Pays-Bas

Description du Guide

Le Royaume des Pays-Bas (en néerlandais, Koninkrijk der Nederlanden), couramment désigné comme les Pays-Bas (Nederland), est un pays d'Europe de l'Ouest, frontalier avec la Belgique au sud et l'Allemagne à l'est, possédant également une frontière avec la France sur l'île de Saint-Martin (Caraïbes). Monarchie constitutionnelle qui compte 17,1 millions d'habitants en 2017, le pays a pour capitale Amsterdam, bien que le gouvernement et le Parlement soient localisés à La Haye. Il est administré en quatre territoires autonomes : Aruba, Curaçao, Saint-Martin et le territoire européen, lui-même divisé en douze provinces, auxquelles s'ajoutent trois autres communes à statut spécial situées outre-mer (Bonaire, Saba et Saint-Eustache). Le pays possède l'une des altitudes moyennes les plus faibles au monde. Un quart du territoire en Europe est situé sous le niveau de la mer du Nord, qui le baigne à l'ouest et au nord. Bien que les terres littorales soient pour la plupart protégées par des digues construites au fil de l'histoire du pays, il a connu de nombreuses catastrophes naturelles liées à l'eau. La Hollande est souvent utilisée dans le langage courant, et de manière impropre, pour désigner les Pays-Bas dans leur ensemble. Cette appellation désigne une région historique et une partie de l’Ouest du pays.

Jusqu'au xvie siècle, l'appellation des Pays-Bas englobait non seulement le pays connu sous ce nom à l'époque contemporaine, mais aussi la Belgique et le futur département du Nord de la France et une partie de la Picardie. Passé sous l'autorité des ducs de Bourgogne qui avaient concentré, par droits d'héritage et manœuvres politiques, les divers comtés, duchés, et marquisats qui composaient le pays, l'ensemble porta le nom de Leo Belgicus. Charles Quint, né à Gand, et considéré par les habitants des Pays-Bas comme leur roi, dote le pays d'une personnalité juridique par la Pragmatique Sanction. Cependant, le pays se scinde à la suite des guerres contre la monarchie espagnole qui avait échu, à la mort de Quint, à son fils Philippe II. Cette situation, résultant de la guerre de Quatre-Vingts Ans contre l'autorité espagnole, s'est marquée sur les cartes par la naissance de la Belgica Regia restée sous la tutelle des Habsbourg d'Espagne, tandis que le Nord devenait indépendant. Dans le langage courant, les Espagnols continuèrent longtemps à parler des Pays-Bas sous l'Empire d'une revendication persistante sur l'ensemble des territoires des anciens Pays-Bas qui s'étendaient, à l'origine, du Zuiderzee à la Picardie.

À partir de leur indépendance, les Pays-Bas du Nord connaissent un siècle d'or (xviie siècle), lorsqu'ils constituent un Empire colonial, dont les vestiges très minoritaires sont les territoires caribéens conservés aujourd'hui. Cependant, le rayonnement néerlandais est aussi prédominant dans certains domaines artistiques, tels l'architecture ou la peinture. Le pays est l'un des premiers au monde à s'être doté d'une assemblée nationale élue et est, à partir de 1848, gouverné comme une démocratie parlementaire sous le règne de Guillaume II, qui amène la vision d'un État unitaire. Les Pays-Bas ont une longue histoire de tolérance sociale et sont généralement vus comme un pays progressiste et novateur, en ayant aboli la peine de mort en 1878 et décriminalisé notamment depuis l'avortement, la prostitution, l'euthanasie, et certaines drogues. Restés neutres durant la Première Guerre mondiale et engagés dans le camp des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale, les Pays-Bas signent en 1945 avec la Belgique et le Luxembourg le traité économique d'union douanière du Benelux, négocié pendant le conflit par les gouvernements en exil des trois pays à Londres. Par la suite, le pays devient l'un des membres fondateurs de l'Union européenne, de l'OTAN et de l'OCDE. La construction du plan Delta, système de protection des terres contre la mer, l'une des sept merveilles du monde moderne, est achevée en 1997, après 47 ans de travaux. En 2001, le pays devient le premier au monde à légaliser le mariage homosexuel, et l'année suivante, l'euro est adopté comme monnaie en remplacement du florin néerlandais. Figurant en 2016 parmi les États les plus démocratiques et les moins corrompus au monde, les Pays-Bas en sont le quatrième pays le plus développé selon le rapport annuel des Nations unies sur l'IDH.

Toponymie.

À l'apogée du duché de Bourgogne (à la fin de la période médiévale), la partie nord des possessions ducales (dans ce qui est actuellement le territoire belge et néerlandais) était appelé « États de par-deçà » ou « Pays-Bas » pour les distinguer des « États de par-delà » (Bourgogne proprement dite et Franche-Comté). C'est l'origine du terme de la région historique des Pays-Bas, terme qui sera donné au cours des siècles et sous différentes formes, et à plusieurs pays sur ce territoire.

Le nom du pays fait allusion à son altitude peu élevée et par conséquent à sa lutte permanente contre les eaux. Cependant, pour l'appellation « Hollande », la signification du nom est pays creux. Une synecdoque courante (parfois pratiquée par les Néerlandais eux-mêmes) désigne les Pays-Bas du nom de Hollande, ainsi que les Néerlandais par les Hollandais (et même parfois la langue néerlandaise par le hollandais). La Hollande stricto sensu n'est qu'une des régions des Pays-Bas divisée en deux provinces (Hollande-Septentrionale et Hollande-Méridionale), abritant les grandes villes du pays (Amsterdam, La Haye, Rotterdam), et le hollandais une catégorie de dialectes parlés dans ces provinces.

Géographie

La géographie des Pays-Bas est l'ensemble des réalités physiques, humaines, biologiques qui constituent les Pays-Bas. Ces derniers sont un pays d'Europe de l'Ouest situé à l'ouest de l'Allemagne et au nord de la Belgique

  • Territoire :

Principalement littoral ou gagné sur la mer (polders), vallonné dans le sud-ouest.

  • Points culminants :

Négatif : Zuidplaspolder (Nieuwerkerk aan den IJssel) (-6,76 m)
Positif : Vaalserberg (321 m)

  • Ressources naturelles :

Gaz naturel, pétrole, agriculture

  • Un quart du territoire se situe sous le niveau de la mer et atteint même moins 6,76 mètres, record en Europe. Or, d'après les scientifiques, les terres de très basse altitude pourraient être très vite affectées par la montée des océans. Le GIEC considère d'ailleurs le delta du Rhin comme l'un des plus vulnérables du monde.

Climat, paysages et hydrographie

Précocement et largement urbanisé par rapport à la moyenne européenne, le pays a cependant préservé en son centre une vaste étendue boisée désignée comme son cœur vert. Cette région est généralement associée au Waterland (« Pays de l'eau » en néerlandais), un territoire au nord d'Amsterdam composé essentiellement de lacs et de canaux. Le climat des Pays-Bas européens est tempéré océanique, c'est-à-dire présentant un été souvent frais et un hiver marqué. Les îles dans les Caraïbes sont pour la plupart à climat tropical (Saint-Eustache, Saint-Martin), même si Saba et Curaçao sont plus sèches.

