Géographie
Situation
Le Royaume de Belgique se situe dans l'hémisphère nord et à l'est du méridien de Greenwich (latitude nord et longitude est). Le territoire du pays s'étend en latitude sur deux degrés, de Meerle au nord (51 °30′) à Torgny au sud (49 °30′), et compte moins de quatre degrés en longitude, de La Panne comme point le plus à l'ouest (2 °33′) à Manderfeld à l'est (6 °24′). Son centre géographique se situe à Nil-Saint-Vincent, dans le Brabant wallon, à 50 °38′ de latitude nord et 04 °40′ de longitude est. Il s’étire sur une distance maximale de 318,2 kilomètres entreLa Panne et Arlon.
La Belgique partage ses frontières avec la France (645,6 km) au sud, les Pays-Bas (459,6 km) au nord, l'Allemagne (153,4 km) et le Luxembourg (150,4 km) à l'est et possède 73,1 km de frontières maritimes le long de la Mer du Nord. La superficie du pays est de 30 528 km2 ; et de 33 990 km2 en ajoutant les eaux territoriales. La Belgique a une longueur maximale de 318 kilomètres de La Panne à Arlon et de 230 kilomètres de Turnhout à Virton
Relief et climat
Son relief est peu élevé : il s'étage graduellement de la côte vers le sud-est du pays, pour culminer à 694 mètres au signal de Botrange. Trois zones géographiques peuvent être distinguées : la Basse Belgique (moins de 100 mètres d'altitude), la moyenne Belgique (de100 à 200 mètres) et la Haute Belgique (de 200 à plus de 500 mètres). La Basse Belgique commence après le littoral, une bande de plages de sable et de dunes, par des polders (c'est uniquement cette partie du pays que l'on appelle le plat pays) pour s'enfoncer à l'intérieur des terres avec la plaine flamande et la Campine. La moyenne Belgique s’élève progressivement vers les vallées de la Sambre et de la Meuse, c'est une zone qui se compose de bas plateaux limoneux fertiles avec à l'ouest le plateau hennuyer-brabançon et à l'est la Hesbaye. Au sud du sillon Sambre-et-Meuse commence la Haute Belgique, la région la moins peuplée et la plus boisée du pays, avec le plateau du Condroz et les vallées de la Meuse et de l'Ourthe. Il y a aussi le pays de Herve qui s'étend à l'est entre la Meuse et la Vesdre, puis la région de la Fagne-Famenne au sud du Condroz, et ensuite encore plus au sud l'Ardenne et à l'est les Hautes Fagnes qui culminent à 694 mètres au signal de Botrange. Il y a également la Gaume, ou Lorraine belge, qui jouit d'un climat plus clément, surtout au flanc de la troisième cuesta où l'on cultive même la vigne. Le climat est océanique tempéré avec des précipitations régulières, deux cents jours de pluie par an en moyenne, et fréquentes sur toute l'année (Cfb dans la classification de Köppen). Les vents dominants soufflent du secteur sud-ouest. Le risque sismique est localement significatif.
Mer et hydrographie
À cause de sa densité de population élevée, la Belgique fait face à de sérieux problèmes environnementaux. Un rapport de 2003 suggère que la qualité des eaux de surface de Belgique est la pire des 122 pays étudiés. Dans l'étude de 2008 sur l'indice de performance écologique, la Belgique a obtenu un score total de 78,4 % et est classée antépénultième des pays de l'Union européenne, bien qu'elle soit 57e sur 149 pays.
Le littoral marin est long d'environ 65 km, ouvrant sur un « territoire marin » de 3 454 km2, (0,5 % de toute la mer du Nord) avec une colonne d'eau de 20 à 45 m de profondeur. Les terres de Flandre sont, en partie, gagnées sur la mer et menacées par l'érosion littorale et la montée des océans. Le pays gère donc aussi un patrimoine maritime et portuaire. L'environnement marin est encore riche en biodiversité mais ses ressources halieutiques ont été dégradées par la surpêche, le chalutage, les rejets de boues de dragage ainsi que par des séquelles de guerre (munitions immergées du banc du Paardenmarkt et nombreuses épaves de guerre). S'ajoutent les effets chroniques ou accidentels de la pollution terrigène et celle libérée par le trafic maritime (particulièrement intense entre le pas de Calais, l'Angleterre et les grands ports belgo-néerlandais).
