Description
Macao, officiellement Région administrative spéciale de Macao de la République populaire de Chine, est une région administrative spéciale (RAS) de la République populaire de Chine depuis le . Auparavant, Macao a été colonisé et administré par le Portugal durant plus de 400 ans et est considéré comme le dernier comptoir ainsi que la dernière colonie européenne en Chine et en Asie.
La création de cette administration remonte au milieu du xvie siècle, lorsque Macao a été colonisé et occupé graduellement par les Portugais. Ils ont rapidement apporté la prospérité à la zone, ce qui en a fait une grande ville et un intermédiaire important dans les échanges entre la Chine, l'Europe et le Japon, en atteignant son apogée à la fin du xvie siècle et au début du xviie siècle. À partir de 1887, la Chine reconnaît officiellement la souveraineté et l'occupation perpétuelle du Portugal à Macao à travers le Traité sino-portugais de Pékin, un des traités inégaux, signés entre les puissances impériales occidentales et les empires colonisés d'Extrême-Orient. En 1967, à la suite de l'émeute soulevée par les pro-communistes chinois résidents à Macao le , le Portugal renonce à son occupation perpétuelle du territoire. En 1987, après d'intenses négociations entre le Portugal et la Chine, les deux pays convinrent que Macao allait revenir à la souveraineté chinoise le . Aujourd'hui, Macao connaît une croissance économique rapide, basée sur le fort développement du tourisme et des jeux d'argent. Le chiffre d'affaires des casinos y est d'ailleurs quatre fois plus élevé qu'à Las Vegas, ce qui fait de Macao l'une des villes les plus riches du monde. Orson Welles l'a d'ailleurs qualifié de « ville la plus pervertie au monde » et le poète W. H. Auden de « ville de l'indulgence ».
Macao se compose de la péninsule de Macao et de deux îles, Taipa et Coloane, qui sont reliées ensemble par des terres gagnées sur la mer (l'isthme de Cotai), totalisant une superficie de 29,5 km2. Macao est situé sur la côte sud de la République populaire de Chine, à l'ouest de l'embouchure de la rivière des Perles et à 60 km de Hong Kong, qui se trouve approximativement en face de Macao. Les frontières Nord et Ouest communiquent avec la zone économique spéciale de Zhuhai qui fait partie de la province de Guangdong.
Sa population est de 552 500 habitants en 2011, la majorité de la population étant constituée de chinois de souche.
Depuis le , le nom officiel de Macao est « Région administrative spéciale de Macao de la République populaire de Chine » (RASM). Après la création de la RASM, Macao est régi selon les principes du gouvernement central de la République populaire de Chine, soit « un pays, deux systèmes », ainsi que de « l'administration de Macao par le peuple de Macao » avec un « haut degré d'autonomie », profitant ainsi d'un régime spécial, similaire à celui de Hong Kong. Par conséquent le gouvernement local gère tout, sauf les relations extérieures et la défense. La République populaire de Chine a garanti le maintien de son système économico-financier et de ses spécificités pour au moins 50 ans, c'est-à-dire au moins jusqu'en 2049
Localisation
Macao est située au sud du tropique du Cancer, sur la côte sud de la République populaire de Chine bordant la mer de Chine méridionale. Établie à l'ouest du delta de la rivière des Perles, elle est à 145 kilomètres de Canton et à 60 kilomètres de Hong Kong qui se trouve de l'autre côté du delta15. Macao possède des frontières au nord et à l'ouest avec la zone économique spéciale de Zhuhai qui fait partie de la province de Guangdong. La longueur de son littoral est de 47,6 km.
Évolution du territoire
n un siècle, le territoire de Macao s'est considérablement étendu sur la mer passant de 11,6 km2 en 1912 à 29,2 km2 en 2007. Les premiers grands travaux de remblaiement des eaux de faible profondeur du delta de la rivière des Perles eurent lieu durant les années 1920 (port extérieur, Ilha verde) et 1930 (Praia grande). Les anciennes villas et fortifications portugaises qui jadis jalonnaient la côte se trouvent depuis le long de l’« avenue de la grande plage » en pleine ville.
Les îles qui formaient Macao ont été peu à peu reliées entre elles, soit par des ponts, soit par des terre-pleins. L’isthme reliant Taipa à Coloane date ainsi de 1968 et le premier pont entre la péninsule et Taipa, le pont du gouverneur Nobre de Carvalho, de 1974.