Un quart du territoire néerlandais européen se situe sous le niveau de la mer et atteint même plus de 6,76 mètres en négatif, record en Europe. Or, d'après les scientifiques, les terres de très basse altitude (en dessous de 10 mètres) pourraient être très vite affectées par la montée des océans. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat) considère par ailleurs le delta du Rhin comme l'un des plus vulnérables du monde. C'est pour cela que les Pays-Bas sont entrés dès les années 1980 dans une logique de développement durable. Les sols aux Pays-Bas sont très fertiles, et donc, par conséquent très importants dans l'économie du pays. Le centre du pays alterne forêts et espaces sablonneux, l'est se compose de landes, tandis que le Limbourg, au sud, a un paysage composé de collines calcaires. Le paysage touristique des champs de tulipes est visible essentiellement dans les environs d'Amsterdam et de La Haye (Westland), les visiteurs internationaux se rendant généralement à Lisse.

La lutte contre les eaux a toujours été présente : l'aspect du littoral néerlandais a été considérablement modifié en raison de catastrophes naturelles et de l'intervention humaine. Une perte de terre notable eut lieu avec la tempête de 1134, qui créa l'archipel devenu province de Zélande (Zeeland en néerlandais, « Pays de la mer ») dans le Sud-Ouest. Lors de plusieurs inondations mémorables dont celle de la Sainte-Lucie, la mer du Nord envahit la partie centrale du pays en absorbant le lac Flevo pour former le Zuiderzee.

En 1421, l'inondation de la Sainte-Élisabeth fit céder les digues à plusieurs endroits. Ces dernières n'étaient plus convenablement entretenues car le pays était alors en guerre civile (rivalités entre les Hameçons et les Cabillauds). Cette inondation remplaça le polder nouvellement asséché par une véritable mer intérieure. Les terres alors submergées sont encore aujourd'hui sous les eaux. Le célèbre parc national De Biesbosch en fait partie. Les parties qui ont été regagnées sur les eaux sont l'île de Dordrecht, l'île de Hoeksche Waard et une pointe dans le Nord-Ouest du Brabant-Septentrional. Le pays doit de nouveau faire face au xvie siècle à deux grandes inondations qui causent la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes : à la Saint-Félix en 1530 et à la Toussaint 40 ans plus tard.

Dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1953, de nombreuses digues des provinces de Zélande, de Hollande-Méridionale et du Brabant-Septentrional n'ont pas résisté à la combinaison des grandes marées et d'une tempête venant du nord-ouest. Sur les îles et sur le continent, de vastes zones du pays furent complètement inondées et un millier de personnes tuées. Pour éviter que de pareilles catastrophes se reproduisent, un ambitieux projet fut imaginé et mis en œuvre : le Plan Delta, construit entre 1950 et 1997, composé de barrages, d'écluses, de digues, et de barrières pour contrer les montées subites d'eau dans le Sud-Ouest des Pays-Bas, pour protéger de larges zones de terre contre la mer. Ce projet vient renforcer l'Houtribdijk et l'Afsluitdijk, digues établies en mer du Nord, suite aux larges inondations subies par le pays en 1916, dans le cadre des travaux du Zuiderzee. Longues d'environ 30 kilomètres chacune et inaugurées dans les années 1930, la superficie du lac d'eau douce qu'elles a créé atteint plus de 110 000 hectares. L'Office des eaux des Pays-Bas surveille en permanence les nombreux cours d'eau du pays. Dès le xiie siècle, une telle société avait été mise en place dans le pays pour coordonner les efforts des différents territoires dans la lutte contre les eaux. Avec un budget très important, cette agence a découpé les Pays-Bas en 24 districts et a pour objectif la prévention de nouvelles catastrophes (en coordination avec la Rijkswaterstaat, qui gère les infrastructures nationales), et, le cas échéant, la gestion des populations concernées. Les 24 Offices régionaux ont par exemple ordonné le rehaussement de certaines voies de circulation en campagne pour qu'elles contiennent l'eau en cas de perforation d'une digue, afin que les autorités aient assez de temps pour évacuer les habitants. Cependant, ces dernières investissent en moyenne 1 milliard d'euros chaque année à l'entretien des systèmes de régulation des eaux, et les nouvelles normes de sécurité sur lesquelles sont construites les digues — les plus strictes au monde — réduisent largement le risque que de nouvelles catastrophes puissent avoir lieu. Les agences de l'eau fonctionnent sous le principe de la démocratie fonctionnelle, leurs membres étant élus dans les zones sur lesquelles elles ont autorité.

Le 24 juin 2015, un tribunal de La Haye impose à l'État de réduire d'ici 2020 de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre, par rapport au niveau de 1990. Le juge a donné raison à un collectif de citoyens, en estimant que les gaz rejetés nuisent à la santé publique, et que l'État doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la population. Ce jugement est une première mondiale, mais l'État a indiqué qu'il fera appel, tout en réévaluant sa projection de réduction d'émissions de gaz à effet de serre à 16 %.

Transports

Idéalement situés en Europe, les Pays-Bas ont d'importantes infrastructures de transport. Le port de Rotterdam est le plus grand d'Europe et l'un des plus importants au monde. Les autres ports importants du pays sont Amsterdam, Eemshaven et Vlissingen-Oost. L'arrière-pays de ces ports est composé d'un vaste réseau de rivières, canaux et autres voies navigables. La façade maritime joue donc un rôle important dans l'économie néerlandaise. Les fleuves du Rhin, de la Meuse et de l'Escaut provenant des pays voisins et aboutissant à la mer du Nord, ont fait durant des siècles, et font toujours, des Pays-Bas une plaque tournante pour les transports intérieurs européens.

L'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, est le plus grand aéroport des Pays-Bas et le quatrième européen en nombre de passagers. Il accueille chaque année plus de 50 millions de personnes et est classé par Skytrax comme le meilleur aéroport d'Europe. L'aéroport d'Eindhoven est, depuis 2006, le plus grand aéroport régional aux Pays-Bas, devant l'aéroport de Rotterdam-La Haye. Ce dernier est cependant l'aéroport officiel pour les réceptions diplomatiques. La KLM Royal Dutch Airlines est la compagnie aérienne nationale ; fondée en 1919, elle est la plus vieille compagnie aérienne du monde encore en activité. Ses avions bleus, surnommés les « blue birds », sont reconnaissables dans les aéroports internationaux, et font de nos jours partie de l'identité nationale néerlandaise.

Le vélo est un mode de transport très répandu aux Pays-Bas. Au quotidien, en 2011, il est le mode de transport principal le plus employé (31 %) après la voiture (49 %).

Les autoroutes du pays sont très utilisées, et, contrairement à plusieurs grands pays européens tels que la France ou le Royaume-Uni, les autoroutes sont gratuites, sans péages (sauf certaines routes du Plan Delta). La totalité des voies routières atteint une longueur totale d'environ 116 500 kilomètres.

