Histoire
La civilisation maya est apparue environ 1 000 ans avant l'ère chrétienne. Elle s'est développée dans presque tout le Guatemala actuel, où elle a construit plusieurs villes.
Pedro de Alvarado, un conquistador espagnol, détruisit les villes et soumit brutalement les peuples mayas d'Amérique centrale entre 1523 et 1527.
Époque maya
La civilisation maya a prospéré dans la majorité du territoire qui constitue aujourd'hui le Guatemala et les régions environnantes pendant environ 2 000 ans avant l'arrivée des Espagnols. Son histoire est divisée en trois périodes : pré-classiques, classiques et post-classiques, toujours pendant la période classique où la civilisation a ses principales avancées scientifiques et culturelles. La plupart des grandes villes mayas de la région de Peten et les basses terres du nord du Guatemala ont été abandonnées autour de 1000 av. J.-C.
Époque coloniale
Pendant la période coloniale, qui a duré près de 300 ans, le Guatemala était une Capitainerie générale (Capitainerie générale du Guatemala). Il s'étend de la région de Soconusco au sud du Mexique (Chiapas) au Costa Rica. Les encomiendas voulaient christianiser les groupes autochtones mayas, qui ont été utilisés comme esclaves jusqu'à leur anéantissement.
Cet esclavage a été aboli par l'intervention de l'évêque Fray Bartolomé de las Casas dans les années .
La première capitale espagnole du Royaume du Guatemala était Iximche. La guerre contre les indigènes Kaqchikel tua de nombreux indigènes. Plus tard, une autre a été fondée dans la vallée de Panchoy, appelée Santiago de los Caballeros (actuellement Antigua Guatemala).
Indépendance du Guatemala
En 1808 l’Espagne est envahie par Napoléon Ier. La royauté est retirée à Charles IV ainsi qu’à son successeur légitime, Ferdinand VII. Bonaparte confie le pouvoir à son frère, Joseph Bonaparte.
Soucieux de continuer de prêter allégeance à leur véritable souverain, Ferdinand VII, et inquiets devant la menace de Napoléon, qui ne cache pas ses intentions d’étendre son pouvoir sur les colonies espagnoles d’Amérique, une vaste campagne contre l’occupation française voit le jour dans le royaume.
Les colons espagnols d’Amérique décidèrent de destituer les autorités espagnoles en les remplaçant par des gouvernements substituts dans le but de refréner les envies de Bonaparte et d’exercer le pouvoir pendant l’absence du roi légitime. À ce moment-ci, certains parlaient d’indépendance, mais cet avis n’était pas partagé par tous. « Plusieurs se seraient contentés d’une plus grande autonomie à l’intérieur de l’empire » .
Même si l’Espagne se retrouvait sous le contrôle de l’empire français, une ville au sud du pays y échappait, Cadix. Cette ville était dominée par des libéraux, désireux de mettre un terme à l’absolutisme. Ces dirigeants provoquèrent des élections à Cadix pour former un congrès qui serait constitué de députés en provenance de tous les territoires espagnols, y compris ceux situés en Amérique . «Les députés hispano-américains participèrent activement aux débats, contribuant à rédiger la constitution de 1812» .
La constitution de Cadix s’inspirait des grands principes de la Révolution française de 1789, tels que la souveraineté nationale, la séparation des pouvoirs, la division administrative du pays en provinces et le droit de propriété ou l’égalité . On voit grâce à cela apparaître la première forme de démocratie en Amérique, où le droit de vote est accordé à tous les hommes, y compris les indigènes .
Confrontations entre libéraux et conservateurs
La constitution fut acclamée par les patriotes libéraux d’Amérique centrale, mais José de Bustamante y Guerra, gouverneur du Guatemala et président de l’audience, ainsi que Ramon Casaus y Torres, le nouvel évêque, y étaient farouchement opposés. Le gouverneur tenta de l’entraver d’ailleurs du mieux qu’il put. En revanche, lorsqu’en mars 1814 le roi Ferdinand VII récupéra le pouvoir, il décida par la suite d’abolir la constitution qui créa une vague répressive contre les libéraux. Ainsi, les événements de Cadix n’arrêtèrent pas la marche vers l’indépendance.
