Culture
Fêtes et jours fériés
Sport
Dans le domaine sportif, l'Afrique du Sud est surtout connue pour son équipe de rugby à 15, majoritairement joué par les classes aisées et blanches, qu'ont représentée des joueurs tels que François Pienaar, Frik du Preez, Joost van der Westhuizen, André Venter, Os du Randt, Percy Montgomery, etc.
Tendai Mtawarira (pilier) et Bryan Habana (ailier) sont actuellement classés parmi les meilleurs joueurs du monde.
En 6 participations, l'Afrique du Sud remporte 2 fois la Coupe du monde : le à Johannesbourg (Ellis Park) : Afrique du Sud 15-12 Nouvelle-Zélande (après prolongation) et le à Saint-Denis (Stade de France) : Afrique du Sud 15-6 Angleterre.
Le rugby à 13, interdit pendant l’Apartheid car surtout joué par les noirs, peine à s'implanter malgré un fort succès auprès des couches sociales petites et moyennes.
En 2010, l'Afrique du Sud organise la coupe du monde de football, devenant ainsi le premier pays du continent africain à accueillir cette compétition. L'Afrique du Sud possède de bons joueurs évoluant en Europe. Les vuvuzelas, sortes de trompettes africaines émettant un bruit de ruches d'abeille, sont le socle d'une véritable culture du football. Le pays fut championne d'Afrique de football 1996 à Johannesbourg (FNB Stadium).
L'Afrique du Sud a organisé la coupe du monde de cricket en 2003.
L'Afrique du Sud compte notamment Jody Scheckter qui fut champion du monde de Formule 1 en 1979 sur Ferrari et son fils Tomas qui fait une carrière en IRL.
L'Afrique du Sud organise aussi plusieurs épreuves du championnat du monde de surf.
L'Afrique du Sud compte notamment Cameron van der Burgh qui possède les records du monde au 50 mètres brasse grand bassin (26.67) et au 50 mètres brasse petit bassin (25.25) 100 mètres brasse (55.61).
L'Afrique du Sud est aussi bien représenté au golf. Les golfeurs sud-africains les plus connus sont Bobby Locke, Gary Player et Ernie Els. De nombreuses compétitions internationales se déroulent en Afrique du Sud.
Problèmes sociaux
Pauvreté, chômage et mouvements migratoires
Selon l'indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'Afrique du Sud a reculé de 35 places dans leur classement entre 1990 et 2005, constatant l'appauvrissement général de la population. Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil d'extrême pauvreté a doublé en dix ans, passant de 1,9 à 4,2 millions, soit 8,8 % de la population. Près de 40 % des villes en Afrique du Sud sont composées de townships et cette différence entre les riches et les pauvres est très visible ainsi que très présente, elle est à l'origine de beaucoup de tension entre les deux classes sociales. Plus de 43 % de la population vit avec moins de 3 000 rands (260 euros) par an. Le chômage a un taux officiel de 23,2 % selon l'OIT, mais les syndicats l'estiment proche de 40 %. En 2013, le revenu de la tranche la plus pauvre de la population (40 % des Sud-Africains), est inférieur de moitié à celui qu’il était sous le régime de l'apartheid.
En 2006, le pays détient la 121e place au classement mondial. Cette régression serait principalement due à la mise en place récente d'études fiables et plus représentatives (comprenant les données relatives aux anciens bantoustans), mais serait surtout due aux ravages causés par la pandémie du SIDA.
Une partie de la minorité blanche effrayée par la hausse de la criminalité (3 037 fermiers blancs ont été massacrés entre la fin de l'apartheid et février 2009), par la discrimination positive, par la pandémie du Sida, et par les événements survenus au Zimbabwe à l'encontre des fermiers blancs, émigre massivement en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Ainsi, près d'un million de Sud-Africains blancs auraient quitté le pays depuis 1994. De nombreux émigrés d'Afrique du Sud affirment que la criminalité est un facteur majeur qui explique leur décision de quitter le pays. On assisterait cependant à un retour de beaucoup de Blancs confrontés à la crise mondiale, et qui retrouvent au pays natal des conditions de vie plus enviables.
De nombreux Africains immigrent en Afrique du Sud pour gagner plus d'argent que dans leurs pays d'origine, mais le sida et la criminalité en font partir certains au bout de quelques années.
En mai 2008, Johannesbourg et d'autres villes du pays connaissent de violentes émeutes anti-immigrés qui font environ 50 morts, 25 000 sans-abris et provoquent l'exode de plusieurs milliers d'immigrés clandestins. Ces épisodes de xénophobie relativement fréquents se reproduisent fin mars 2015 dans un contexte d'immigration importante et de chômage massif.
