Histoire
Préhistoire, Protohistoire et Antiquité
La péninsule anatolienne (ou Asie mineure), qui représente aujourd'hui 97 % de la Turquie moderne, compte parmi les régions du globe qui ont continuellement été habitées tout au long de l'histoire de l'humanité.
Les premières implantations comme celles de Çatalhöyük, Çayönü, Hacılar, Göbekli Tepe et Mersin comptent parmi les plus anciennes au monde. Le toponyme turc Göbekli Tepe se traduit en français par «la colline au nombril », en référence à sa forme. Sur ce site repose le plus ancien temple de pierre jamais découvert (datation estimée entre 11 500 et 10 000 avant notre ère).
L'agglomération de Çatal Höyük située dans la plaine de Konya, en Anatolie centrale, sur les bords de la rivière Çarşamba, est l'un des plus grands sites du Néolithique du Proche-Orient. Il fut fondé vers 7000 av. J.-C. et devint un centre important seulement entre -6500 et -5700.
Le premier empire à émerger en Anatolie a sans nul doute été l'Empire hittite, du XVIIIe au XIIIe siècle av. J.-C. Par la suite, les Phrygiens, un autre peuple indo-européen, ont gouverné ces terres jusqu'à leur anéantissement par les Cimmériens au VIIe siècle av. J.-C. D'autres peuples indo-européens se sont succédé en Anatolie, dont les Lydiens et les Lyciens.
Vers -1200, les Grecs éoliens et ioniens dominent la côte ouest de l'Anatolie. Puis l'Empire perse achéménide envahit toute l'Asie Mineure aux VIe et Ve siècles av. J.-C.. En 334 av. J.-C., Alexandre le Grand, commençant ses grandes conquêtes, envahit l'Anatolie, qui se divise après sa mort en royaumes grecs comme ceux de Bithynie, de Cappadoce, de Pergame ou du Pont.
Ces derniers sont submergés par la conquête romaine. En 324 apr. J.-C., l'empereur romain Constantin Ier choisit Byzance comme nouvelle capitale de l'Empire. Elle est dénommée Constantinople, la nouvelle Rome.
Empire seldjoukide et premiers Turcs d'Anatolie
Les Turcs, à l'origine peuple nomade originaire d'Asie, des plaines de Mongolie à celles de l'Asie centrale, ont connu un vaste et continu mouvement d'émigration vers l'ouest du continent. Organisés en tribus et en fédérations de tribus non exclusivement turques, ils ont constitué au cours du temps des royaumes (comme celui des Göktürk ou Turcs Célestes) plus ou moins vastes et plus ou moins durables. La première fois que l'histoire retient le nom des Turcs au Moyen-Orient, c'est en tant que mercenaires des califes abbassides, qu'ils dirigent de fait dès le Xe siècle. Les Seldjoukides, des Turcs Oghouz, fondent un empire qui s'étend de l'Anatolie jusqu'aux plaines d'Asie centrale. Les invasions mongoles de Gengis Khan achèvent l'Empire seldjoukide, déjà mis à mal par ses luttes internes et par les Croisades.
Empire ottoman (1299 à 1923)
En 1299, le sultan oghouz Osman Ier conquiert la ville byzantine de Mocadène. Cet événement est considéré comme le début de l'Empire ottoman. Dès lors, l'Empire ne va cesser d'accroître son territoire et il atteint son apogée au XVIe siècle sous le règne de Soliman le Magnifique.
Les Balkans sont conquis dès la fin du XIVe siècle et la Serbie est entièrement annexée en 1459. 1453 voit la prise de Constantinople par les troupes du sultan Mehmet II. C'est la fin de l'Empire byzantin.
C'est à cette époque que de nombreux chrétiens slaves, grecs ou arméniens, pauvres et démunis, se convertissent à l'islam pour ne pas payer le haraç (impôt sur les non-musulmans) et deviennent ottomans.
Au XVIe siècle, l'Empire trouve sa place dans le jeu diplomatique européen où il est un allié traditionnel de la France, dans une alliance de revers contre les Habsbourg dès le règne de François Ier. La défaite de l'Empire à la bataille navale de Lépante en 1571 porte un premier coup à la puissance ottomane.