En effet, en 1820, une rébellion libérale, dirigée par le général Rafael del Riego, menaça sérieusement l'absolutisme de Ferdinand VII et le contraignit à annuler l’abolition de la constitution de 1812. La restauration de la constitution en 1820 permit à la politique centraméricaine d’être plus populaire auprès du peuple et fit émerger différentes factions qui par la suite formèrent les bases des pouvoirs libéraux et conservateurs qui se succédèrent au fil de l’histoire de l’Amérique centrale.
Le capitaine général Gabino Gaínza devint l’un des atouts majeurs dans l’indépendance. En effet, il agit comme un pont entre les pouvoirs en place et les indépendantistes. C’est lui qui organisa le 15 septembre 1821 un séminaire pour parler avec les autorités de la possibilité d’indépendance qui s’offrait à la Capitainerie générale du Guatemala. À force de débats portant sur l’indépendance immédiate ou le statu quo en attendant le résultat de l’indépendance mexicaine, la décision fut prise et concrétisée par la signature de la déclaration d’Indépendance d’Amérique centrale. L’Amérique centrale obtint alors son indépendance.
L'annexion au Mexique
Par la suite, en 1821, alors que le Mexique vient d’obtenir son indépendance, Gabino Gaínza insiste auprès des autorités pour que les territoires qui formaient la Capitainerie générale du Guatemala avant l’indépendance s’intègrent dans l’empire mexicain d’Iturbide . Il se laisse convaincre par les arguments d'Iturbide, « un général de l’armée espagnole qui devint plus tard empereur du Mexique » . Ces arguments montrent que « l’Amérique centrale n’est pas encore prête à former une république indépendante » . Il y eut consultation des différentes provinces et villes pendant cette opération. Puis, malgré quelques refus de certaines d’entre elles, l’annexion à l’empire mexicain fut décidée . C’est ainsi que, « [moins] de quatre mois plus tard, le 5 janvier 1822, Gainza et un groupe d’aristocrates décrètent de leur propre chef l’annexion de l’Amérique centrale à l’empire mexicain d’Agustín de Iturbide» .
Iturbide se révèle être un incapable dans son rôle d’empereur et vide les caisses du Trésor public. En 1823, Iturbide est finalement renversé par Santa Anna et est condamné à l’exil . « [Sous] la pression des libéraux, Fisola [un général mexicain] convoque le Congrès.
Le 1er juillet 1823, c’est la proclamation de la seconde indépendance de l’Amérique centrale» et c’est ainsi que nait la Fédération de l’Amérique centrale.
Une charte appelée Bases de Constitution fédérale (es), qui concerne le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Costa Rica et le Nicaragua, est instaurée le 22 novembre 1824. Elle explique quelques formalités, dont la façon que les différents pouvoirs sont distribués au sein de la Fédération . Selon cette charte, « la Fédération est gouvernée par un président, mais le chef de chaque État conserve une grande liberté d’action ».
La désunion de la fédération d'Amérique centrale
Du fait que cette Fédération présente différentes idéologies politiques, il s’ensuit de nombreux conflits. Il y a d’ailleurs à cet effet plusieurs conflits entre les autorités fédérales et provinciales qui ont eu lieu, prenons par exemple l’emprisonnement du chef d’État du Guatemala, Burrundia, en 1825 par le président Arce, qui amena beaucoup de tensions, suivie de la prise d’armes du Salvador au nom de la légalité . « La Fédération centraméricaine reposait sur une Constitution relativement déséquilibrée qui ne laissait que très peu de moyens financiers et d’autorité à son Président. Surtout, les pouvoirs respectifs des États membres et de la Fédération n’étaient pas clairement définis » .
En 1839, une rébellion orchestrée par Rafael Carrera contre le président du Honduras Francisco Morazán renverse le gouvernement en place. C’est à la fin du mandat du président en 1839 et en 1842, à la mort de Morazán, qui fut tué à cause de sa politique autoritaire, que la Fédération se disloqua pour donner lieu à cinq pays bien indépendants, soit le Guatemala, le Honduras, le Salvador, le Nicaragua et le Costa Rica .
