⇐ Présentation

Géographie ⇒

Histoire

Histoire

Bien qu'occupé depuis le néolithique au moins, le territoire de ce qui constitue aujourd'hui Hong Kong est resté hors de la plupart des événements majeurs de la Chine impériale pendant toute son histoire. À la suite de la guerre de l'opium, et des trois traités inégaux que sont le Traité de Nankin (), la Convention de Pékin (), et la Convention pour l'extension du territoire de Hong Kong (), l'Empire chinois cède ce territoire à l'Empire britannique pour 99 ans, chaque traité repoussant la limite des 99 ans du bail. Il commença alors à devenir un point d'attraction mondiale, au cours des années 1840. Macao, situé sur la rive opposée du delta de la Rivière des Perles, devint pendant la même période un territoire de l'Empire portugais. Deux avant postes des colonies européennes en Extrême-Orient. Possession anglaise à partir de 1842

, Hong Kong est rétrocédé à la Chine en 1997. Les premières élections législatives par la population ont lieu en 1991, élisant 60 membres, 5 ans après la Déclaration commune sino-britannique sur la question de Hong Kong, signée le . Le Gouverneur de Hong Kong, chef de l’exécutif restant choisi par la couronne britannique pendant les 150 ans de colonisation.

Première colonisation anglaise

Dans les années 1830, l'île de Hong Kong ne compte qu'environ 7 500 habitants, pêcheurs Tankas surtout, et producteurs de charbon de bois Hakkas. Toutefois, elle occupe une position stratégique. Elle est située devant le delta de la rivière des Perles, donc à la sortie de Canton, seule ville de Chine alors autorisée au commerce avec les étrangers. Le site permet aussi d'établir un port en eaux profondes, capable d'accueillir des navires à fort tirant d'eau, conformes au fret en gros volume. Pour cette raison, les Britanniques occupent l'île lors de la Première guerre de l'opium, entre 1839 et 1842. Par le traité de Nankin, la Chine la cède officiellement, et pour toujours, au Royaume-Uni qui en fait une base stratégique pour le commerce en Extrême-Orient. Dix ans plus tard, l'île compte 33 000 habitants. À partir des années 1850, la Révolte des Taipingentraîne l'arrivée de nombreux réfugiés.

À l'issue de la Seconde guerre de l'opium (1856-1860), le territoire de Hong Kong s'agrandit : la Chine donne la péninsule de Kowloon, située au nord de l'île (convention de Pékin, 1860). Le recensement de 1865 compte 125 504 résidents, dont 2 000 Européens ou Américains.

En 1898, l'Allemagne, la France et la Russie acquièrent des droits sur différents territoires chinois. Par réaction, le Royaume-Uni cherche à agrandir sa colonie de Hong Kong. Il signe avec la Chine la Convention pour l'extension du territoire de Hong Kong, qui lui attribue un bail emphytéotique de 99 ans sur des zones adjacentes à Kowloon et sur les îles adjacentes. Ces espaces, connus sous le nom de Nouveaux Territoires, restent longtemps peu utilisés. Les projets de développement importants ne datent que des années 1970.

Occupation japonaise (1941-1945)

Après 18 jours de combats acharnés, Hong Kong est prise par l'Armée impériale du Japon le 25 décembre 1941 et son gouverneur, le britannique Mark Aitchison Young (1886–1974), est fait prisonnier. Hong Kong sera libérée en août 1945 et le gouverneur Young rétabli à son poste dès 1946.

Colonie anglaise pendant la période communiste

La croissance démographique se poursuit, et différentes activités économiques se développent. La population reste pourtant assez pauvre en moyenne. Hong Kong compte 1,6 million d'habitants en 1941. Le territoire souffre très fortement lors de l'occupation japonaise après l'attaque de Hong Kong par le Japon, et la population redescend à 600 000. Avec l'arrivée au pouvoir des communistes en Chine (1949) se produit un afflux de réfugiés. Le sinologue Jean-Luc Domenach indique que lors de la grande famine consécutive au Grand Bond en avant, 140 000 à 200 000 personnes seraient entrées illégalement à Hong Kong en 1961-1962.

Hong Kong connaît à partir des années 1960 un essor économique. Celui-ci est d'abord fondé surtout sur le textile, puis, à partir des années 1970, la finance prend une place prépondérante.

À partir de 1979, le président chinois Deng Xiaoping entreprend d'ouvrir économiquement la Chine avec l'étranger. L'expérience se limite d'abord à des zones économiques spéciales. Parmi les premières zones à bénéficier de ces investissements, une connaît un développement spectaculaire, Shenzhen, située aux portes de Hong Kong. Hong Kong devient alors un point stratégique pour les échanges avec la Chine : presque tous viennent de la colonie anglaise, ou tout au moins transitent par elle.

