Valence (Drôme)

Description

Valence est une commune du sud-est de la France, préfecture du département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 62 150 habitants recensés en 2014 (127 255 habitants pour l'agglomération en 2013), elle est la ville la plus peuplée de la Drôme et la 8e d'Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Valentinois.

Située au cœur du couloir rhodanien et soumise à un climat méditerranéen, Valence est souvent désignée comme étant « la porte du Midi de la France ». Entre Vercors et Provence, sa situation géographique attire de nombreux touristes. Les autoroutes A7 et A49, la RN7, la ligne de TGV Paris/Marseille, ainsi que le Rhône en sont les axes de transports et de communications majeurs. En outre, l'agglomération valentinoise est dotée d'un port de plaisance, d'un port de commerce, de deux gares ferroviaires (Valence-Ville et Valence-TGV), d'un aéroport, mais aussi d'une ceinture périphérique. Son activité économique est essentiellement tournée vers les secteurs de l'agroalimentaire, des industries métallurgiques, des constructions mécaniques et de l'électronique.

Fondée en 121 av. J.-C., après l'invasion de la Gaule narbonnaise par les Romains, elle acquiert rapidement de l'importance grâce à sa position au carrefour de voies romaines, et accède au statut de colonie romaine. Au fil des siècles, la ville prend de l'ampleur et s'agrandit. De nombreux vestiges de l’époque médiévale, de la Renaissance, mais aussi des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles sont visibles dans le centre-ville. La ville est historiquement rattachée au Dauphiné, dont elle forme la deuxième plus grande ville après Grenoble et fait aujourd'hui partie du réseau des Villes et Pays d'art et d'histoire.

Valence possède de beaux monuments tels que la Maison des Têtes, bâtie entre 1528 et 1532 par Antoine de Dorne, la cathédrale Saint-Apollinaire, construite entre 1063 et 1099 sous l'impulsion de l'évêque Gontard, ou encore la fontaine monumentale, de l'architecte Eugène Poitoux. La ville compte de nombreux monuments historiques, dont la plupart se trouvent dans le Vieux Valence.

La ville offre des parcours de découverte au fil des jardins et des canaux qui la traversent depuis l’époque romaine sur plus de 17 km ; des chemins longent les berges sauvages où évolue une faune diversifiée. Inscrite sur la liste des villes et villages fleuris de France, Valence est l'une des 17 communes de l'ancienne région Rhône-Alpes à être labellisée « 4 fleurs » par le concours des villes et villages fleuris.

Géographie

Situation

Par sa situation géographique, Valence est un des points de passage obligatoires entre Paris et la Méditerranée. Sa position au centre de l'axe méridien de la vallée du Rhône place la ville au débouché de la vallée de l'Isère (voie d'accès vers les Alpes), dans l'ouest de la province historique du Dauphiné, au sein de la région historique et naturelle du Valentinois, et à la limite du département de l'Ardèche (dont elle est séparée par le Rhône). La ville est entourée de plusieurs massifs montagneux, dont le Massif central et les collines ardèchoises à l'ouest, et le massif du Vercors dans les Préalpes à l'est. Valence se trouve à 561 km au sud-est de Paris, à égale distance (100 km) au sud de Lyon et au sud-ouest de Grenoble, à 120 km au nord d'Avignon, à 220 km au nord de Marseille, à 240 km au sud-ouest de Genève, à 204 km au nord de Montpellier, à 110 km au sud-est de Saint-Étienne, à 162 km au nord-ouest de Gap, à 50 km au nord de Montélimar, à 40 km à l'est de Privas (capitale de l'Ardèche), à 25 km au nord-ouest de Crest, et à 65 km à l'ouest de Die (sous-préfecture).

Située à quelques kilomètres au sud du 45e parallèle, la ville est souvent désignée comme la « porte du Midi de la France ». « À Valence le Midi commence » disent les « gens du Nord ».

La ville de Valence est établie sur quatre terrasses alluviales qui s'étagent sur la rive gauche du Rhône :

  • la plus basse, qui est la plus proche du fleuve, inondable mais désormais protégée par des digues, où se trouvaient les quartiers de pêcheurs et de mariniers (Basse ville, les Îles, l'Épervière...) ;
  • la terrasse intermédiaire, à l'abri des crues du fleuve, où s'est développée la ville historique, d'abord à l'intérieur de ses remparts (Vieux Valence), puis à l'extérieur (Centre-ville, Faventines, Latour Maubourg...) ;
  • la troisième terrasse s'est fortement urbanisée dans la deuxième moitié du XXe siècle (Les Charrans, Briffaut, Valence-Le-Haut...) ;
  • la plus haute, dénommée plateau de Lautagne où se développe un pôle d'activités technologiques depuis la fin du XXe siècle en bordure d'exploitations agricoles céréalières et maraîchères.

Administrativement, la commune se situe dans la moitié sud de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans la moitié nord du département de la Drôme (dont elle en est la préfecture), et dans le sud-ouest de l'arrondissement de Valence (dont elle en est le chef-lieu). De plus, Valence est le chef-lieu de quatre cantons : Valence-1, Valence-2, Valence-3 et Valence-4, qui incluent chacun une fraction du territoire de la ville de Valence et des communes voisines entières. La ville fait partie de la communauté d'agglomération de Valence Romans Agglo (anciennement Valence-Romans – Sud Rhône-Alpes) qui regroupe 56 communes en date du 1er janvier 2017, et dont Valence en est la ville la plus peuplée ; la commune a fait précédemment partie de deux intercommunalités : le SISAV (Syndicat Intercommunal des Services de l'Agglomération Valentinoise, plus connu sous le nom de « Valence Major ») qui regroupait 7 communes drômoises et ardèchoises (Bourg-lès-Valence, Cornas, Guilherand-Granges, Portes-lès-Valence, Saint-Marcel-lès-Valence, Saint-Péray et Valence) de 1990 à 2009, et de la communauté d'agglomération de Valence Agglo – Sud Rhône-Alpes qui regroupait 11 communes drômoises de 2009 à 2014.

Communes limitrophes

Le tableau ci-dessous concerne les communes limitrophes à la ville de Valence, c'est-à-dire les communes partageant une partie de leurs frontières avec cette dernière. 11 communes jouxtent le territoire de la capitale de la Drôme (2 communes ardéchoises et 9 communes drômoises).

Relief et géologie

La superficie de la commune est de 3 669 hectares, soit 36,69 km2 ; son altitude varie entre 106 et 191 mètres.

Le socle granitique, coupé par le Rhône dans le défilé Saint-Vallier/Tain-l'Hermitage, est recouvert par 2 000 mètres de sédiments dans la fosse de Valence. Au Miocène, une molasse formée de roches détritiques dues à l’érosion des Alpes et du Massif central, se dépose dans une mer peu profonde. Son épaisseur peut atteindre 800 mètres au niveau de la Drôme des collines. Sous la plaine de Valence, l’épaisseur maximale de la formation doit être proche de 600 mètres. Le rifting à l'ouest de l'Europe est en effet à l'origine d'une tectonique cassante qui, combinée à la subsidence, permet l’individualisation de la fosse de Valence et l’accumulation de plus de 2 000 mètres de sédiments avec une épaisseur maximale de 1 100 mètres de sels puis de 800 mètres de molasse. Au Pliocène, la mer s'est réduite en lac, ce qui entraîne des dépôts lacustres et la formation de lœss. Au cours du Quaternaire, entre les périodes glaciaires, les moraines sont emportées par les eaux de fusion aux stades inter-glaciaires et sont creusées par les rivières. Ainsi se sont formées des terrasses emboîtées. Ces terrasses emboîtées de l'Isère et du Rhône finissent de combler la fosse de Valence.

La Drôme des Collines, qui intègre Valence, s'est formée à la fin du Miocène. Sous l'effet de la poussée alpine, la région est recouverte d'un lac et la molasse fluvio-lacustre forme quelques ondulations dans la plaine de Valence. La confluence de l'Isère et du Rhône et l'érosion fluviatique provoquée par leurs eaux forment au Quaternaire quatre terrasses superposées où s'installera Valence.

Hydrographie

Valence est arrosée par le Rhône, la commune étant sur sa rive gauche. L'un de ses affluents traverse également la ville : l'Épervière, une rivière longue de 2,6 km, formée entre autres par la réunion de la plupart des canaux valentinois.

Plaine de Valence

La ville a donné son nom à une région géographique bien délimitée : le Valentinois. Cette région correspond, pour plus des trois-quarts de son territoire, à la plaine de Valence, façonnée par les lits successifs du Rhône qui y a abandonné de féconds dépôts sédimentaires. En effet, cette plaine, parfaitement délimitée par les vallées du Rhône à l’ouest, de l’Isère au nord, et de la Drôme au sud, offre l’aspect d’un riant verger : pêchers, abricotiers et cerisiers, alternant avec les cultures maraîchères et céréalières. De grosses fermes, conquises une a une par les habitants de l’agglomération valentinoise, ponctuent cette platitude agricole, a peine rompue de rivières et de canaux servant à l’irriguer, de bosquets et de bois sur ses marges.

À l’est, les Monts du Matin étendent une longue barrière de hautes collines, dominée par la proue calcaire du Vercors. Au sud, par-delà la vallée de la Drôme, la plaine se termine au pied du massif portant la vaste forêt de Marsanne, coiffée d’éoliennes.

Au nord, par-delà la vallée de l’Isère, le Romanais poursuit, géologiquement, la plaine valentinoise. Le fond molassique miocène du nord de la plaine fut recouvert par les alluvions fluvio-glaciaires de l’Isère, dont les terrasses marquent aujourd’hui encore la forme du Valentinois.

Vue depuis les ruines du château de Crussol, ou, en face, après les premiers lacets quittant le col des Limouches, la plaine de Valence apparaît telle qu'elle est, une grande surface plane, bordée par deux reliefs qui s'emploient à la laisser dégagée, sans l'étouffer. Elle présente également une très grande unité car la même organisation physique l'a constituée, celle de terrasses successives. Seuls, l'habitat et les cultures apportent des variantes, dues d'ailleurs à la nature différente de ces terrasses.

Aujourd'hui la plaine de Valence s'organise autour des infrastructures de l'agglomération valentinoise dont l'urbanisme s'étend peu à peu à l'ensemble de sa superficie. Un certain nombre de communes conservent toutefois leur identité villageoise et leur caractère rural, les prémunissant encore d'une mutation en cités-dortoirs. Ce sont d'anciens villages agricoles, notamment ceux qui précèdent les premiers villages à flanc de Vercors. Leur toponymie évoque une installation initialement en hauteur pour déjà avoir une vue défensive sur la plaine de Valence : Montélier, Montvendre, Montéléger, Montoison, Montmeyran ou encore Beaumont-lès-Valence.

Cependant, les territoires correspondant à la plaine de Valence et au Valentinois n'incluent pas l'ouest de l'agglomération qui se situe dans le département voisin de l'Ardèche.

Climat

Valence bénéficie d'un climat méditerranéen avec des influences semi-continentales dont la principale caractéristique est un vent quasi permanent qui souffle et assèche le long du couloir rhodanien. Baptisé « mistral » lorsqu'il vient du nord, il apporte beau temps et fraîcheur en été, mais une impression de froid glacial en hiver. Lorsqu'il provient du sud, il annonce généralement l'arrivée de perturbations orageuses. Il s'appelle alors le vent du midi ou le vent des fous car, pour certaines personnes, il rend l'atmosphère pénible à supporter, surtout en été. Sa vitesse peut aller au-delà des 110 km/h.

La station météorologique de Gotheron (sur la commune de Saint-Marcel-lès-Valence), à 6 km au nord du centre de Valence, a enregistré sur la période 1966-2004 une température moyenne de 12,3 °C et 886 mm de précipitations. L'ensoleillement annuel de Valence est de 2 500 h/an (moyenne 1970-1994). On note cependant de fortes variations d'une année sur l'autre en fonction de l'influence dominante (tour à tour méditerranéenne et semi-continentale). Au cours de la période 1994-2004, les années suivantes sont remarquables : manque d’ensoleillement en 1996 (1 712 h), déficit de précipitations (572 mm) et températures élevées en 1997, pluviométrie importante en 1999 (1 049 mm) et en 2002 (1 257 mm), ensoleillement important (environ 2 500 h) de 1999 à 2002, s’accompagnant de températures supérieures à la moyenne, gel en avril 2003 ayant affecté la production de pêches, été caniculaire en 2003, avec ensoleillement exceptionnel pour l’année (2 781 h), déficit pluviométrique en 2004 (722 mm).

Valence se situe à l’endroit de la vallée du Rhône où le régime des vents se régularise, à la fois vers le sud (mistral) et vers le nord : ajoutée au cours du Rhône qui est linéaire de Lyon à Valence, cette circonstance a permis la navigation à la voile sur le Rhône à partir de Valence.

Les relevés suivants ont été effectués à l'aérodrome de Montélimar - Ancône (à une quarantaine de kilomètres au sud de Valence) :

Végétation

La végétation dans la plaine de Valence est de type médio-européenne appartenant à l'étage supraméditerranéen (chêne pédonculé, chêne rouvre dans les endroits les plus froids, taillis de charmes) mêlée d'espèces thermophiles comme le chêne pubescent, voire chênes verts sur les versants exposés ayant des sols drainants. On trouve également au sud de la vallée de la Drôme où l'influence méditerranéenne l'emporte enfin (20 km plus au sud) des populations spontanées de thym, de lavande, d'euphorbe characia, genêts d'Espagne (Genista hispanica), canne de Provence (Arundo donax), ainsi que de pins d'Alep sur la face ouest de la colline de Crussol. En raison de l'exposition et de la nature du sol, les coteaux ardéchois offrent des paysages de garrigue et de chênaies méditerranéennes (Quercus Ilex) dès Tournon-sur-Rhône qui se situe à 20 km au nord de Valence (collines de Cornas, Saint-Péray et Soyons). Les collines (calcaires pour la plupart) possèdent une double végétation : méditerranéenne côté sud et sub-continentale côté nord.

Autrefois, la culture de l'olivier remontait jusque sur les hauteurs bien exposées de Tain-l'Hermitage (19 km au nord), mais elles furent remplacées par la culture de la vigne dans un premier temps, puis par celle des abricotiers, pêchers et autres fruitiers qui sont encore très présents dans la région, même si plus de 7 000 ha de fruitiers (abricotiers, cerisiers, pêchers et kiwis principalement) ont disparu des paysages drômois du fait d'une épidémie de sharka et de bactériose obligeant à l'arrachage depuis 2003.

