Population et société

Démographie

Lors du recensement de 2010, la population du Brésil était de plus de 190 millions de personnes. En 2013, elle s'élève à 200 362 000 habitants, ce qui place le Brésil au rang du cinquième pays le plus peuplé du monde. la densité de population est faible, 24 hab./km2 (un chiffre comparable aux autres pays d'Amérique du Sud) pour un taux d'urbanisation de 84,90 % de la population

En 2010, le taux de fécondité était estimé à 1,81 enfant par femme, ce qui est inférieur au seuil de renouvellement des générations. La population du Brésil a augmenté de manière significative entre 1940 et 1970 en raison d'une baisse du taux de mortalité, tandis que le taux de natalité a également montré une légère baisse sur la même période. Dans les années 1940, le taux de croissance de la population était de 2,4 % par an, passant à 3 % en 1950 avant de se stabiliser à 2,9 % en 1960. Dans le même temps, l'espérance de vie est passé de 44 à 54 ans et jusqu'à 72 ans dans les années 2010. Le taux de croissance de la population a tendance à diminuer depuis 1960, passant de 3,04 % en 1950-1960 à 1,13 % en 2011. En 2050, on estime que le taux sera à une valeur de -0,29, complétant ainsi la Transition démographique.

La chute spectaculaire du taux de fécondité procède des choix faits par les femmes et non d'une politique gouvernementale. Pas de politique de l'enfant unique comme en Chine (aujourd’hui abolie) pas de campagne de stérilisation forcée des populations comme en Inde.

Le Brésil possède l'une des populations les plus diversifiées au monde sur le plan ethnique.

Afro-brésiliens

De 1550 à 1850, le Brésil a absorbé près de 40 % de la traite atlantique. Les premiers colons portugais mettent les Amérindiens en esclavage pour exploiter la canne à sucre ou le bois précieux. Mais les Amérindiens déjà peu nombreux fuient à l’intérieur des terres ou préfèrent se suicider plutôt que d’être esclaves. C’est alors que les Portugais ont recours à des esclaves noirs d’Afrique. Les premiers esclaves africains sont déportés au Brésil en 1532. Environ 73 % des Africains déportés arrivaient d'Angola, 17 % du Mozambique et 10 % de l'Afrique de l'Ouest.

Jusqu'en 1888, année de l'abolition de l'esclavage au Brésil, le pays aura importé plus de 8 générations d’esclaves africains. Le Brésil est le second pays d'Amérique à avoir reçu le plus d'esclaves noirs (après les États-Unis), avec environ 5,5 millions d'Africains déportés de 1500 à 1850.

Des millions de Brésiliens possèdent à des degrés divers des origines d'Afrique. Les Africains au Brésil ont réussi à préserver un patrimoine culturel maigre. Cependant, malgré sa petite taille, ce patrimoine africain a légué au Brésil un profil culturel unique. Parmi les influences africaines, on peut citer les arts (la samba, la capoeira), la nourriture (l'acarajé, le vatapá, etc) ou la langue elle-même : le portugais parlé au Brésil aurait ainsi été influencé par des langues africaines, comme le kimbundu angolais.

L'immigration européenne

Les premiers Européens à arriver au Brésil étaient les Portugais en 1500. Entre 1500 et 1760, environ 700.000 Portugais ont émigré au Brésil. La plupart d'entre eux étaient des hommes et beaucoup se sont mariés avec les femmes autochtones et africaines, conduisant à une population extrêmement hétérogène.

De la fin du XIXe siècle au milieu du XXe, le Brésil a accueilli des immigrants du monde entier, principalement d'Europe. Les premiers européens à immigrer à cette époque sont des Suisses et des Allemands. Les Allemands s'installent principalement dans les trois grands États du Rio Grande do Sul, de Santa Catarina et du Paraná. L'influence culturelle allemande a eu un grand impact sur la société brésilienne, ce qui se démontre à travers des villes comme Novo Hamburgo dans le Rio Grande do Sul ou Blumenau dans l'État de Santa Catarina qui conservent une fort personnalité culturelle allemande.

