Tourisme / Transport
Tourisme
Le tourisme au Sénégal est la deuxième source de devises après la pêche. Il représente actuellement un chiffre d'affaires de 300 milliards de francs CFA et dans certaines localités il constitue le premier pourvoyeur de revenus. Le Sénégal dispose d'énormes atouts sur le marché régional et international, mais son industrie touristique connaît des difficultés et le pays doit aussi faire face à la concurrence de nouvelles destinations telles que la Mauritanie ou les îles du Cap-Vert.
Le séjour type consiste en une semaine de séjour dans un club de vacances ou un hôtel confortable, le plus souvent situé sur la Petite-Côte. Saly figure en tête du palmarès, mais d'autres localités sont également très prisées, telles que Toubab Dialo, M'bour, Somone, Nianing ou Mbodiène.
Non loin du centre de Dakar, la pointe des Almadies, Ouakam et sa célèbre vague droite, ou l'île de Ngor comblent les amateurs de sports nautiques, notamment les plongeurs et les surfeurs.
Sur la Grande-Côte, au nord de la capitale, entre le lac Rose et Saint-Louis s'étend une immense plage de sable fin sur près de 200 km, ignorée du tourisme de masse, mais bien connue des concurrents du Rallye Dakar qui la longent en descendant de Mauritanie.
Dans les îles du Sine-Saloum, par exemple à Mar Lodj ou à Niodior, les campements, rudimentaires ou plus luxueux, offrent la quiétude espérée, à peine troublée par les cris d'oiseaux.
L'aéroport de Ziguinchor et celui de Cap Skirring permettent d'arriver directement en Casamance où d'autres lieux de villégiature attendent les amateurs de farniente et de dépaysement, par exemple à Abéné, à l'île de Karabane ou sur la longue plage bordée de filaos de Kafountine.
Dakar – et notamment le quartier de Dakar-Plateau – joue pleinement son rôle de capitale et de grande métropole moderne de l'Afrique de l'Ouest. Elle accueille chaque année de nombreux congrès, salons professionnels, colloques universitaires et rencontres panafricaines ou internationales, sans oublier la Biennale de Dakar dédiée à l'art contemporain et le Rallye Dakar. Ce tourisme d'affaires bénéficie d'infrastructures significatives, telles que le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), situé à proximité de l'aéroport international Léopold Sédar Senghor, ou l'hôtel Le Méridien, sur la pointe des Almadies, qui est doté de son propre palais des congrès.
Quoique disposant généralement de peu de temps, les hommes d'affaires et les participants aux diverses manifestations pour profiter de la mer et du soleil, ou consacrer une demi-journée à l'île de Gorée toute proche.
Le tourisme culturel constitue l'une des autres motivations du voyageur.
Certes, le climat et les termites n'ayant pas facilité les choses, le Sénégal dispose de peu de vestiges monumentaux d'un passé très lointain.
Cependant les amateurs d'Histoire (voire de préhistoire en l'occurrence), tiennent à visiter les cercles mégalithiques de Wassu, situés à la frontière sénégalo-gambienne.
En revanche la période coloniale a laissé son empreinte en de multiples endroits. Les hauts lieux en la matière sont l'île de Gorée et Saint-Louis, dont les balcons en fer forgés et les façades aux tons chauds créent une atmosphère au charme certain, même si les travaux de restauration sont loin d'être achevés. On trouve également quelques maisons de style colonial à Rufisque, près de Dakar, et à Ziguinchor, ville de la Casamance.
Si l'on compte aussi se rendre en Mauritanie ou lorsqu'on remonte le fleuve Sénégal, on peut contempler le château démesuré du baron Jacques Roger à Richard-Toll, le fort de Podor et celui de Bakel, voulus par Faidherbe, ou les mosquées omariennes en banco de style soudanais, sur l'île à Morphil.
Parmi les constructions (beaucoup) plus récentes, les cases à impluvium d'Affiniam, d'Enampore ou de Séléki en Casamance sont particulièrement dignes d'intérêt, de même que les maisons à étages en banco de Mlomp, classées par les Monuments historiques. L'île de Karabane associe plages de rêve et vestiges coloniaux.
