Jardin d'acclimatation

Description

Le Jardin d’acclimatation est un parc de loisirs et d'agrément, s'étendant sur 19 hectares, situé à Paris entre la porte de Neuilly et la porte des Sablons à la lisière du bois de Boulogne, longeant le boulevard Maurice-Barrès (Neuilly-sur-Seine).

Histoire

Création

La transformation du Bois de Boulogne en 1852 a engendré la création d'un jardin d'acclimatation à l'entrée du Bois à l'initiative de la Société impériale zoologique d'acclimatation, fondée le 10 février 1854 par le zoologisteIsidore Geoffroy Saint-Hilaire. Cette société savante avait pour but de contribuer à l'introduction et à l'acclimatation d'espèces animales exotiques à des fins agricoles, commerciales ou de loisir.

Le 26 mars 1858, cette société obtient de la ville de Paris la concession d'un espace de quinze hectares à la bordure nord du bois de Boulogne pour y installer un « jardin d'agrément et d'exposition d'animaux utiles de tous pays ». Cette zone était en cours d'aménagement depuis 1855. La société confie en juillet 1859 à l'architecte Gabriel Davioud et au paysagiste Jean-Pierre Barillet-Deschamps la poursuite des travaux. Dans le même temps, le 25 août 1859, elle obtient de Napoléon III la concession de quatre hectares supplémentaires. Le jardin est inauguré par Napoléon III le  après quinze mois de travaux. Dès son ouverture le 9 octobre, l'exotisme est bien présent : on trouve des ours, une girafe, des chameaux, des kangourous, des bananiers et des bambous. En octobre 1861, un aquarium y est ouvert.

En 1866, le jardin compte plus de 110 000 animaux. En 1867 y sont exposés les 12 Bœufs Gras du Carnaval de Paris, dont 6 défileront dans le grand cortège de la promenade du Bœuf Gras.

Entre le jardin scientifique et le parc de loisirs

Bien qu'il s'en soit peu à peu éloigné, le jardin d'acclimatation a longtemps gardé une dimension de loisir scientifique et d'éducation des familles. Dès 1900, on voit s'y tenir des conférences (sur l’hygiène, les voyages, la médecine, l’acclimatation, avec photos projetées sur écran), concerts, épreuves sportives, cinéma en plein air, cirque, en même temps que s'y installent des manèges pour enfants.

Le jardin zoologique

Le jardin ferme ses portes au public pendant la guerre de 1870. Le Bois, interdit au public, est utilisé pour installer des troupeaux qui serviront à nourrir la population en prévision d'un siège. Du 4 au 9 septembre, certains animaux sont évacués vers des parcs zoologiques à l'étranger mais très vite les moyens de transport sont paralysés et Paris est assiégé. L'hiver est particulièrement rude et le rationnement ne suffit plus : les derniers animaux pensionnaires du jardin, y compris les éléphants Castor et Pollux, sont abattus pour nourrir les Parisiens. À la fin du siège, il ne reste plus un seul animal.

Le jardin est complètement restauré en 1872. Grâce aux donations, notamment de deux éléphants offerts par le roi d'Italie, la faune se reconstitue peu à peu. Jusqu'en 1877, les termes de la concession sont globalement respectés : les animaux sont surtout des animaux « utiles ». Les bêtes curieuses, comme les girafes et les éléphants sont néanmoins présentes dès les origines.

Tous les animaux disparaîtront dans les années 1950, sauf des animaux de ferme, quelques oiseaux, un dromadaire et un ours.

Le jardin ethnologique

L'exposition d'êtres humains présentés comme des « sauvages » est un fait avéré de longue date sur ce site. En 1877, Carl Hagenbeck propose à la vue des Parisiens une petite troupe de Nubiens. Pendant un quart de siècle, ce sont vingt-deux expositions d'êtres humains qui sont organisées. Il s'agit majoritairement d'Africains, même si l'on trouve aussi des Indiens, des Lapons ou des Cosaques. Les troupes présentées le sont parfois en même temps que des animaux issus de la même région. Ces « exhibitions de sauvages » alimentèrent dès le xixe siècle de vifs débats car les hommes étaient confinés derrière les grilles de la grande pelouse, comme les animaux dans leurs cages voisines. Le jardin devient pendant cette période un des hauts lieux de l'anthropologie à Paris.