Voies de communication et transports

Réseau routier

La ville occupe une position-clef, au centre de la vallée du Rhône. Située sur un carrefour important de réseaux routiers, elle est notamment connue pour être un point de passage (cf. l'Aire d'autoroute de Valence) des vacanciers qui se dirigent vers la Côte d'Azur. L'autoroute A7 (communément appelée l'autoroute du soleil) la relie à Lyon (100 km au nord), à Avignon (120 km au sud), puis à Marseille (220 km au sud). L'autoroute A49 la relie à Grenoble (95 km au nord-est) via la route nationale 532 (RN 532). L'autoroute A41 la relie à la Savoie (Chambéry et Annecy ; respectivement à 158 km et 206 km au nord-est) via l'A49.

Les relations avec les villes du Massif central sont plus difficiles : les routes sont très sinueuses et peuvent être inaccessibles en hiver à cause de la neige. Par exemple, l'itinéraire le plus court pour accéder à Saint-Étienne passe par le col de la République (ex-RN 82) à 1 161 m d'altitude ; Clermont-Ferrand, la capitale de la région Auvergne, est à 260 km au nord-ouest via l'A7 et l'A89 ; Le Puy-en-Velay est à 113 km à l'ouest par les routes départementales D533 (via le pont Frédéric-Mistral) et D15.

D'une longueur totale de 996 km, la route nationale 7 (RN 7) était la plus longue des routes nationales de France. Avant son déclassement partiel, elle reliait Paris à Menton en passant par Valence et la vallée du Rhône. L'itinéraire de la RN 7 traversait la ville du nord au sud en passant par les grands boulevards (dans le centre-ville de Valence) et par ce qui est aujourd'hui l'avenue Victor-Hugo, en direction du sud. À Valence se situe une récente et substantielle modification du tracé. Alors que l'itinéraire de la RN 7 était plus ou moins coincé entre le Rhône, l'autoroute A7 et la ville, l'achèvement du lien RN 7 Nord – RN 532 sur le tronçon nord du périphérique valentinois (sur la commune de Bourg-lès-Valence), permit de finaliser le contournement intégral de la ville de Valence en 2×2 voies, formant ainsi une demi-boucle du nord au sud en passant par l'est. Il s'en est suivi un changement de tracé de la RN 7 qui passe désormais par le périphérique, incorporant au passage la RN 532. L'ancienne traversée datant de 1981 a été renumérotée RN 2007 avant d'être déclassée en 2006 en D2007N. Il s'agit de la dernière rectification de tracé d'importance survenue avant la réforme de 2005.

Quatorze routes départementales drômoises et ardèchoises convergent vers la ville de Valence et traversent son territoire : D7, D67, D68, D96, D111, D119, D171, D176, D261, D533, D534N, D538A, D632 et D2007N.

Projet d'enfouissement de l'A7

À Valence, l'autoroute A7 longe le Rhône et traverse donc la ville en la coupant du fleuve. Un projet d'enfouissement de l'autoroute à hauteur du centre de Valence est à l'étude.

La ville de Valence a été coupée de son fleuve lors de la construction de l’autoroute A7 dans la première moitié des années 1960. L’idée est née d’enfouir l'axe rapide en tranchées semi-couvertes sur une distance d'environ 1,5 km. Ce projet d’enfouissement de l’autoroute devrait rendre les berges du Rhône accessibles aux Valentinois. Les études menées devront permettre de se prononcer sur la longueur exacte d'autoroute à traiter, les choix techniques et le coût financier. Selon une étude préliminaire, les coûts du chantier devraient culminer à hauteur de 500 millions d'euros, dont les dépenses seront partagées entre l'État, la société Vinci Autoroutes, le département de la Drôme et la ville de Valence. Cependant, ce projet estimé trop coûteux par le maire Nicolas Daragon fut abandonné au profit d'une couverture partielle de l'autoroute aménagée en promenade à hauteur du parc Jouvet. Le projet de 40 millions d'euros est acté. Les différents financeurs sont tombés d'accord pour installer des murs anti-bruit et anti-pollution le long de l'autoroute à hauteur du centre de Valence.

Périphérique valentinois

Le périphérique de Valence est constitué de la route nationale 7 (reliée au nord et au sud par l'autoroute A7) et de la route nationale 532 (reliée au nord-est par l'autoroute A49), toutes deux en 2×2 voies. Il est situé sur les axes européens E15 (A7) et E713 (RN 532). La vitesse maximale est de 110 km/h.

Formant une demi-boucle, le périphérique de Valence fait une longueur totale de 28,5 km et relie la commune de Bourg-lès-Valence au nord (à hauteur du péage de Valence-Nord) au quartier valentinois de Hugo-Provence au sud (à hauteur du péage de Valence-Sud), contournant ainsi la majeure partie de la ville et assurant la desserte de l'Est valentinois. Il permet également de rejoindre aisément la gare de Valence TGV au nord (par la RN 532) et l’aéroport de Valence-Chabeuil à l'est (par la RN 7). Le périphérique de Valence présente des caractéristiques autoroutières sauf en deux points singuliers. Le passage de l'autoroute A7 en plein centre-ville est l'héritage des années 1960 quand la ville tournait le dos à son fleuve. Elle est même doublée par une voirie urbaine, la D 2007N.

Des projets visant à former une boucle complète en reliant l'actuel périphérique à un contournement de l'ouest valentinois sur la rive droite du Rhône sont à l'étude. La rocade Est est de conception plus récente et elle assure la continuité de la RN 7, ce qui offre une alternative gratuite à l'A7. Cette section assure également le prolongement de l'autoroute A49 au droit de Valence. Un projet de dédoublement par les autoroutes A7 et A49 a été envisagé pour soulager le périphérique de son trafic de transit mais a été abandonné alors même que cet axe était concédé à la société des Autoroutes du Sud de la France (ASF) et que des acquisitions avaient été effectuées.

La rocade ouest s'esquisse progressivement et elle concerne directement le département de l'Ardèche. Elle se matérialise par un deuxième pont (Pont des Lônes) sur le Rhône (D 96 et D 534) qui vient soulager le pont Frédéric-Mistral situé en centre-ville. Cette rocade est amenée à se développer car elle se trouve en tronc commun avec la D 86, l'axe principal de la rive droite du Rhône. La déviation des communes de Guilherand-Granges, Saint-Péray et Cornas est programmée, ce qui garantit sa réalisation à l'horizon 2025. Il restera alors à construire un troisième pont sur le Rhône dans le nord de l'agglomération (à Bourg-lès-Valence) pour achever le périphérique valentinois qui formera alors une boucle complète : ce projet n'en est qu'au stade des études préliminaires et il semble qu'un passage sur l'actuel barrage de la CNR soit retenu afin d'en limiter le coût.

Les ponts de Valence

Durant l'Antiquité, l’existence d’un pont assurant, comme à Vienne, la liaison entre les deux rives, est probable. En effet, dès 1388, le toponyme « Pont Péri » est porté par un secteur du quartier de Basse ville se situant dans le prolongement de l’axe est-ouest de la cité antique. De plus, A. Blanc aurait découvert, toujours dans ce même prolongement, des pilotis de chêne, à rapprocher peut-être à un embarcadère ; il mentionne également la « tour de Constance », sur la rive valentinoise, construction déjà connue au Moyen Âge et qui supporta toutes les crues du Rhône. Quoi qu’il en soit, l’existence d’une liaison entre les deux rives ne fait pas de doute et un point de passage aurait même pu exister à la hauteur du site de Valence dès l’époque protohistorique. Qu'il ait ou non existé, ce pont antique ne fut pas remplacé avant le XIXe siècle.

Durant les longues périodes où aucun pont n'était disponible, un bac à traille permettait de traverser le Rhône. Sur la rive droite, à Guilherand-Granges, une ancienne pile utilisée par ce bac est encore dressée.

Les différents ponts successifs de Valence, par ordre chronologique, sont :

  • la passerelle Seguin construite à partir de 1827 (deux ans après celle de Tain-Tournon, qui fut la première passerelle de ce type installée en France) et livrée à la circulation en 1830 ;
  • le pont en pierre, datant de 1905, détruit le 19 juin 1940 par le Génie français pour ralentir l'avancée des troupes allemandes. Dès août 1940, le Rhône est à nouveau franchissable en barque puis par un bac à traille. Un pont provisoire Pigeaud est ensuite installé par le Génie. Ce pont fut à nouveau endommagé le 18 août 1944 lors d'un bombardement des forces alliées ;
  • une passerelle suspendue provisoire installée en 1949 et qui fonctionnera jusqu'en 1967 ;
  • le pont Frédéric-Mistral est achevé en 1967 en remplacement de l'ancien pont en pierre ; d'une longueur totale de 522 m, il enjambe le Rhône et relie la commune de Guilherand-Granges (Ardèche) au centre-ville de Valence (Drôme) ; il s'agit de l'un des ponts les plus importants de Drôme/Ardèche en termes de fréquentation.
  • le pont des Lônes permet une liaison entre l'Ardèche et la Drôme ; long de 526 m, il est inauguré le et se trouve dans le sud de Valence (quartier de Chantecouriol) ; il est enfin le « deuxième pont » de la ville, longtemps attendu par les habitants de l'agglomération pour atténuer les problèmes de circulation entre les deux rives du Rhône (en effet, de nombreux Ardéchois travaillent en région valentinoise). Il relie la commune de Soyons (Ardèche) aux quartiers sud de Valence ; il offre également un accès direct au périphérique valentinois ainsi qu'au péage de Valence-Sud (côté drômois). Tout comme le pont Frédéric-Mistral, le pont des Lônes enjambe le Rhône et l'A7.

Transports en commun

Dans la région existe un réseau de bus appelé « Citéa » qui couvre l'agglomération valentinoise (située à cheval sur les départements de la Drôme et de l'Ardèche) et l'agglomération romano-péageoise (à 20 km au nord de Valence). Étant donné de la grande étendue du réseau, ce dernier se divise en deux secteurs (ou régions), celui de Valence et celui de Romans-sur-Isère.

Appartenant à l'autorité organisatrice de la mobilité (AOM) connue sous le nom de Valence Romans Déplacements (VRD), le réseau Citéa est contrôlé par la communauté d'agglomération de Valence Romans Agglo et son exploitation est confiée au groupe Transdev (pour la région valentinoise) depuis 2012 (juillet 2006 pour l'ancien réseau CTAV).

Le territoire couvert par le réseau représente 1 037 km2. Il est composé de 64 communes situées dans et autour des agglomérations de Valence et Romans-sur-Isère et est habité par près de 220 000 personnes. Quatrième réseau urbain de l'ancienne région Rhône-Alpes, il possède 29 lignes régulières (dont 16 à Valence), plus de 200 arrêts et une flotte d'environ 276 véhicules (bus urbains et cars InterCitéa compris).

La carte OùRA! est un titre de transport qui consiste en une carte à puce qui permet non seulement de voyager sur tout le réseau Citéa (en chargeant ses titres de transports), mais aussi de combiner ses déplacements avec d'autres modes de transport de la région comme les TER Rhône-Alpes (Train Express Régional), les réseaux de transport en commun de Saint-Étienne (STAS), Grenoble (TAG) ou Lyon (TCL), ou encore de louer un vélo en libre-service.

Transport ferroviaire

Mise en service en 1865, le rôle de la gare de Valence-Ville s'est recentré sur les transports régionaux depuis la mise en service de la gare de Valence TGV (en forme longue Valence TGV Rhône-Alpes Sud). Elle est le point de départ des trains en direction de Grenoble, Chambéry, Annecy et Genève. La gare de Valence-Ville était également l'origine de la relation qui dessert Livron, Crest, Die, Veynes - Dévoluy, Gap, Embrun et Briançon. Le bâtiment voyageurs de la gare de Valence-Ville a été mis en service en avril 1866. Il a été conçu par Louis-Jules Bouchot, architecte de Napoléon III. La façade du corps principal, en pierre de taille, s'inspire du Petit Trianon de Versailles. La façade principale sur rue du pavillon central fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le .

La gare de Valence TGV, sur la ligne LGV Méditerranée, est située à 11 km au nord-est du centre-ville. Avant la mise en service de cette gare, une quarantaine de TGV s'arrêtaient en gare de Valence-Ville, permettant par exemple de rejoindre Paris en 2 h 36. À l'ouverture de la gare TGV le , une desserte de cinquante TGV par jour était prévue, 8 TGV continuant de desservir Valence-Ville. La gare de Valence TGV est régulièrement reliée à 35 villes importantes, dont Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Nice, Montpellier, Nantes, Le Havre, Reims, Avignon, Besançon, Strasbourg, Dijon et Bruxelles. La gare de Valence TGV est l'une des plus grandes gares TGV de France pour des liaisons nationales et européennes express avec plus de 3 millions de voyageurs (en 2014) à 2h15 de Paris, 1h05 de Marseille et 35 min de Lyon.

En 2003, 60 TGV quotidiens ont desservi la gare, pour 1,8 million de voyageurs.

En 2008, la gare était desservie par 58 TGV quotidiens, transportant 2,2 millions de voyageurs.

Transport fluvial

Le port de plaisance de l'Épervière comporte 478 postes d’amarrage : il s'agit du 1er port fluvial de France. Bâti en 1973, à l'initiative de la Chambre de commerce et d'industrie de la Drôme (CCI de la Drôme), autour d'un bassin de 44 000 m2, il est inclus dans un site d'agrément de 17 hectares. La qualité des services proposés ont permis l'obtention du Pavillon Bleu d'Europe, en 2005.

Créé en 1978 et exploité par la CCI de la Drôme, le port fluvial de commerce de la Drôme (appelé le plus souvent Port de Valence) est situé pour sa part sur le territoire de la commune de Portes-lès-Valence, juste au sud de la ville de Valence. Il s'étend sur 41 hectares et possède outre le port lui-même, une zone industrielle, 9 hectares de zone d'entrepôts, notamment douaniers, un terminal céréalier, un pôle « Bois », et des hangars de stockage (7 600 m2 tous produits). Son implantation stratégique sur le Rhône (au cœur de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à proximité de l’Isère, de la Savoie et de la Suisse) lui permet de desservir les pays du bassin méditerranéen et du Proche-Orient. Courant juillet 2013, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) a lancé une campagne de travaux d'une valeur de 14 millions d'euros pour développer le port afin d'en faire un lieu d'échange de niveau européen.