Mais c’est surtout à partir de 1991, que le rythme s’accélera (68 % de croissance entre 1991 et 2007). C'est sur ces terrains que furent notamment construits l’Aéroport international de Macao en 1995 et la « Tour Macao » en 1998. À partir de 1997, les eaux peu profondes qui séparaient Taipa et Coloane furent à leur tour « enterrées ». C’est sur ces terrains appelés Cotai, contraction des premières syllabes de Coloane et Taipa, que furent construits les casinos du Venetian et de Galaxy Macao.
Aujourd'hui, Macao a une superficie de 29,5 km2 et est composé de la péninsule de Macao (9,3 km2), des îles de Taipa (6,8 km2) et Coloane (7,6 km2) et de la zone de Cotai (5,8 km2).
C'est dans la péninsule de Macao que se concentrent l'activité principale, l'essentiel des organes politiques et administratifs, la plupart de l'industrie et les principaux services d'équipement culturels.
Le Conseil des affaires de l'État de la République populaire de Chine a approuvé en 2009 un plan qui vise à gagner 3,5 km2 supplémentaires dont 0,47 km2 sont déjà fait
Climat
Macao est situé dans la zone de mousson et son climat est subtropical humide : chaud et humide en été, frais et sec en hiver.
Durant l’été, la plus longue saison de l'année à Macao, entre mai et octobre, il y a souvent de fortes pluies, des orages, des tempêtes tropicales (typhons), et des températures élevées. Lorsque les vents atteignent des vitesses de 63 à 117 km/h, le code local no 8 des tempêtes tropicales est déclenché coupant les liaisons maritimes et aériennes. L'une de ces tempêtes ayant causé beaucoup de dégâts récemment, du fait de la conjonction avec les marées d'équinoxe, date du , lors du passage du typhon Hagupit.
La plus agréable saison de l'année est l'automne, qui commence à la mi-octobre, lorsque la température de l'intérieur de la Chine se réduit, et se termine mi-décembre. Le temps y est généralement chaud et le ciel y est clair.
En janvier et février (les mois d'hiver), Macao est touché par des vagues de froid et de vents secs provenant du nord de la Sibérie, refroidissant ses températures, avec des minima qui tombent au-dessous de 10 °C.
Le printemps se situe aux mois de mars et d'avril, le vent souffle d'est en ouest, augmentant la température et l'humidité. À cette période de l'année, les bruines humides et une faible visibilité surviennent relativement fréquemment.
Les variations climatiques de Macao, qui sont relativement importantes entre l'été et l'hiver, sont principalement causées par la mousson. En 2006, les valeurs absolues de la température au maximum (en été) et minimale (en hiver) de l'air ont été de 36,0 °C et de 6,5 °C, respectivement. La température moyenne annuelle entre 1971 et 2000 y est de 22,4 °C, la moyenne des précipitations annuelles est de 2 120 millimètres et la moyenne de l'humidité relative de 79 %.
Histoire
Périodes préhistoriques et médiévales
Selon des études archéologiques, la région était déjà habitée il y a 4 000 à 6 000 ans. Au cours du xiiie siècle, un certain nombre de Chinois fidèles à la cour Song du Sud fuient les envahisseurs mongols et s'installent dans la région après la bataille de Yamen qui a lieu dans l'estuaire de la rivière des Perles non loin de Macao le 12 mars 1279. Ils établirent de nouvelles colonies de peuplement dans ce qui était le district de Xiangshan dont dépendait Haojing (ancien nom de Macao). Le « vieux temple Yongfu » (dont il ne reste rien), aurait été construit à cette époque à Patane au nord de la péninsule de Macao, mais cela n'a pas été prouvé.
À la fin du xive siècle, la répression contre les familles de généraux de la dynastie Yuan vaincue par la dynastie Ming, conduit certains pêcheurs de la province de Fujian à fuir vers le sud. Un rapport écrit en 1787 par les chefs du village de Mongha, soulignant que leurs ancêtres vivaient dans ce village depuis au moins 300 ans, sert de base à l'histoire officielle qui veut que Macao était habité avant l'arrivée des Portugais.