Cependant, c'est dans les années 1870 qu'a lieu l'explosion du nombre d'immigrants européens à destination du Brésil. Cette période est appelée la « Grande Immigration ». Avant 1872, on comptait environ 10 000 arrivées d'Européens par an au Brésil, chiffre qui passe à près de 100 000 par an dans les années 1880. Durant cette période, les quatre principaux groupes d'immigrants sont les Portugais (31 %), les Italiens (25 %), les Allemands (8 %) et les Espagnols (2 %). Au XIXe siècle, c'est l'immigration italienne qui prédomine, en particulier dans l'État de São Paulo. De plus, les Italiens dépassent les Portugais et deviennent, avec une écrasante majorité (61 % de tous les arrivants), le premier groupe de nationalité à s'installer au Brésil. Les données du ministère des Affaires étrangères stipulent que plus de 1,4 million d'Italiens ont accosté au Brésil entre 1884 et 1973, contre 1,2 million de Portugais, 580 000 Espagnols et plus de 200 000 Allemands.

Outre les Italiens, Portugais, Espagnols et Allemands, d'autres nationalités sont également arrivées : des Polonais, des Hongrois, des Ukrainiens, des Scandinaves, des Slaves, des Grecs... Il y a également un nombre non négligeable de Russes ; en effet, pas moins de 100 000 Russes se sont installés au Brésil, ce qui fait des Russes l'un des principaux groupes de nationalité à débarquer sur le sol brésilien.

Cette arrivée massive d'Européens a eu une répercussion significative sur la composition ethnique du pays. Le nombre d'Européens n'a cessé d'augmenter pendant plus d'un siècle, de 500 000 entre 1808 et 1883, près de 880 000 entre 1884 et 1893, puis a dépassé le million en 1913. L'apport de l'immigration européenne au patrimoine ethnique brésilien se vérifie dans le nombre de Brésiliens blancs, qui passe de 38,1 % en 1872 a 44 % en 1890. Aujourd’hui, on compte 90 millions de Brésiliens caucasiens (47 % de la population totale) ce qui représente le premier groupe ethnique du pays, devant les métis (83 millions) et les afro-brésiliens (14 millions). Les Allemands et les Italiens notamment ont considérablement influencé le paysage ethnique du Brésil : on estime aujourd’hui que près de 33 millions de Brésiliens descendent des Italiens et que 5 millions de brésiliens ont des origines allemandes.

Groupes ethniques

Le Brésil accueille de grandes diasporas :

  • Italie : Environ 30 millions de descendants d'immigrés italiens vivent au Brésil, ce qui représente 15 % de la population, dont la moitié d'entre eux à São Paulo. Cette population fait du Brésil le second pays au monde avec le plus d'Italiens, derrière l'Italie. Luiz Felipe Scolari, l'ancien entraîneur de l'équipe de football du Brésil, est d'origine italienne.
  • Liban et Syrie: Selon l'enquête de 2008 (IBGE), 0,9 % des Brésiliens avaient des origines (proches ou éloignées) du Moyen-Orient, soit environ 2 millions de personnes. La plupart d'entre eux sont des descendants de chrétiens libanais et syriens qui ont immigré au Brésil dans le début du XXe siècle et vivent principalement à São Paulo, Minas Gerais et Rio de Janeiro. Parmi les notables brésiliens d'origine libanaise, on peut citer le nom de Geraldo Alckmin, actuel gouverneur de São Paulo ou Michel Temer, l'actuel Président du Brésil.
  • Allemagne : En 2000, il a été estimé qu'au moins 5 000 000 de Brésiliens avaient au moins un ancêtre allemand. C'est dans le sud particulièrement que l'on trouve des lieux d'immigration de populations germanophones. Ainsi, la ville de Blumenau, réputée pour sa forte personnalité culturelle allemande, que ce soit dans le folklore, l'architecture ou le paysage, compte une population d'origine allemande de 40 %. Le Brésil abrite la troisième plus grande communauté d'origine allemande au monde, derrière l'Allemagne et les États-Unis. Parmi les Brésiliens d'origine allemande célèbres, on peut nommer Gisele Bündchen, une des mannequins les plus célèbres du monde, Oscar Niemeyer, le fondateur de la ville de Brasilia, Eike Batista, 7e personne la plus riche du monde en 2012., ou Dunga, l'actuel entraîneur de l'équipe de football du Brésil.
  • juifs : Près de 190 000 personnes sont de confession juive, faisant ainsi du Brésil le huitième foyer diasporique juif (après les États-Unis, Israël, la France, la Russie, l'Ukraine, le Canada, le Royaume-Uni et l'Argentine). Eduardo Saverin, co-fondateur avec Mark Zuckerberg du célèbre réseau social Facebook, est un brésilien d'origine juive.
  • Japon : La plus grande communauté d'origine japonaise du monde (hors Japon) est aussi présente à São Paulo, avec 1,6 million de personnes. On les appelle les Nippo-Brésiliens. Sabrina Sato, une actrice et mannequin particulièrement connue au Brésil, est d'origine japonaise et européenne (Suisse).
  • Quoique dans une moindre mesure, il existe également un nombre non négligeable de descendants de Français au Brésil. Entre 1850 et 1965, près de 100 000 Français ont immigré au Brésil. C'est le pays qui a reçu le deuxième plus grand nombre d'immigrants français en Amérique du Sud après l'Argentine (239 000). On estime à environ 1 000 000 le nombre de Brésiliens ayant des ascendants français. Hercule Florence, un franco-brésilien, a été un des pionniers de la photographie au Brésil.