Quant aux musées, ils se trouvent pour la plupart à Dakar, tel le Musée Théodore Monod d'Art africain, ou à Gorée, par exemple le Musée historique du Sénégal. Les amateurs de tapisseries se rendent aux Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès. L'art contemporain trouve sa place à la Biennale, au Village des Arts et dans les galeries de la capitale, tandis que plusieurs villages casamançais, tels Mlomp, Boucotte Diola ou Diembéring, ont aménagé en plein air de petits musées présentant les traditions diolas.
Selon leurs goûts, les mélomanes se rendent au festival de djembé d'Abéné ou au Festival international de Jazz de Saint-Louis, mais la musique et la danse sont omniprésents dans le pays.
L'intérêt pour les lieux chargés d'Histoire, et notamment ceux liés à des événements dramatiques, comme par exemple les plages du Débarquement ou les camps de concentration, a conduit au développement d'un tourisme de mémoire. Au Sénégal ce type de démarche est presque exclusivement concentré sur la commémoration de l'esclavage et l'île de Gorée.
Les premières séquences du film Little Senegal de Rachid Bouchareb montrent ainsi des touristes noirs américains saisis par l'émotion en visitant la Maison des Esclaves. Même si dans l'intervalle les travaux des historiens ont montré que cet édifice, qui a bénéficié de la reconnaissance de l'UNESCO, n'a pas joué dans la traite négrière le rôle de premier plan que lui prête son charismatique et zélé Conservateur, la célèbre bâtisse rose reçoit pourtant près de 500 visiteurs par jour13. Personne (ou presque) ne se rend à Dakar pour la première fois sans sacrifier à l'excursion à Gorée. De nombreuses personnalités ont aussi fait le voyage, tels le président du Sénégal Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Bongo, Houphouët-Boigny, Lula, François Mitterrand, Jimmy Carter, Bill Clinton et George Bush14, l'empereur Bokassa Ier, l'impératrice Farah Diba et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach, les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff ou encore le pape Jean-Paul II en 1992.
Aux États-Unis des agences proposent aux touristes noirs américains des "Black-History Tours" 15 qui leur permettront d'aller se recueillir sur la terre de leurs ancêtres et de méditer sur leur destin tragique. De fait les touristes américains sont peu nombreux hors de l'île.
Léopold Senghor a sans doute pressenti les retombées d'un tel engouement lorsque, dès 1967, il remercie le Conservateur Joseph Ndiaye pour son éloquence et sa « contribution efficace au développement culturel et touristique du Sénégal »
Certes le Grand Magal de Touba – qui draine chaque année des milliers de pèlerins musulmans – ne peut guère être considéré comme du tourisme religieux. Cependant de nombreux visiteurs étrangers se rendent également dans la ville sainte pour contempler la Grande Mosquée ou le mausolée de Cheikh Ahmadou Bamba.
Parmi les lieux de pèlerinage catholiques, le sanctuaire Notre-Dame de la Délivrande de Popenguine et le petit séminaire Saint-Joseph de Ngazobil figurent parmi les plus connus. La cathédrale de Dakar, l'église de Fadiouth et surtout l'abbaye de Keur Moussa, célèbre pour ses messes dominicales chantées, accompagnées à la kora, sont très prisées des voyageurs.
Rites d'initiation et cérémonies animistes chez les Diolas de Casamance, chez les Bédiks ou les Bassaris dans le sud-est du pays, suscitent un intérêt grandissant. Les tour opérateurs les proposent parfois dans leurs catalogues, mais les difficultés d'accès et le caractère aléatoire des dates préservent encore ces populations d'incursions trop fréquentes.
Transports
Les moyens de transport au Sénégal restent souvent traditionnels (charrette, pirogue), même si de nombreux projets d'équipement sont en cours (autoroute, nouvel aéroport).
Les réseaux sont plus denses à l'Ouest du pays et la circulation des marchandises et des personnes est particulièrement difficile vers Dakar et la presqu'île du Cap-Vert.
Les infrastructures sont plus rares dans le Sénégal oriental et le désenclavement de ces régions constitue un véritable défi.