L'Empire décline à partir du XVIIIe siècle. La défaite à la bataille de Vienne de 1683 marque le début du déclin effectif et des premières pertes territoriales. Au XIXe siècle, l'Empire désagrégé tente de se reconstruire en se modernisant par de nombreuses réformes. Mais cette période de réformes, appelée Tanzimat, s'achèvera en 1876 sans empêcher la perte de la Grèce, de l'Égypte ou de l'Algérie. À la fin du siècle, ce sont les Balkans qui retrouvent leur liberté. Dans le même temps, les populations arméniennes se révoltant pour obtenir davantage de droits et de libertés deviennent un véritable problème au sein de l'Empire. Le sultan Abdülhamid II ordonne de les massacrer entre 1894 et 1896. Les massacres hamidiens feront 200 000 victimes arméniennes.
En 1912, l'Empire ottoman perd, à l'issue de la guerre italo-turque, la Tripolitaine et la Cyrénaïque (Libye) ainsi que Rhodes.
En 1913, la défaite de la Première guerre balkanique amène les Jeunes-Turcs (Parti Union et Progrès) au pouvoir.
Entre 1915 et 1917, le noyau dur du parti, et notamment Talaat Pacha, met en place et organise le génocide arménien qui coûte la vie, selon la majorité des historiens, à 1,2 million d'Arméniens d'Anatolie et du haut-plateau arménien. Les deux tiers de la population arménienne d'Anatolie et du haut-plateau arménien ont été exterminés sans que les puissances occidentales n'interviennent. Le génocide arménien est parfois appelé le « premier génocide du XXe siècle ».
Guerre d'indépendance (1919 à 1923)
Le , à la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres partage l’Empire ottoman ; il prévoit un Kurdistan et une Arménie indépendants, attribue la Thrace orientale et la région de la mer Égée à la Grèce et met les territoires arabes sous contrôle de la France et de la Grande-Bretagne.
Entre 1920 et 1923, Mustafa Kemal Atatürk mène la guerre républicaine destinée à récupérer une grande partie des territoires perdus par le traité de Sèvres. Finalement, le , le traité de Lausanne annule le traité de Sèvres en attribuant toute l’Anatolie et la Thrace orientale à la Turquie ; la minorité grecque de Turquie fait l'objet d'un échange avec la minorité turque de Grèce (1,6 million de Grecs ottomans contre 385 000 musulmans de Grèce) alors que les derniers Arméniens sont chassés, sauf à Istanbul. La dissolution de l'Empire ottoman débouche sur l'indépendance de la Turquie le .
République de Turquie (depuis 1923)
La révolution kémaliste est l'une des rares révolutions transnationales qui débouche sur la création d'un nouvel État, la Turquie. Elle se déroule simultanément en terre ottomane et dans les provinces cédées à la Grèce, la France et à l'Italie à travers le développement d'un mouvement de résistance multi-ethnique et multi-confessionnel. Ainsi, des communautés non sunnites comme les alevi bektashi et non turques comme les Lazes et les Kurdes ont joué un rôle de premier plan lors de la guerre d'indépendance. Les différents partis politiques qui se sont succédé à la tête de l'État n'ont pas intégré le caractère multi-identitaire de la révolution turque dans les textes constitutifs de l'État. Toutefois, pour récompenser leur rôle actif lors de la guerre d'indépendance, Mustafa Kemal Atatürk accorde aux femmes turques le droit de vote et d'éligibilité en 1930 pour les élections municipales, et en 1934 pour les élections législatives.
Révolution kémaliste et parti unique
Le , le parti unique Cumhuriyet Halk Partisi (Parti républicain du peuple) est créé. C'est le début des réformes kémalistes. Le , Ankara devient la nouvelle capitale en remplacement d'Istanbul. Le , la Grande Assemblée nationale de Turquie proclame la République avec à sa tête Mustafa Kemal Pacha (Atatürk) qui devient ainsi le premier président de la République. En 1924, une nouvelle constitution est adoptée. Le califat est aboli, les 144 membres de la famille impériale (la Dynastie ottomane) déchus de leur nationalité et expulsés du pays.