Afro-brésiliens, blancs et métis

La population brésilienne se répartit de la façon suivante :

  • Blancs : 47,3 % (90 millions) ;
  • Métis : 43,1 % (82 millions) ;
  • Noirs : 7,6 % (14 millions) ;
  • Asiatiques : 2,1 % (4 millions) ;
  • Amérindiens : 0,3 % (572 000).

L'arrivée des fondateurs portugais a donné lieu à un important métissage avec les populations amérindiennes autochtones, métissage qui s'est poursuivi avec l'arrivée, plus tard, d'un grand nombre d'Européens (autres que des Portugais) et celle des esclaves importés depuis le continent africain. La grande majorité des études génétiques menées sur la population brésilienne révèle que le patrimoine génétique des Brésiliens est composé principalement par l'apport de trois groupes principaux (européen, amérindien et africain), avec toutefois une nette domination de l'ascendance européenne (majoritaire de 65 % a 77 %), et ce quelles que soient les régions du pays.

Une étude effectuée en 2013 sur la base de plus de 1 300 échantillons provenant de toutes les régions du Brésil a démontré que les métissages entre Amérindiens, Européens et Africains ne présentent pas tous le même degré et la même importance en fonction des régions concernées. Selon cette étude, l'ascendance européenne est la plus répandue (allant jusqu'à 74 %) dans toutes les populations urbaines. Les populations du Nord présentent un héritage génétique à contribution amérindienne deux fois plus importante que la contribution africaine. En revanche, dans le Nord-Est, Centre-Ouest et Sud-Est, l'ascendance africaine est la deuxième plus répandue (derrière l'ascendance européenne).

De même, une autre étude, basée sur 1 000 échantillons venant de tout le pays, a confirmé une ascendance européenne majoritaire, suivie par une contribution amérindienne et africaine plus ou moins importante.

L'étude mentionne que « dans toutes les régions étudiées, l'ascendance européenne était prédominante, avec des proportions allant de 60,6 % dans le Nord à 77,7 % dans le Sud ».

Une autre étude, menée avec des échantillons provenant des cinq régions du pays, a indiqué que, en moyenne, les ancêtres européens sont contributeurs à 80 % du patrimoine génétique de la population. L'ascendance européenne est majoritaire dans toutes les régions (entre 60 et 70 %) et présente peu de variabilité, à l'exception du Sud, ou elle peut atteindre jusqu'à 90 %. Selon une autre étude réalisée en 2008 par l'Université de Brasilia, l'ascendance européenne domine dans l'ensemble du Brésil (dans toutes les régions), ce qui représente 65,9 % du patrimoine de la population, suivie par la contribution africaine (24,80 %) et la contribution amérindienne (9,3 %).

Dans l'état de São Paulo, l'ascendance amérindienne s'élève à 11 %. Le gène européen, lui, représente 79 % du patrimoine de la population de São Paulo.

Les peuples indigènes du Brésil (Amérindiens) comprennent un grand nombre de groupes ethniques qui habitaient la région avant l'arrivée des Européens. Ils représentent environ 0,3 % de la population et certaines tribus isolées comme les Kawahiva sont souvent menacées par des envahisseurs qui spolient leurs terres et leurs ressources, ou par des maladies telles que la grippe ou la rougeole contre lesquelles ils n’ont aucune immunité.