Le jeudi 16 août 2012, trente-quatre mineurs ont été tués et soixante-dix-huit blessés dans des affrontements entre grévistes et policiers à la mine de platine Lonmin de Marikana, au nord de Johannesbourg, selon un bilan officiel de la police nationale. Les mineurs, qui vivent dans des taudis accolés à la mine, sans eau courante, touchent environ 4 000 rands par mois (400 euros). « Nous sommes exploités, ni le gouvernement ni les syndicats ne sont venus à notre aide », a déclaré l'un d'eux.« Les sociétés minières font de l'argent grâce à notre travail et on ne nous paye presque rien. Nous ne pouvons pas nous offrir une vie décente. Nous vivons comme des animaux à cause des salaires de misère ».
Toutefois, le gouvernement sud-africain s'est dit prêt à compenser financièrement « dans les prochains mois » les familles des victimes du massacre de Marikana
Criminalité
À la suite de l'augmentation des cambriolages au début des années 1990, les Sud-Africains ont commencé à se barricader chez eux, élevant des clôtures et des murs pour se protéger de la rue, puis de leurs voisins. Devant la hardiesse des cambrioleurs, les plus aisés d'entre eux ont installé des détecteurs de mouvement et des alarmes dans leurs maisons puis des grilles électrifiées à 9 000 volts et des barrières à infrarouges. Les malfaiteurs s'en sont alors pris à leurs victimes devant chez elles, leur mettant un pistolet sur la tempe pour les forcer à ouvrir leur maison et à désamorcer le système d'alarme. Les habitants aisés de Johannesbourg se sont retranchés dans des quartiers aux allures de forteresses, murés et sécurisés, uniquement accessibles par un portail surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Si dans ces quartiers la criminalité a chuté, parfois de 70 %, les municipalités ont souvent cependant interdit de se barricader de la sorte, afin notamment d'éviter le repli des riches entre eux.
D'après le journal Le Monde du , l'Afrique du Sud bat des records en matière de criminalité : on y compte environ 25 000 meurtres par an, 30 000 tentatives de meurtre, plus de 50 000 viols et environ 300 000 cambriolages. Le taux de violence sexuelle en Afrique du Sud était, en 2000, le plus élevé au monde. En 2009, on estimait qu'un Sud-Africain sur quatre avait commis un viol , qu'un enfant était violé toutes les trois minutes. En 2013, les statistiques avancent que « 40 % des Sud-Africaines seront violées dans leur vie ».
En 2005, l'Afrique du Sud a compté quelque 19 000 personnes assassinées, 55 000 personnes violées et 120 000 hold-ups selon les chiffres cités par le Sunday Times. Pour les années 2007 et 2008, les statistiques ont encore recensé quelque 240 000 cambriolages chez les particuliers, pas moins de 60 000 vols dans les magasins, les usines et les bureaux, près de 140 000 cas de dégradation lourde de matériel, ainsi que 18 487 assassinats et 18 795 tentatives de meurtre. Les violences se concentrent au Cap, à Durban, mais aussi à Johannesbourg et à Pretoria. Les fermiers sont aussi fréquemment victimes d'attaques. Ainsi, presque tous les habitants d'Afrique du Sud ont une fois dans leur vie fait l'expérience directe de la criminalité.
L'État sud-africain dispose pourtant de 200 000 policiers et de 60 000 militaires pour rétablir l'ordre et la sécurité mais les agents de police sont généralement mal formés et mal payés. La police fait elle-même surveiller certains commissariats par des sociétés privées. Ces dernières, qui emploient 420 000 agents de sécurité privés, sont à ce jour chargées de la protection d'un million et demi d'entreprises et de foyers sud-africains.
En septembre 2011, les chiffres officiels de la criminalité indiquent à nouveau une forte baisse dans presque tous les types de crimes (15 940 meurtres - pour comparaison 662 au Royaume-Uni -, tentatives de meurtre, cambriolages, violences), confirmant la nette tendance des années précédentes. Le nombre de meurtres qui avait atteint il y a quelques années des records mondiaux, est retombé à des valeurs semblables aux années précédant la fin de l'apartheid en 1994. Seuls les explosions des distributeurs de billets, ou encore les crimes liés à la consommation de drogue ou d'alcool dont la répression a été renforcée, ont augmenté.
Ces chiffres sont toutefois à relativiser car les taux et les modalités de déclarations de crimes sont plus performants en Afrique du Sud que dans le reste de l'Afrique subsaharienne. Si en 2013, le taux d'assassinats était encore de 31.8/100000, c'est déjà 2 fois moins qu'en 1994. C'est moins qu'en Côte d'Ivoire (56.9/100000) qui arrive juste derrière la Jamaïque et le Honduras au niveau mondial. C'est aussi moins qu'en Zambie (38 pour 100 000 habitants), en Ouganda (36,3), au Malawi (36) et au Lesotho (35,2).
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_du_Sud