'activité maritime de la région nantaise a retrouvé son niveau de 1937. Le moteur de la reconstruction économique dans les années 1950 est la construction navale. Depuis 1881 ce secteur d'activité bénéficiait d'aides étatiques, sous une forme ou une autre. Entre 1953 et 1959, un tiers des rentrées d'argent des chantiers venaient de l'État . En 1955, en période de plein-emploi, les chantiers navals nantais connaissent de violentes et importantes grèves . Les ouvriers de la métallurgie et du bâtiment revendiquent des augmentations de salaire. Le 19 août, cours des 50 otages, un ouvrier maçon de vingt-quatre ans, Jean Rigollet, est tué d'une balle par un CRS .
En 1958, le Pont transbordeur est démonté, alors que l'époque est marquée par une forme de rejet du passé breton par les acteurs économiques et politiques. Par exemple Abel Durand, porte-parole des milieux économiques nantais, appréciait en 1922 cette « race […] endurante […]. Elle sait se contenter de salaires modestes ». Mais en 1956, le même rejette cette « région pauvre et sous-développée ». Principalement en raison d'intérêts économiques, Nantes devient capitale de la région nouvellement constituée des Pays de la Loire .
En 1960, la part des chantiers navals nantais est de 8 % contre 50 % (pour la basse-Loire) vingt ans plus tôt. L’État modifiant sa politique de subvention et face à la concurrence internationale, les chantiers commencent leur déclin . En 1968, Sud-Aviation à Bouguenais est le point de départ de la grève générale qui paralyse la France, sans doute un symptôme du malaise social qui frappe Nantes . Après la crise des années 1970, au milieu de restructurations qui voient les principales industries locales rachetées par de grands groupes internationaux, la ville subit ce que personne ne pouvait imaginer vingt ans auparavant, la fin de la construction navale à Nantes, en 1987 .
Le renouveau nantais
En 1985, Nantes est la première ville française à se doter d'un réseau de tramway moderne. Le TGV arrive lui en 1989. Le pont de Cheviré franchit la Loire en 1991. Entre 1990 et 1999, Nantes est la métropole française qui a connu la plus forte croissance. Elle est devenue la troisième place financière de France, après Paris et Lyon. Le MIN de Nantes est le second après Rungis, tandis que le port Nantes-Saint-Nazaire est le cinquième port autonome français après ceux de Marseille, Le Havre, Dunkerque et Calais . Parallèlement, renouvelé depuis la fin des années 1960, le mouvement revendiquant la « bretonnité » de Nantes s'installe : en 1994 l'Agence culturelle bretonne est créée par la mairie, en 2001 le conseil municipal reconnaît l'appartenance historique et culturelle de Nantes à la Bretagne, sans remettre en cause l'administration régionale existante . Cette acceptation du passé a permis également de faire reculer le refoulement existant sur la mémoire de la traite négrière . L'image de Nantes est véhiculée par son dynamisme culturel, avec la Mi-Carême, désormais baptisée « carnaval de Nantes » (incluant deux grands défilés en centre-ville), le Royal de luxe, le festival des Allumées, La Folle Journée, le Festival des 3 Continents, ainsi qu'une politique d'urbanisme alliant la rénovation et la mise en valeur du patrimoine à la création de quartiers modernes .
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du début des années 2000, les populations légales des communes sont publiées annuellement. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans .
En 2014, la commune comptait 298 029 habitants, en augmentation de 5,67 % par rapport à 2009 (Loire-Atlantique : 5,96 % , France hors Mayotte : 2,49 %)
Nantes est la principale commune de la métropole Nantes Métropole, peuplée de 602 923 habitants en 2012 selon le recensement effectué par Insee . Elle est également le centre d'une aire urbaine de 897 713 habitants , la huitième de France. Cette aire urbaine compte 114 communes en 2010 , alors qu'elle était constituée de 44 communes en 1982. Elle est centrée sur un pôle urbain (ou unité urbaine, c'est-à-dire l'agglomération au sens de l'Insee) de 606 640 habitants en 2012 . Désignée en 1964 comme métropole d'équilibre, l'aire métropolitaine Nantes-Saint-Nazaire, dont le périmètre est défini depuis 1970 par le schéma directeur d'aménagement de l'aire métropolitaine (SDAAM), est estimée en 2008 à 925 000 habitants et sa population a progressé de 8,9 % entre 1990 et 1999 soit un gain de 69 360 habitants .