En 1925, la révolte kurde menée par Cheikh Saïd et soutenue par les Britanniques, est réprimée. İsmet İnönü est nommé premier ministre.
En 1926, les codes civil et pénal sont adoptés, la polygamie est interdite, le mariage civil est instauré comme seul type de mariage reconnu par l'État. En 1928, l'alphabet latin est adopté. L'école primaire devient gratuite et obligatoire. La référence à l'islam comme religion officielle dans la constitution est supprimée.
En 1930, Atatürk a demandé à son ami proche, camarade et collègue Ali Fethi Okyar d'établir un parti d'opposition, afin de commencer la démocratie multipartite en Turquie. Le 12 août 1930, Okyar crée le Serbest Cumhuriyet Fırkası (Parti libre de la République). Toutefois, le parti est bientôt dominé par les opposants islamistes aux réformes d'Atatürk, en particulier en ce qui concerne la laïcité. Le 17 novembre 1930, Okyar décide de dissoudre ce parti : il pense que les réformes kémalistes ont besoin de plus de temps pour être consolidées pleinement avant de se confronter à un parti d'opposition .
En 1930, les femmes turques obtiennent le droit de vote et d'éligibilité pour les élections municipales, et en 1934 pour les élections législatives. 18 femmes parlementaires sont élues au Parlement turc lors des élections générales de 1935.
Depuis le 30 janvier 1932, l'appel à la prière, récité cinq fois par jour à partir des minarets, est fait en turc au remplacement de l'arabe. (Cette mesure a été modifié pour revenir à l'arabe le 16 juin 1950.) Porter l'habit religieux en dehors des lieux de culte est interdit. Le port de costumes et chapeaux de style occidental moderne est rendu obligatoire par des lois et règlements.
En 1934, une loi (Soyadı Kanunu, Loi sur les noms de famille) est adoptée obligeant les Turcs à prendre des noms de famille : le Parlement turc accordé à Mustafa Kemal Pacha le nom de famille honorific Atatürk (Père des Turcs).
En 1935, le dimanche est adopté comme jour de repos hebdomadaire en remplacement du vendredi. En 1936, la Convention de Montreux rétablit la souveraineté totale de la Turquie sur les détroits turcs. En 1937, via un amendement constitutionnel, la Turquie est officiellement définie comme un État laïc.
En 1938, environ 40 000 Zazas (kurdophones de confession alévie) sont tués dans le massacre de Dersim. Le 10 novembre 1938, Mustafa Kemal Atatürk meurt. Le nouveau président, désigné par le parlement, est İsmet İnönü.
En 1939, la France s'assure de la neutralité de la Turquie en lui cédant le sandjak d'Alexandrette, d'abord déclaré indépendant puis annexé. En 1941, un pacte de non-agression est signé avec le Troisième Reich. En 1945, La Turquie s'engage finalement dans la Seconde Guerre mondiale contre l'Allemagne, deux mois avant la capitulation de celle-ci. Elle devient l'un des 51 membres fondateurs de l'ONU. En 1945, le système de parti unique prend fin.
Post-kemalisme et multipartisme
L'après-guerre et les décennies qui suivent se caractérisent par un lent abandon des principes de Mustafa Kemal, le retour graduel et de manière légale des forces religieuses qui peu à peu réinvestissent l’espace public. Ce mouvement général n'étant freiné que par les coups d'État successifs de l’armée (27 mai 1960, 12 mars 1971, 12 décembre 1980, et 28 février 1997), qui se pose comme la gardienne des valeurs kémalistes et la garante des principes fondateurs de la république.
En 1946, le Demokrat Parti (DP) est créé par Celal Bayar, opposant de longue date d'İnönü. En 1947, la Turquie bénéficie du plan Marshall (225 millions de $).
Le 14 mai 1950, le Demokrat Parti (DP) gagne les élections législatives. Adnan Menderes devient premier ministre et Celal Bayar président de la République. Voulant asseoir sa popularité, le parti adopte dés le départ une ligne clairement favorable à l'islam.
De nombreuses interdictions religieuses datant d'Atatürk sont abandonnées. L'appel à la prière est de nouveau récité en arabe.