Colonisation et essor économique du territoire
Après la découverte de la route des Indes par Vasco de Gama en 1498, les Portugais continuent leurs explorations maritimes le long de la côte de l'océan Indien. Ils « découvrent » ainsi Cochin en 1500 (fondant l’Inde portugaise en 1505), Goa en 1510, Malacca en 1511, les fameuses « îles aux épices », les Moluques, en 1512 et arrivent dans le delta de la rivière des Perles en 1513 sous le commandement de Jorge Álvares. En 1517, Fernão Pires de Andrade se rend à Canton et obtient la permission que l'ambassadeur Tomé Pires se rende à Pékin pour y rencontrer l'empereur. La construction illégale d'un fort sur ce que les portugais appellent l'île de Tamao et la supposée abduction d'enfants chinois par le frère de Fernão Pires de Andrade changent cependant l'attitude des Chinois vis-à-vis de l'ambassade portugaise. L'empereur décrète alors l'interdiction de tout commerce avec les Folangji, donné par les traducteurs musulmans à tous les étrangers). En 1521, l'Empereur Ming envoie la marine reprendre le port lors de la Bataille de Tumen.
Sous l'impulsion du roi Jean III de Portugal, et d'une diplomatie plus pragmatique et tolérante, Leonel de Sousa réussit à inverser l'édit impérial en 1554 et les marchands portugais retournent à Canton, tout en étant autorisés à s'établir sur les îles de Sancian, où François Xavier meurt en 1552) puis de Lampacao.
Cherchant un port plus proche de Canton sur le continent proprement dit, les Portugais s'établissent de manière saisonnière dans la rade de Macao entre 1553 et 1554 et demandent à rester sur la terre ferme en prétextant qu'ils doivent sécher leur cargaison. En 1557, les autorités chinoises accordent finalement l'autorisation aux Portugais de s'y établir de façon permanente, en leur donnant un degré considérable d'autonomie. En échange, les Portugais payent une sorte de loyer annuel (près de 500 taels d'argent) et certaines taxes, qui ont fait valoir que Macao faisait encore partie intégrante de l'Empire chinois. Les autorités chinoises, exprimant de la crainte et du mépris pour les étrangers, suivent de près les activités des Portugais de Macao et exercent, jusqu'au milieu du xixe siècle, une grande influence dans l'administration de leur comptoir commercial.
Depuis, Macao a été conçu comme un comptoir de type triangulaire entre la Chine, le Japon et l'Europe à un moment où les autorités chinoises ont interdit les échanges directs avec l'archipel nippon pendant plus d'une centaine d'années. Ce commerce lucratif a introduit une grande prospérité à Macao, ce qui en fit une grande ville commerciale et l'a aidée à atteindre son apogée entre la fin du xvie siècle et le début du xviie siècle.
En plus d'être un comptoir commercial, Macao a également joué un rôle actif et central dans la propagation du catholicisme à l'étranger, jusqu'à devenir un haut lieu de formation de missionnaires catholiques de différents pays de l'Extrême-Orient, principalement pour la Chine. Pour cette raison, le pape Grégoire XIII crée en 1576 le diocèse de Macao. Ces missionnaires ont également joué un rôle important dans l'échange culturel, scientifique et technique entre la Chine et l'Occident, et le développement de la culture et de l'éducation à Macao.
En 1583 fut créé le Leal Senado, le siège et le symbole du pouvoir et du gouvernement local, par des résidents portugais et plus précisément par les commerçants de Macao. Cet organe politique, considéré comme le premier conseil municipal de Macao, fut fondé dans le but de protéger le commerce contrôlé par Macao, d'établir l'ordre et la sécurité de cette ville et de résoudre les questions et les problèmes quotidiens. Bien qu'en 1623 Macao se dote d'un gouverneur portugais
8, le Leal Senado a continué à maintenir une grande autonomie et un rôle clé dans l'administration de la ville jusqu'à la première moitié du xixe siècle.
En raison de sa prospérité, Macao a souvent été attaqué par les Néerlandais au cours de la première moitié du xviie siècle. La plus célèbre attaque a eu lieu le , où près de 800 soldats néerlandais débarquent dans une tentative de conquérir la ville. Après deux jours de combat, le 24 juin les envahisseurs sont vaincus. Le bilan des victimes est élevé, environ 350 morts. Cependant, seulement une dizaine de soldats portugais sont tués. Pour Macao, non préparé, cette victoire a été considérée comme un miracle.