Durant près d'un siècle, nombre de dictateurs se succédèrent et favorisèrent les immigrants européens et les intérêts nord-américains. Les Amérindiens se virent spoliés de leurs exploitations et durent se réfugier vers les terres arides du nord.
Le Guatemala est alors le premier producteur de bananes et de fruits tropicaux des Caraïbes, son unique ressource, mais l'essentiel de ses terres et de son économie (chemins de fer, courrier postal, etc.) sont aux mains de la United Fruit Company, qui s'installa en 1901 dans le pays.
La colonisation belge de 1844
La colonisation belge débute avec un navire expéditionnaire envoyé par Léopold Ier de Belgique en 1842. Lorsque les Belges prennent connaissance des ressources naturelles de la région d'Izabal, Léopold décide d'installer à Santo Tomas de Castilla un campement pour construire des infrastructures dans la région ; le gouvernement du Guatemala cède la région en échange d'une rente annuelle de seize mille dollars à lui verser à vie.
En 1844, Santo Tomas de Castilla est devenu une colonie de la Communauté de l'Union, société de colonisation belge. Le gouvernement de l'État du Guatemala, a cédé la région de Santo Tomas à cette société par décret de l'assemblée constituante du Guatemala le 4 mai 1843. Les colons doivent se convertir au catholicisme et prendre la citoyenneté guatémaltèque, mais ils ont le privilège d'un gouvernement autonome.
Toutefois, dès 1850, la colonisation belge est mise en échec par l'inhospitalité de la région et la dispersion des colons sur le territoire du Guatemala.
La colonisation allemande
Les premiers colons allemands arrivent au milieu du XIXe siècle. Rapidement, ils acquièrent des terres et exploitent des plantations de café dans l'Alta Verapaz et le Quetzaltenango. Cobán devient un centre important pour les colons allemands. Les Allemands développent aussi la culture du thé, du cacao et de la vanille. La plupart des Allemands s'installent à Cobán, d'autres à San Juan Chamelco et Quetzaltenango.
Rodolfo Dieseldorff est le premier colon allemand au Guatemala, vers 1863. Il apporte de nouvelles techniques et des changements notables dans les cultures commerciale et architecturale du pays. L'écriture d'une lettre enthousiaste relatant son expérience attire une vague d'Allemands au Guatemala. Plus tard, il invite sa famille à y immigrer. À la fin de sa longue carrière en mer, il choisit comme cité Gualán, Zacapa. Il a expérimenté la culture du coton, mais les maladies ont détruit sa récolte. Cela le contraint à chercher d'autres voies et à commencer un nouveau projet dans le commerce, ce qui le conduit à Alta Verapaz, où il s'installe. Les descendants de cette famille ont encore plusieurs fermes dans Alta Verapaz, où le café est encore cultivé.
Le livre Les Allemands au Guatemala, 1828-1944 de Regina Wagner, attire de nouveaux colons à Verapaz pour son « isolation naturelle, son climat doux et son sol fertile, et ses possibilités de développement agricole et commercial. » À la fin de 1890, les deux tiers de la production de café de la région était entre les mains des Allemands.
Avec le temps, l'économie de Quetzaltenango est devenue entièrement dirigée par les Allemands, et a formé son propre monde dans Quetzaltenango, organisé dans une communauté très unie et solidaire.
Allemands guatémaltèques
- Eduardo Suger (en) politicien. D'ascendance allemande et suisse.
- Alfred Jensen (en), peintre abstrait.
- Gert Rosenthal , diplomate.
- Soluna Samay, chanteuse d'ascendance danoise et allemande.
- Dieter Lehnhoff, chef d'orchestre.
- Oscar Archila Euler, journaliste et photographe.
- Maria Elena Hiver (Winter Nana), en 1960, remporte un concours national, India Bonita ; elle est d'ascendance allemande et Quiché.
- Fritz García Gallont (en), maire de la ville de Guatemala (2000-2004). Il est d'ascendance allemande et suisse.
- Álvaro Arzú, ancien président du Guatemala (1996-2000), maire de Guatemala City (2004-présent). Il est d'ascendance allemande et espagnole.
