Histoire
À l’époque précolombienne, le territoire de l’actuel Venezuela était habité par plusieurs peuples dont des Caraïbes, des Arawaks et des Cumanagotos.
Christophe Colomb fut le premier conquérant espagnol à atteindre cette région le 3 août 1498, lors de son troisième voyage. Au début du XVIe siècle, les Espagnols commencèrent à coloniser les îles et les régions côtières. L'un des premiers établissements coloniaux du Venezuela fut la ville de Nueva Cadiz dans l'île de Cubagua, cette ville est aujourd'hui disparue. Les villes Cumana et Coro, fondées en 1515 et en 1527, furent les premières colonies d’importance dans le pays.
La colonisation
Le premier trait historique d’une colonisation du territoire vénézuélien est allemand avec la famille Welser. Bartholomé Welser commença cette entreprise et il finança les expéditions pour la recherche d’or et le mythique El Dorado. Cette première colonisation de plusieurs gouvernants allemands ne dura que 28 ans et fut abandonnée en 1556.
Ce furent les Espagnols qui, au cours des trois siècles suivants, réalisent la colonisation et l'administration de l'actuel territoire vénézuélien, notamment à travers le cabildo.
Les guerres d’indépendance
Plusieurs conspirations contre les représentants de la couronne espagnole précédent les guerres d'indépendance.
À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, inspirés par les révolutions américaines, françaises et haïtiennes, les futurs héros de la nation incarnent un effort d'émancipation et d'indépendance des colonies espagnoles en Amérique.
Le 19 avril 1810, une assemblée fut formée à la suite de la destitution de Vicente Emparan, gouverneur de la capitainerie générale du Venezuela.
Le 5 juillet 1811, le Venezuela se déclare indépendant et cela déclenche la réaction de la Couronne. Simón Bolívar fut le grand leader de ce mouvement et des luttes pour la construction d'une nouvelle nation.
La Grande Colombie
Le 15 février 1819, à Angostura, aujourd'hui Ciudad Bolivar, fut réuni un congrès constituant pour la nouvelle République. La République de Colombie ou la Grande Colombie fut un État défini par le congrès d'Angostura, dans le territoire du Vice-royaume de Nouvelle Grenade de l'Empire espagnol.Celui-ci comprenait les territoires des 4 pays actuels que sont la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela.
Les caudillos
Des intérêts vénézuéliens et les vastes distances entre les départements de la nouvelle République font éclater le rêve de Bolivar et redéfinissent les territoires comme les territoires de pays bien distincts. Au Venezuela, le plus charismatique de ses généraux, le général Paez, fut à la tête des revendications et de la séparation définitive en 1831.
Lui et d'autres caudillos militaires réalisent la conquête du pouvoir au cours des années qui suivent.
La guerre fédérale et le libéralisme jaune
Au cours du XIXe siècle le Venezuela traverse des difficultés et conjonctures qui finissent par la matérialisation du plus grand conflit interne que le pays ait connu : la "guerre fédérale", est également connue sous le nom de "Grande guerre" (1859-1863). Les libéraux représentent les régions caféières de l'est du Venezuela, plus modernistes et connectées au commerce international. Ils sont aussi appelés "fédéralistes" car ils veulent une plus grande autonomie pour les provinces, s'opposent au parti conservateur, accusé de monopoliser les postes de gouvernement et la propriété foncière, et d'opposer une intransigeance à l'octroi de toute réforme.
C'est la plus grave et la plus sanglante des guerres civiles au Venezuela depuis l'indépendance, sous forme de guérilla, causant des centaines de milliers sont morts, souvent par la faim ou la maladie , dans un pays d'un peu plus d'un million d'habitants.
Le Venezuela apparait alors comme une addition d'enclaves autour des ports du commerce international. Caracas détient le port La Guaira, desservi par le chemin de fer, Valencia a Puerto Cabello, tandis que Maracaibo constitue elle-même une enclave, reliée par le réseau fluvial au Lac Maracaibo, et aux régions caféières des Andes, comme Táchira, proche de la Colombie caféière. Le triomphe des fédéralistes sur les conservateurs fut au prix le plus coûteux en vies perdues et en dévastations et pertes matérielles.
Le libéralisme jaune est le nom de la période qui succède à la guerre civile et sous laquelle Antonio Guzman Blanco modernise et donne un ordre définitif au pays.