Après les Manifestations de la place Tian'anmen en 1989, l'opération Yellow Bird, organisée à partir de Hong Kong, permet d'exfiltrer 400 dissidents chinois qui trouveront refuge en Occident.

Rétrocession à la Chine

Les Nouveaux Territoires ayant été loués pour 99 ans, sont revenus à la République populaire de Chine au terme du bail en 1997. L'île de Hong Kong et la presqu'île de Kowloon, cédées à perpétuité au Royaume-Uni, auraient théoriquement pu rester anglaises. Toutefois, l'aménagement du territoire de Hong Kong, qui avait intégré les Nouveaux Territoires dans un même ensemble urbain, rendait impossible une séparation qui impliquait l'établissement d'une frontière (les lignes de métro passaient d'une zone à l'autre, le futur nouvel aéroport était dans les nouveaux territoires, etc). C'est pourquoi, il est apparu incontournable de restituer à la Chine la totalité du territoire de Hong Kong. Ce qui fut annoncé par la déclaration commune sino-britannique, signée le , par laquelle le Royaume-Uni s'engageait à remettre à la Chine l'ensemble de la colonie en 1997. La République populaire, quant à elle, s'engageait à maintenir les systèmes économique et législatif et le mode de vie hongkongais pendant 50 ans. C'est la politique dite « un pays, deux systèmes ». Le 1er juillet 1997, Hong Kong devient la première région administrative spéciale chinoise. L'événement donne lieu à une cérémonie retransmise dans le monde entier en présence du prince Charles, héritier de la couronne britannique.

À la fin de la même année, Hong Kong fut touchée par la crise asiatique de 1997. Comme les autres pays asiatiques, elle fait face à un afflux massif de capitaux étrangers qui se retirent ensuite, déstabilisant la monnaie puis l'économie des pays.

Six ans plus tard, en 2003, l'épidémie de SRAS, née en Chine fin 2002, y fit 293 morts.

Chaque année le 1er juillet, des manifestations pour défendre la démocratie sont organisées. Le 1er juillet 2014, 500 000 personnes défilent pour défendre la démocratie.

Économie

Hong Kong est de loin la ville la plus riche de Chine continentale avec pour 2015 un PIB par habitant de 42 422,9 US$. En parité de pouvoir d'achat, il était de 56 701 US$ en 2015 contre 41 181 US$ en France et 55 805 US$ aux États-Unis.

Hong Kong est devenu un centre essentiellement tertiaire. Elle est la huitième entité commerciale et le 3e centre financier au monde. Son économie est depuis 1995 la plus libérale du monde. Les taux de prélèvements obligatoires sont bas et les législations peu contraignantes. En outre, l'activité économique de Hong Kong permet à son port d'être le cinqième du monde (année 2015) pour le tonnage cargo avec 256,6 millions de tonnes métriques et le cinqième pour le trafic conteneurs avec 20,073 millions de TEUs traitées en 2015.

L'objectif de la politique monétaire hongkongaise est de maintenir la stabilité monétaire. Étant donné son ouverture vers l’extérieur, il s’agit en pratique de maintenir le taux de change à 7,80 dollars hongkongais pour 1 dollar américain. Depuis 2005, le change se fait entre 7,75 HK$ et 7,85 HK$.

Démographie

Hong Kong est la cinquième aire urbaine de Chine (Liste des villes de Chine par nombre d'habitants). Hong Kong est un des territoires les plus densément peuplés au monde avec une densité de 6 357 habitants/km2 (la ville abrite le lieu le plus densément peuplé de la planète : Mong Kok). Près de sept millions d'habitants s'entassent sur 1 092 kilomètres carrés. Si l'on tient compte que, du fait des reliefs, seulement un cinquième du territoire est constructible, la concentration urbaine atteint donc en moyenne plus de 30 000 habitants/km2.

La population de la ville subit un vieillissement commun à l'ensemble du pays : en 2033, 27 % de la population aura plus de 65 ans selon le South China Morning Post. Le taux de natalité est l'un des plus faibles du monde (9,3 pour mille habitants). Beaucoup de Hongkongais sont partis devant l'afflux des paysans de l'intérieur et pour fuir la pollution atmosphérique. La métropole du Sud de la Chine subit les effets de l'exode rural et de la fuite des cerveaux : beaucoup de jeunes quittent Hong Kong pour étudier aux États-Unis.

Depuis 1997, 500 000 ressortissants de la République populaire de Chine sont venus s'installer à Hong Kong. Mais la ville compte encore environ 34 000 ressortissants britanniques.

Le taux de chômage est très bas à Hong Kong, avec seulement 3,4 % en août 2016, l'un des plus bas dans le monde.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hong_Kong