- Otto Langmann (en), pasteur évangélique nazi, théologien et ambassadeur en Uruguay.
La révolution des années cinquante
En 1945, Juan José Arévalo, le président nouvellement élu, instaure une nouvelle ère d'investissements sociaux, ainsi qu'un code du travail et le droit de grève. En juin 1954, son successeur Jacobo Arbenz Guzmán instaure une taxe sur les exportations et décide une réforme agraire (le Décret 900) qui oblige entre autres la United Fruit Company à céder une partie importante de ses terres en friche.
Un coup d'État est mis sur pied au cours d’une réunion entre le Président Eisenhower et les frères Dulles. Allen Dulles est alors le numéro un de la CIA et son frère John Foster Dulles dirige le Département d'État. Par ailleurs, les frères Dulles sont actionnaires de United Fruit et ont travaillé pour un cabinet qui représentait les intérêts de cette société. Ainsi, la CIA renverse Arbenz Guzman et installe à sa place une junte militaire dirigée par le général Carlos Castillo Armas. Plus de 9 000 sympathisants du gouvernement de Jacobo Arbenz sont assassinés ou emprisonnés dans les mois qui suivent le coup d’État. La réforme agraire est abrogée et l'United Fruit récupère non seulement les terres dont elle avait été expropriée mais également des dizaines de milliers d'hectares de terres en friche qui avaient été distribués aux paysans.
Opération PBSUCCESS
L'opération PBSUCCESS (début 1953 – fin 1954) est une opération secrète organisée par la Central Intelligence Agency pour renverser le président du Guatemala Jacobo Arbenz Guzmán, démocratiquement élu. Le gouvernement d’Arbenz projetait de nouvelles réformes que les services de renseignement des États-Unis jugeaient de nature communiste. La CIA et l’administration Eisenhower craignaient l’instauration d’une tête de pont soviétique de l’ouest, dans le contexte du maccarthysme intensément anti-communiste de l’époque. Arbenz a été l’instigateur d'une réforme agraire menaçant notamment la multinationale américaine United Fruit Company, dont Allen Dulles (directeur de la CIA de 1953 à 1961) était actionnaire, qui avait de gros intérêts au Guatemala et faisait pression à des niveaux variés du gouvernement américain pour une action contre Arbenz en réplique à son expropriation.
Le conflit armé entre 1960-1996
Le président Julio César Méndez Montenegro (1966-1970) conduit une brutale répression des organisations de gauche, clandestines depuis le coup d’État. Autour de 8 000 assassinats politiques sont dénombrés entre 1966 et 1968. Arrivé au pouvoir en 1970, le général Carlos Manuel Arana Osorio se déclare déterminé à « transformer, s’il le faut, le pays en cimetière, pour restaurer la paix civile ». Entre 1970 et 1978, 20 000 personnes sont tuées par le régime militaire. Dès les années 1960, une résistance paysanne se met en place face aux dictatures militaires qui se succèdent. Elle est soutenue par un mouvement de guérilla regroupant des militants de gauche, des officiers rebelles et de nombreux paysans. Marquée par la théologie de la libération et la défense des peuples indigènes, la guérilla s’implante dans des communautés autochtones de la région.
Si les liens entre la dictature militaire et les États-Unis sont initialement très forts (les États-Unis contribuent à la formation des officiers de l'armée guatémaltèques et de nombreuses multinationales sont implantées dans le pays), l'administration de Jimmy Carter suspend en 1977 les livraisons d'armes à la dictature (en particulier en raison de la médiatisation du massacre de Panzós où 150 paysans sont exécutés par l’armée gouvernementale). Israël procure alors au régime des conseillers militaires, des armes et du matériel destiné à la localisation des guérilleros.