XXe et XXIe siècles
Après les régimes militaires et dictatoriaux, le Venezuela change véritablement, en 1935 après la mort du général Juan Vicente Gomez, chef d'État pendant 27 ans. L'exploitation pétrolière commença en 1917. Les compagnies multinationales arrivent en 1922. Ces évènements sont majeurs car ils bouleversent l'activité économique du pays. Le Venezuela fut un pays neutre lors du premier conflit mondial, mais lors de la Seconde Guerre mondiale, il officialise son soutien aux pays alliés.
La démocratie commence relativement à s'installer à partir de 1958. Le Parti communiste reste cependant interdit et la gauche légale subit une répression constante qui conduit aux assassinats de ses dirigeants, tandis que des mouvements de guérilla communistes ou castristes sont actifs dans les années 1960 et 1970 (Forces armées de libération nationale en particulier).
Dans les années 1980, le Venezuela est contrôlé par une coalition de droite rassemblant les principaux partis de cette époque : l'Action démocratique (AD, Acción Democratica social-démocrate), le COPEI (social-chrétien) et l’Union républicaine démocratique (Unión Republicana Democrática). Les et , le peuple se soulève à Caracas et aux alentours, à la suite d'une explosion des tarifs, notamment des transports en commun et les réformes économiques inspirés par le néolibéralisme, à la suite d'accords avec le Fonds monétaire international. Le deuxième jour, le président Carlos Andrés Pérez déclenche le plan Avila et envoie l'armée contre la population révoltée, tuant plus de 3 000 personnes en quelques jours. En 1992, dans un pays où les couches populaires sont ruinées, se produit deux tentatives de coup d'État (en février et novembre), dont l'une dirigée par Hugo Chávez .
Le début du XXIe siècle est marqué par la personnalité du président Hugo Chávez, qui dirige le pays pendant 14 ans (1999-2013) jusqu'à sa mort. Élu le 6 décembre 1998 pour une période 1999-2004, réélu le pour la période 2001-2007 (à la suite de la modification de la constitution qu'il a impulsée), réélu le pour la période 2007-2013 et réélu le , alors qu'il est déjà malade du cancer, pour la période 2013-2019. Il quitte le pouvoir et meurt le . Avant sa mort, Chávez désigne comme son successeur son ancien ministre des Affaires étrangères et vice-président Nicolás Maduro. À sa mort, Nicolas Maduro devient président par intérim puis remporte une nouvelle élection présidentielle avec 50,62 % des voix, élection contestée formellement par le leader d’opposition Henrique Capriles.
Les législatives du 6 décembre 2015 ont donné une large victoire à l'opposition. Le Parlement vénézuélien, contrôlé par l’opposition de centre droit, a approuvé le 25 octobre 2016 l’ouverture d’un procès en destitution contre le président socialiste Nicolas Maduro, bien que la constitution ne prévoie pas une procédure de destitution, mais une procédure pour manquements au devoir de sa charge. Après une longue période de blocage politique (les pouvoirs exécutif et législatif se paralysant mutuellement), le 30 mars 2017, la Cour Suprême, favorable au pouvoir chaviste, décide de s'arroger les pouvoirs du Parlement ; mais le 4 avril elle y renonce. Dans un contexte de violences, le président Maduro tente en juillet 2017 de contourner le Parlement en faisant élire une Constituante entièrement contrôlée par les chavistes ; l'opposition choisit de boycotter cette constituante accusant le régime de malversations électorales. Zeid Ra'ad Zeid Al-Hussein, Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, dénonce « un usage excessif de la force » par les autorités vénézuéliennes à l'égard des manifestants.
Les ambassadeurs des 28 pays de l’Union européenne (UE) ont donné leur feu vert le 8 novembre 2017 à l’adoption de sanctions, dont un embargo sur les livraisons d’armes, contre le Venezuela ; ces sanctions interdisent également aux entreprises européennes de livrer du matériel de surveillance électronique pouvant servir à réprimer l’opposition au régime du président Nicolas Maduro ; elles prévoient également la mise en place d’un cadre juridique permettant à l’Union européenne de placer ensuite sur sa liste noire des personnalités ou entités sanctionnées pour leur implication dans la répression.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Venezuela