Tourisme / Transport
Tourisme
Le tourisme est l'un des principaux revenus économiques de la Suisse. Il y a eu plus de 35 millions de nuitées en 2008.
En matière de tourisme, la Suisse est découpée en 13 régions touristiques dont certaines suivent les découpes cantonales alors que d'autres regroupent plusieurs cantons ou, au contraire, ne couvrent qu'une partie précise d'un canton.
Jusqu'au xviiie siècle, la Suisse n'est pas une destination, mais plus un passage obligé de par sa situation au centre de l'Europe. Les principales exceptions sont alors les villes de Bâle et Genève, qui sont reconnues respectivement pour son université et pour son rayonnement religieux ainsi que les sources d'eau, utiles pour les cures balnéaires.
Les débuts du tourisme dans le pays sont provoqués par les travaux des écrivains et des peintres naturalistes de la fin du xviiie et du début du xixe siècle qui suscitent l'intérêt des voyageurs romantiques par leurs descriptions de paysages campagnards et montagnards. Les régions principalement mises en valeur sont l'Oberland bernois et les villages d'Interlaken du Lauterbrunnen ou de Grindelwald et le canton du Valais, en particulier avec Zermatt dès 1850.
Les premiers voyages organisés sont lancés par l'agence anglaise Thomas Cook avant que l'industrie touristique locale ne commence à se développer vers 1850, tant dans l'hôtellerie que dans les moyens de transport. Cependant, les tarifs élevés réservent le tourisme suisse aux classes les plus aisées seulement, jusqu'à la crise économique des années 1870 - 1890 qui force les professionnels de la branche à offrir des prix plus avantageux et des séjours plus long, en particulier en développant le tourisme hivernal à la fois dans les régions septentrionales du pays, tel que le canton du Tessin ou la région de Montreux, ainsi qu'en lançant les sports d'hivers, jusqu'alors inexistants, dans les stations telles que St-Moritz ou encore en créant des établissements de cure en montagne à Davos à Montana ou à Leysin pour y soigner la tuberculose. Les touristes sont alors majoritairement anglais, mais également Français ou Américains.
Au début du xxe siècle, la Suisse dépense environ 3 % de son budget annuel pour l'hôtellerie, et les recettes de ce secteur s'élèvent jusqu'à 320 millions de francs par année, ce qui constitue une valeur record jusqu'en 1960. Le développement, après la Première Guerre mondiale, des congés payés provoque une augmentation du tourisme des classes moyennes et basses qui devient largement majoritaire au début des années 1950.
Si la majeure partie (plus de 40 %) des nuitées enregistrées sont des Suisses, la nation étrangère la plus importante du tourisme en Suisse est l'Allemagne avec 14,4 % des nuitées, suivie de la France avec 5,3 %, le Royaume-Uni avec 4,8 et l'Italie avec 3,8. Premier pays non-européen, les États-Unis d'Amérique représentent 3,3 % du total alors que l'Australie et la Nouvelle-Zélande regroupées ne représentent que 0,6 % et le Japon 0,4 %, soit le double de la Chine (0,2 %).
Les données statistiques concernant l'hébergement en Suisse sont collectées et consolidées par une branche de l'office fédéral de la statistique appelé statistique de l'hébergement touristique (HESTA) depuis le . Cette entité sépare les possibilités d'hébergement en trois catégories à savoir l'hôtellerie (qui regroupe les hôtels, pensions, auberges et motels), les établissements de cure (incluant, outre les établissements de soin, les cliniques d'altitude ainsi que les établissements thermaux) et la para-hôtellerie (qui regroupe les campings, les logements de vacances, les auberges de jeunesse ainsi que tous les établissements d'hébergements qui ne tombent pas dans les deux premières catégories, tels que les refuges de montagne ou les dortoirs). Les établissements des deux premières catégories cumulées disposent de 0 à 10 lits dans 17,2 % des cas, de 11 à 20 lits pour 22,9 % d'entre eux, de 21 à 50 lits pour la plus forte proportion, à savoir 33,1 %. Les hôtels de plus de 100 lits représentant un peu plus de 10 %.