Les crues du Rhône ont longtemps été un obstacle au développement d’infrastructures portuaires à Valence. Au Moyen Âge, deux zones de trafic fluvial sont mentionnées en basse-ville, le « grand portalet » et « le portalet du sel ». Au XIXe siècle, la technique de halage est remplacée peu à peu par les grands porteurs et remorqueurs à vapeur. En aval du pont Seguin se développe alors le grand port de Valence, mais le trafic fluvial décline au profit du transport ferroviaire, jusqu’en 1958 qui marque le coup d’arrêt des activités fluviales de la ville.

Transport aérien

L'aéroport de Valence-Chabeuil, situé sur la commune de Chabeuil (juste à l'est de Valence), est co-géré par le conseil général de la Drôme et la Chambre de commerce et d'industrie de la Drôme. Il est ouvert au trafic national commercial, aux avions privés, aux IFR et aux VFR mais n'accueille plus de ligne régulière depuis l'arrêt de la ligne Valence-Paris, qui fonctionnait depuis 1969.

L'aéroport dispose de trois pistes : une en béton de 2 100 mètres, et deux en herbe, de 1 300 mètres et 440 mètres. L'aérogare de 530 m2 dispose de deux passerelles d'accès aux avions. L'aire de stationnement des avions est de 16 000 m2. Les passagers ont à leur disposition un parking de 150 places, et une zone hôtelière. Un aéro-club, ainsi qu'une agence de location d'hélicoptères sont installés sur l'aéroport.

L'aéroport de Grenoble-Isère se trouve à 80 km au nord-est de Valence par l'A49 et propose des vols à destination de plusieurs grandes villes européennes dont Barcelone, Dublin, Rotterdam et Varsovie. L'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry se trouve à 114 km au nord de Valence par l'A7 et propose des vols internationaux. L'aéroport est considéré comme le deuxième aéroport de province après l'aéroport de Nice-Côte d'Azur et relie Lyon à la plupart des capitales et des grandes métropoles européennes. Plus d'une centaine de villes sont reliées une ou plusieurs fois par semaine, certaines jusqu'à cinq fois par jour, comme Londres. En 2013, l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry a traité plus de 8,5 millions de passagers.

Vélos en libre-service

Depuis le 28 mars 2010, la ville possède un système de vélocation en libre service et en location longue durée appelé Libélo. Il comprend 160 vélos sur le concept Smoove key répartis sur 18 puis 20 stations et 200 vélos en location longue durée sur Valence et Bourg-lès-Valence. La ville de Valence compte près de 120 km de voies cyclables sur son territoire.

Contrairement à la plupart des autres systèmes de vélos en libre-service, sa gestion n'est pas déléguée à une entreprise, ni liée à un marché de publicité mais assurée par la société des transports de Valence (filiale de Transdev) en partenariat avec le réseau de transports en commun Citéa.

Urbanisme

Morphologie urbaine

Le vieux centre est issu de la fondation romaine sur plan orthonormé, l’occupation des rives du Rhône étant peu dense, probablement à cause de leur instabilité. L’orientation des rues de la ville romaine, orientation encore assez largement présente dans les rues de la vieille ville, est identique à celles des cadastres antiques de la campagne environnante. Le plan orthonormé suit donc une double orientation, variable selon les quartiers, double orientation à laquelle correspondent deux modules de base de ce plan : l’un d’environ 360 pieds romains (soit 107 m), l’autre de 420 pieds, qui se décompose parfois en espacements de 120 pieds. Ce second module explique l’angle de la rue de L’Équerre ; la place des Ormeaux fait exactement un actus carré (soit un carré de 120 pieds romains de côté) ; la cathédrale Saint-Apollinaire occupe deux actus carrés). La présence de l’amphithéâtre romain à proximité de la Porte Neuve n’est décelable que dans le dessin des rues du cadastre de 1807.

La première terrasse alluviale, à 120-125 m d’altitude, est entièrement occupée par la partie ouest du territoire communal dans les années 1960. La ville de Valence s’est ensuite développée vers l'est, sur la terrasse rissienne, à environ 150 m d’altitude. Au sud, le plateau de Lautagne, à 180 m d’altitude, détermine un sillon étroit entre cette avancée de la terrasse de la Léore et le Rhône qui a limité le développement de la ville dans cette direction. À la fin du XXe siècle, la ville est à nouveau coupée du Rhône par la construction de l’autoroute A7. Les zones portuaires se trouvent rejetées au sud à Portes-lès-Valence. L’agglomération valentinoise s’étend sur la rive droite du Rhône, mais est limitée par le rebord du plateau vivarais : elle englobe cependant les communes de Guilherand-Granges, Saint-Péray, Cornas et Soyons.

Pour faciliter l’expansion de l’agglomération vers l’est, une ceinture périphérique a été construite autour de la ville de Valence (dont les premiers tronçons datent du milieu des années 1960), et offre un accès rapide à l’aéroport de Valence-Chabeuil (en activité depuis 1969), à la gare de Valence TGV (mise en service en 2001), et aux autoroutes A7 et A49.

Quartiers

La ville de Valence est composée d'une trentaine de quartiers (avec une moyenne de 2 300 habitants par quartier ; le nombre d'habitants varie considérablement d'un quartier à l'autre). Ils sont tous différents les uns des autres : les quartiers nord sont plutôt populaires et résidentiels (Polygone, Fontbarlettes, le Plan et Chamberlière) voire rural (Thodure), tandis que les quartiers sud sont généralement habités par les classes moyennes et les retraités (Fontlozier, Hugo-Provence, Laprat, les Baumes, Mannet, Valence Sud et Lautagne), bien qu'il y existe un quartier populaire (Valensolles), les quartiers centraux sont commerciaux et animés (Centre-ville, Gare, Calvaire-Hugo) voire touristiques durant l'été (Vieux Valence, Saint-Jean, Basse ville, l'Épervière) et les quartiers Est sont des quartiers à caractère résidentiel (Baquet, Grand Charran, Petit Charran, Châteauvert, Danton et Briffaut), cependant le quartier des Martins est plutôt rural.

Certains quartiers sont représentés par un « comité de quartier », ce qui en fait un tissu micro-local très vivant. Un comité de quartier est une association d’habitants qui joue un rôle vis-à-vis des institutions publiques, et qui permet un échange d’informations entre les habitants et les services municipaux. Par ce biais, les habitants peuvent participer à l’orientation des projets d’évolution de leur quartier selon leurs aspirations.

Pour éviter un déplacement à l'hôtel de ville, la ville de Valence a créé cinq mairies annexes dans les quartiers excentrés. Les mairies annexes de Fontbarlettes, du Plan, du Centre-ville, de Valence Sud et de Chamberlière sont mises à disposition des habitants et se chargent de certains services administratifs délégués par la mairie centrale.

Logement

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 34 661, alors qu'il était de 32 376 en 1999.

Parmi ces logements, 88,4 % étaient des résidences principales, 1,0 % des résidences secondaires et 10,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 24,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 74,7 % des appartements.

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 43,1 %, en légère hausse par rapport à 1999 (41,1 %). La part de logements sociaux (HLM loués vides) était de 16,5 % contre 18,8 %, leur nombre ayant baissé : 5 059 contre 5 439.

Concernant les logements sociaux, il existe plusieurs organismes dont les principaux sont l'Office Public de l'Habitat de Valence (OPH) et Drôme Aménagement Habitat (DAH) qui construisent, entretiennent et gèrent des logements sociaux à travers toute la ville et dans l'agglomération valentinoise, la plupart étant situés dans les quartiers dits populaires. Quant aux subventions de l’OPH, elles proviennent de la ville de Valence, du département de la Drôme, de la Région et de l’État. Celles de DAH proviennent principalement du département.

Projets d'aménagement

Les grands projets de la municipalité ne concernent encore que le centre-ville, même s'ils ont le mérite de s'attaquer aux trois terrasses qui jalonnent la ville : la première terrasse concerne le secteur de Valence-Le-Haut (quartiers du Plan et de Fontbarlettes), la deuxième concerne les secteurs de Valence-Centre et Valence-Sud, et la troisième les berges du Rhône.

L'un des plus grands projet de la ville est la reconquête des berges, défigurées par le passage de l'autoroute A7 sur 1,4 kilomètre. Quand il était maire de Valence, le député Patrick Labaune (UMP) avait défendu un contournement Est de la voie. L'élu préconise donc un "effacement de l'A7", concrètement un enfouissement de l'autoroute en tranchées semi-couvertes. Le projet aurait été validé par la société des Autoroutes du Sud de la France (ASF), mais le maire se refuse pour l'instant à donner un prix, qui avoisinerait les 500 millions d'euros selon les experts.

D'autres projets seront lancés pour créer sur les berges une boucle verte longue de 24 kilomètres sur les communes de Valence et Bourg-lès-Valence. Outre une rénovation des infrastructures touristiques sur le site de l'Épervière, la ville veut transformer le quartier des îles en écoquartier, avec des logements à énergie positive. Ce projet pourrait engendrer la suppression des jardins familiaux se situant à cet endroit. Cependant, il existe une partie constructible et les jardins seront réinstallés sur des terres fertiles du plateau de Lautagne.

À l'instar du quartier des îles, un nouveau quartier est prévu à la construction dans le sud de la ville sur les friches industrielles du secteur Hugo-Provence, en lieu et place de l'ancien bâtiment Cime (détruit en 2013), avec la construction de 200 logements (moitié sociaux, moitié privés), des commerces et un hôtel. Une première partie devrait être livrée avant 2015.

Un des enjeux majeurs de la municipalité est le désenclavement du secteur de Valence-Le-Haut, qui fait l'objet d'un programme de renouvellement urbain de 117 millions d'euros, cofinancé par la ville et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Il comprend la démolition de 417 logements dans les quartiers populaires du Plan et de Fontbarlettes et leur reconstruction d'ici à la fin 2014 dans l'ensemble de la ville. Le projet inclut également un désenclavement et une connexion de ces quartiers au reste de la ville. Des espaces publics partagés seront créés sur les boulevards Roosevelt et Kennedy.

D'un coût estimé à 100 millions d'euros, le dernier grand projet porté par la ville concerne la création d'une Cité des sports et de la culture sur l'ancienne friche militaire du quartier de Latour Maubourg. Celle-ci accueillera la nouvelle piscine Jean-Pommier, une salle d'exposition municipale, un pôle média avec les sièges de la radio France Bleu Drôme Ardèche et du journal Le Dauphiné libéré, et enfin un pôle d'enseignement supérieur. Les bâtiments rénovés abriteront une maison de l'étudiant, l'école privée Maestris, l'école d'infirmières et l'École supérieure d'art et design de Valence (ESAD), qui vient de créer un établissement public de coopération culturelle avec celle de Grenoble. Outre l'espace de la friche, la ville disposera en 2015 du terrain libéré par le déménagement de la maison d'arrêt. Elle a aussi lancé une étude pour implanter aux alentours un nouveau palais des congrès.

Enfin, de nombreux projets à vocation économique verront le jour sur la commune de Valence d’ici à 2020, dont une Cité de la gastronomie, un Centre aqualudique et l'aménagement d'un parc sur le site de l’Épervière, une halte fluviale pour les bateaux de croisière à hauteur du parc Jouvet.

Toponymie

Les mentions les plus anciennes de la ville sont : "in agro Cavarum, Valentia" vers 65 de notre ère (Pline), Julia Valentia au II siècle (Ptolémée), Valentia à la fin du IIIe s. (Itinéraire d'Antonin), Valentia en 333 (Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem), Valentia au IVe s. (Table de Peutinger et Ammien Marcellin), Civitas Valentinorum au début du Ve (Notitia Galliarum), Valentina urbs au Ve s. (Sidoine Apollinaire), Valentiam urbem en 566 (Grégoire de Tours).

Fondée par les Romains entre 50 et 30 avant J.-C. sur la route conduisant à Vienne, la cité porte naturellement un nom latin : Valentia, participe verbal du verbe valere : "la vaillante", "celle qui a de la valeur". (PG)

En occitan, le nom de la ville est Valença, Valènço en graphie mistralienne et Valinço en provençal local.

Héraldique et devise

Histoire

Note : le gentilé correspondant à Valence est Valentinois, mais le « Valentinois » désigne aussi une région géographique, historique et une des anciennes provinces de France ayant pour capitale Valence et ayant fait partie de la province du Dauphiné.

Antiquité : la colonie de Valentia

Le Valentinois à la fin de la Préhistoire

La cité de Massalia, depuis longtemps en bons termes avec Rome, lui avait demandé de l’aide contre les Salyens qui ravageaient son territoire. L’intervention des Romains, dès 125 av. J.-C., assura sa sécurité mais la guerre se poursuivit contre les Allobroges, chez qui les dynastes salyens avaient trouvé refuge. En août 121 av. J.-C. l’armée de Quintus Fabius Maximus les écrase lors de la bataille du confluent (sous-entendu, du Rhône et de l’Isère) selon Strabon (Géographie, IV, 1, 11).

Orose signale que Caius Marius, envoyé par Rome pour stopper les Cimbres et les Teutons, avait établi son camp non loin de la confluence entre le Rhône et l’Isère. Les fouilles menées sur la partie haute du plateau de Lautagne (à 2,5 km au sud du centre de Valence) ont révélé la présence de dispositifs d’ordre défensif datés du Ier siècle av. J.-C. : ainsi la fondation de la ville pourrait provenir d'un camp militaire romain.

Même sous domination romaine, les Allobroges, tribu établie au nord de l’Isère, se soulevèrent à plusieurs reprises contre l’occupant romain. Le dernier affrontement se déroule à Solonion identifiable avec l'actuelle commune de Soyons (Solo selon Tite-Live, Epitomé 103) en 62 avant notre ère.

Le choix du site

La conquête des Gaules par Jules César fit du couloir rhodanien un axe de communication nord-sud essentiel, reliant les nouvelles possessions romaines à la mer Méditerranée. De nombreuses colonies y furent fondées, dont Valentia, nom latin signifiant La Vaillante, La Vigoureuse, dans le territoire des Segovellaunes. La cité de Valentia fut établie sur une terrasse de la rive gauche du Rhône, à cinq kilomètres au sud du confluent de l’Isère et à une quinzaine de kilomètres de celui de la Drôme.