Religions

D'après le recensement de l'année 2010 par l'Institut brésilien de géographie et de statistiques, la répartition religieuse de la population est la suivante

Le Brésil est un pays laïc, l'Église est officiellement séparée de l'État et la Constitution prévoit la liberté religieuse. Malgré la baisse du nombre de catholiques (de 73,6 % en 2000 à 64,6 % en 2010), la religion catholique demeure la plus importante du pays. Si le catholicisme est en baisse, la religion chrétienne dans son ensemble demeure stable puisque la baisse du nombre de catholiques est nuancée par la hausse croissante du nombre de protestants évangéliques. Le recensement de 2010 stipule que la plus forte proportion de catholiques se trouve dans l'État de Piauí (85,1 %) et la plus faible dans l'État de Rio de Janeiro (45,8 %.) À l'inverse, l'État qui compte le plus grand nombre de protestants évangéliques est Rondônia (33 %) et celui qui en compte le moins est Piauí (9,7 %).

D'après le dernier recensement de 2010, 64,6 % de la population est catholique, 22,2 % est protestante, 2,7 % est d'une autre confession chrétienne, 2 % est spirite et 0,4 % est d'une confession non chrétienne (incluant l'Islam, le judaïsme, le bouddhisme, les religions amérindiennes ou encore les religions afro-brésiliennes, etc). Enfin, 8 % se déclare sans religion. Après les États-Unis, le Brésil est le pays avec la plus grande population de chrétiens du monde. C'est également le pays catholique le plus peuplé (les habitants des États-Unis étant majoritairement protestants).

Culture

Le noyau de la culture du Brésil est le résultat du mélange entre les traditions et les coutumes des trois groupes qui ont contribué a façonner l'identité nationale du pays : les fondateurs portugais, les Amérindiens et les immigrants qui sont venus au Brésil au cours des siècles (Européens, Africains, orientaux, slaves, scandinaves, etc.).

L'influence de la culture européenne sur le Brésil se retrouve dans la langue (portugais), la religion (catholicisme) et l'architecture. La culture brésilienne tient également des cultures africaines, amérindiennes et des pays européens (autres que le Portugal). Plusieurs aspects de la culture brésilienne ont été fortement influencés par l'arrivée des immigrants italiens, allemands et espagnols (trois des principaux groupes en provenance d'Europe) qui se sont installés en grand nombre dans les régions du Sud et du Sud-Est du Brésil. Les Amérindiens, eux, ont influencé la langue (plusieurs mots du portugais brésilien sont dérivés des anciennes langues indigènes), tandis que les Africains ont laissé leur empreinte sur la musique, la cuisine et la danse (notamment en donnant naissance à la capoeira, un art martial inventé par les esclaves venus d'Afrique).

L'art brésilien a été développé depuis le XVIe siècle dans des styles différents qui vont du style baroque (le style dominant au Brésil jusqu'au début du XIXe siècle) à l'art abstrait, en passant par le romantisme, le modernisme, l'expressionnisme, le cubisme, le surréalisme. Le cinéma brésilien remonte à la fin du XIXe siècle et a gagné au cours des dernières années une nouvelle reconnaissance internationale, avec l'avènement de films connus au-delà des frontières nationales, comme la Cité de Dieu, qui a reçu de nombreux prix internationaux, quatre nominations aux oscars et a été élu parmi les 100 meilleurs films de tous les temps par le TIME magazine.

Société

Le Brésil fait partie des pays émergents. Les inégalités économiques sont parmi les plus élevées au monde. Les ségrégations sociale et raciale existent de facto entre les pauvres des bidonvilles et les familles les plus riches, qui se retranchent dans des quasi-bunkers pour se protéger de la délinquance, notamment des rapts à Rio de Janeiro et São Paulo.

En 2017, les 5 % de Brésiliens les plus riches détiennent autant de richesses que les 95 % restant. Six milliardaires sont à eux seuls plus riches que les cent millions de Brésiliens les plus pauvres.

Même si l'antiracisme et le métissage font partie du nationalisme brésilien, de nombreux préjugés raciaux subsistent. Le Brésil compte la deuxième grande population noire ou métisse au monde après le Nigeria. 49,5 % de la population se dit noire ou métisse selon des sondages IBGE de 2006 (43,7 % métis et 7,6 % noirs).