Le réseau ferroviaire atteint une longueur totale de 2 808 kilomètres, c' est l'un des plus fréquentés en Europe. Le transporteur national, privatisé depuis peu, la Nederlandse Spoorwegen (NS), assure les liaisons rail à travers le pays. D'autres transporteurs ont des connexions avec les Pays-Bas : Arriva, Connexxion, Syntus, Porter, et Veolia. Des bus urbains et régionaux sont également largement utilisés par ces transporteurs. Dans le cadre d'un plan européen de voyage à grande vitesse par rail, les Pays-Bas ont ouvert la HSL-Zuid en 2009, qui relie Amsterdam à la frontière belge. Il s'agit de la seule LGV du pays en activité, que les trains Thalys (à destination de la France, de la Belgique et de l'Allemagne) et High Speed Alliance empruntent. À terme, Eurostar devrait exploiter une liaison Londres-Amsterdam en partageant cette ligne. Une nouvelle ligne à grande vitesse reliant Amsterdam à la frontière allemande, la HSL-Oost, devrait voir le jour après 2020.

Territoires d'outre-mer

Le Royaume des Pays-Bas comprend trois territoires insulaires dans les Antilles : Aruba, Curaçao et Saint-Martin. Les Antilles néerlandaises avaient annoncé vouloir réformer leur statut. Un référendum local aux Antilles a approuvé le changement qui a été inscrit et ratifié dans la constitution du Royaume. Les Antilles ont commencé leur réforme le  : Saint-Martin et Curaçao ont obtenu transitoirement le statut de collectivités reconnues, avant de devenir en octobre 2010 des territoires autonomes dans le Royaume, comme Aruba.

Les autres îles des Antilles néerlandaises, Bonaire, Saba et Saint-Eustache (Pays-Bas caribéens) deviennent des municipalités des Pays-Bas à statut particulier. L'administration de ces trois îles est partagée entre l'Office national des Pays-Bas caribéens (en néerlandais Rijksdienst Caribisch Nederland) et l'administration locale.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Les Pays-Bas actuels ont été habités durant la dernière période glaciaire. Par la suite, en évoluant, plusieurs peuples ont habité le territoire des Pays-Bas et de la Belgique. Outre les Belgae et les Frisons, les Francs et les Saxons, il y avait les Bataves, qui furent par la suite assimilés par les Francs saliens.

Jules César conquit les Pays-Bas autour de l'année 58 av. J.-C., ce qui en fit la frontière nordique de l'empire romain. Dans la Guerre des Gaules, Jules César ne fait aucune mention des Bataves. La première référence aux Bataves remonte à l'an 12 av. J.-C. Les Romains construisirent les premières villes et introduisirent, dans la région, l'écriture. La partie nord des Pays-Bas, qui était en dehors de l'Empire romain et où les Frisons vivaient, fut également fortement influencée par son puissant voisin méridional.

Les invasions des Francs

La civilisation romaine céda la place aux peuples germaniques qui fusionnèrent avec les habitants pour former trois peuples : les Frisons le long de la côte, les Saxons dans l'Est et les Francs dans le Sud. La fin du royaume des Frisons survint en 734 à la bataille de Boarn, où les Frisons furent défaits par les Francs, qui conquirent la partie occidentale jusqu'à la Lauwers. Les Francs conquirent l'Est du Lauwers en 785, quand Charlemagne battit Widukind.

Saint-Empire romain germanique

En 843, par le traité de Verdun, l'empire franc fut divisé en trois, la Francie occidentale (qui deviendra le royaume de France en 1205), la Francie médiane, du centre de l'Italie à la Frise, et la Francie orientale (communément nommée Germanie, noyau du futur Saint-Empire romain germanique). Le territoire des Pays-Bas actuels faisait partie de la Francie médiane, à l'exception de la rive gauche de l'Escaut (actuelle Flandre zélandaise). Celle-ci va rapidement disparaître : les terres néerlandaises contemporaines furent finalement annexées par l'Empire germanique (traités de Meerssen et de Ribemont). La plupart des Pays-Bas était occupée par le Viking jutes Rorik de Dorestad aux environs de 840 à 880. La suprématie des Vikings est détruite en 920 quand le roi Henri Ier de Germanie libère Utrecht. Les Pays-Bas sont alors réintégrés dans le Saint-Empire entre les xe et xie siècles.

Une grande partie de l'Ouest des Pays-Bas était à peine habitée entre la fin de la période romaine et autour de 1100. Vers 1000, les fermiers flamands et d'Utrecht commencèrent à acheter les terres marécageuses, à les assécher et à les cultiver. Ce processus se produisit rapidement et le territoire inhabité fut occupé en quelques générations. Des fermes indépendantes qui ne faisaient pas partie de villages étaient construites, ce qui était alors une chose unique en Europe. Avant cette période, la langue et la culture de la majeure partie des individus habitant dans l'actuelle région de Hollande étaient Frisons, aujourd'hui culturellement plus présents dans la région de Frise occidentale. La conquête de ces nouvelles terres progressant, la région devient la région de Hollande au xiie siècle. Des villes surgirent et s'épanouirent, particulièrement dans le Comté de Flandre et dans le Duché de Brabant. Le Saint-Empire romain germanique ne pouvait pas maintenir l'unité politique. En plus de l'indépendance croissante des villes, les lois locales transformèrent les comtés et duchés en royaumes privés. Les divers États féodaux étaient dans un état de guerre presque continuel.

Bourguignons puis espagnols, les Pays-Bas sous les Habsbourg

Les provinces formant actuellement les Pays-Bas furent progressivement rassemblées, par mariage, achat ou conquête par les ducs de Bourgogne, qui contrôlent aussi, au sud, Anvers, première place boursière mondiale. Cet ensemble de dix-sept provinces passa par héritage à Charles Quint, descendant à la fois des ducs de Bourgogne et des Habsbourg. Marie de Bourgogne, la fille de Charles le Téméraire, avait épousé l'empereur Maximilien Ier. La Frise, l'Utrecht, le Groningue et les Ommelanden, Drenthe et la Gueldre sont rattachés progressivement au domaine des Habsbourg après des décennies de relations conflictuelles avec le duc de Gueldre. Sous le règne de Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique et roi d'Espagne, la région faisait partie des 17 provinces des Pays-Bas espagnols qui comprenait également la Belgique, le Nord-Pas-de-Calais actuel et une partie de la Picardie.

Lors des XVe et XVIe siècles, un théologien originaire de Rotterdam, Érasme, publie divers ouvrages sur ce qui sera plus tard appelé l'humanisme. Ce nouveau mouvement de pensée, qui met l'Homme au centre des préoccupations, est rapidement suivi dans l'Europe entière grâce à l'imprimerie, libre dans le pays.

Provinces-Unies

C'est en janvier 1579 que l'indépendance des Provinces-Unies est consacrée par l'Union d'Utrecht. La République ainsi créée comporte un ensemble de sept provinces — plus leurs dépendances — comportant chacune un Parlement ainsi qu'un gouverneur. Ces provinces sont indépendantes les unes des autres, et peuvent lever les impôts ainsi que des armées séparément. La jeune République des Provinces-Unies ne sera reconnue qu'en 1596 par la France et en 1648 par l'Espagne. Dans le Sud des Provinces-Unies, les pays de la Généralité (actuelles provinces de Zélande et du Brabant-Septentrional), sous contrôle du gouvernement central, forment alors un espace stratégique entre les Pays-Bas espagnols au sud, la Belgica Regia (qui deviendra les Pays-Bas autrichiens, la future Belgique) et les Pays-Bas protestants et calvinistes au nord conduits par le pouvoir d'Amsterdam.