De 1638 à 1853, le commerce portugais avec le Japon a pris fin en raison de la politique d'isolement (Sakoku), menées par l'ancien Shogun japonais, Ieyasu Tokugawa. Cette décision a gravement affecté l'économie de Macao, qui déclina rapidement.
Le , Jean-François de La Pérouse y débarque dans le cadre de son expédition, comptant y vendre ses fourrures achetées en Alaska. Il décrit la dureté de l'administration portugaise.
Déclin
Dans le contexte de la Guerre péninsulaire, en septembre 1808, le territoire est occupé par les troupes de la force expéditionnaire sous le commandement de l'amiral William O'Brien Drury, commandant en chef des forces navales britanniques dans les mers asiatiques, prétextant une protection contre la menace française. Cet effectif fut finalement rappelé à la fin de cette même année, en raison de la présence d'environ 80 000 hommes de l'armée chinoise aux portes de la ville.
Depuis le milieu du xviie siècle, Macao, même en ayant perdu de nombreux marchés commerciaux à partir de la fin des échanges avec le Japon et vivant avec une certaine fréquence dans la pauvreté et la misère, a tout de même réussi à conserver son importance économique et stratégique en tant que port européen en Chine. Toutefois, cette importance a été fortement réduite avec la Première guerre de l'opium en 1841 lorsque Hong Kong est devenu le port le plus important de l'Ouest de la Chine.
En 1844, par le biais d'un décret royal, Macao a finalement été intégré dans le système ultramarin portugais. Toutefois, le décret n'a pas été reconnu par la Chine. Cet acte a par ailleurs redéfini le pouvoir à Macao affirmant que le gouverneur est le principal organe politique et administratif, et non plus le Leal Senado, qui avait perdu son importance et son influence politique depuis 1834.
En 1845, le Portugal déclare la ville port franc. Le gouverneur João Ferreira do Amaral, en fonction de 1846 à 1849, ordonne la fin du loyer annuel et des taxes chinoises, l'expulsion des mandarins de Macao et l'abolition, en 1849, de la douane chinoise (le Ho-pu).
Au cours du xixe siècle, les Portugais occupèrent la partie Nord de la péninsule de Macao (alors occupée par les Chinois), les îles de Taipa (en 1851) et Coloane (en 1864). Ils ont également commencé à étendre leur influence sur les îles voisines de Lapa, Dom João e Montanha.
En 1887, le Portugal organisa avec le faible gouvernement chinois de l'époque le Traité d'amitié et de commerce sino-portugais, qui reconnaît et légitime l'occupation perpétuelle de Macao et de ses dépendances par le Portugal.
Développement du Jeu et rétrocession à la Chine
Le gouvernement de Macao, souhaitant créer sa propre monnaie officielle, autorise, en 1901, la Banco Nacional Ultramarino (BNU) à émettre des billets sous le nom de patacas. Les premiers billets imprimés pour distribution sont créés en 1906 et 1907.
Le Portugal n'a pas officiellement participé à la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), Macao devint alors l'un des seuls endroits en Asie à rester neutre durant le conflit mondial. Pour cette raison, un grand nombre de réfugiés chinois fuyant l'occupation japonaise se sont réfugiés provisoirement à Macao, ce qui a doublé sa population durant cette période. Cet afflux de réfugiés a causé de nombreux problèmes, en particulier ceux relatifs à la surpopulation et au manque de nourriture.
Le Japon respecta la neutralité du Portugal, et donc celle de Macao. Cependant, même en n'occupant pas le territoire, les forces japonaises exercèrent une énorme pression sur le gouvernement de Macao, le menaçant à plusieurs reprises. Par exemple, en 1941 les îles de Lapa, Dom João e Montanha, officiellement occupées par les Portugais en 1938, ont été abandonnées en raison d'une menace émise par l'armée japonaise. En conséquence, les Japonais les occupèrent, mais avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, les rendirent à la Chine en raison de l'incapacité des Portugais à les réoccuper.
1949 marque la fondation de la République populaire de Chine (RPC) à caractère communiste et anticolonialiste. La nouvelle République lista le Traité de l'amitié et du commerce sino-portugais parmi les nombreux traités inégaux imposés par les puissances européennes à la Chine et déclarés invalides en conséquence. Mais le nouveau régime n'étant pas encore prêt à aborder la question historique de ces traités, le statu quo de Macao fut provisoirement maintenu.