Différents modes de transport
Le réseau total de transports publics en Suisse représente une longueur de 28 112 kilomètres, avec 27 300 arrêts.
Le réseau ferroviaire du pays se compose de 5 270 kilomètres de rails sur lesquels circulent quotidiennement 5 600 trains qui parcourent un total de 344 000 kilomètres. Il s'agit du réseau le plus dense du monde. De plus, les Suisses sont les Européens qui voyagent le plus en train avec une moyenne de 44 trajets par année, moyennant 2 009 kilomètres. Sur le plan mondial, seul le Japon est meilleur avec 69 déplacements annuels pour "seulement" 1 950 kilomètres.
Le réseau de tram, trolleybus et bus est assuré par 17 entreprises différentes, qui transportent, en 2006, 864 millions de passagers sur 1 765 kilomètres de lignes. De leur côté, les 81 entreprises d’autocars, ont transporté 258 millions de passagers sur 16 516 kilomètres.
Sur 22 lacs et rivières suisses, 26 sociétés de navigation offrent 177 bateaux répartis en 6 catégories différentes qui ont transporté en 2006, 13,4 millions de passagers
En 2006 toujours, les sept plus importants aéroports du pays ont enregistré 620 000 décollages ou atterrissages d'avions pour un total de 33.5 millions de passagers (dont 6 millions de transit).
Élément important du tourisme de montagne, les remontées mécaniques génèrent une valeur ajoutée brute directe de quelque 380 millions de francs par an. Le pays compte au total plus de 200 000 téléphériques, télécabines, télésièges, chemins de fer à crémaillère, ou funiculaires. Dans le même domaine, 180 écoles de ski alpin, de snowboard de télémark ou de ski de fond emploient plus de 4 000 moniteurs brevetés et aide-moniteurs qui prodiguent plus de 2 millions de leçons d'une demi-journée par année.
Enfin, en 2004, les différents parcours de La Suisse à vélo ont été empruntés par plus de 170 000 cyclotouristes qui ont parcouru un total d'environ 235 millions de kilomètres à vélo.
Par sa position géographique au centre de l'Europe, la Suisse possède un réseau routier et de chemin de fer dense (5 053 km de voies ferrées et 71 059 km de routes revêtues, dont 1 638 km d'autoroutes). La traversée des Alpes constitue un enjeu stratégique pour les transports européens puisque les Alpes (qui recouvrent une bonne partie du pays) séparent le Nord et le Sud de l'Europe. Depuis les débuts de l'industrialisation des pays européens, la Suisse a dû constamment améliorer son réseau transalpin (en 1882, inauguration du trafic par le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, long de 15 km ; en 1906 avec le tunnel du Simplon…), et le fait encore mais avec une moindre intensité (ouverture du tunnel de base du Lötschberg de 34 km en 2007 et construction pour 2016 du tunnel de base du Saint-Gothard de 57 km) pour favoriser son attractivité pour la localisation de nombreuses entreprises et sa position de plaque tournante des échanges. Le transport ferroviaire international du pays s'élevait en 2008 à 9 766 millions de tonnes-kilomètres, ce qui représente le cinquième de la quantité totale transportée de cette manière en Europe (CEE + Norvège + Suisse)
La majorité du réseau ferré est géré par les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF). Le Chemin de fer du Lötschberg, qui exploite le deuxième réseau ferroviaire suisse sur l'axe Suisse centrale - Italie via les tunnels du Lötschberg et du Simplon, ainsi que les chemins de fer rhétiques, qui desservent le canton des Grisons en voies étroites, sont deux compagnies privées importantes. Il y a en outre une multitude de petites entreprises privées.
Sur le plan du transport aérien, la Suisse possède 39 aérodromes, dont les aéroports internationaux de Zurich (23 millions de passagers par an), Genève (14 millions), Bâle/Mulhouse (7 millions), de Berne (200 000), de Sion en Suisse romande et de Lugano pour la Suisse italienne
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Suisse