Le cas des Provinces-Unies à la fin du xvie siècle est tout à fait particulier, puisque c'est le jeune stathouder Guillaume d'Orange qui va mener une véritable révolution partie de Bruxelles lors de l'exécution des chefs de la noblesse dressés contre le pouvoir espagnol, aussi appelée la révolte des gueux. Il en résultera une guerre connue sous le nom de guerre de Quatre-Vingts Ans de 1568 à 1648, conduisant les Néerlandais à l'indépendance de la couronne d'Espagne. Dès lors, les Pays-Bas vont entrer dans la période du « Gouden Eeuw », un âge d'or caractérisé par la prospérité économique et culturelle de la république néerlandaise et par une urbanisation précoce doublée d'un essor démographique soutenu en Hollande et Zélande. Les explorateurs du pays fondent de nombreuses colonies aujourd'hui connues sous d'autres noms, telles que l'Indonésie, l'Afrique du Sud, le Suriname, Taïwan, la Tasmanie ou encore la Nouvelle-Zélande. Avec sa Compagnie néerlandaise des Indes orientales et Compagnie néerlandaise des Indes occidentales qui utilisent la rixdale comme monnaie internationale, l'armada des Pays-Bas est l'une des plus puissantes au monde. Le pays doit cependant parfois céder des territoires aux autres puissances : la Nouvelle-Néerlande (futurs États américains de New York et du New Jersey, perdus à la suite de la signature du traité de Westminster) et la Nouvelle-Hollande d'Australie sont intégrées à l'Empire colonial britannique, la Nouvelle-Hollande brésilienne est rendue aux Portugais, et la Nouvelle-Hollande en Acadie est donnée aux Français après la signature du traité de Nimègue avec le roi Louis XIV.

La métropole bénéficie grandement des colonies, principalement sous l'aspect économique : la ville d'Amsterdam atteint un niveau de vie bien supérieur à celui de Paris, de nombreux individus chassés des autres pays d'Europe pour des raisons religieuses s'installent dans le pays, qui porte l'image d'un État riche et tolérant. L'armée néerlandaise teste également, lors de différents conflits, une nouvelle technique de guerre : lors de la troisième Guerre anglo-néerlandaise, les autorités font inonder des terrains fermiers autour d'Amsterdam pour empêcher l'avancée des troupes ennemies et ne pas avoir à se battre frontalement avec une armée à la puissance supérieure. Les agriculteurs recevaient une compensation monétaire pendant le temps de leur hébergement dans la capitale.

République batave et Royaume de Hollande sous tutelle française

Transformé dans un premier temps en République batave, de 1795 à 1806, et dans un second temps en Royaume de Hollande, de 1806 à 1810, le pays fut par la suite intégré dans l'Empire français, sous Napoléon. Ce dernier organisa en janvier 1795 la capture de la flotte hollandaise au Helder, afin de déstabiliser le pouvoir républicain et finalement placer son frère à la tête du royaume créé en 1806.

Royaume uni des Pays-Bas[

En 1815, le Luxembourg avait été élevé au rang de grand-duché. Guillaume VI d'Orange, fils du stathouder Guillaume V des Provinces Unies, devient Guillaume Ier, roi des Pays-Bas et grand duc de Luxembourg. Guillaume reçoit le Luxembourg à titre personnel, comme compensation pour la perte de ses territoires allemands (Nassau et Fulda). Un nouveau pays est alors fondé lors du congrès de Vienne de 1815, sous le nom de « Royaume-Uni des Pays-Bas ». Il rassemblait les actuels territoires du Benelux ainsi que les colonies néerlandaises, dont la plus importante était les Indes orientales néerlandaises, actuelles Indonésie et Malaisie. Son premier roi fut Guillaume d'Orange-Nassau, l'un des vainqueurs de la bataille de Waterloo. Le royaume avait deux capitales : Amsterdam et Bruxelles. En 1830, la Belgique se souleva. Peuplée surtout de catholiques, elle supportait mal le règne du protestant Guillaume Ier, mais aussi sa politique d'imposition de la langue néerlandaise comme seule langue officielle. C'est la révolution belge de 1830 qui aboutit à la création du nouveau royaume de Belgique (région des Pays-Bas méridionaux), qui intégrait également le Luxembourg. La convention de Zonhoven en 1833, met fin officiellement au conflit. Le grand duché resta intégré à la Belgique jusqu'en 1839, date à laquelle sa moitié orientale fut érigée en État indépendant, le grand-duché de Luxembourg, membre de la confédération germanique. Ce nouvel État et le royaume des Pays-Bas restèrent toutefois jusqu'en 1890 en union personnelle, c'est-à-dire partageant le même souverain. Le traité sur le tracé des frontières avec la Belgique date de 1843.

Royaume des Pays-Bas

Créé par décret le 19 avril 1839, le Royaume des Pays-Bas prospère économiquement. Il connaît cependant à la fin du xixe siècle ce qui sera appelé la « Guerre scolaire », un conflit politique opposant les écoles publiques et privées. En 1879 fut créé par le pasteur Abraham Kuyper le premier parti politique néerlandais, le Parti antirévolutionnaire. Étant resté neutre pendant la Première Guerre mondiale, le pays accueille des réfugiés belges persécutés par le Gouvernorat impérial allemand de Belgique occupée. Cependant, en 1915, ce dernier fait installer une clôture électrique à la frontière entre les deux pays, rendant tout passage impossible.

Seconde Guerre mondiale

Les Pays-Bas sont envahis par l'Allemagne en mai 1940 sans déclaration de guerre préalable. Cette invasion donna lieu à la bataille des Pays-Bas, au cours de laquelle l'armée néerlandaise sera surpassée en nombre, et la ville de Rotterdam quasiment rasée par les bombardements. La bataille se solde par la reddition des Pays-Bas, et le gouvernement dut s'exiler à Londres. Pieter Gerbrandy, opposé à une domination allemande et partageant l'opinion des Britanniques, est provisoirement nommé Premier ministre par la reine Wilhelmine pour remplacer Dirk Jan de Geer qui avait signé l'Armistice en vue de protéger les civils de nouvelles attaques. Le pays développe plusieurs réseaux de résistance face à l'occupant allemand et des milliers de citoyens manifestent à travers le pays pour diverses raisons, comme la grève de février 1941 à Amsterdam pour dénoncer les déportations de Juifs néerlandais vers l'Allemagne. Bien que les mouvements alliés visant à libérer le pays, connus sous le nom d'opération Market Garden, commencèrent dès 1944, les Pays-Bas ne furent totalement libres qu'en mai 1945, après que la population ait vécu un hiver de famine tuant près de 20 000 personnes. L'opération Manna est cependant déclenchée pour parachuter des vivres dans le froid.

Les soldats néerlandais venus des colonies ou réfugiés en Grande-Bretagne participèrent aussi au débarquement puis à la bataille de Normandie, avant de se diriger vers les Pays-Bas à la fin de l'année 1944 pour participer à la libération de leur pays et de la Belgique aux côtés des forces étrangères et des réseaux de résistance.

Profitant du conflit, Sukarno proclame l'indépendance de l'Indonésie en 1945, avec le soutien du Japon, qui avait décrété l'indépendance du pays après l'avoir envahi en 1941. Il s'ensuivit un conflit de quatre ans au terme duquel les Pays-Bas sont conduits à reconnaître l'indépendance indonésienne, élément déclencheur du déclin de la puissance commerciale néerlandaise. Toujours en 1945, le pays signe les accords de coopération économique du Benelux avec la Belgique et le Luxembourg.