Le , la célèbre révolte dite émeute 1-2-3 éclate. Elle est le fait de Chinois pro-communistes insatisfaits et fortement influencés par la Révolution culturelle chinoise de Mao Zedong. Lors de cette journée de protestation, 11 personnes sont tuées et environ 200 autres blessées. Ces évènements exigèrent la mobilisation de soldats pour contrôler la situation. L'émeute généra la tension et la terreur à Macao jusqu'à sa résolution le avec une demande d'excuses humiliantes faites par le gouvernement de Macao à la communauté chinoise. Cette émeute a également causé la renonciation du Portugal à l'occupation perpétuelle de Macao et fit reconnaître la puissance et le contrôle de facto des Chinois de Macao aux Portugais, marquant le début de la fin de la période coloniale de la ville.
Après la Révolution des Œillets, en 1974, le Portugal déclara l'indépendance immédiate de toutes ses provinces ultramarines. Mais la Chine rejeta une fois de plus ce transfert immédiat et appela à la mise en place de négociations visant à permettre un transfert sans heurt.
Au cours des négociations, le statut de Macao fut changé pour Territoire chinois sous administration portugaise et le transfert de souveraineté de Macao à la Chine fut prévu pour le par la Déclaration commune sino-portugaise sur la question de Macao. Ce projet bilatéral et international, signé le , établit une série d'engagements et de garanties conclues entre le Portugal et la Chine qui accorde à Macao un haut degré d'autonomie et la conservation de ses caractéristiques uniques, y compris son mode de vie et son système économique capitaliste jusqu'en 2049.
Le territoire redevient finalement chinois le , sans susciter d'émotion au sein du peuple portugais, qui en avait une assez mauvaise image.
Culture
Macao est souvent caractérisé comme un point de rencontre de la coexistence harmonieuse et des échanges multiculturels (notamment entre la culture chinoise et celle de l'occident) et, par conséquent, un site où convergent de nombreuses valeurs, de croyances religieuses, coutumes, habitudes, traditions et styles architecturaux, contribuant à l'émergence d'une culture propre et unique de Macao, qui est l'une des spécificités de cette région administrative spéciale. Cela est principalement dû à l'emplacement du territoire de Macao, en territoire chinois et étant une ancienne colonie portugaise.
Le Portugal a envoyé de nombreux missionnaires catholiques à Macao, y compris le plus célèbre occidental de la Chine, Matteo Ricci. Mais l'art, la littérature classique, la médecine et la philosophie chinoise ont atteint l'Europe via Macao.
La population de Macao est composée principalement par des Chinois de l'ethnie Han, et aussi par une minorité (environ 1,7 %) de Portugais et de Macanais. Les langues officielles sont le cantonais et le portugais, mais la première langue est le cantonais. Les Macanais, qui ont une ascendance portugaise ou chinoise (et d'autres personnes d'origine asiatique, par exemple, malaise, indienne et sinhala), ont leurs propres culture et leur mode de vie, ainsi que leur propre créole, ou patois macanais. Ce type de créole est basé sur le portugais, et est fortement influencé par le cantonais, par le malais et de nombreuses autres langues. C'est le fruit d'une longue et historique vie commune, de coexistence et d'échanges entre les cultures occidentales et orientales.
Cette réunion harmonieuse des cultures est également montrée, dans le calendrier des jours fériés à Macao, en particulier comme le Nouvel an lunaire, la Journée de Bouddha, Noël et Pâques.
Le gouvernement, en particulier l’Instituto cultural et quelquefois l’Instituto dos Assuntos Cívicos e Municipais, organisent de nombreux spectacles, concerts et activités, évènement récréatifs et manifestations culturelles, en mettant en évidence la compétition Jeunes musiciens de Macao (qui se tient en été), l' Exposition des arts visuels, le Festival international de la musique(en octobre) et le Festival des arts de Macao (en mars).
Macao possède également de nombreux musées, en particulier le Musée de Macao et le Musée maritime et un centre culturel (le Centre culturel de Macao), d'une superficie de 45 000 mètres carrés, constituant un lieu approprié pour la tenue d'expositions, de spectacles, d'activités et de manifestations culturelles.
Cuisine
La cuisine de Macao est aussi un mélange de cultures. Un des plaisirs de la nourriture de la Chine, notamment le sud de la Chine, est la soupe d'aileron de requin, le fameux dimsum, qui est un riche mélange de différents petits plats, servi principalement dans les restaurants où on peut y trouver du Yam Tcha (littéralement : boire du thé).