Un processus de libéralisation économique, avec la diminution du poids de l'État est mis en place. Le nouveau gouvernement engage un plan de développement économique important des provinces rurales. Le DP favorise l'accroissement de la mécanisation agricole (le nombre de tracteurs passant de 1000 en 1950 à 42 000 en 1960), la hausse des crédits à la culture de céréales (blé, mais...). Cette politique, couplée à la rhétorique islamique du DP assoit sa popularité dans le monde rural turc (80 % de la population). Mais elle se traduit par la coupure des crédits à l'industrie (exportatrice), un déficit public élevé, un gonflement important de la dette, des déficits de la balance des paiements et une forte inflation, masquée par l'aide américaine. Le parti remporte les élections de 1954 et 1957 et reste au pouvoir jusqu'au coup d'État de 1960.
Le , la Turquie devient membre de l'OTAN.
En 1952, le journaliste pro-kémaliste Ahmet Emin Yalman a survécu à une tentative d'assassinat par une organisation religieuse clandestine. Le DP, alors au pouvoir, prend des mesures pour lutter contre les mouvements islamistes.
En 1953, le gouvernement dissout de nombreuses organisations et associations religieuses.
Les et , la communauté grecque orthodoxe d'Istanbul est attaquée et ses biens sont pillés.
En 1955, le pays connait une grave crise économique, liée à la faible industrialisation du pays et à la fin des crédits américains. Le gouvernement Menderes engage une politique de rigueur budgétaire, couplée à une remise en cause des libertés fondamentales.
Le , un coup d'État militaire a lieu. Le parti DP est dissous et l'État d'urgence instauré. Adnan Menderes et deux autres figures importantes du Demokrat Parti sont jugés par un tribunal spécial et pendus pour haute trahison en .
En 1961, une nouvelle constitution est adoptée par référendum avec 67 % de pour. Bien plus démocratique que la première, elle instaure un Conseil de sécurité nationale (MGK) qui conforte le rôle politique de l'armée. Le Cumhuriyet Halk Partisi arrive au pouvoir. İsmet İnönü redevient premier ministre, tandis que le chef des putschistes, Cemal Gürsel, est élu quatrième président de la République.
Le 11 février 1961 est créé le Parti de la Justice (PJ), qui succède au Demokrat parti (DP).
Le , une tentative de coup d'État est menée par le colonel Talat Aydemir. Le putsch a été avorté sans faire de victimes par la résistance énergique du premier ministre İnönü. Aydemir s'est rendu à condition de ne pas être jugé. Le , une seconde tentative de coup d'État est menée par le colonel Talat Aydemir. Des accrochages ont eu lieu dans les rues d'Ankara entre les forces d'Aydemir et celles restées fidèles au gouvernement, faisant 8 morts. Talat Aydemir s'est finalement rendu. Il est jugé et condamné à mort en 1964.
En décembre 1963, la première crise chypriote a lieu.
En 1965, le Adalet Partisi (PJ) gagne les élections législatives avec 52,87 % des voix. Süleyman Demirel est nommé premier ministre. Il poursuit la politique du « retour à l'islam » du DP. On notera le développement des premiers mouvements islamistes (alors qu'ils étaient absents en 1950) dont le PJ devra tenir compte pour espérer conserver le pouvoir.
En 1966, Cevdet Sunay devient le cinquième président de la République.
La même année, le Parti de la Justice voit apparaitre en son sein une fraction de députés et de militants politiques (à laquelle appartient le futur leader islamiste Necmettin Erbakan) réclamant une politique beaucoup plus orienté vers l'islam.
En 1969, la Turquie adhère à l'Organisation de la coopération islamique. Sous l'impulsion de Mustapha Kemal, la Turquie avait quitté la conférence de la Mecque en 1926, estimant que sa participation à une conférence islamique était contraire à son esprit laïque.
En 1970, une crise économique a lieu avec un climat de violence et des attentats d’extrême gauche.
Le , Süleyman Demirel démissionne à la suite d'une déclaration musclée de l'État-major. Les mouvements de gauche connaissent une répression violente. La liberté de la presse et des droits syndicaux sont limitées. Le Parlement reste en fonction et des gouvernements technocrates sont formés par des hommes politiques « indépendants », proches de l'État-major.