Cette situation géographique se comprend par le croisement de plusieurs voies de transport et de communications :

  • Valentia avait une place privilégiée dans les échanges nord-sud grâce au Rhône et à la via Agrippa.
  • Valentia s’insérait dans des axes est-ouest puisque les différents chemins qui traversaient la plaine en venant de la vallée de l’Isère et de celle de la Drôme (voie des Alpes) convergeaient vers la cité. Le Rhône se franchissait au niveau de Valence sur un bac, un gué ou un pont.

La cité antique

La ville de Valence, comme bon nombre de villes gallo-romaines, reçut un plan orthonormé. L’orientation du réseau viaire urbain a successivement suivi les cadastres « A », inclinée à N-12°30’E et « B », inclinée à N-23°E, repérés dans la plaine valentinoise.

Nous connaissons le decumanus de la cité grâce à la découverte d’une chaussée et d’un réseau d’égouts à quelques mètres au nord de la mairie. Le cardo du réseau urbain était la via Agrippa qui traversait la cité en ligne droite de la porte sud de la cité jusqu’à l’ancienne porte et tour d’Aïon, au nord de la ville, devenue par la suite « Tourdéon » (détruite aujourd'hui).

C’est le long de la via Agrippa que devait se situer le forum, sans doute bordé d'une basilique civile, de la curie, d'un temple, etc., dont on ignore l’emplacement exact.

Au sud de l'emplacement présumé du forum, entre la rue du Théâtre et la rue Vernoux, furent mises au jour les ruines des thermes publics. L’alimentation en eau de cet établissement thermal, et plus généralement celle de toute la cité de Valentia, se faisait grâce aux nombreuses sources à proximité. Le site même de Valence présente encore aujourd’hui un dense réseau de ruisseaux et de canaux nés du trop-plein des nappes qui s’échappe en sources au pied des gradins, formant, à l’est, une ligne courbe depuis la source du Treuil jusqu’à la Fontaine des Malcontents, et près du Rhône et de la Basse-Ville, une ligne quasi-parallèle au fleuve depuis la source Saint-Pierre jusqu’à la descente du boulevard Gambetta. Ainsi, dans le quartier de Chony (dans l'actuelle commune de Bourg-lès-Valence), ont été retrouvés des restes de canalisations ayant appartenu à l’aqueduc qui amenait à Valence les eaux de la source du Treuil.

Tout autour de l’actuelle cathédrale Saint-Apollinaire furent découverts des fragments d’architecture appartenant sans doute à un grand temple.

La cité possédait des établissements de spectacle :

  • un cirque dont le lieu-dit quartier du Cire (« Siry » au Moyen Âge) aurait conservé le souvenir ;
  • un amphithéâtre, soit au bord du Rhône, à l’extérieur de l’enceinte ou près de Porte Neuve ;
  • un théâtre côte Sainte-Ursule : trois sondages ont permis de découvrir l’orchestra, des traces de grandes marches et de gros éléments de murs. Il était implanté en limite nord de la ville ;
  • un odéon dont la courbure serait matérialisée par la rue du Croissant. En fait les soubassements d'un odéon ont été retrouvés lors des travaux du nouveau musée, sous la place des Ormeaux, et son contour est matérialisé au sol à l'entrée du musée.

La cité fut ceinte d’un rempart dès le Haut-Empire. Cette enceinte aurait été mise en place entre 15 av. J.-C. et 15 ap. J.-C. Les fouilles menées en 1869 au sud de la vieille ville ont révélé l’existence d’une porte monumentale défendue par deux tours en saillie. La façade, ou tout au moins les piliers qui ont pu être observés lors des fouilles, était recouverte d’un grand appareil en pierre de molasse et ornée d’une frise de trophées militaires : boucliers, jambières et cuirasses.

Des habitations se sont installées autour de la cité, en dehors des remparts.

  • à l’est de la cité de Valentia, non loin de la voie des Alpes (en direction de Die et Gap), dans l'actuelle rue Faventines.
  • à l'ouest, au quartier des Nonniers, sur la commune de Guilherand-Granges (rive droite du Rhône, face à Valence) : un pont ou un bac reliait les rives du fleuve.

Le port antique se situait peut-être sur le territoire de l’actuelle commune de Bourg-lès-Valence.

De nombreuses tombes se pressaient à la sortie de la cité, le long des voies : plusieurs nécropoles ont été découvertes à l'est et au sud de la ville antique.

L'Antiquité tardive

Au cours des premiers siècles de notre ère, Valence devint un important carrefour routier présent sur les cartes et itinéraires et, au Bas Empire, cette cité conserva sa position privilégiée.

Mais dès le IVe siècle, Valentia dut faire face à de nombreuses razzias mais la cité conservait, à l’abri de son rempart, sa parure monumentale rivalisant, selon Ammien Marcellin (Histoires, XV, 11, 14), avec Arles et Vienne.

À l’aube du Ve siècle, la cité vivait à l’abri du rempart érigé sous le Bas-Empire (construction encore visible au XIXe siècle). Les Wisigoths s’emparèrent de Valence en 413 ap. J.-C. ; les Burgondes furent maîtres du bassin rhodanien à la fin du Ve siècle ; le Valentinois échut au royaume franc en 533. Ces invasions successives effacèrent presque toute trace de romanisation.

Durant cette période troublée, la ville aménagea au mieux son enceinte antique : les portes romaines furent murées, faisant ainsi disparaître les deux axes principaux de la cité et restructurant durablement le réseau urbain. Les habitants des campagnes s’installèrent sur les petits Monts de la plaine, donnant naissance à un grand nombre de villages : Montoison, Montmeyran, Montélier, Montvendre, Montéléger, etc.

Moyen Âge

Vers 800, une nouvelle cathédrale Saint-Estève (de saint Étienne) est construite à la place du baptistère, avec un chœur orienté à l'ouest. Elle est construite symétriquement à l'église Saint-Jean-l'Évangéliste. Elle abritait de nombreuses reliques : celles des saints Apollinaire, Cyprien, Corneille, Félix, Fortunat, Achillée et un fragment de la Sainte-Croix. Le quartier épiscopal comprenait également des logements pour les chanoines, regroupés autour d'une cour-cimetière, et une église ronde, Notre-Dame-la-Ronde. Au début du IXe siècle, peut-être avant, la muraille romaine est surélevée avec des murs construits en galets. En 890, la veuve du roi de Provence Boson, fait couronner leur fils Louis III roi de Provence à Valence.

En 1029, l'archevêque de Vienne, investit Guigues III dit « le Vieux » du comté de Viennois. Il appartient à la famille des comtes d'Albon, qui tient la région depuis quelques décennies, occupant fréquemment le comté et l'évêché de Valence. La région subit encore les razzias des Sarrazins à la fin du IXe et au Xe siècle.

Le Rhône est parfois présenté comme la frontière entre le royaume de France et le Saint-Empire romain germanique dont Valence fait partie, jusqu’au XVe siècle, mais c'est surtout un trait d'union entre les différents pays qui le bordent. L'évêché de Valence, tout comme la principauté rivale, le comté de Valentinois-Diois, s'étendent d'ailleurs sur les deux rives. C'est aussi un axe commercial important, notamment pour le sel, ce dont va profiter la ville qui en garde comme trace le nom de la rue « Saunière », autrefois nom de l'une des quatre portes de Valence, celle qui donnait au sud. La ville profite aussi de sa position à un point de changement du régime des vents dans la vallée du Rhône : au Moyen Âge, les bateaux remontaient le fleuve uniquement par halage au col, ou au sang (par des hommes). Au nord de Valence, la remontée pouvait se faire à la voile (mais pas toujours). À la fin du XVe siècle, elle est même la capitale du halage, car outre cet avantage dû au vent, elle est une escale à un jour de Lyon, et un carrefour pour pénétrer dans les montagnes. Enfin, la remontée du Rhône est particulièrement difficile au niveau de Valence, ce qui occasionnait des arrêts forcés. Plusieurs Valentinois étaient spécialisés dans le courtage des haleurs. Les haleurs tiraient des gros bateaux ou des trains de barque, par équipes de quelques dizaines à plusieurs centaines d’hommes. Chaque homme tirait une masse d’une tonne environ. Ce mode de halage régresse fortement à la fin du XVe siècle, pour être remplacé par le halage à chevaux, sauf pour le halage local.

La ville, à l'abri des crues du fleuve et protégée par ses remparts, est une étape sur la route des pèlerinages vers Compostelle. La vie religieuse s'anime, la cathédrale Saint-Apollinaire est construite ainsi que l'abbaye Saint-Ruf qui fut au Moyen Âge le chef d’ordre d’une importante congrégation de chanoines réguliers. Cette abbaye fondée en 1039 dans les faubourgs d’Avignon, fut transférée à Valence en 1158. Deux personnages importants se disputent le pouvoir sur la ville : l'évêque et le comte de Valentinois.

L'essor économique se traduit par le développement de bourgs, surtout du côté du Rhône : la Rivière (Riperia) dite aujourd'hui, moins poétiquement, « basse-ville » ; la Ville Neuve, au nord de l'ancienne porte Pomperi et le Bourg-Saint-Pierre, formé autour de l'abbaye Saint-Pierre, qui a engendré la commune actuelle de Bourg-lès-Valence. Ailleurs, sur la moyenne terrasse, l'habitat hors-les-murs est associé aux fondations religieuses : la commanderie des Hospitaliers, porte Tourdéon, l'abbaye Saint-Félix, porte Saint-Sulpice, la commanderie templière à Faventines, le prieuré bénédictin de Saint-Victor au sud à proximité de l'ancienne Via Agrippa, et peut-être, plus au sud encore, une léproserie dont la mémoire est transmise par le canal de la Maladière.

Après la disparition du comté de Valentinois, incorporé à la province du Dauphiné, le dauphin Louis II de Poitiers-Valentinois peut imposer l'hommage à l'évêque et à l'abbé de Saint-Ruf (abbé exempt et immuniste) : Valence est donc incorporée à la province du Dauphiné. Au décès de Louis II, qui en fut le dernier comte, le Valentinois est vendu en 1419 par ses héritiers, sa fille Louise de Poitiers (veuve de Humbert VII de Thoire et Villars) ou ses proches parents, à Charles, dauphin, puis roi de France (Charles VII). Le comté de Valentinois est rattaché à la couronne de France en 1424.

Moyen Âge tardif

La seconde moitié du XVe siècle et le début du XVIe siècle constituent un âge d'or pour la cité médiévale, matérialisé par la Maison des Têtes et le Pendentif. Fondée le par le dauphin Louis, futur Louis XI, l'université de Valence s'est rapidement développée. Des professeurs de renom venus de divers pays, tel Jacques Cujas ont forgé sa réputation en enseignant le droit, la théologie, la médecine et les arts. Après son sacre, Louis XI confirme sa préférence en expédiant ses lettres patentes destinées à l'université le 12 octobre 1461. En mars 1480, le roi soutient encore son université préférée.

Le dauphin Louis fait de nombreux séjours à Valence qui, en signe d'allégeance, lui fait don d'une porte de la ville, la porte Saunière et de quelques maisons alentour. Il en fait un « palais delphinal », occupé par la suite par l'ordre religieux des récollets. Devenu Louis XI, il autorisa en 1476 un marché au bourg de Valence lors de son séjour dans la ville et confirma ses privilèges de la taxe, en faveur de la ville de Valence.

Cette époque s'achève brutalement en 1562 lors de l'occupation de la ville par les troupes du baron protestant des Adrets, François de Beaumont : tous les édifices religieux de Valence sont partiellement ou totalement détruits, dont la cathédrale Saint-Apollinaire et l'abbaye Saint-Ruf, toutes deux sérieusement touchées. L'abbaye de l'Épervière ne sera jamais reconstruite, les chanoines choisissant de reconstruire leur abbaye au début du XVIIe siècle autour de leur prieuré de Saint-James. L'édifice de l'abbaye Saint-Ruf, de structure romane, est alors profondément remanié et doté d'une nouvelle façade (à l'est, soit la rue Saint-James), alors que sont reconstruits au nord des bâtiments conventuels.

François Rabelais étudie à Valence en 1532, avant de s'installer à Lyon, grand centre culturel où fleurit le commerce de la librairie.

Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine.

XVIIIe siècle

Époque moderne

Point stratégique de la Vallée du Rhône, Valence est une place militaire depuis son origine et compte 7 100 habitants dans les années 1700. C’est à ceux-ci qu’incombe le logement des gens de guerre et c’est d’ailleurs pour limiter ce fléau qu’une délibération municipale propose, dès 1714, la construction de casernes dans l’actuelle rue Bouffier. Rapidement insuffisantes pour loger les 12 000 hommes et les 20 000 chevaux d’un camp provisoire de cavalerie, la ville investit 190 000 livres pour l’installation de nouvelles casernes au quartier de Rollin, au nord de la route de Romans.

C'est à Valence que s'achève en mai 1755 l'épopée de Louis Mandrin, le contrebandier qui défiait la ferme générale et redistribuait le produit de ses larcins. Après avoir passé plusieurs jours à la prison de la ville, Mandrin est condamné à mort : il est conduit sur la place des Clercs où est dressé l’échafaud, il est ensuite roué jusqu'à ce que mort s'ensuive. Son corps est exposé après sa mort, durant trois jours, et de nombreuses personnes accourent pour lui rendre un dernier hommage, tant sa popularité s'était accrue. La mort de Mandrin sur la roue de Valence marque la fin de ses agissements mais aussi le début d'une légende tant l'homme marqua les esprits de ses contemporains.

Napoléon Bonaparte est affecté dans cette ville de 1785 à 1786 au sein du régiment d'artillerie de La Fère. Il y fit ultérieurement de nombreux séjours. Il reviendra en effet plusieurs fois à Valence. Il traverse notamment la ville le 12 octobre 1799 au retour de l’expédition d’Égypte, et offre à son ancienne logeuse venue le saluer à la maison de la poste, un cachemire des Indes (offert aux sœurs du Saint-Sacrement), une boussole et une cuiller à poudre (offerts au musée de Valence en 1862). Il rencontre également ce même jour le futur cardinal Spina qui négociera le Concordat en 1801 au nom du pape Pie VII.