Culture locale et patrimoine
Patrimoine architectural
Nantes appartient au réseau des Villes et pays d'art et d'histoire, animé par le ministère de la Culture et les collectivités territoriales, et qui rassemblent les villes soucieuses de préserver et de promouvoir leur patrimoine. Ainsi, en 1972, la ville a délimité un secteur sauvegardé compris entre le quai de la Fosse et les cours Saint-Pierre et Saint-André et incluant notamment le château, la cathédrale, le quartier du Bouffay, l'île Feydeau, la place Royale et le quartier Graslin. Avec 126 hectares, il est l'un des secteurs sauvegardés les plus importants de France. Par ailleurs, Nantes est riche d'un patrimoine statuaire important disséminé dans la ville ainsi que de quatre fontaines Wallace. Le maire, Jean-Marc Ayrault, souhaite faire inscrire la ville et l'estuaire de la Loire au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Château des ducs de Bretagne
Le château des ducs de Bretagne est situé sur la rive droite de la Loire dans le centre-ville de Nantes. Il était la résidence principale des ducs de Bretagne du xiiie au xve siècle. C'est une forteresse constituée de sept tours reliées par des courtines. La cour possède plusieurs bâtiments datant des xve, xvie et xviiie siècles dont la résidence ducale construite en pierre de tuffeau.
Quartiers historiques
Le quartier médiéval du Bouffay, proche du château et de la cathédrale, à l'intérieur des limites de l'ancienne enceinte, date du xve siècle. Il abrite un ensemble de maisons aux façades à pans de bois, à colombages et à encorbellements, ou reconstruites en pierre au xviiie siècle dans le parcellaire médiéval.
Les bâtiments datant du xviiie siècle, dont les architectes les plus notoires sont Jean-Baptiste Ceineray et Mathurin Crucy, se situent dans les quartiers du cœur de la ville. On y retrouve plusieurs places comme la place Graslin avec le théâtre ; la place Royale, dont la fontaine représentant la Loire et ses affluents, les sols, les façades et les éclairages ont été rénovés en 2007 ; la place du Commerce, la plus animée du centre-ville et la place Maréchal-Foch avec sa colonne servant de piédestal à l'une des rares statues de Louis XVI existant en France. Ces places sont reliées par de larges perspectives comme le cours Cambronne (place Graslin), ou les cours Saint-Pierre et Saint-André (place Maréchal-Foch). Ces quartiers regroupent aussi l'ancien palais de Justice, situé place Aristide-Briand et dessiné par Chenantais, l'hôtel de préfecture de la Loire-Atlantique (ancien siège de la chambre des comptes de Bretagne), le palais de la Bourse, et enfin l'île Feydeau (rue Kervégan, Temple du Goût, Cour ovale), urbanisée en un seul ensemble, comparable à l'île Saint-Louis à Paris. Le quai de la Fosse et les rues qui y descendent, où se trouvaient les maisons de filles à matelots, constituent l'ancien port de Nantes.
Inaugurée en 1976, la tour Bretagne domine la ville du haut de ses 144 mètres. La maison des Compagnons du Devoir au sud de la gare, est pourvue d'un clocher tors. L'immeuble CGA date des années 1930, et a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle », tandis que le Blockhaus DY10 témoigne de la période d'occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Jean Nouvel est l'architecte du palais de justice de Nantes sur l'île de Nantes.
Le comblement à partir de 1929 des bras nord de la Loire et de l'Erdre canalisée (devenue le cours des 50-Otages) a grandement transformé le caractère de la ville ancienne. Le château des Ducs, la place du Commerce, les façades de l'île Feydeau et du quai de la Fosse se trouvaient à l'origine le long des quais, au bord de l'eau. Une figuration de quais a été reconstruite le long de la face sud de l'île Feydeau (conçu par l'urbaniste Bruno Fortier).
Patrimoine religieux
La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, de style gothique, est située sur la place Saint-Pierre. L'édifice voit le jour sous l'impulsion du duc de Bretagne Jean V et de l'évêque Jean de Malestroit en 1434. Sa construction s'est déroulée jusqu'en 1891 (457 ans). Cette cathédrale fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862.
La basilique Saint-Nicolas est l'un des premiers projets néogothiques de France datant du xixe siècle. L'édifice se situe dans le centre-ville de Nantes. Cette église est construite par Jean-Baptiste-Antoine Lassus. Érigée en basilique le 28 octobre 1882, elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862.
L'église Notre-Dame-de-Bon-Port est construite en 1852 par les architectes Saint-Félix Seheult et Joseph-Fleury Chenantais. Elle est coiffée d'un dôme faisant référence à celui des Invalides de Paris. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1975.
Deux grandes mosquées ont été construites en 2009. La mosquée Arrahma de Nantes est située dans le nord de la ville. La mosquée dite mosquée des Turcs est située boulevard du Bâtonnier-Cholet.