Une autoroute à péage est inaugurée le 1 entre Dakar et Diamniadio.Un autre reliant AIBD-Sindia longue de 17km est inaugurée le 24 octobre 2016.plusieurs autres projets ont été retenus et sont en phase de construction comme l'autoroute Dakar-Touba longue de 117km
Abondamment décorés et couverts d'inscriptions religieuses (Alhamdoulilahi !), ils font partie intégrante du paysage sénégalais.
Lorsqu'ils sont de couleur jaune-orange-bleue, ce sont souvent des camionnettes Renault (Goélette Saviem) des années 1980, aménagées pour une vingtaine de passagers. Leur conduite parfois aléatoire, en raison de la densité du trafic et de leur mauvais état, leur a valu le surnom de « S'en fout la mort », parfois peint sur la carrosserie. On les appelle aussi « mille-kilos » ou « 22-places ». Ils sont utilisés pour des trajets urbains ou interurbains.
Mais il en existe d'autres, notamment les "Ndiaga Ndiaye", minibus Mercedes de couleur blanche, généralement plus confortables.
Les cars mourides, les plus récents, assurent des lignes régulières, plutôt sur de longues distances.
À Dakar il existe aussi un réseau de bus municipaux (DAKAR DEM DIKK). Vers 2007 sont venus sur le réseau routier inter urbain des mini bus (marque TATA:fabricant indien) de couleur blanche avec des rayures bleues qui sont assemblés dans le pays et qui relient la banlieue du centre ville ; en guise de remplacement des mercedes précitées mais ce remplacement est en cours et est loin d’être totalement réussi même si ces dits minibus contribuent nettement à diminuer le problème de transport(caractérisé par un sectionnement) dans la capitale sénégalaise.
La gare de Dakar et celle de Saint-Louis datent de la même période.
Dans l'intervalle, le transport de voyageurs entre Dakar et Saint-Louis a été abandonné. Outre l'axe principal reliant la capitale au Mali, il subsiste le dénommé Petit train de banlieue.
Malheureusement aujourd'hui, la ligne reliant Dakar à Bamako a été abandonnée ainsi qu celle qui reliait la capitale à Kaolack en passant par Diourbel et Guinguinéo.
De plus le Petit train de banlieue effectue lui son terminus à la gare de Cyrnos tout comme la navette autorail qui rallie Thiès à Dakar, ce qui fait que la gare de Dakar ne sert que de garage pour les trains en attendant le service et aussi de lieu de ravitaillement.
En 2016, la réhabilitation de la gare de Dakar est en projet pour la mise en service prochaine d'un train régional entre Dakar et le nouvel aéroport
Le port le plus important est celui de Dakar (PAD). Les ports secondaires sont ceux de Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor.
Le naufrage du Joola en Casamance en 2002, lié à de nombreux dysfonctionnements et notamment à une surcharge de passagers, reste dans toutes les mémoires.
Un autre ferry avait d'abord pris la relève, le Wilis. En 16 heures, il reliait deux fois par semaine (de nuit) Dakar à Ziguinchor, transportant 462 personnes. Plus sûr et plus confortable, ce nouveau bateau ne faisait cependant pas l'unanimité. Encore sous le choc, les Casamançais restent inquiets, ils déplorent l'augmentation des tarifs et surtout l'abandon de l'escale à Karabane, faute d'infrastructure satisfaisante pour le moment. Du coup l'économie locale de l'île et des environs se voit sinistrée et ces difficultés contribuent elles aussi à pousser nombre de jeunes Sénégalais à tenter l'aventure des îles Canaries, à leurs risques et périls. Une émission télévisée française, Thalassa, a récemment consacré un reportage à cette problématique, « Un nouveau bateau pour la Casamance ».
Depuis mars 2008 un nouveau bateau assure la liaison, le Aline Sitoé Diatta.
En 2005-, le Sénégal disposait d'environ 1 000 km de voies navigables.
Il s'agit principalement du fleuve Sénégal, du Saloum et du fleuve Casamance.
L'écluse de navigation du barrage de Diama – mis en service en 1988 à la frontière mauritanienne – doit permettre le passage des bateaux, mais n'est guère utilisée.