Depuis 1945

Sortant du conflit planétaire ruinés, les Pays-Bas proposent le plan Bakker-Schut aux forces Alliées en guise de réparation de guerre, mais le projet consistant en l'annexion d'une partie de l'Allemagne fut rejeté. Les États-Unis firent alors bénéficier le royaume du plan Marshall. En 1948, les Pays-Bas approuvèrent le principe d'une autonomie des Antilles néerlandaises, autonomie qui fut proclamée en 1954 (État fédéral autonome des Antilles néerlandaises). Le royaume compte depuis cette date plusieurs entités autonomes égales en droit et comportant chacune une Constitution propre mais désignant le monarque comme le symbole de leur unité. En 1962 la Nouvelle-Guinée néerlandaise, maintenue un temps sous la coupe néerlandaise, rejoint l'Indonésie et devient sa province de Nouvelle-Guinée occidentale ; ceci intervient après une tentative de débarquement indonésien pour garantir son rattachement et éviter une indépendance de ladite province, puis un passage provisoire sous l'égide de l'autorité exécutive temporaire des Nations unies. En 1975, la Guyane néerlandaise, actuel Suriname, prit son indépendance du royaume. L'île d'Aruba se détacha des Antilles néerlandaises en 1986 pour former la troisième entité du royaume. En 2002, l'euro remplaça le florin néerlandais, et, en 2005, le pays rejeta par référendum le projet de Constitution Européenne. En 2009, la famille royale est la cible d'un attentat le jour de la fête nationale, faisant 7 victimes. Le , les Antilles néerlandaises sont finalement dissoutes, faisant de Curaçao et de Saint-Martin des États autonomes propres comme Aruba avant eux. Bonaire, Saba et Saint-Eustache, qui faisaient alors également partie des Antilles néerlandaises, intègrent le pays européen en tant que municipalités à caractère particulier sous le nom de Pays-Bas caribéens ou îles BES.

Politique

Chef de l’État

La Constitution (Grondwet) actuellement en vigueur a été adoptée en 1815, et révisée plusieurs fois depuis : elle fait état que les Pays-Bas sont une monarchie. La famille royale est de confession protestante réformée. Hommes et femmes peuvent accéder au trône. Après les rois Guillaume Ier (1815-1840), Guillaume II (1840-1849) et Guillaume III (1849-1890), la régente Emma et les reines Wilhelmine (1898-1948), Juliana (1948-1980) et Beatrix (1980-2013), c'est depuis le 30 avril2013 que le roi Willem-Alexander est le chef de l'État néerlandais. Après lui, le prochain souverain devrait être la princesse Catharina-Amalia, fille aînée du roi Willem-Alexander et princesse d'Orange.

Le monarque est garant de l'unité du pays. Constitutionnellement, le roi a un rôle dans le processus législatif : la signature royale auprès de celle d'au moins un ministre est indispensable pour valider toute loi. Le roi est également président du Conseil d'État (Raad van State), organe qui conseille le gouvernement sur chaque loi et tribunal suprême en matière de droit administratif. Depuis la reine Wilhelmine, les monarques qui lui ont succédé veillent à ne pas paraître montrer une faveur particulière envers une opinion politique. Pourtant, la monarchie joue un rôle central dans la formation d'un gouvernement.

Comme les gouvernements de coalition entre deux partis ou plus sont, la plupart du temps la règle, la nomination du Premier ministre par le pouvoir royal a de l'influence sur la politique du gouvernement pour les années à venir. Autrefois, le pouvoir royal intervenait dans le choix des ministres. Actuellement, un formateur une fois nommé, généralement le chef du parti vainqueur aux élections, ce dernier dirige les négociations avec les partis politiques. Lorsque les négociations sont terminées, le gouvernement nommé par le roi est la formation bâtie par le Premier ministre. Lorsqu'un gouvernement perd la confiance du Parlement, le Premier ministre doit présenter sa démission au souverain. Le gouvernement peut également destituer ce dernier s'il le juge inapte à assumer ses fonctions.

Pouvoir exécutif

Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement, responsable pénal des actions entreprises par le pays. Il est composé de ministres et de secrétaires d'État, les premiers uniquement siégeant au Conseil des ministres. Le gouvernement est présidé par le Premier ministre des Pays-Bas, assisté du vice-Premier ministre. Depuis 1945, 15 personnes se sont succédé à la tête du gouvernement, Willem Drees, Ruud Lubbers, Wim Kok et Jan Peter Balkenende étant les plus notables.

L'actuel Premier ministre, le libéral Mark Rutte, est en fonction depuis le 14 octobre 2010. Il dirige un gouvernement majoritaire à la chambre basse entre le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) et le Parti travailliste (PvdA), le cabinet Rutte II. Son vice-Premier ministre, Lodewijk Asscher, est issu du parti avec lequel il fait alliance. Bien que le Premier ministre soit le premier représentant du pays à l'étranger, il est parfois accompagné du roi.

La Seconde Chambre des États généraux étant élue au scrutin proportionnel quasi-intégral, les Pays-Bas sont toujours dirigés par un gouvernement de coalition quoique cela ne soit pas une obligation constitutionnelle. Or, depuis longtemps, le corps électoral n'accorde plus la majorité absolue à un parti pour lui permettre de gouverner seul. Le gouvernement a besoin de l'appui de la Seconde Chambre mais peut être minoritaire au Sénat. Le Premier ministre a son bureau au Torentje, bâtiment adjacent au Binnenhof, siège du Parlement, en centre-ville de La Haye. Tous les ministères sont également installés dans la ville. Le gouvernement des Pays-Bas ne siège donc pas dans la capitale, Amsterdam.

Pouvoir législatif

Les États généraux du royaume des Pays-Bas (en néerlandais Staten-Generaal), sont le Parlement des Pays-Bas. Ils comprennent deux chambres : la plus importante, la Seconde Chambre, également dite Chambre des représentants, est la chambre basse du Parlement des Pays-Bas. Elle est élue pour quatre ans. Elle comprend 150 membres élus au suffrage universel direct, au scrutin proportionnel. Elle possède des prérogatives plus importantes que le Sénat. C'est dans la Seconde Chambre que se forment, et tombent, les coalitions de gouvernement. Les ministres sont également politiquement responsables devant celle-ci. Un ministre ou un gouvernement ne peut pas se maintenir sans le soutien d'une majorité à la seconde Chambre, et celle-ci possède trois fonctions principales qui incluent : le contrôle du gouvernement, un rôle de colégislateur (avec le gouvernement et la Première Chambre) et la représentation de la population.

La Première Chambre des États généraux, ou le Sénat, est la chambre haute du Parlement des Pays-Bas. Elle est élue pour quatre ans. Elle comprend 75 membres élus au suffrage universel indirect par les douze provinces du royaume, et les trois territoires insulaires dans les Antilles. La dissolution de la Seconde Chambre entraîne celle de la Première Chambre. La première Chambre dispose de moyens de contrôle de l'exécutif communs avec la Seconde Chambre. Le rôle de la chambre haute dans le vote de la loi est restreint par rapport à celui de la chambre basse. Les projets de loi lui sont transmis après approbation par cette dernière. Elle ne peut pas amender le texte, mais seulement l'approuver ou le rejeter.