Le temple de Nantes, lieu de culte protestant bâti place Édouard-Normand, inauguré en 1958, est conçu par l'architecte Victoire Durand-Gasselin. Il remplace un bâtiment plus ancien, construit en 1855 par Henri Driollet, et détruit par un bombardement lors de la Seconde Guerre mondiale.
L'église orthodoxe qui se situe boulevard de la Beaujoire porte le nom de Saint-Basile-et-Saint-Alexis.
Patrimoine industriel
Le passé industriel de la ville lui a légué un patrimoine important, notamment la biscuiterie LU devenue Le Lieu unique.
L'ancienne Manufacture des tabacs, dessinée par Chenantais en 1861 d'après un prototype strasbourgeois et composée de cinq bâtiments, avec deux cours intérieures, fut réhabilitée dans les années 1980 afin d'accueillir services municipaux et logements et ainsi donner forme à un petit quartier proche du centre-ville.
La raffinerie de sucre Béghin-Say sur l'île Sainte-Anne, construite en 1936, a bénéficié en 1993 d'une rénovation la laissant apparaître en bleu et blanc.
L'usine des Batignolles a été fondée en 1919 par une entreprise spécialisée dans la mécanique pour chemin de fer.
Les anciens bureaux des Ateliers et chantiers de Nantes sont des vestiges des établissements de la construction navale à Nantes. Non loin de là se dressent deux grues Titan. La première mesure 34 mètres de haut, et a été montée par les ateliers Joseph Paris en 1954. La seconde grue monumentale, classée monument historique, est un modèle Titan 01. Cette grue a été mise en service en 1966-1967 et a fonctionné jusqu'en 2002.
Bâtiments commerciaux
Le passage Pommeraye est une galerie marchande du centre ville. Construit de 1841 à 1843, ce passage mixte constitué de commerces et d'habitats est construit sur trois niveaux. Il s’organise autour d’un escalier central monumental et est orné de médaillons et statues, œuvres de Guillaume Grootaërs et Jean Debay. Le passage a été classé monument historique en 1976.
Créé par Jules-César Decré vers la fin des années 1860, le bazar qui porte son nom est la première étape de ce qui deviendra plus tard l'empire Decré. Touché par les bombardements de 1943, l'établissement est reconstruit.
La brasserie La Cigale a ouvert ses portes le 1er avril 1895. C'est une brasserie Belle Époque d'inspiration Art nouveau. Elle a été classée monument historique en 1964.
Principaux parcs et jardins
Nantes a obtenu quatre fleurs avec distinction Grand Prix aux palmarès 2006 et 2007 du concours des villes et villages fleuris. Le Service des espaces verts et de l'environnement de la ville de Nantes (SEVE) recense 95 parcs, jardins, cours, places et squares sous sa responsabilité.
Créé en 1807 et ouvert au public en 1865, le Jardin des plantes de Nantes est conçu selon les critères en vogue au xixe siècle. La tradition de la mosaïculture y est maintenue, la décoration florale est agrémentée d'un grand nombre de cascades et pièces d'eau. On trouve dans ce parc de 73 280 m2, appelé officiellement jardin botanique, une collection d'épiphytes, une autre de cactées et succulentes, une présentation de la flore du Massif armoricain, une collection de camélias, et enfin le plus vieil arbre du jardin, le magnolia d'Hectot, planté en 1807 à l'âge de seize ans.
Le jardin japonais de l'île de Versailles offre un paysage de rocailles, de cascades, de plans d'eau, entourés de bambous, cerisiers du Japon, rhododendrons, camélias et cyprès chauves.
Plus classique, le parc de Procé était à l'origine le domaine entourant un manoir bâti en 1789. Le patrimoine végétal du parc s'est peu à peu enrichi avec des rhododendrons, magnolias, fuchsias, dahlias et bruyères. Le parc héberge un des plus vieux tulipiers de Virginie (Liriodendron tulipifera) de France.
Le parc floral de la Beaujoire, créé à l'occasion des Floralies de 1971, contient une des plus grandes fontaines monumentales d'Europe. La partie nord est consacrée à l'horticulture, principalement axée sur la rose, à laquelle trente-et-un sites sont consacrés et permettent l'exposition de 25 000 rosiers de 1 500 espèces différentes.
La Petite Amazonie, seul site classé Natura 2000 en milieu urbain, est un marécage sauvage situé au nord du quartier Malakoff et au sud de la gare. Le site est interdit au public mais des visites guidées sont organisées par la Ligue pour la protection des oiseaux.
Ports de plaisance et accueil des paquebots
Actuellement, la société d'économie mixte Nantes-métropole gestion équipements, sous l'enseigne Les 3 ports, gère trois zones principales d'accueil des bateaux de plaisance, dont une est à Nantes. Cette zone comprend deux sites en centre-ville : l'Erdre (bassin Ceineray et bassin Malakoff) et la Loire (ponton Belem et ponton des chantiers).