Révolution française

Après la convocation des États généraux, l’agitation et l’inquiétude croissent jusqu’à la prise de la Bastille, dont la nouvelle parvient dans la région vers le 20 juillet, provoquant espoir mais renforçant aussi les inquiétudes d’un complot réactionnaire des aristocrates. La Grande Peur naît dans la région d’une rumeur, et se transmet de proche en proche, suivant les réseaux de proximité, à une vitesse foudroyante, mettant l’ensemble des villages en branle pour assurer leur défense. Une fois le pic de peur passée, une inquiétude latente reste, les communautés villageoises réalisant qu’en cas d’urgence, elles sont en fait isolées et pratiquement réduites à leurs propres moyens. Des gardes nationaux se forment rapidement, y compris à Valence, mais les communautés trouvent cela insuffisant, et elles constituent des fédérations locales d’assistance mutuelle, passant outre les anciens découpages provinciaux. Dans la région, on a l’appel de Largentière pour une fête de la fédération le 23 août, Romans-sur-Isère en septembre, La Voulte aux champs de l’Étoile le 29 novembre rassemblant 12 000 gardes nationaux. Valence invite les communautés environnantes le 31 janvier et rassemble 16 000 gardes de 293 communes. La région connaît d’autres fêtes de fédération l’hiver et le printemps, jusqu’au sommet de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790, célébrée à Paris et simultanément dans 250 villes de France, dont Valence.

L'université disparaît en 1792 pour renaître à la fin du XXe siècle. Le site de Valence fait aujourd'hui partie de l'Université Grenoble-Alpes.

XIXe siècle

Époque contemporaine

Peu avant la Troisième République, Valence subit de nombreux réaménagements urbains. Elle remplace ses remparts par de belles façades cachant la vieille ville, et aménage de nouveaux espaces publics. Le musée d'art et d'archéologie est inauguré en 1850, les boulevards remplacent les fossés militaires dès 1860 et l'hôtel de ville voit le jour en 1894. Le Champ de Mars, créé quelques années avant la Révolution, devient le lieu de promenade privilégié des valentinois et des visiteurs tout le long du XIXe siècle. La vue panoramique que l'on découvre depuis cette terrasse, sur le Rhône, les monts du Vivarais, et les ruines du château de Crussol, est très appréciée et fait même la fierté de ses habitants. Lorsque à la fin du XIXe siècle, les propriétaires veulent vendre leur parcelle de la Robine couvrant 7 hectares, située en contrebas, à des promoteurs, des Valentinois s'émeuvent. Depuis des décennies, l’accroissement de la population (26 000 habitants en 1900) et l’évolution des modes de vie entraînent de nouveaux besoins, dont la création d'un parc public. Cependant, vu le prix élevé (240 000 francs) demandé par les vendeurs, le maire Jean-François Malizard hésite et envisage de n'acheter que la moitié du terrain. Craignant que le terrain ne soit revendu à des promoteurs privés, le conseil municipal décide l'acquisition de toute la parcelle lors de la séance du 20 décembre 1900. Toutefois l'achat ne se concrétise pas. En octobre de l'année suivante, Théodore Jouvet, retraité qui a fait fortune dans le négoce du vin propose d'offrir à la ville la somme nécessaire à l'acquisition de la parcelle. En 1905, le parc Jouvet, du nom de son bienfaiteur, voit le jour et devient le parc le plus fréquenté de la ville.

À l'aube du XXe siècle, la municipalité Chalamet et l'État entreprennent des grands travaux dans ce quartier du centre-ville : la construction par Alphonse Clerc d'un nouveau pont en pierre sur le Rhône pour remplacer la passerelle métallique Marc Seguin (pont en pierre qui sera lui-même remplacé par le pont Frédéric-Mistral (1967) à la suite de sa destruction lors de la Seconde Guerre mondiale), le remblaiement et l’alignement de l'avenue Gambetta, l'agrandissement et la modernisation du port de plaisance de l'Épervière, la création d'une place publique (place de la République) aux abords du pont et l'édification d’un nouveau collège (actuel lycée Émile Loubet) au sud du Champ de Mars. La réalisation de la plupart de ces grands travaux est favorisée par Émile Loubet, devenu président de la République (1899-1906).

XXe siècle

Communauté arménienne

Après le génocide arménien de 1915, de nombreux Arméniens vinrent se réfugier en France dans les années 1920. Dans la mémoire de la communauté, les premiers arrivants sont recrutés par des patrons de Valence qui descendent à Marseille en recruter 150 en 1922. On compte 827 Arméniens installés à Valence en 1926, 1 670 en 1931, venant de Brousse, Malatia et Kharpout. Si les Arméniens sont appréciés des patrons, ils rencontrent la méfiance des Valentinois. C’est un groupe qui compte une très forte proportion de jeunes adultes, les enfants et les vieillards ayant plus souffert du génocide et du voyage d’exil. Ils sont employés majoritairement comme manœuvres, ou fondent un petit commerce (pour 25 % des actifs). Très rapidement, un « quartier arménien » se crée, entre le boulevard Vauban, la rue Farnerie, la rue Madier-Montjau et le boulevard d’Alsace, peuplé à 40 % d’Arméniens. L’ensemble de la vieille ville, aux bâtiments vétustes, abandonnés et peu chers, est concerné par ces installations.

En 1956, le groupe compte 2 500 personnes, soit 6 % de la population valentinoise, et la quatrième communauté arménienne de France (après celles de Paris, Lyon et Marseille). La communauté à l’identité très forte (avec journaux, cinémas, dancings propres, Union sportive arménienne) s’est dispersée, avec le « village arménien » rue de Fontlozier. Elle montre des signes d’intégration rapide : en 1946, la moitié des 2000 Arméniens de Valence ont opté pour la nationalité française.

En 1947, 200 Arméniens de Valence profitaient de l’offre soviétique de retour au pays, qui se révèle un échec. La communauté forte accueille de nouveaux réfugiés, fuyant la Syrie (années 1960) ou la guerre du Liban. Aujourd'hui, 7 500 Valentinois appartiennent à cette communauté ce qui fait de la communauté arménienne de Valence l'une des plus importantes de France : l’Union nationale arménienne est d’ailleurs domiciliée à Valence.

Cette forte présence est passée dans l’odonymie : une rue et une place de l’ancien quartier arménien y font référence (avec la rue d’Arménie et la place Missak-Manouchian) et la vie culturelle de la communauté est très active, avec 28 associations, dont l’église évangélique, des cours d'arménien, et la Maison de la culture arménienne.

Seconde Guerre mondiale

Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le , la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939. L'Allemagne envahit la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas le 10 mai 1940.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Valence subit plusieurs bombardements aériens alliés, destinés à détruire le pont sur le Rhône. Le , les bombes détruisent plusieurs quartiers et édifices de la ville, dont l'hôpital (qui à l'époque était situé au bord du Rhône), faisant 280 victimes. De l'ancienne préfecture, il ne reste que le portail, soigneusement conservé depuis. Quatre jours plus tard, le , un train allemand chargé de nitroglycérine explose, détruisant en grande partie le quartier de La Palla et faisant 335 victimes parmi les civils, les militaires et les résistants. Le 2 août 1944, au sud de Valence, des bombardements du dépôt et du triage de Portes-lès-Valence, détruisent 51 locomotives, faisant 12 victimes et 58 blessés parmi les cheminots et la population.

La partie nord du centre-ville de Valence, ainsi quasiment rasée, a été rebâtie et on y trouve aujourd'hui beaucoup de bâtiments administratifs tels que l'hôtel de préfecture de la Drôme, la trésorerie générale, la sécurité sociale, la poste centrale et l'hôtel de police. Le quartier de Basse ville a également beaucoup souffert des bombardements alliés ; la plupart des immeubles résidentiels qui s'y trouve datent des années 1950/1960.

La Drôme a été un des départements où la Résistance a été la plus active. En 1943, la Résistance s’organise et s’amplifie et de nombreux Drômois s’engagent. Avec l’instauration du STO, les jeunes hommes sont requis pour aller travailler en Allemagne. Nombre d’entre eux refusent cette situation et vont se cacher dans la campagne ou rejoignent le maquis. La Résistance se développe dans tout le département dans de petites unités. Le relief de la Drôme est propice à l'installation des camps. La population soutient de plus en plus les résistants.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans.

En 2014, la commune comptait 62 150 habitants, en diminution de -3,44 % par rapport à 2009 (Drôme : 3,24 % , France hors Mayotte : 2,49 %)

En 2011, son agglomération comptait 127 559 habitants (s'étalant sur 10 communes) et son aire urbaine comptait 175 095 habitants (39 communes drômoises et ardéchoises).

Immigration

La population de Valence est l'une des plus cosmopolites de sa région derrière celles de Lyon, Grenoble et Saint-Etienne. Elle a fait l'objet de plusieurs vagues d'immigration, d'abord par des Italiens qui sont arrivés dans la région au XIXème siècle, ensuite par des Arméniens ayant fui le génocide de 1915 puis par des Espagnols et des Portugais dans les années 1950 en enfin par des Maghrébins à partir des années 1960. Les immigrés venus d'Afrique subsaharienne, de Turquie et du Liban arrivés récemment sont de plus en plus nombreux.

Cultes

Valence compte deux paroisses catholiques, qui dépendent du diocèse de Valence, doyenné de Valence : Notre-Dame-des-Peuples de Valence, et Saint-Émilien-de-Valence.

Une mosquée, dans le centre-ville de Valence, accueille les membres du culte musulman. Cependant la grande mosquée de Valence se situe au sud du parc Jean-Perdrix dans le quartier populaire de Fontbarlettes.

La communauté juive dispose aussi d'une synagogue, dans le centre-ville de Valence.

Les protestants disposent également d'un lieu de culte à Valence, au travers de l'église réformée de France, ainsi que l'église protestante évangélique et l'Armée du salut.

Manifestations culturelles et festivités

  • Valence fête le printemps : fête les productions agricoles locales et régionales,
  • Boulevards de Chine : brocantes et antiquités,
  • Festival de Valence : concerts gratuits en ville,
  • Fête de la musique : concerts gratuits (Champ de Mars, parc Jouvet),
  • Les Féeries d'Hiver : spectacle et feu d'artifice,
  • Scénario au Long Court : Festival international des scénaristes,
  • Fête de la gastronomie : fête annuelle se déroulant en septembre,
  • Exposition automobile du Rallye Monte-Carlo historique : exposition sur le Champ de Mars des automobiles participant aux courses historiques des rallyes Monte-Carlo (épreuves réservées aux véhicules d'époque).

Santé

Valence compte deux hôpitaux, un public et un privé. De nombreux professionnels de santé sont installés sur la commune, notamment 58 médecins généralistes, 67 infirmiers, 80 kinésithérapeutes. Depuis 2009, Valence est membre du réseau Ville santé OMS, à travers ses engagements pour la promotion des bonnes pratiques en matière de nutrition, Valence est également très active au sein du Programme national nutrition et santé (PNNS).

Hospices civils de Valence

La ville de Valence possède des hôpitaux et établissements de charité dès le Moyen Âge. L'Hôtel Dieu et l'Hôpital Général sont les deux structures existantes à partir du début du XVIIe siècle. D'autres établissements (hôpital de Bourg-lès-Valence, maladreries, confréries hospitalières, structures d'accueil d'orphelines...) leur sont unis avant 1790. L'ensemble des structures et bâtiments prennent le nom d'« Hospices civils de Valence », au sein duquel l'Hôpital Général est l'établissement le plus important. Les Hospices civils ont fait l'objet de dons à toutes les époques. Ces structures n'existent plus à ce jour, et sont remplacées depuis par des hôpitaux plus modernes.

Centre Hospitalier de Valence

Le Centre Hospitalier de Valence (CHV) emploie 2 570 personnes en 2013. Il regroupe toutes les spécialités cliniques (médecine, cancérologie, chirurgie, gynécologie obstétrique, pédiatrie, psychiatrie, soins de suite et de réadaptation, long séjour…). Il dispose d'une maternité où naissent chaque année environ 2 326 bébés (dont 20,9 % d'accouchements par césarienne et 60,6 % d'accouchements sous péridurale). Le centre hospitalier de Valence a une capacité d'accueil de 740 lits. En 2011, près de 67 000 personnes se sont présentées aux urgences ; le bloc opératoire a pratiqué plus de 10 000 interventions, soit près de 29 interventions par jour ; à la maternité du CHV, plus de 2 000 enfants ont vu le jour. Le Pôle Femme-Mère-Enfant accueille le service de pédiatrie, la néonatologie, l'obstétrique, la chirurgie infantile, la gynécologie et les unités d'hospitalisation de la femme et de l'enfant. Le Pôle Médecines et Pathologies Tumorales accueille le service de gastro-entérologie, l'hématologie oncologie, l'hémovigilance, la pneumologie - infectiologie, la dermatologie, l'addictologie alcoologie, et les soins palliatifs. Le Pôle Gériatrie et Réadaptation regroupe l'équipe mobile gériatrique, l'unité de soins de longue durée (USLD), l'EHPAD, le SSR gériatrique, et la rééducation. Le Pôle Chirurgie Anesthésie Bloc accueille le service d'orthopédie, l'orl, l'ophtamologie, la chirurgie en gynécologie, l'urologie, la neurochirurgie, l'anesthésie, et le bloc opératoire. Le Pôle Médecine et Spécialités regroupe la cardiologie, la neurologie, le Département de médecine, la médecine polyvalente, et la diététique. Après l’ouverture du bâtiment de radiologie, un bâtiment médico-chirurgical de 263 lits et places a ouvert ses portes en juin 2011.

Hôpital Privé Drôme Ardèche

L'Hôpital Privé Drôme Ardèche (HPDA) est un complexe né en 2005 de la réunion de la Clinique Pasteur (située sur la commune voisine de Guilherand-Granges) et de la Clinique Générale de Valence (située dans le quartier de Chaffit à Valence). Il dispose de 361 lits et places répartis sur ses deux sites. Son service d’urgences, situé sur le site de Pasteur, est ouvert 7j/7 et 24h/24. En 2013, le personnel de l’Hôpital Privé Drôme Ardèche se compose de 150 médecins et chirurgiens libéraux, 180 infirmiers, 140 aides soignants, 20 sages-femmes, 16 auxiliaires de puériculture, 110 agents de services hospitaliers et brancardiers, 45 autres personnels para-médicaux, et 80 personnels administratifs et techniques.