Politique étrangère

Les Pays-Bas sont membres fondateurs de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), de l'Union européenne (UE) et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ils appartiennent à l'Union Benelux et sont soumis à la cour de justice Benelux et la cour européenne des droits de l'homme. Jusqu'en 1940, les Pays-Bas suivaient une politique de neutralité, mais à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils s'engagent à la construction de l'Union européenne et au maintien de la paix à travers le monde. De plus, avec la prise d’indépendance de nombreuses colonies du pays, ce dernier possède encore une grande influence dans les régions en développement grâce à une présence accrue de ses ressortissants. Les Pays-Bas contribuent au budget annuel des Nations unies à hauteur de 1,65 %.

Le pays est de longue date engagé dans l'aide au développement et dans la défense des droits de l’homme. En 2014, les fonds du pays pour des missions humanitaires a représenté 0,64 % de son PIB. Les Pays-Bas sont fréquemment invités aux sommets du Groupe des vingt, sans en faire partie, bien que la puissance économique du pays soit parmi les 20 premières mondiales.

Institutions européennes et internationales

La Haye est devenue au cours du xxe siècle la capitale mondiale du droit. Elle abrite le siège de nombreuses organisations internationales à caractère juridique :

  • la Cour internationale de justice (CIJ), la Cour pénale internationale (CPI), la Cour permanente d'arbitrage (CPA) ;
  • le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) ;
  • l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ;
  • Europol, organisation de coopération entre les polices des pays de l'Union européenne ;
  • Eurojust, organisation de coopération entre les instances judiciaires des pays de l'Union européenne.

Défense

Les Forces armées néerlandaises sont composées de :

  • la Koninklijke Landmacht (Armée de terre) ;
  • la Koninklijke Luchtmacht (Armée de l'air) ;
  • la Koninklijke Marine (Armée navale).

L'ensemble des forces armées employait environ 51 000 personnes en 2009. Il s'agit d'une force volontaire, le service militaire ayant été suspendu mais pas aboli. L'armée néerlandaise est aussi composée d'une force de gendarmerie, la maréchaussée royale. Les Pays-Bas ont dépensé environ 1,17 % de leur PIB en 2014 à l'entretien de leur défense, soit une dotation de 7 602 033 000 €. Le pays dispose de missiles nucléaires américains dans le cadre du plan de partage de l'OTAN.

Selon l'article no 97 de la Constitution, elles ont pour rôle de « défendre le Royaume des Pays-Bas et de défendre ses intérêts dans le monde » et de « protéger et promouvoir la primauté du droit international ». Le pays est actuellement engagé dans la MINUSMA et la coalition internationale en Irak et en Syrie.

Société

Démographie

Au premier janvier 2016, les Pays-Bas comptaient 16 979 120 habitants, contre 16 305 526 habitants en 2005. La population est en constante augmentation, de manière modeste (0,4 % par an en moyenne), et cela essentiellement grâce à l'immigration. Avec plus de quatre cents habitants par kilomètre carré, les Pays-Bas font partie des pays les plus densément peuplés d'Europe. La population du pays devrait continuer à augmenter jusqu'en 2060 au moins.

Outre cela, les Pays-Bas ont l'un des taux de criminalité les plus faibles au monde. D'ici à 2020, l'État prévoit de fermer neuf prisons faute d'occupants des cellules.

Langues

Le néerlandais est la langue utilisée par les services publics et la majorité des habitants pour communiquer entre eux. Cependant, aucun texte législatif ne définit la langue officielle des Pays-Bas. Ainsi, l'utilisation d'autres dialectes provinciaux proches de la langue commune est également admise.

Selon différentes études, les Néerlandais sont parmi les peuples à couramment parler le plus de langues étrangères, notamment l'anglais, l'allemand et le français.

Religion

Selon les statistiques néerlandaises basées sur une étude effectuée en 2005, 42 % des Néerlandais (pratiquant ou non pleinement leur religion) se déclaraient sans religion, 29 % catholiques, 19 % protestants, 5 % musulmans et 5 % d'une autre religion.

La communauté islamique regroupe officiellement environ 4,9 % des Néerlandais, contre 9,5 % pour l'Église protestante dans les Pays-Bas. La communauté juive néerlandaise ne compte plus que 30 000 membres de nos jours, bien qu'ayant été importante dans le passé.

Éducation

Le système éducatif néerlandais est plus libre que celui de ses grands voisins européens, tels que la France ou le Royaume-Uni. Il est également particulièrement performant, parfois qualifié de meilleur d'Europe avec ceux des pays scandinaves. Les langues étrangères tiennent une place importante dans l'éducation, d'où la bonne maîtrise de langues étrangères dans le pays. Le système éducationnel est scindé en deux entités : une école primaire de six ans puis un choix entre trois types de collèges, plus ou moins longs dans la durée, variant dans les matières enseignées et ouvrant sur différents types d'éducation universitaire.

Le pays possède une forte densité d'universités réputées — parmi les cent meilleures universités au niveau mondial, l'on trouve sept universités néerlandaises : l'université de Leyde, l'université de Wageningue, l'université Érasme de Rotterdam, l'université de technologie de Delft, l'université d'Amsterdam et l'université de Groningue — souvent fondées au xixe siècle.

Médias

Les grands quotidiens néerlandais les plus lus sont De TelegraafAlgemeen Dagbladde VolkskrantNRC Handelsblad, et TrouwHet Parool est moins lu mais possède un important passé historique : il est créé pendant la Seconde Guerre mondiale comme journal d'opposition. Les journaux gratuits Spits et Metro distribués dans les gares et les stations de métro sont également très lus.

Dans le domaine télévisuel, il existe quatre chaînes publiques, et les principales entreprises qui fournissent la télévision commerciale sont RTL Nederland et SBS, qui gèrent ensemble sept stations au total. D'autres diffuseurs commerciaux qui ciblent des publics particuliers sont NickelodeonComedy Central et Kindernet.

Dans le domaine de la radio, il existe également un grand nombre de stations. Le radiodiffuseur public NPO, la même entreprise que pour le domaine téléviséB se compose de sept chaînes. Radio Pays-Bas internationale (RNW) est une chaîne diffusée à l'international pour les ressortissants néerlandais installés dans d'autres pays. Radio 538Sky Radio, et Q-music sont les principaux acteurs sur le marché commercial.

Aux Pays-Bas, un grand degré de liberté de la presse prévaut sans contrôles sur les publications dans la presse ou les diffusions de radio, télévision et Internet. La loi dispose que quiconque se rend coupable d'injure, de discrimination, d'incitation à la haine sera mis en accusation si une plainte est déposée, mais toute forme de satire est autorisée et ne peut être réprimée. La loi sur les médias prévoit le pluralisme des médias dans le système de radiodiffusion publique. L'autorité compétente peut aussi fixer des limites d'âge pour l'accès à certains médias.