En 1982, le général Efraín Ríos Montt est à l'origine d'un coup d'État. Peu après son arrivée au pouvoir, il met en place les patrouilles d'autodéfense civiles (PAC), formées de miliciens recrutés de force par l'armée et ayant comme objectif d'éradiquer la guérilla. Le général met en action sa politique de la « terre brûlée » : ainsi, 440 villages seront complètement rasés, près de 200 000 Mayas seront massacrés ou encore jetés d'hélicoptères dans l'océan Pacifique. 40 000 réfugiés fuient vers le Mexique. La guérilla réagit en fondant un mouvement armé, l'URNG (Union révolutionnaire nationale guatémaltèque). Le conflit prend alors des allures de guerre civile (voir conflit armé guatémaltèque) et continue à faire de nombreuses victimes. La Centrale sanitaire suisse, avec bien d'autres ONG internationales, tente d'apporter dans la mesure du possible, une aide médicale. Efraín Ríos Montt est renversé par un autre militaire, Óscar Humberto Mejía Victores, en 1983.
En 1985, l'élection du président démocrate-chrétien Vinicio Cerezo Arévalo remet le pouvoir aux mains des citoyens. Son successeur, Jorge Serrano, fomente un nouveau coup d'État, mais il est finalement destitué peu de temps après et remplacé par Ramiro de León Carpio qui, à ce moment-là, occupait la charge d'ombudsman et qui est nommé par le Parlement pour compléter la période présidentielle de M. Serrano. Cette procédure n'était pas parfaitement constitutionnelle, mais le pays était tombé dans un vide juridique car la Constitution ne prévoyait pas la situation dans laquelle ni le président ni le vice-président (tous les deux s'étant enfuis du pays après l'échec du coup en démissionnant de leurs postes) n'étaient en mesure de prendre en charge la présidence.
Rigoberta Menchú a reçu le prix Nobel de la paix en 1992, « en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones ».
Accords de paix
Le , un accord historique est signé avec la guérilla et le conflit prend fin. La Commission pour l'éclaircissement historique qui entreprend des recherches après la guerre sur les exactions perpétrées attribue 93 % d'entre elles aux troupes gouvernementales et aux paramilitaires qui les appuyaient. Alvaro Arzu devient président en 1996. Des élections démocratiques sont organisées en 1999. Le mandat présidentiel d'Alfonso Portillo débute le . Óscar Rafael Berger Perdomo accède au pouvoir dès 2004, à la tête d'un parti conservateur.
Après les accords de paix
En 2008, Álvaro Colom prend la tête de l'État face au général Otto Pérez Molina qui sera finalement élu le 6 novembre 2011 avec 53,76 % des voix.
Affaire de corruption La Línea
Le , la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala déclenche une vaste opération anti-corruption et met au jour l'affaire de corruption La Línea, contrebande douanière dans laquelle est notamment impliquée la vice-présidente du Guatemala, Roxana Baldetti.
Ces révélations contribueront à sa démission et au déclenchement de vastes mouvements citoyens de protestation contre la corruption au Guatemala qui s'organisent via les réseaux sociaux et manifestent massivement à partir du . Les manifestants demandent la démission de l'actuel président Otto Pérez Molina et s'opposent à la candidature aux prochaines élections présidentielles de 2015 du candidat Manuel Baldizón soupçonné de corruption et de pratiques populistes et totalitaires. Dans les faits, la campagne conduite par le parti qu'il représente s'entache de violences contre ses opposants. La naissance de ces mobilisations grâce aux réseaux sociaux constitue une nouveauté inédite et notable en Amérique latine. Les manifestations s'organisent autour du hashtag « Renuncia ya » (démission maintenant) sur Facebook et Twitter qui fédère l'indignation citoyenne.
Le , ce sont 17 responsables publics qui sont emprisonnés pour avoir organisé à leur profit le détournement de 15,18 millions de dollars au travers de contrats trafiqués avec diverses organisations publiques dont la sécurité sociale du Guatemala. Le la vice-présidente déchue, Roxana Baldetti est emprisonnée. Le même jour, le ministère public et la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala accusent le président Otto Pérez Molina d'être le principal responsable du réseau de contrebande.
Le le congrès vote le retrait de l'immunité du président Otto Pérez Molina. Le celui-ci fait l'objet d'un mandat d'arrêt. Il annonce sa démission dans la nuit du au . Après une première audience il est placé en détention provisoire dans la prison militaire de Matamoros.
En dépit de ces quelques arrestations, le taux d’impunité au Guatemala pour les affaires de corruption s’élèverait à 97 % selon la commission internationale.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Guatemala