En 1973, Fahri Korutürk est élu le sixième président de la République. Les élections législatives sont remportées par le Cumhuriyet Halk Partisi de Bülent Ecevit qui devient premier ministre.
Le , le pont du Bosphore est inauguré.
Le , l'opération Attila débute. À la suite d'un coup d'État des nationalistes grecs contre le gouvernement chypriote en place visant à rattacher l'île à la Grèce, et en s'appuyant sur le traité de garantie de la Constitution de 1960, la Turquie intervient militairement à Chypre, et occupe le nord de l'île en deux jours. Cette rapide victoire de l'armée turque aboutira à la division de l'île et à la chute de la dictature des colonels en Grèce. Un embargo militaire américain est mis en place.
En 1975, les premiers attentats terroristes de l’Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie ont lieu. Jusqu’en 1997, 120 attentats et 22 assassinats contre des diplomates turcs seront perpétrés par l'ASALA qui cherche par là à forcer le gouvernement turc à reconnaître le génocide arménien - et, à défaut, attirer l'attention internationale sur la question arménienne. Au total, le bilan des attentats imputés à l'ASALA est de 46 morts et 299 blessés.
En 1977, le défilé traditionnel du 1er mai est attaqué par des militants de l'extrême-droite, faisant 27 morts. Ce carnage marque le début d'une quasi-guerre civile entre les fractions de gauche et de droite qui feront plus de 5 000 morts jusqu'en 1980.
Le , 111 citoyens alevis sont tués durant le massacre de Maraş.
De mai à juillet 1980, 57 militants de gauche principalement alevis sont tués durant le massacre de Çorum. En mai 1980, une grève générale proteste contre les violences de l'extrême droite.
La Turquie est confronté à un chaos sécuritaire et économique tel que le haut état-major se prépare à faire de nouveau intervenir l'armée pour garantir la sécurité du pays.
Le , un coup d’État militaire entraîne l'arrestation de 250 000 personnes ainsi que la dissolution du parlement et l'interdiction des partis politiques. Le chef d'état-major Kenan Evren devient président de la République.
En novembre 1982, une nouvelle constitution rédigée par les militaires est adoptée par réferendum ; les anciens partis restent interdits. L'armée rend progressivement le pouvoir aux civils, introduit l'instruction religieuse primaire obligatoire, mais renforce son contrôle politique sur le gouvernement et le parlement par le biais du Conseil de sécurité nationale (MKG).
En décembre 1982, une crise financière a lieu ; des dizaines de milliers d'épargnants perdent leurs économies.
Le , la République turque de Chypre du Nord est créée, mais elle est uniquement reconnue par la Turquie.
Retour au régime civil
En décembre 1983 : retour au régime civil. L'Anavatan Partisi, nouvellement créé, gagne les élections législatives et Turgut Özal est nommé premier ministre. Virage néo-libéral (vague de privatisations).
Le , l'avortement est légalisé.
Le , la guérilla menée par le PKK d’Abdullah Öcalan débute. Les affrontements avec les forces gouvernementales qui s'ensuivent feront plus de 42 000 morts jusqu’en 2010 et de très nombreux déplacés.
Le , une fusillade a lieu dans la synagogue Névé-Shalom à Istanbul, perpétrée par des terroristes palestiniens, elle fait 22 morts.
Le , une tentative d'assassinat est perpétrée contre le Premier ministre Turgut Özal lors du congrès de son parti. Il est légèrement blessé. Le tireur, Kartal Demirağ, un ultra-nationaliste, affirme avoir agi seul.
En 1989, Turgut Özal est élu président par le Parlement. Yıldırım Akbulut est nommé premier ministre.
En 1990, les premières diffusions radiotélévisées privées débutent. Le monopole de l'État sur l'audiovisuel ne sera levé officiellement qu'en 1993.
En 1991, Mesut Yılmaz (ANAP) devient premier ministre. En 1991, Süleyman Demirel, est nommé premier ministre à la suite des élections législatives du .
Le , le président Turgut Özal meurt, il est remplacé par Süleyman Demirel, qui devient ainsi le neuvième président de la République.
En juin 1993, Tansu Çiller (Doğru Yol Partisi) est la 1re femme à occuper le poste de premier ministre.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Turquie