Services d'urgence et sécurité civile

Les sapeurs-pompiers de la Drôme (SDIS 26) comptent 2 735 effectifs (316 pompiers professionnels et 2 419 volontaires) ; son siège (qui abrite également le Conseil d'administration) est situé au 235 route de Montélier à Valence. Sous la direction du Colonel Olivier Bolzinger, les pompiers de la Drôme ont assuré 28 551 interventions en 2013. Le centre de secours principal (connu sous l'acronyme « CSP », communément appelé sapeurs-pompiers de Valence) est sous la responsabilité du capitaine Fabien Thepaut ; il est le plus important centre d'intervention du département et se trouve au 57 rue de Chantecouriol, dans le quartier de Hugo-Provence à Valence. Il existe également sept centres d'interventions de secours (CIS) dans l'agglomération valentinoise (CIS de Beaumont-lès-Valence, Chabeuil, Étoile-sur-Rhône, Montélier, Portes-lès-Valence, Saint-Marcel-lès-Valence et Saint-Péray).

Le SAMU 26 est un service d'aide médicale d'urgence qui a pour mission de réceptionner et de traiter les appels d'urgences sur le territoire de la Drôme et de Valence. Sa mission est d'apporter une assistance pré-hospitalière aux victimes d'accidents ou d'affections soudaines en état critique.

Enseignement

Enseignement scolaire

  • 10 collèges (Paul Valéry, Camille Vernet, Sainte-Anne, Jean Zay, Marcel Pagnol…) ;
  • 4 lycées classiques (Camille Vernet [options artistiques : Cinéma, Art, Musique, Russe]), Institution Notre-Dame, Institution Saint-Victor, (Émile Loubet [options artistiques : Théâtre, Danse, Chinois]) ;
  • 6 lycées d'enseignement professionnel (La Providence, Victor-Hugo…) ;
  • 1 lycée d'enseignement technique (lycée industriel Algoud-Laffemas) ;
  • 1 lycée polyvalent tertiaire ;
  • 1 lycée technologique industriel ;
  • Lycée privé catholique Montplaisir.

Enseignement supérieur court et long

  • Université Grenoble-Alpes (UGA) ;
  • ESISAR (École nationale supérieure en systèmes avancés et réseaux) dépendant de Grenoble INP ;
  • Lycée Camille Vernet : CPGE scientifiques et économiques ;
  • Institut supérieur technologique Montplaisir : CPGE économiques et commerciales ;
  • École régionale des Beaux-Arts ;
  • École de gestion et de commerce (EGC) ;
  • Institut de formation en soins infirmiers Centre hospitalier de Valence ;
  • École du film d'animation La Poudrière ;
  • Institut supérieur technologique Montplaisir (ISTM).

Sports

  • Basket-ball : le Valence Bourg Basket est un club de basket-ball créé le 6 mai 2011 et situé à Bourg-lès-Valence.
  • Football américain : les Sharks de Valence, créés en 2002, évoluent en Championnat de France de Division 3.
  • Football : l'Association Sportive de Valence (ASV), mise en liquidation judiciaire en août 2005, est remplacée depuis par l'Olympique de Valence qui évolue en CFA depuis la saison 2011-2012. L'équipe est entraîné par Philippe Brunel depuis 2014. L'actuel président est Jean-Marie Vergnes.
  • Golf : le Golf Club de Valence s’étend sur environ 50 hectares de bois et de verdure sur la commune de Charpey (dans l'Est valentinois) ; le lieu porte le nom de Golf de Valence - St Didier, et propose un parcours de 18 trous d'une longueur de 5 595 m, par 71. Situé à Bourg-lès-Valence, le Golf des Chanalets propose un parcours de 18 trous, d’une longueur de 5 893 mètres, par 71, et s’ouvre sur de larges panoramas à 360° sur la plaine de Valence avec le Rhône, les reliefs de l’Ardèche et les sommets du Vercors.
  • Handball : le Valence Handball évolue dans le Championnat de France de Division 2 depuis la saison 2012-2013.
  • Hockey sur glace : l'équipe des Lynx de Valence est fondée en 1976 et évolue dans la division 2.
  • Judo : le club du CSF Judo Valence a été créé en 1950. Il compte aujourd'hui 164 licenciés dont 17 ceintures noires. Trois enseignants diplômés d'état ainsi que deux enseignants bénévoles encadrent les cours des plus jeunes aux plus grands.
  • Roller in line hockey : le Valence Roller Hockey possède notamment une équipe qui évolue en championnat de France N2 et compte parmi ses effectifs un junior international.
  • Rugby à XV : le Valence sportif, créé en 1905, évolue en championnat de France, division Fédérale 2.
  • Squash : le Squash Club de Valence possède une équipe qui évolue dans le championnat de France de nationale 1 avec pour porte drapeau Grégoire Marche, champion d'Europe junior et no 79 mondial.
  • Le stade Georges-Pompidou est le principal stade de Valence avec une capacité d'accueil de 14 380 places. C'est aussi le stade où se déroulent les compétitions d'athlétisme.
  • Triathlon : le Valence Triathlon possède une équipe masculine et une équipe féminine évoluant en deuxième division française.
  • Le Ken Shin Kan est une école de sabre japonais qui a pour vocation de promouvoir et d'enseigner les techniques de sabre japonais que sont : le naginata, l'iaidō, le chanbara et le kendo. Le club compte pas moins de 80 licenciés toutes disciplines confondues.
  • Le Valence ACE Volley-Ball Club propose des entrainements au volley-ball en loisirs et compétition jeunes et adultes. Le club compte plus de 130 licenciés.

Événements sportifs

Valence a été deux fois ville arrivée d'étape du Tour de France, en 1996 et 2015.

Valence a accueilli le Tour de France 1996, en tant que ville étape, le 11 juillet. Il s'agissait de la 11e étape reliant Gap (Hautes-Alpes) à Valence sur une distance de 202 kilomètres. Le coureur colombien José Jaime González remporte sa 1re et seule victoire de ce Tour lors de cette étape. Le 12 juillet, Valence est la ville départ de la 12e étape, la reliant au Puy-en-Velay (Haute-Loire) sur une distance de 143,5 kilomètres. Le coureur suisse Pascal Richard remporte cette étape.

Le , Valence a accueilli un match international de football américain entre l'équipe de France et celle d'Allemagne. Le match s'est joué au stade Georges-Pompidou.

Du 8 au , Valence a accueilli les 122e Championnats de France « Élite » d'athlétisme, où Christophe Lemaitre bat le fameux record du 100 mètres.

Le DécaNation 2013 s'est déroulé le 31 août au stade Georges-Pompidou, où près de 10 500 spectateurs s’étaient massés dans les tribunes pour encourager les représentants de l’équipe de France qui a pris la troisième place du DécaNation (avec 118 points) derrière les États-Unis (137 pts) et la Russie (121 pts). Le DécaNation est organisé par la Fédération française d'athlétisme depuis 2005 et réunit des disciplines telles que le 100 mètres, le 400 mètres, le 1 500 mètres, le 110 mètres haies, la hauteur, la perche, la longueur, le poids, le disque et le javelot.

Pour la deuxième fois depuis 1996, Valence a accueilli le Tour de France 2015 en tant que ville étape, le 19 juillet. Il s'agissait de la 15e étape reliant Mende (Lozère) à Valence sur une distance de 183 kilomètres. Le coureur allemand André Greipel de l'équipe cycliste Lotto-Soudal remporte sa 3e victoire lors de cette étape. Lors de ce Tour, Greipel remporte quatre étapes, son meilleur total sur un grand Tour.

Économie

Point névralgique des grands itinéraires européens nord-sud et porte du sillon alpin pour les liaisons est-ouest en direction de l’Italie et de la Suisse, le territoire de l'agglomération valentinoise se développe autour d’entreprises innovantes, d’une offre en enseignement supérieur, de pôles d’excellence et d’une offre foncière économique. Le développement de l’économie de Valence est favorisé par la proximité des grandes métropoles comme Lyon ou Genève et, grâce aux axes de transport, des grandes capitales européennes.

Le développement économique de Valence peut également compter sur un territoire producteur de richesses dans l'agroalimentaire, les hautes technologies avec la présence de grands groupes de l’électronique ou de l’aéronautique, de nombreuses PME innovantes et d’un pôle universitaire d’importance comme dans l’image animée et la connaissance avec la présence de grands studios d’animation reconnus internationalement pour la qualité de leurs productions.

L’agglomération valentinoise par sa position géographique et stratégique à la croisée des principaux flux européens, bénéficie d’infrastructures exceptionnelles et multimodales : la gare ferroviaire de triage, le port de commerce de Valence : desserte fluviale et fluviomaritime par le Rhône, par le canal du Rhône à la Méditerranée et par l'accès au gabarit Freycinet vers le nord, un accès autoroutier à l’A7 et une branche vers l’Isère et l’Italie (A49), un embranchement ferroviaire donnant accès aux flux Europe-Méditerranée et à l’Italie.

Valence héberge le siège de la marque Crouzet (aéronautique, automatisme, électronique, micro mécanique, défense) ; des usines du groupe Thales (groupe d'électronique spécialisé dans l'aérospatial, la défense et les technologies de l'information qui compte 720 employés sur le site valentinois) ; des usines de la marque Scapa (équipements sportifs) ; des usines de la société Agrana Fruit (fabrication de boissons et mise en conserve de fruits) ; des usines de l'entreprise Andros (fabrication de conserve de fruits et de biscuiterie sucrée), des usines de l'entreprise Allopneus (fabrication et distribution de pneus), le siège de la société de production Folimage (production de films d'animation) ; mais aussi compte sur son territoire communal et son agglomération des usines et des sociétés de métallurgie, d'électronique, de mécanique de précision, et d'agroalimentaire (comme les usines des Cafés Pivard et des brioches Pasquier).

Valence est également le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Drôme (CCI de la Drôme), qui gère plusieurs équipements dont le port de plaisance de l'Épervière, le port de commerce de Valence et l'aéroport de Valence-Chabeuil (tous trois situés dans l'agglomération).

Selon l'Insee en 2005, le pourcentage de la distribution de la population active par secteurs d'activité était :

  • Agroalimentaire (fruits, légumes, vins) ;
  • Métallurgie ;
  • Construction mécanique ;
  • Électronique / Monétique / Automatismes.

Zones d'activités économiques

Les parcs d'activités économiques sont gérés par la communauté d'agglomération Valence Romans Agglo qui aménage des espaces à vocation économique, et commercialise les lots une fois ceux-ci viabilisés. Elle joue aussi un rôle d'interface entre l'offre et la demande de locaux privés vacants. Aujourd'hui, la communauté d'agglomération gère 35 parcs d'activités économiques (zones industrielles, artisanales et commerciales, parcs d'activités à vocation unique ou mixte...) répartis sur l'ensemble de son territoire.

Zones commerciales

  • La zone commerciale des Couleures (dans le nord-est de la ville) compte environ 90 enseignes grand public dans le domaine de l'équipement, de la maison, du sport et de la personne. Première zone d’activités commerciales de Drôme et Ardèche, elle concentre plus de 60 000 m2 de surface de vente et compte plus de 900 salariés. Son rayon d’attraction est de 30 kilomètres autour de Valence.

Zones industrielles

  • La zone industrielle des Auréats est le plus ancien site industriel valentinois. Situé à cheval sur les communes de Valence et Portes-lès-Valence, il s'étend sur 120 hectares et compte aujourd’hui 14 000 salariés et plus de 180 entreprises (côté Valence). La ZI des Auréats comprend plusieurs entreprises dans le secteur automobile, le domaine de l’industrie, du bâtiment et de l’outillage, le secteur agroalimentaire, et le domaine de l’ameublement et de la décoration. Cette vaste zone industrielle est un carrefour stratégique car elle se situe sur les axes de circulation autoroutière desservant le sillon alpin et la vallée du Rhône (A7-A49).
  • La zone industrielle de la Motte, située entre le pont des Lônes au nord, la ZI des Auréats à l'est, le port de commerce de Valence au sud, et le Rhône à l'ouest, elle s'étend sur 63 ha et comprend un parc d'activités logistiques. Plusieurs grandes entreprises y sont installées dont Picard Surgelés (distribution de produits surgelés), Andros (fabrication agro-industrielle), Euromaster (distributeur de pneumatiques), Leroy Merlin (spécialisé dans la construction, le bricolage et le jardinage ; en 2007, l'entreprise y installe sa base logistique pour le Grand Sud-Est ; 56 000 m2/290 emplois dont 140 pour le magasin), et Allopneus (1re enseigne de vente de pneus en France, y possède un bâtiment de 42 000 m2 ayant une capacité de stockage de 700 000 pneus, et projette la construction d'ici 2019 d'un bâtiment logistique de 84 000 m2).

Parcs d'activités

  • Le parc d'activités Briffaut est un parc à vocation mixte (industrielle, automobile et tertiaire). Situé dans l'est de la ville, il s'étale sur 112 ha et comptent 320 entreprises. Il est divisé en deux secteurs : Briffaut-Est et Briffaut-Ouest. Environ 200 entreprises se trouvent sur le secteur de Briffaut-Est (dont un pôle automobile regroupant différentes concessions et services associés), et environ 120 entreprises sur celui de Briffaut-Ouest.
  • La zone d'activités du plateau de Lautagne, située dans le sud de la ville, s'étend sur 20 hectares et regroupe une quarantaine d'entreprises technologiques à forte valeur ajoutée et environ 1 400 salariés. Une extension de 10 hectares environ est programmée depuis le deuxième semestre 2015.
  • Le parc d'activités Rovaltain est un quartier d'affaires construit autour et à partir de la gare de Valence TGV, à environ 10 kilomètres au nord-est du centre de Valence (à cheval sur les communes de Saint-Marcel-lès-Valence et Alixan). Créé en 1994, au sein du syndicat mixte d’aménagement Rovaltain, le parc s’est stratégiquement développé entre les bassins de vie de Valence et Romans-sur-Isère, autour de la gare de Valence TGV offrant un accès à la métropole lyonnaise en 30 minutes. Il s'étale sur 162 hectares, compte 125 entreprises et 2 000 salariés. Le parc d'activités Rovaltain est certifié ISO 14001.

Technoparcs

Les technoparcs de Valence sont composés d’une quarantaine d’entreprises à vocation tertiaire et technologique : Technoparc de la Plaine : 5 entreprises ; technoparc des Hautes Faventines : 25 entreprises ; technoparc du Rousset : 10 entreprises. L'hôtel d'activités Cime, installé dans les anciens locaux de Tézier, regroupait 86 entreprises de services jusqu'en 2014. Le site subit actuellement des travaux de reconversion.