Lorsque l'on parle de la cuisine de Macao, il faut considérer la cuisine macanaise, comme unique au monde, qui est née lorsque les épouses orientales des portugais essayèrent de faire des repas avec des ingrédients locaux (en particulier ceux d'origine chinoise), mais aussi avec plusieurs ingrédients issus de lieux (par exemple Malacca, Inde et Mozambique) visités par les Portugais au cours de leurs découvertes. Bien sûr, les traditions culinaires de ces épouses ont influencé ces aliments, créant la cuisine de Macao, considérée par beaucoup comme une véritable nourriture de fusion. Lacassá de talharins et porc fumé, Chi Min (viande hachée), Tacho (ragoût de viande et de légumes), riz au lait, les abats de canard, crevettes large farcis, igname chau-chau avec lap-Yock, poulet rôti, jus de racines de lotus et curry poulet sont quelques-uns des aliments populaires de Macao.
Patrimoine mondial de l'Unesco
La protection, la valorisation et la préservation des richesses historiques, architecturales et culturelles de Macao sont des priorités majeures du gouvernement de Macao, qui a élaboré plusieurs lois, mesures, directives et des politiques claires et efficaces dans ce domaine, qui constituent une attraction touristique de grande importance.
Des dizaines de bâtiments et de lieux historiques, en raison de leur valeur unique et universelles, ont même été inclus dans la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, le . À partir de ce moment, cet ensemble historique et architectural, fut nommé Centre historique de Macao.
Religion
En tant que point de rencontre et d'échange entre l'Occident et l'Extrême-Orient, Macao est doté d'une grande diversité de religions comme le bouddhisme, le taoïsme, le catholicisme, le protestantisme, l'islam et le bahaïsme.
La principale et la plus pratiquée dans cette région administrative spéciale est le bouddhisme. Mais beaucoup des habitants considèrent le bouddhisme comme une conception générique, en incorporant plusieurs éléments dans cette religion des valeurs du confucianisme, du taoïsme, de la mythologie chinoise et d'autres coutumes, des philosophies, des croyances et des pratiques traditionnelles chinoises. Une de ces pratiques correspond aux cultes ancestraux, considérés par les chinois comme très importants et faisant partie intégrante de la tradition et de la culture chinoise. Cet ensemble syncrétique de croyances, de valeurs religieuses et de pratiques adoptées par les Chinois est communément appelé religions populaires chinoises ou croyances populaires chinoises ou encore croyances traditionnelles chinoises.
Il existe également à Macao une forte communauté de chrétiens, la majorité étant membres de l'Église catholique romainequi est hiérarchiquement structurée et organisée dans le diocèse de Macao. Cette circonscription catholique, créée le par l'édit du pape Grégoire XIII, ne gère plus actuellement que le territoire de Macao, et est directement dépendante du Saint-Siège. Depuis 2003, l'évêque de ce diocèse est D. José Lai Hung-Seng.
Il existe en plus de l'Église catholique, une communauté significative de protestants qui comptait en 2006, près de 6 000 fidèles et environ 70 églises protestantes contrastant avec les 5 églises existantes dans les années 1950. L'introduction du protestantisme a Macao a débuté avec l'arrivée de Robert Morrisonau cours de l'année 1807, pour se dédier à la traduction de la Bible en chinois et une compilation du dictionnaire anglais-chinois, ce qui en fait le premier missionnaire protestant à Macao.
, les relations entre son gouvernement et les groupes religieux se fondent « sur les principes de séparation et de neutralité ».loi no 5/98/M n'interfère pas dans les affaires internes des organisations religieuses, ou dans le maintien et le développement des relations des organisations religieuses et des croyants avec les organisations religieuses et les croyants de l'extérieur de la région de Macao. Il n'impose aucune restriction sur les activités religieuses qui ne contreviennent pas aux lois de la Région administrative spéciale de Macao. À Macao, toutes les religions sont égales devant la loi et conformément à la gouvernement de de la Région administrative spéciale de Macao et de la liberté de prêcher, de promouvoir les activités religieuses en public et d'y participer ». Et, conformément à l'article 128, « le liberté de croyance religieuse, « les résidents de Macao bénéficient de Loi fondamentale de la région administrative spéciale de MacaoConformément à l'article 34 de la
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