Dans le cadre de la stratégie marine européenne, le gouvernement belge a développé une planification spatialisée d'exploitation et de gestion plus durable des ressources de la mer du Nord, qui inclut des zones où l'extraction de sable et gravier sera autorisée, et deux zones dédiées à la construction de deux « atolls énergétiques » (l'un au large de Zeebrugge sur le Wenduinebank, et l'autre, beaucoup plus grand à hauteur de Blankenberge-De Haan) et des couloirs dédiés aux câbles sous-marins qui transporteront notamment le courant produit par les énergies marines et l'atoll énergétique, sans toucher aux zones naturelles classées. La zone autorisée à la petite pêche artisanale passe de 3 milles à 4,5 milles, et les éoliennes pourraient être utilisées comme support à l'aquaculture durable en mer (« monocultures » interdites).
Géographie humaine
Langues
Le pays, lieu de rencontre des cultures germanique et romane, comprend différentes communautés linguistiques et culturelles. Les trois langues officielles sont le néerlandais, le français et l’allemand. Elles sont placées sur un pied d’égalité au niveau fédéral. Parmi les différentes régions, seule la Région de Bruxelles-Capitale (habitée par près de 10 % de la population) est officiellement bilingue (français et néerlandais). La Région flamande (habitée par près de 58 % de la population), située dans le Nord-Ouest, est officiellement unilingue néerlandophone. La Région wallonne (habitée par plus de 32 % de la population), située dans le Sud-Est, est officiellement unilingue francophone, à l'exception de la région de la Communauté germanophone de Belgique, laquelle comprend 85 000 personnes, soit moins d´ 1 % de la population belge. Des minorités linguistiques sont présentes dans les régions unilingues, leurs importances respectives ne peuvent être qu'estimées, les recensements linguistiques étant interdits par la loi en Belgique. Les néerlandophones représenteraient 57 % à 60 % de la population belge, et les francophones 40 % à 43 %. En même temps que les langues officielles, sont parlées des langues régionales endogènes ou des dialectes. Il s’agit du brabançon, du champenois, du flamand occidental, flamand oriental, du francique ripuaire, du limbourgeois, du lorrain, du luxembourgeois, du picard et du wallon. La diversité linguistique provoque souvent des conflits politiques, liés à d’autres enjeux (la position arithmétiquement minoritaire des francophones, celle, plus socioculturelle de la langue néerlandaise au départ, la francisation de Bruxelles, la politique étrangère de l'entre-deux-guerres, les problèmes économiques wallons, surtout à partir des années 1960, etc.), qui ont engendré un système de gouvernance complexe.
Démographie
Au , la Belgique comptait 11 250 585 habitants. Parmi eux 1 419 905 étaient nés à l'étranger, ce qui représente 12,9 % de la population totale dont 715 456 (6,5 %) nés dans un pays de l'Union européenne (UE) et 704 449 (6,4 %) nés hors de l'UE.
En Belgique, il y a environ 78 % (8 300 000) de Belges de souche et 2 700 000 habitants d'origine étrangère. Ceux-ci représentent 22 % de la population totale. 56 % (1 313 000) de ces Nouveaux Belges sont d'origine européenne (Italie,Portugal, France, Pays-Bas), et 44 % (950 000) sont d'origine non européenne (Maroc, Turquie, Algérie, République démocratique du Congo et autres).
D'après une estimation publiée début 2012, les habitants d'origine étrangère et leurs descendants forment 25 % de la population belge.
De ces « nouveaux Belges », 1 200 000 (49 %) sont d'origine européenne et 1 350 000 (51 %) sont des allochtones originaires de pays non occidentaux (Maroc, Turquie, Congo, Pakistan, Algérie).
Depuis la nouvelle loi de Jean Gol facilitant l'octroi de la nationalité belge par un regroupement des différentes options (naissances, mariages…) et accordant automatiquement la nationalité par filiation maternelle, quelque 1,3 million de migrants sont devenus des Nouveaux Belges. La plus grande communauté d'origine étrangère et leurs descendants en Belgique sont les Marocains avec plus de 450 000 individus venant en majorité de la région du Rif. Les Turcs sont le troisième plus grand groupe, et le deuxième plus grand groupe ethnique d'obédience islamique, comptant plus de 220 000 individus.
89,2 % des habitants d'origine turque ont été naturalisés, tout comme 88,4 % des habitants d'origine marocaine, 75,4 % des Italiens, 56,2 % des Français et 47,8 % des Néerlandais.
Le 1er janvier 2013, les conditions pour acquérir la nationalité belge sont devenues plus strictes. Les premiers effets se ressentaient en 2014 avec une réduction de 40 % des demandes.
Population : 11 239 755 habitants (2015) (urbaine à 97,3 %).
Le pays est 84e au classement mondial par population totale
Densité : 359,94 hab./km2 (2010)
En 2005, la densité de population était la troisième plus importante de l'Union européenne, après celle de Malte et des Pays-Bas et avant le Royaume-Uni et l'Allemagne.