Le ponton Belem, installé en 2012 le long du quai de la Fosse (au pied du pont Anne-de-Bretagne), pour le trois-mâts barque Belem, est attenant au « ponton Anne-de-Bretagne » installé en 2009.
Le ponton des chantiers, installé en 2007 sur l'île de Nantes, au pied de la grue Titan jaune à l'extrémité ouest du parc des Chantiers.
Au sud-ouest de l'île de Nantes, le quai Président-Wilson est réservé en priorité aux navires à passagers. Il peut accueillir des paquebots ayant un tirant d'eau inférieur à 8 mètres et n'excédant pas 180 mètres. Toutefois, des « dérogations » sont obtenues jusqu'à 200 mètres. Cependant, ce quai n'est plus guère utilisé
Depuis avril 2015, la société CroisiEurope fait naviguer sur la Loire en période estivale, un paquebot fluvial de croisière 90 mètres de long, le MS Loire Princesse, mue par une roue à aubes et comptant 48 cabines sur 3 ponts, construit aux Chantiers de l'Atlantique STX de Saint-Nazaire. Durant les 6 à 8 jours de navigation, il dessert successivement Nantes, Saint-Nazaire, Ancenis, Bouchemaine, Angers, avant de revenir sur Nantes.
Produits typiques
Spécialités culinaires
La gastronomie nantaise se compose de plusieurs produits typiques. La position de la région nantaise le long de la vallée de la Loire a favorisé le maraîchage. La région assure près de 85 % de la production nationale de mâche, salade cultivée depuis la Renaissance dans des sols sablonneux. Les maraîchers nantais du bassin de l’estuaire de la Loire la récoltent surtout en hiver.
Une des spécialités proposées au menu de quelques restaurants locaux est le lard nantais ; une préparation composée de couenne, de foie, de poumon et de côtelettes de porc dégustée de préférence avec du Muscadet, se consomme aussi aux alentours de Nozay et Savenay.
Le beurre blanc également appelé « beurre Nantais » est une sauce typique de la région inventée par Clémence Lefeuvre, cuisinière du marquis de Goulaine, au début du xxe siècle. Il s'agit d'une réduction d'échalotes grises ciselées dans du vinaigre et du muscadet ensuite montée au beurre, qui accompagne les poissons de rivière (la sandre ou le brochet), comme les poissons marins (le lieu noir ou l'alose).
La région nantaise a son fromage traditionnel, le curé nantais, qui peut être affiné au muscadet. À base de lait de vache cru et entier, à pâte molle à croûte lavée, il est de forme carrée avec les bords arrondis. Créé en 1880 à Saint-Julien-de-Concelles, il est désormais produit à Pornic.
Du côté des desserts et confiseries, le berlingot nantais a été créé par des confiseurs locaux au xixe siècle, profitant des arrivages de sucre des Antilles dans le port de commerce. Plus tendre que le berlingot, la rigolette, inventée en 1902, est une coque de sucre cuit renfermant de la pulpe de fruit. Le gâteau nantais est un quatre-quarts fabriqué à base de poudre d'amandes et relevé de rhum. Une autre pâtisserie du cru est la fouace nantaise à l'origine fabriquée à La Haie-Fouassière ; elle accompagnait la dégustation de muscadet à l'automne. Il s'agit d'un pain enrichi en sucre et en beurre, aplati et façonné en forme d'étoile à six branches. On compte également des biscuiteries de renom ; LU et BN produisent respectivement le Petit Beurre et les biscuits fourrés.
Le vignoble nantais produit notamment deux vins blancs secs réputés. Le premier, le muscadet, est issu d'un cépage unique, le melon, dont l'aire de production se situe sur les coteaux de l'Est du département entre le lac de Grand-Lieu et la vallée de la Loire. Il est divisé en quatre sous-appellations labellisées AOC. Le second, le gros plant nantais, issu du cépage folle-blanche, est labellisé VDQS. Ce sont des vins très appréciés en accompagnement de fruits de mers et de coquillages.
Le Nantillais, autre boisson typiquement nantaise, est un sirop créé au xvie siècle, composé de gingembre, de zestes d'orange douce, de citron jaune, de cassis ou de fleur d'hibiscus. Il est souvent servi avec du muscadet lors de l'apéritif.
Le muguet
En 2014, la région nantaise, leader européen du marché, concentre 80 % de la production nationale de muguet de mai. Ce sont ainsi 60 millions de brins qui sont produits dans le pays nantais, pour un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros, et 7 000 contrats saisonniers générés au moment de la récolte, qui se déroule principalement fin avril afin de fournir la demande massive du 1er mai.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nantes
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Nantes
France
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