Pendant le quart de siècle qui suit, le rythme de ces exhibitions ralentit : on n'en compte qu'une dizaine entre 1903 et 1931, date de la dernière exposition humaine. Elles prennent en revanche un tour plus nettement colonial, les tribus exposées étant sélectionnées dans diverses contrées de l'empire colonial français : Sénégal, Afrique du Nord, Nouvelle-Calédonie, etc..

La reconversion

En 1929, le territoire du Jardin, propriété privée de la ville de Paris, est transféré de la commune de Neuilly-sur-Seine au 16e arrondissement de Paris.

Sous la pression des riverains, la vocation du jardin change profondément dans les années 1950. En 1952, le jardin devient principalement un « parc de promenades, de loisirs de plein air dont les attractions doivent avoir un caractère instructif, sportif et familial. » Un castelet de Guignol est ouvert, les fauves disparaissent et la fête foraine est réduite.

Dans les années 1960, le jardin est réaménagé et le musée national des arts et traditions populaires est implanté en 1969 dans un nouveau bâtiment de type moderne spécialement construit sur son terrain, avant de fermer en 2005. La petite ferme est ouverte en 1971, le théâtre en 1973, le musée en Herbe en 1975. Le chapiteau de Silvia Monfort s'y installe pour deux ans en 1978.

La fin du xxe siècle et les années 2000 voient néanmoins de nouveaux changements. Le jardin s'orientalise en acquérant une maison de thé, un pont laqué de noir, puis un jardin coréen qui symbolise l'amitié entre Paris et Séoul. En 1999, l'Exploradôme est fondé par Goéry Delacôte. Mais les dernières activités scientifiques disparaissent avec la disparition du musée en herbe, dont les subventions sont supprimées en 2009-2010.

Le bowling du jardin d'acclimatation est rasé pour accueillir en 2014 le bâtiment de la Fondation Louis-Vuitton, dessiné par l'architecte Frank Gehry. En parallèle, les édifices datant du Second Empire sont rénovés (ainsi que des belvédères et allées construites, comme à l'origine du jardin), des ateliers pour les enfants créés, le Wi-Fi gratuit installé et une boucle de 3,5 km pour les joggeurs dessinée.

Hippolyte Romain, directeur artistique du jardin d’acclimatation et spécialiste de la Chine, y a aménagé et décoré une maison du Thé.

Les attractions

Le jardin d'acclimatation a la particularité de cumuler des zones animées dédiées aux manèges et aux montagnes russes, des aires de jeux pour familles et enfants, des zones de promenades au calme, etc.

Autres attractions

  • Petit train, inauguré en 1878, c'est le premier train à voie étroite à transporter des voyageurs en France.
  • La Rivière Enchantée, parcours de barques scéniques, inauguré en 1926 (précédemment à Luna Park1).
  • Le Village des manèges, zone comprenant une vingtaine d'attractions, dont des chaises volantes, auto-tamponneuses et des montagnes russes24.
  • Balade forestière (Chevaux Galopants de Soquet)
  • Tyrolienne
  • Parcours acrobatique
  • Miroirs déformants
  • La Grande Volière, inaugurée en 1860, issue du rôle original du Parc.
  • Aires de jeux
  • Ballades à poney
  • Ballades à dos de dromadaire
  • Ballades à dos d'âne
  • Canots du Lac
  • Centre équestre, ouvert en 1874
  • Théâtre de Guignol

Accès

Le parc est ouvert de 10 h à 18 h tous les jours de l'année

source https://fr.wikipedia.org/wiki/Jardin_d%27acclimatation_(Paris)

Adresse


Paris
France

Lat: 48.878078461 - Lng: 2.264074326