Sport

Aux Pays-Bas, le football est le sport le plus populaire. L'équipe de football nationale néerlandaise a remporté le Championnat d'Europe de football 1988 et termine deuxième lors des Coupes du monde de 1974, 1978 et 2010. Arrivée troisième lors de la dernière édition, en 2014, la formation néerlandaise est très réputée dans le monde et considérée comme la meilleure équipe n'ayant jamais remporté le tournoi. Ayant développé le « football total » dans les années 1970, elle compte nombre d'anciens joueurs réputés avoir étés parmi les meilleurs de leur génération : Abe Lenstra, Johan Cruijff, Dennis Bergkamp, Patrick Kluivert, Edwin van der Sar ou encore Marco van Basten sont fréquemment cités. L'actuelle équipe, entraînée par Fred Grim, est composée entre autres de Wesley Sneijder, Arjen Robben, Vincent Janssen, Memphis Depay et Davy Klaassen. Les Oranjes jouent à domicile à l'Amsterdam ArenA, le plus grand stade du pays. Les autres sports populaires pratiqués en compétition sont le patinage, la natation et le hockey sur gazon. Le cyclisme est ancré dans la culture néerlandaise, et est pratiqué par toutes les couches sociales régulièrement, du fait de l'absence de relief dans le pays, et de l'importance accordée à l'écologie dans la société.

Dès la seconde moitié du xixe siècle, les clubs et les fédérations sportives sont formés. Une figure importante dans l'histoire du sport néerlandais est Pim Mulier, qui met en avant, à la fin du xixe siècle, un grand nombre de sports jusque-là peu connus aux Pays-Bas et professionnalisés. Il a également été l'initiateur du tour des Onze Villes, une épreuve qui attire à chaque édition de milliers de touristes étrangers, de 200 km de patinage sur glace naturelle le long des onze grandes villes frisonnes. Depuis, ce sport s'est énormément développé. La première participation des Pays-Bas aux Jeux olympiques remonte à 1900. Depuis, plus de 300 médailles olympiques ont été gagnées par des Néerlandais, dont environ 100 d'or.

La NSF (Nederlandse Sport Federatie) est l'organisation sportive de coordination des associations sportives néerlandaises et le représentant officiel du pays auprès du Comité International Olympique. Amsterdam a accueilli les Jeux olympiques d'été de 1928, et en 1980, les Jeux paralympiques ont eu lieu à Arnhem. Plus récemment, les Pays-Bas ont co-organisés avec la Belgique le Championnat d'Europe de football 2000. En outre, le pays examine une candidature pour l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2028 à Amsterdam, 100 ans après l'organisation des Jeux de 1928.

Économie

Statistiques

Pour 2015, la croissance économique du pays a été de 2 % du PIB. Les Pays-Bas sont le 11e pays du monde en termes de PIB par habitant, avec 52 770 dollars annuels par tête en moyenne. Le pays est en outre la 17e puissance économique mondiale.

Cependant, le temps de travail hebdomadaire moyen par habitant n'est que d'environ 30 heures, et ce pour une productivité plus forte que la moyenne européenne.

Principaux secteurs d'activités

Agriculture et agroalimentaire

L'agriculture est très mécanisée et emploie à peine 4 % de la population active. Les Pays-Bas sont le deuxième pays exportateur de produits agricoles du monde, et le cinquième en prenant en compte tous les produits échangés. L'entreprise de distribution et de production agroalimentaire néerlandaise Unilever, quatrième mondiale dans son domaine d'activités, s'occupe souvent du transport et de l'emballage des produits exportés depuis les Pays-Bas. Elle possède également de nombreuses marques à travers le monde : Lipton, Knorr, Ben & Jerry's, Magnum entre autres. La grande activité de l'agriculture néerlandaise reste l'élevage qui occupe près de la moitié des exploitations. En nombre d'exploitations, l'horticulture et le maraîchage occupent le deuxième rang. Le pays a connu l'une des premières bulles spéculatives au monde : la tulipomanie. Les tulipes, mais plus généralement les fleurs, restent un symbole des Pays-Bas, qui en sont le premier exportateur au monde. Cependant, la plupart des fermes néerlandaises élèvent des vaches, les noires et blanches étant elles aussi un emblème du pays.

Tourisme

Environ onze millions de touristes se rendent chaque année aux Pays-Bas, généralement dans l'une des deux provinces de la Hollande (Méridionale ou Septentrionale), le reste du pays étant moins couru. Dix milliards d'euros sont dépensés chaque année par ces visiteurs en souvenirs et autres marchandises. Le tourisme est une source importante de revenus pour le pays. Les destinations les plus appréciées sont Amsterdam, Giethoorn, Volendam, Kinderdijk, Rotterdam et La Haye. Les gens se rendant aux Pays-Bas souhaitent généralement voir des canaux, des maisons avec le pignon en façade et les célèbres moulins, s'ils ne s'y rendent pas pour des affaires (Rotterdam, Amsterdam et La Haye disposent de grands quartiers financiers, siège de nombreuses entreprises néerlandaises ou internationales). Ils sont là aussi pour goûter les bières et les fromages typiques du pays. La côte néerlandaise est visitée principalement par les habitants du pays, même s'il n'est pas impossible d'y croiser des étrangers. En sus du néerlandais, les habitants parlent également en grande majorité l'anglais, la plupart comprennent l'allemand, et se débrouillent parfois en français, ce qui rend la communication aisée. Le pays a en outre l'un des plus forts taux de musées au mètre carré au monde.

Le pays est également connu pour le tourisme de la drogue. En effet, certains étrangers se rendent aux frontières, où ils achètent du cannabis dans les coffee shops, chose que les dirigeants voudraient bien faire cesser, c'est-à-dire limiter ce droit aux néerlandais ou fermer les coffee shops se situant aux frontières malgré l'apport conséquent de devises que procure au pays l'existence de ce commerce. La ville de Maastricht, située à la frontière belge, teste depuis 2013 la wietpass, qui n'autorise que les habitants du pays à acheter des substances.

Banques et assurances

Les Pays-Bas ont instauré durant leur siècle d'or de longues routes commerciales et ouvert des comptoires marchands dans différents pays. Les grandes banques néerlandaises et leurs réseaux sont héritières de ce commerce. Le gouvernement ne misant pas l'intégralité de ses ressources sur les régions capitales, le pays teste depuis 2014 une économie circulaire autour de la Randstad, avec la participation des banques néerlandaises

Patrimoine culturel

Architecture

Certains bâtiments aux Pays-Bas sont vieux de plus de 1 000 ans. La plupart des administrations ont conservé leurs locaux construits au xviie siècle, lors du siècle d'or. Tous les centre-villes du pays sont composés à une très large majorité d'immeubles historiques. Les villes de Rotterdam et d'Eindhoven (bombardées durant la Seconde Guerre mondiale) et les communes du Flevoland (polder stabilisé au xxe siècle) ne possèdent pas d'hyper-centres historiques. Les constructions dans le pays se font principalement avec le même matériau, une brique locale, ce qui donne un aspect d'homogénéité aux banlieues et espaces ruraux du pays.

Les maisons et bureaux d'anciennes compagnies commerciales sont décorées à l'extérieur de sculptures et de reliefs, montrant la puissance du propriétaire initial à ses visiteurs. Les demeures d'Amsterdam sont souvent étroites mais profondes, avec un jardin partagé à l'arrière. Les pignons à l'avant servaient d'antan à décharger les marchandises arrivant par canal, et des nos jours aux déménagements. Le style néo-classique néerlandais suppose des maisons aux hautes vitres, collées et pas toujours droites, car s'enfonçant dans les eaux. La plupart des châteaux et complexes ayant un cachet sont classés au titre de Rijksmonument (Monument d'État).