Entreprises et commerces

Fin 2010, 7 260 établissements étaient installées sur la commune de Valence : 70 % dans le secteur tertiaire du commerce, et 16 % d'établissements de l'administration publique (scolaire, santé…). L'industrie ne représente que 5 % des établissements de la commune. Un tiers de ses unités économiques emploient moins de 10 salariés. La commune compte plus de 5 000 entreprises, dont 650 de plus de 10 salariés et 500 commerces dans le seul centre-ville.

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 772 €, ce qui plaçait Valence au 26 828e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole.

Emploi

En 2009, 44 612 personnes avaient un travail, dont 91,4 % un emploi salarié. Le taux de chômage sur la commune est de 16,5 %.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

De nombreux monuments de la ville de Valence sont protégés au titre des monuments historiques. Beaucoup de ces monuments se trouvent dans le quartier du Vieux Valence.

Vieux Valence

Le Vieux Valence est un quartier situé dans la vieille ville de Valence, s'articulant principalement autour de la place des Clercs, il se compose également de deux sous-quartiers : Basse ville et Saint-Jean. Il faut attendre le XIXe siècle pour que la Ville sorte de ses remparts, remplacés par des boulevards dès 1860. Valence se développe alors en éventail autour de son centre ancien. Dans ce quartier qui composait autrefois le centre historique de la ville, on y trouve plusieurs monuments et lieux remarquables.

La cathédrale Saint-Apollinaire est une cathédrale de style roman, qui fut érigée sur la place des Ormeaux au XIe siècle. C'est l'évêque Gontard (1063-1099) qui impulsa la construction de cet édifice qui est aujourd'hui le plus ancien de la ville. Détruite lors des guerres de religion, la cathédrale est reconstruite au XVIIe siècle et son clocher, qui menaçait de s'effondrer après avoir été foudroyé, est remplacé au XIXe siècle. Plusieurs blocs de pierre de la cathédrale Saint-Apollinaire sont des remplois de constructions gallo-romaines de la cité de Valentia.

La Maison des Têtes, construite entre 1528 et 1532 par Antoine de Dorne, Consul de Valence, professeur royal à l'université, dont la façade Renaissance comporte plusieurs têtes sculptées représentant les vents, la fortune, le temps ou encore la théologie. Cette maison, marquant le passage du style gothique au style renaissance, doit son nom aux nombreuses têtes qui ornent sa façade. Son corridor est orné de bustes d'empereurs romains. Le bâtiment est classé au titre des monuments historiques depuis 1944.

Le musée d'art et d'archéologie de Valence est le seul musée du genre dans la Drôme, ses collections réunissent peintures, dessins, sculptures, arts décoratifs du XVIe siècle au XXe siècle. Créé en 1850 et installé dans l'ancien évêché depuis 1911, il abrite une centaine de dessins d'Hubert Robert dont beaucoup de sanguines. Les travaux d'agrandissement du musée (qui ont commencé en 2009) ont été achevés en décembre 2013. Le nouvel aménagement du musée se compose de trente-cinq salles, réparties sur cinq niveaux : au rez-de chaussée, les collections archéologiques se poursuivent aux cinquième et quatrième niveaux, puis on remonte le temps en descendant vers les niveaux inférieurs. L’aménagement a permis des circulations faciles par escaliers et ascenseurs, et privilégié l’éclairage naturel, ouvrant de nombreuses vues sur la ville et le Rhône, tout en mettant en valeur l’architecture de l’ancien évêché.

Le Pendentif de Valence, bâtiment d'inspiration Renaissance, qui est probablement le monument funéraire de Nicolas Mistral, chanoine de la cathédrale Saint-Apollinaire, semble construit en 1548, d'après une pierre gravée portant une inscription allant dans ce sens. Ce monument fut transformé, après la Révolution, en débit de boissons. Il a été racheté par la ville de Valence vers 1830 et fait partie des premiers monuments inscrits à l'inventaire national des monuments historiques, après une visite de Prosper Mérimée dans la Drôme.

La maison du Drapier, XIIIe siècle garde un aspect médiéval malgré les restaurations du XIXe siècle. Elle appartenait probablement, à l’origine, à un riche drapier. Le rez-de-chaussée était consacré à la production artisanale et au commerce, tandis que les étages abritaient le logement de l’artisan.

La maison de la Pra, hôtel particulier XVe siècle, propriété de Claude Frère, riche marchand qui fut premier président du parlement du Dauphiné. Le lanternon de l'escalier à vis se dresse sur les anciens remparts entre la tour de la cathédrale et le clocheton de Saint Jean, au cœur de la vieille ville.

La maison Dupré-Latour, datant du XVIe siècle, comporte une remarquable tourelle d'escalier. La maison Dupré-Latour est un ancien hôtel particulier qui fut édifié par la famille Genas, négociants enrichis par le commerce du sel. En 1760, l'hôtel est racheté par François Dupré-Latour dont le nom lui restera attaché et dont les descendants continueront à habiter. En 1993, la maison est cédée à la ville, et classée au titre des monuments historiques, depuis 1927.

La maison mauresque dite mauresque à Ferlin, du nom de son propriétaire est bâtie en 1858. D'inspiration orientale, elle possède aussi de nombreuses caractéristiques héritées du Moyen Âge, notamment avec ses gargouilles.

L'église Saint-Jean-Baptiste date des XIe siècle et XIIe siècle et sa tour-porche néo-romane est érigée à partir du XIXe siècle. Cette église de la vieille ville est perchée au point le plus haut de la ville, signe de son ancienneté. Elle serait l'un des tout premiers lieux de culte chrétien, dans une Valence alors naissante.

Le temple de l'abbaye Saint-Ruf, ancienne chapelle d'un prieuré roman. L'ordre des chanoines réguliers de saint Ruf est né à Avignon, lorsqu'une petite communauté de clercs devient un des fers de lance de la réforme du clergé dans le sillon rhodanien et au-delà. Cette importance acquise par les chanoines de Saint-Ruf a généré des tensions avec le chapitre cathédral, qui aboutissent au transfert du chef d'ordre (c'est-à-dire l'abbaye-mère) à Valence.

L'église Notre-Dame, située rue Berthelot. Édifiée au milieu du XIXe siècle, ses offices y sont maintenant menés par la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre selon la forme tridentine du rite romain.

Le théâtre à l'italienne date de 1837. Le site est celui de l’ancien couvent Sainte Marie de la Visitation. Au départ, la volonté était d’y édifier un Hôtel de Ville. Les décisions de construction traînant en longueur, la ville profite de l’aubaine d’une initiative privée pour la construction d’un théâtre. La salle à l’italienne a été aménagée entre 1886 et 1887, par l’architecte Ange Madona. Le plafond à coupole est traité en trompe-l'œil ; il rappelle le Temple des Arts où figure les 4 genres (drame, comédie, opéra, vaudeville). Entièrement rénové dans les années 1990, le théâtre de la ville est l'un des joyaux de l'architecture du XIXe siècle à Valence. Il dispose de 390 places, d'une salle de répétition, et d'un studio de danse.

L’abbaye Notre-Dame de Soyons est une ancienne abbaye bénédictine de femmes qui fut créée en 1632 par le transfert de l’abbaye de Saint-Jean l’Évangéliste du bourg de Soyons (Ardèche) à la suite des guerres de religion. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926.

La chapelle des Capucins, aujourd’hui désaffectée, est un ancien lieu de culte catholique. La façade offre un portail monumental classique : une porte à arc en plein cintre surmontée d’un fronton cintré brisé avec une niche contenant la statue d’un évêque (saint Venance), et deux baies en plein cintre de part et d’autre. À l'intérieur, le maître-autel est inclus dans un retable XVIIe siècle qui comporte un tableau représentant saint Venance entouré d’anges. Les objets mobiliers de la chapelle classés et inscrits sont conservés aux Archives départementales.

Le centre du patrimoine arménien est un lieu d’histoire et de mémoire original qui aborde l’actualité autour de grandes thématiques : les migrations, la mémoire des conflits, l’histoire des peuples et des cultures. En effet, Valence a l'une des plus importantes communauté arménienne de France. Le centre du patrimoine arménien est installé dans l’ancienne faculté de Droit au cœur du centre piéton de Valence, à proximité du quartier historique des Valentinois d’origine arménienne (concentré autour des rues Bouffier, d’Arménie et de Belle Image).

L'ancienne préfecture, près de la place Saint-Jean, dont il ne reste plus que la porte d'entrée monumentale. Le reste a été détruit lors d'un bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale le 15 août 1944. Elle occupait ce lieu depuis la fin du XVIIIe siècle. Auparavant, se trouvait le palais abbatial de Saint-Ruf.

La place des Clercs, bordée de façades colorées. C'est à partir du Ve siècle, lorsque le quartier épiscopal fut créé, que la place des Clercs commença à prendre de l'importance. Des commerces s'installèrent, des marchés eurent lieu et l'on y rendait justice. On y trouvait à l'époque médiévale deux églises : la cathédrale à partir du XIe siècle et Notre-Dame de la Ronde qui était plus ancienne (il reste une colonne située actuellement dans les toilettes publiques). Les guerres de religion détériorèrent considérablement ces bâtiments.

Les « côtes », pittoresques montées vers la ville haute. On trouve des traces des enceintes d'autrefois en haut de la côte Sainte-Ursule et en bas de la côte Sylvante ; elles servaient à protéger la ville des invasions, épidémies ou inondations dues aux crues du Rhône. Elles étaient très utilisées à l'époque médiévale par le peuple (bateliers, charretiers, muletiers…) qui empruntait ces escaliers pour aller jusqu'aux petites rues et places de la ville haute. La côte Sainte-Ursule quant à elle était moins empruntée ; elle séparait les propriétés de deux monastères. Elle est établie à l'emplacement du théâtre romain et servait probablement de sortie. On peut également citer les côtes Saint-Martin, Saint-Estève, des Chapeliers et de la Voûte.

En ville

Le kiosque à musique, construit en 1860 par l'architecte Eugène Poitoux sur l'esplanade du Champ de Mars, servit de modèle au dessinateur Raymond Peynet pour immortaliser ses amoureux, et qui porte depuis le nom de kiosque Peynet. Il est classé monument historique depuis 1982.

L'esplanade du Champ de Mars, qui avant les travaux de reconversion en 2001 était un parking parsemé de platanes, est aujourd'hui une large esplanade arborée, d'où le regard porte au-delà du Rhône jusqu'aux ruines du château de Crussol, à l'avant-garde des monts ardéchois.

Le parc Jouvet, jardin public de 7 hectares créé en 1905 et inauguré par le président Émile Loubet, porte le nom de Théodore Jouvet (1837-1905), donateur du terrain. Le parc Jouvet comporte environ 800 arbres d'essences diverses et est doté d'une animalerie, d'un petit train touristique, d'un plan d'eau artificiel avec des poissons, d'une aire de jeux pour enfants et d'une roseraie.

L'hôtel de ville de Valence, situé sur la place de la Liberté au cœur du centre-ville, a été inauguré en 1894. Son architecture est particulière, puisqu’il possède un beffroi, clocher laïque symbolisant l’indépendance de la ville par rapport à l’Église catholique, une façade classique et un toit de tuiles de différentes couleurs. Il héberge les activités de la mairie, avec les bureaux du maire, du conseil municipal et des services administratifs.

Le Clos Genest, ensemble de maisons et un jardin construits à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle par l’architecte Casimir Genest pour en faire son habitation personnelle et celle de sa famille. Le Clos Genest se compose à l’origine de quatre « villas », dont la villa des Cigales et la villa Margot. Les façades et toitures des villas, ainsi que l'ancien jardin et la fabrique subsistante sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1997.

La fontaine monumentale, œuvre de l'architecte Eugène Poitoux et datant de 1887, se situe à l'angle des boulevards Bancel et Maurice Clerc, dans le centre-ville. En 2005, la fontaine fut rénovée et déplacée de quelques mètres, afin de mieux s'intégrer dans la perspective des boulevards rénovés et en 2006, une copie du génie ailé, qui fut détruit en 1954 par la foudre s'étant abattue sur la colonne, fut replacée au sommet de la colonne.

Les « boulevards de Valence » sont les principales artères commerçantes du centre-ville de Valence et se divisent en trois boulevards principaux : Bancel, Maurice Clerc et d'Alsace. Le boulevard Bancel (orienté est-ouest) longe l'avenue Gambetta et le boulevard Général de Gaulle ; le boulevard Maurice Clerc (orienté nord-sud) longe l'avenue Félix Faure ; et le boulevard d'Alsace (dans la continuité de Maurice Clerc) longe l'avenue Sadi Carnot. S'étendant du pont Frédéric-Mistral (via l'avenue Gambetta) jusqu'à l'hôtel de préfecture de la Drôme, les boulevards forment une large promenade tracée sur l'ancien emplacement des remparts et bordée d'immeubles de style « hausmannien ». Entre 2004 et 2009, les boulevards ont fait l'objet d'un vaste plan de restructuration urbaine et d'embellissement. Ils sont très animés, y compris en soirée, et sont bordés de commerces, de boutiques, de restaurants, d'hôtels, de bars et de terrasses de cafés ; on y trouve aussi des kiosques à journaux, un manège, des buvettes ou encore des services tels que l'office de tourisme et le siège de la Citéa.

La gare de Valence-Ville, dont la façade s'inspire du Petit Trianon de Versailles, est l'une des deux principales gares de la région, l'autre étant la gare de Valence-TGV. Le bâtiment voyageurs d'aujourd'hui, qui a été mise en service en avril 1866, a été conçu par Louis-Jules Bouchot, architecte de Napoléon III. La façade principale sur rue du pavillon central fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le .

Le château d'eau de Philolaos (premières études du sculpteur en 1963), construit entre 1969 et 1971, se trouve dans le parc Jean-Perdrix (grand parc situé entre les quartiers du Plan et de Fontbarlettes) dans le secteur de Valence-le-Haut. Il est constitué de deux tours vrillées aux lignes épurées hautes de 52 et 57 mètres qui allient fonctionnalité et recherche artistique. En 1981, il a obtenu le « prix du quartier de l'Horloge » récompensant la meilleure œuvre d'art urbain des années 1970. La sculpture-château d'eau est distinguée par le label XXe siècle en 2003 et a fait l'objet de l'émission d'un timbre en 2013.

Canaux valentinois

Patrimoine naturel et écologique unique en France, les canaux accompagnent Valence depuis l'époque romaine. Le nom de Valence proviendrait d'ailleurs de trois mots celtes: « val » (eau), « len » (plaine) et « ty » (habitation) et signifierait « lieu habité riche en eau ». À l’époque ces cours d'eau permettaient aux habitants de satisfaire de nombreux besoins et activités : pêche, irrigation, lavage, trempage, force motrice pour les moulins à blé, à huile, à foulon et à soie. Ils sont aujourd'hui un lieu de promenade pour de nombreux valentinois.

C'est dans les quartiers Est de Valence, au pied d'un gradin, la terrasse du séminaire, que les canaux (d'une longueur totale de 17 kilomètres et 40 kilomètres en comptant les canaux secondaires d'arrosage) prennent leur source. Très vite, les Valentinois vont s'attacher à canaliser ces eaux formant des marécages insalubres. Au XIIIe siècle, la réglementation et l'utilisation des canaux sont le privilège des monastères de Saint-Ruf et Saint-Victor qui décidèrent de l'emplacement des moulins.

En effet, l'eau, utilisée pour l'irrigation, la consommation d'eau potable et les lavoirs, est également une source d'énergie précieuse pour le développement économique de l'époque. Les principaux (Charran, Thon, Moulins et Malcontents) traversent la ville d'est en ouest avant de se rejoindre pour former le canal de l'Épervière qui se jette ensuite dans le Rhône. Au XIXe siècle, les canaux perdent leur importance et seront même un peu oubliés, cachés par l'urbanisation, les immeubles de grande hauteur et les routes.

La municipalité a entrepris depuis quelques années un travail de mise en valeur des chemins, bordés de peupliers et de saules, longeant ces canaux. Des itinéraires verdoyants ont été balisés le long des canaux des Malcontents, de la Grande Marquise, de Thibert, du Charran et de Californie. Des canaux qui continuent encore aujourd'hui d'arroser les jardins. La municipalité veut également favoriser les déplacements doux sur les bords des berges des canaux.

Parcs et espaces verts

Composée d'un patrimoine de 250 hectares de parcs et d'espaces verts , la ville de Valence compte 10 grands parcs urbains, 17 kilomètres de canaux à ciel ouvert, et plus de 20 000 arbres d'ornement et d'alignement dans ses parcs, ses squares et le long de ses rues et avenues.

Située dans le centre-ville entre le Vieux Valence au nord, le parc Jouvet à l'ouest, le quartier de la gare à l'est, et le lycée Emile Loubet au sud, l'esplanade du Champ de Mars est une vaste promenade de 3 hectares planté de tilleuls, avec le kiosque Peynet en son centre. L'esplanade se compose de deux grandes pelouses sur lesquelles il est possible de pique-niquer. Elle est également le lieu de manifestations culturelles telles que des concerts et des expositions en été. En 2000, avant les travaux de reconversion du Champ de Mars, il s'agissait d'un parking bordé de platanes lequel est désormais souterrain.

Sous cette terrasse, se trouve le jardin de ville ou parc Jouvet qui porte le nom de Théodore Jouvet, généreux donateur qui offra à la ville de Valence la somme nécessaire à l'achat du terrain et dont la statue est placée près du belvédère depuis la Belle Époque. Ce jardin occupe des pentes qui relient le quartier de Basse ville et le Champ de Mars. Il est traversé de petits ruisseaux et orné de statues. Parc central, c'est aussi un des plus importants ensembles monumentaux et civique de Valence : le monument aux morts de la ville, en forme d'obélisque, y est construit après la Première Guerre mondiale ; le général Championnet, enfant du pays, y a aussi sa statue, qui est démontée en mai 1944 et cachée, pour empêcher qu'elle soit fondue par l'occupant allemand. La rencontre du médecin Gilbert Dreyfuse avec Louis Aragon, son contact dans la Résistance, a été racontée par le poète après guerre dans un petit article, publié en 2001.

D'une superficie de 26 ha, le parc Jean-Perdrix est le plus grand de la ville. Il se trouve à Valence-Le-Haut entre les quartiers de Fontbarlettes et du Plan. Le parc compte de nombreux arbres, notamment 400 cèdres près d'un espace naturel en forme d'amphithéâtre. Ce parc de Valence propose un parcours de santé, des aires de jeux pour enfants, et un large plan d'eau sur lequel se reflètent les deux châteaux d'eau futuristes. Réalisé entre 1969 et 1971 par le sculpteur grec Philolaos à l'initiative de l'architecte urbaniste André Gomis, le château d'eau est une sculpture-architecture labellisée « patrimoine du XXe siècle » et se compose de deux tours vrillées, dont la plus haute mesure 57 m de haut.

Le parc Saint-Ruf est le parc de l'ancienne préfecture et se situe dans le Vieux Valence, dans le quartier de Saint-Jean. Ce petit parc de 0,5 ha offre une belle vue sur l'Ardèche et les ruines de Crussol. Il relie le centre historique à la vieille ville. C’est sur ce coteau particulièrement bien exposé au soleil couchant que la Commune libre de Saint-Jean a planté son vignoble. À l'entrée du parc se trouve le portail du palais abbatial de l'abbaye Saint-Ruf.

Situé dans le quartier de Valensolles, le parc Marcel-Paul est un parc paysager de 3,7 hectares, parcouru d'une source naturelle canalisée en ruisseau champêtre. Il dispose de pelouses accessibles aux visiteurs, de jeux pour les enfants et d'un espace aménagé pour les boulistes. Il est traversé par l'Épervière.

Non loin se trouve le parc de l'Épervière. Outre son port de plaisance, ce parc comprend un plan d'eau de 32 000 m2, protégé par une digue longue de 400 mètres. Dans son espace loisirs et détente le parc contient des restaurants, un camping, un hôtel, une piscine, un cours de tennis, un billard, un bowling, des promenades, et propose des croisières fluviales. Après plusieurs mois de travaux de réaménagement du parc, il rouvre au public en 2016.

Les espaces verts publics de Valence totalisent 250 hectares (plus de 10 % de la superficie de la commune). Listés ci-dessous par ordre décroissant de superficie (en hectare), les principaux parcs de la ville sont :

  • le parc Jean-Perdrix (26 ha) ;
  • le parc Jouvet (7 ha) ;
  • le parc de l'Épervière (7 ha) ;
  • le parc des Trinitaires (4,3 ha) ;
  • le parc du Polygone (4 ha) ;
  • le parc Marcel-Paul (3,7 ha) ;
  • le Champ de Mars (3 ha) ;
  • le parc Benjamin-Delessert (2,3 ha) ;
  • le parc Itchevan (1,8 ha) ;
  • le parc de Châteauvert ;
  • le parc Saint-Ruf (0,5 ha).

Valence, ville « 4 fleurs »

Depuis 2002, la ville de Valence fait partie des 226 communes françaises qui bénéficient du label « ville fleurie » avec « 4 fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris. Cette distinction soumise tous les trois ans à l’appréciation d’un jury national, récompense la qualité du travail des équipes du service des Espaces verts de la ville et s'assure que les critères d'évaluation sont bien respectés.

Les graines et les jeunes plants sont gardés et entretenus dans les serres municipales valentinoises jusqu’à ce qu’ils soient prêts à fleurir et à résister aux aléas climatiques. Chaque campagne de fleurissement fait l’objet d’un travail de concertation en amont entre les différentes équipes de jardiniers municipaux afin d’assurer une harmonie des plantations sur l’ensemble de la ville. Les massifs sont renouvelés deux fois par an avec des plantes saisonnières : des « annuelles » au mois de mai (pavot, œillet, tournesol, bleuet...), des « bisannuelles » au mois d’octobre (primevère, pâquerette, pensée, tulipe, crocus...).

Gastronomie

  • Suisse de Valence : ce biscuit en pâte sablée en forme de bonhomme constitue une spécialité de la ville. Parfois improprement dénommé « Pantin », le Suisse de Valence est parfumé à la fleur d'oranger, il contient de la poudre d'amande et de petits morceaux d'écorce d'orange confite. Le nom, la forme et la décoration de ce biscuit sont inspirés de l'uniforme des gardes suisses du pape Pie VI décédé à Valence en 1799. Le Suisse se déguste traditionnellement pendant les fêtes de Pâques et notamment pendant le dimanche des Rameaux, jour de sa fête.
  • Estouffade de bœuf et d'oignons de Valence : il s'agit d'une spécialité dauphinoise surtout présente dans le Valentinois. Ce ragoût est cuisiné à base de viande de bœuf, de lard, d'oignons et de légumes. On l'appelle aussi « grillade marinière », rappelant que, des siècles durant, avant l'arrivée du chemin de fer, les mariniers descendaient le Rhône et ont laissé sur les bords du fleuve la recette de la matelote et de cette estouffade.
  • Dragée de Valence : confiserie à la praline ou au chocolat enrobée de sucre fabriquée dans la plus pure tradition, pour fêter les évènements solennels de la vie tels que les baptêmes, communions et mariages. Les matières utilisées, sont des amandes calibrées et régulières, provenant essentiellement de France (Ferraduelle), mais aussi d'Espagne (Longuette, Planeta) ou de Sicile (Avola). Ces variétés sont les seules qui permettent d'obtenir une très belle dragée.
  • Vins locaux : plusieurs vins d'appellation d'origine contrôlée (AOC) sont produits dans l'agglomération valentinoise, en rive droite du Rhône (Ardèche). On peut citer le saint-péray (produit sur les communes de Saint-Péray et Toulaud) et le cornas (produit sur la commune de Cornas, juste au nord de Saint-Péray). À environ 20 km au nord de Valence sont produits l'hermitage, un vin AOC originaire de la commune de Tain-l'Hermitage (Drôme) et le crozes-hermitage, un vin produit sur une dizaine de communes autour de Tain et Crozes-Hermitage. Ces vins font partie du vignoble de la vallée du Rhône septentrionale, plus connu sous l'appellation des « Côtes-du-Rhône». Enfin, chaque année, à Saint-Péray, a lieu la « Fête des vins » et les « Marchés des vins » où l'ensemble des producteurs et vignerons des différentes AOC de la vallée du Rhône y participent et proposent leurs vins à la dégustation.
  • les fruits que l'on trouve couramment en région valentinoise incluent les pêches, les pommes, les poires, les abricots, les figues et les nombreux fruits rouges comme les cerises, les mûres, les griottes ou encore les framboises.
  • la chef Anne-Sophie Pic (3 étoiles au guide Michelin) est un restaurateur de haute gastronomie et Maître restaurateur. Diplômée de l'Institut supérieur de gestion, elle est propriétaire du restaurant gastronomique la Maison Pic situé au 285 avenue Victor-Hugo à Valence. C'est la première femme chef à recevoir les trois étoiles au guide Michelin ; La Maison Pic existe depuis 1889. Quatre personnalités s'y sont succédé, deux femmes et deux hommes, toutes issues de la famille Pic. André Pic, son grand-père, obtient trois étoiles à partir de 1934. Jacques Pic, son père, obtient trois étoiles à partir de 1973.
  • Baptiste Poinot, chef du restaurant Flaveurs (1 étoile au guide Michelin). Les flaveurs sont les sensations gustatives perçues aussi bien par le nez que par les papilles au moment de la mise en bouche d’un aliment. Le restaurant étoilé Flaveurs a été créé en janvier 2006 à Valence par Baptiste Poinot.
  • Masashi Ijishi, chef du restaurant La Cachette (1 étoile au guide Michelin).

Valence, ville de garnison

Depuis l'installation en 1773 d'un régiment d'artillerie, le régiment de la Fère, Valence a été le lieu de cantonnement de nombreuses unités militaires.

  • Le 75e régiment d'infanterie occupe pendant longtemps la caserne Baquet.
  • De 1852 à 1875, une école d'artillerie, installée par Bonaparte sous le Consulat puis supprimée en 1828, est rétablie.
  • Le 6e régiment d'artillerie de campagne, 1906 - 1914, est cantonné à la caserne Chareton, qui sera détruite pendant la Seconde Guerre mondiale.
  • En 1948, le 404e régiment d'artillerie anti-aériens s'installe au quartier de Latour Maubourg, puis, en 1951, le 477e groupe d'artillerie antiaérienne légère à la caserne Baquet. En 1955, le 477e GAAL est rattaché au 404e RAA, qui sera dissout en 1964.
  • 10e et 12e batteries de 155 du 2e régiment d'artillerie de campagne, 1914.
  • 184e régiment d'artillerie lourde tractée, 1939 - 1940.
  • En 1879, le 5e régiment de chasseurs à cheval s'installe dans la caserne nouvellement construite, avenue de Romans (quartier de Latour Maubourg).
  • 1er régiment de hussards, 1906.
  • 504e régiment de chars de combat, 1939 - 1940 :
    • 10e bataillon de chars de combat ;
    • 11e bataillon de chars de combat ;
    • 12e bataillon de chars de combat.

Depuis 1984, le 1er régiment de spahis est installé à la caserne Baquet (quartier des Charrans).

Dans la culture populaire

Valence et son kiosque

Classé monument historique depuis 1982 et œuvre de l’architecte Eugène Poitoux, le kiosque Peynet est un kiosque à musique qui inspira à Raymond Peynet en 1942 ses célèbres amoureux. Ces « amoureux » feront le tour du monde et orneront quantité d'objets. Raymond Peynet travaille dès lors sur un rythme plus que soutenu pour de nombreux journaux. Devenu célèbre, Peynet revient à Valence en avril 1966 pour baptiser le kiosque qui portera désormais son nom.

Les amoureux de Peynet ont inspiré la chanson Les amoureux des bancs publics de Georges Brassens. Ils ont été déclinés en timbres en 1985 en France, en oblitération à la poste de Saint-Valentin dans l’Indre chaque 14 février, en cartes postales, en poupées, dans des livres, sur des médailles, en statues (telle celle élevée à Hiroshima au Japon). Objet d’une quête inlassable de milliers de collectionneurs, le petit couple est célèbre aux quatre coins du monde. Le Japon possède deux musées Peynet (à Karuizawa et à Sakuto), tandis qu’à Hiroshima, une statue des Amoureux fait face au mémorial de la Bombe atomique. Il existe également un kiosque et un musée dédiés au dessinateur dans la petite commune de Brassac-les-Mines, dans le Puy-de-Dôme dont la mère de Peynet, Isabelle Bard était originaire


Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Valence_(Dr%C3%B4me)

 

Adresse


Valence
France

Lat: 44.933391571 - Lng: 4.892360210