Peinture

La peinture néerlandaise, dite flamande durant l'époque baroque, était principalement matérialisée en les personnes d'Antoon van Dyck, Jan van Eyck, Jérôme Bosch et Pierre Paul Rubens, bien qu'ayant tous des styles différents.

Au cours du siècle d'or néerlandais, nombre de peintres atteignent la gloire historique : Rembrandt van Rijn, Johannes Vermeer et Frans Hals vont s'imposer comme les grands maîtres de l'école hollandaise du xviie siècle, Pieter de Hooch, Jan van Goyen, Adriaen van Ostade, Willem Claeszoon Heda, les père et fils Van de Velde, Gerrit Berckheyde, Pieter Saenredam, Jan Steen, Jacob van Ruisdael, Meindert Hobbema suivront. D'autres domaines picturaux sont également servis, par les peintres de l'école caravagesque d'Utrecht par exemple. Plus tard, le pays verra naître le peintre considéré comme le plus grand de tous les temps : Vincent van Gogh. Ses œuvres ont inspiré générations d'artistes, et ses dessins ou toiles ont été vendues à des prix records, mêlant différents styles. Le musée Van Gogh à Amsterdam possède la plupart des réalisations de l'artiste. Au xxe siècle, alors que beaucoup pensaient la peinture néerlandaise appartenir au passé, les peintres Karel Appel, Kees van Dongen, Willem de Kooning ou Piet Mondrian renouvellent le genre et proposent une nouvelle vue sur le monde. Paul Gabriël est également largement réputé aux Pays-Bas, car il a peint sur la majorité de ses toiles moulins, polders et champs de fleurs représentatifs du pays.

Sont également renommés les carreaux et la faïence de Delft, un art de coloration de la porcelaine au bleu émaillé d'autres couleurs. La plupart des grandes pièces créées par les artisans de Delft sont visibles dans les plus hauts lieux d'Europe, représentant des paysages ou des scènes historiques.

Littérature

Les quatre écrivains néerlandais les plus connus sont sans doute Harry Mulisch, Willem Frederik Hermans, Gerard Reve et Hella Haasse. La découverte du ciel par Harry Mulisch, s'il n'est pas le roman le plus connu, il est par vote, reconnu comme le meilleur roman néerlandais de tout temps. Le philosophe Baruch Spinoza est en outre considéré comme un grand penseur, influent sur ses contemporains, tout comme le poète Hendrik Marsman.

Musique

Les Pays-Bas ont un riche passé de musique classique, la langue néerlandaise ayant été fédératrice dans les arts. Bien que situé près de la Scandinavie, le royaume néerlandais a connu un destin différent concernant sa musique traditionnelle, influencée par l'Allemagne, plus proche.

Au xxe siècle, la nederpop était le courant musical principal dans le pays même si d'autres styles étaient écoutés. Parmi de nombreux genres musicaux actuels, les Pays-Bas sont le berceau d'une musique électronique connue sous les termes de hardcore et gabber. Le pays est hôte de plusieurs grands festivals d'envergure mondiale, à savoir le Thunderdome, le Sensation, le Mystery Land et l'Amsterdam Dance Event. Aujourd'hui, le principal mouvement musical électronique néerlandais est la Dirty Dutch House, popularisée par des artistes tels qu'Afrojack, Chuckie ou Glowinthedark. Le pays est mondialement renommé pour sa musique électronique : de nombreux artistes majeurs sont néerlandais, et parmi les plus connus se trouvent Angerfist, Tiësto, Hardwell, Armin van Buuren, Vicetone, Showtek, Blasterjaxx, Nicky Romero, Don Diablo, Oliver Heldens ou encore Martin Garrix.

Cinéma

Le plus important festival de cinéma aux Pays-Bas est le Festival international du film de Rotterdam (IFFR), mais le Festival du cinéma néerlandais est celui le plus suivi dans le pays. Le festival international, l'un des plus populaires en Europe ne juge que les deux premiers longs métrages d'un auteur. Un autre festival d'importance internationale est le Festival international du film documentaire d'Amsterdam (IDFA). Il est considéré comme le plus important festival de films documentaires au monde.

Gastronomie

Le petit déjeuner et le déjeuner néerlandais sont des repas à base de tranches de pain à tartiner avec du fromage, des tranches de viande froide, ou des gourmandises telles que la confiture, le rinse appelstroop (sirop de pomme tartiné), le pindakaas (beurre d'arachide tartiné), le hagelslag et vlokken (vermicelles au chocolat tartinées).

Pour le dîner, le plat principal est habituellement composé d'une source de protéines (viande, ou poisson), d'un féculent (pommes de terre, riz ou pâtes) et d'un ou plusieurs légumes verts. Le stamppot, une purée de légumes et de pommes de terre, accompagnée de viande, est une spécialité d'hiver. Il en est de même des frites, accompagnées d'une sauce mayonnaise, quoique plus souvent consommées en été. De nombreuses brasseries servent des frites, en plus des croquettes locales, des fricandelles aux différentes sauces, des soufflés au fromage et d'autres apéritifs chauds. Dans ces lieux, mais aussi dans les gares, il existe des distributeurs automatiques de petits repas chauds.

Le pays produit de nombreux fromages, tels le gouda, le leidse kaas (une forme de komijnekaas, fromage au cumin), l'edam ou encore le hollandse gatenkaas (dont le Leerdammer).

Beaucoup de spécialités néerlandaises sont méconnues internationalement. Assez célèbres sont les maatjes qui consistent en une dégustation de harengs marinés que l'on tient par la queue avant de les avaler. Les moules et frites sont un plat typiquement néerlandais et belge, la plupart des moules vendues en Belgique venant de Zélande. Les poissons comme la sole ou le haddock sont également très appréciés. Les Pays-Bas sont également un pays de bière, on y trouve l'une des sept fabriques de bières trappistes (La Trappe), les six autres se trouvant en Belgique. Les différentes bières sont BavariaGrolschHertog JanAmstelAmsterdamHeineken, ou encore Dommelsch. Le jenever (genièvre) est un alcool typique des Pays-Bas, décliné en plusieurs parfums tel le cassis ; sur les marchés de Noël à côté des baraques servant du vin chaud, il y a aussi des baraques servant du genièvre chaud.

Les Pays-Bas ont une longue tradition de café, par exemple la marque Douwe Egberts est distribuée en Europe. Rarement bu noir, le café est soit servi avec de la crème séparée, soit une recette locale est appliquée. Le thé est aussi apprécié des Néerlandais, en raison de circonstances historiques, et se déguste généralement avec le typique appelgebak (sorte de gâteau aux pommes avec de la cannelle) généralement servi avec de la crème chantilly.

Il existe de nombreuses pâtisseries dont la plus emblématique est sûrement le spéculoos, un petit biscuit croquant à la cannelle. Comme en Allemagne, la cannelle est très présente dans la pâtisserie néerlandaise, également beaucoup de petits gâteaux secs comme les bredele alsaciens. Une spécialité des Pays-Bas est la gaufrette au caramel, la stroopwafel, qui se fait partout dans le pays et que l'on peut déguster chaude sur les marchés. Les poffertjes, sortes de blinis saupoudrés de sucre glace, sont également très appréciés, tout comme les bonbons au réglisse drops.

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays-Bas

 

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