Élu en 2002 sur un programme de réduction des inégalités sociales, le président Lula a lancé le 30 janvier 2003 le programme « Faim zéro » afin d'éliminer la faim au Brésil. Dans ce programme s'inscrit la bolsa família, qui lie le versement d'une somme d'argent aux familles pauvres à la scolarisation de leurs enfants. Ce programme est entré progressivement en vigueur et touche en 2006 près de 30 % de la population. Il aurait contribué de manière significative à une baisse récente de la pauvreté au Brésil d'après un rapport de la Banque mondiale.

Le mariage entre personnes de même sexe est autorisé depuis une décision du Conseil national de justice du 14 mai 2013.

Langue

Le portugais est la langue officielle du Brésil depuis la Constitution de 1988 (article 13). Cette langue est parlée par une très grande majorité de la population et est celle qui est utilisée dans les documents administratifs et dans les médias (journaux, radios, télévisions, etc.). La plupart des municipalités officient en portugais mais il existe néanmoins quelques exceptions (détaillées plus bas). Le nheengatu, le tucano et le baniwa, des langues amérindiennes, ont obtenu le statut co-officiel avec le portugais, à São Gabriel da Cachoeira.

Le portugais brésilien diffère quelque peu du portugais européen, ce qui s'explique par la rencontre entre les colons portugais et les peuples amérindiens. L'influence que les langues autochtones ont eu sur le portugais originel (tel qu'il a été apporté par les colons) a en effet été relativement significatif : William Schurz, un diplomate, a écrit en 1961 que près de 20 000 mots des langues amérindiennes ont été absorbés par le portugais, dont les plus célèbres (tabac, manioc, jaguar, tapioca, hamac, etc.) appartiennent également au vocabulaire français et anglais.

L'espagnol, l'allemand et l'italien sont également très répandus au Brésil. Les migrants italiens et allemands ayant été nombreux au Brésil, beaucoup de régions, particulièrement au sud, ont l'allemand ou l'italien comme langue co-officielle. En ce qui concerne l'espagnol, il s'agit de la deuxième langue la plus parlée dans le pays.

Portugais brésilien et portugais européen

Le portugais a été apporté au Brésil par les fondateurs portugais en 1500. Le portugais brésilien s'est ensuite développé sous l'influence des peuples autochtones amérindiens, puis, plus tard, avec l'arrivée de nombreuses populations depuis le monde entier. Ainsi, les populations européennes (autres que portugaises) ont également contribué à influencer le paysage linguistique du Brésil, ce qui se démontre par la présence dans le pays d'un grand nombre de dialectes dérivés des langues européennes, principalement italienne et allemande. Les Africains venus pendant la période de l'esclavage ont aussi apporté des éléments de leurs langues maternelles.

Par conséquent, le portugais brésilien est quelque peu différent, en particulier dans la phonologie, du portugais européen. Néanmoins, le portugais tel qu'il est parlé demeure relativement proche du portugais utilisé au Portugal. On estime en effet que les différences entre les deux langues sont de nature comparable à celles qui existent entre l'anglais américain et l'anglais britannique.

Que ce soit dans la partie Nord ou dans la partie Sud, le Brésil est le seul pays de langue portugaise du continent américain, ce qui fait de la langue une part importante de l'identité nationale brésilienne et contribue à lui forger une culture nationale distincte de celle de ses voisins hispanophones. Le poids du Brésil en Amérique du Sud (de par sa taille, il recouvre à lui seul près de la moitié de la région) fait que le portugais possède cependant une influence non négligeable sur les autres pays du continent. Ainsi, le portugais a un statut quasi obligatoire dans les écoles des pays voisins, comme en Uruguay, par exemple, ou la pratique du portugais est enseignée comme une matière obligatoire dès la 6e.

Allemand et italien

Plusieurs municipalités, en raison de l'importante présence culturelle allemande et italienne qui y est présente, possèdent l'italien ou l'allemand comme langue co-officielle, avec le portugais. Par exemple, Santa Maria de Jetibá (Espírito Santo) et Pomerode (Santa Catarina), officient en allemand et en talien (un dialecte du vénitien proche de l'italien).

Les États de Santa Catarina et Rio Grande do Sul ont le talien dans leur patrimoine linguistique officiel, tandis que l'État d'Espírito Santo, depuis août 2011, inclut dans sa constitution, le poméranien oriental, et l'allemand comme patrimoine culturel. Il y a également d'importantes communautés de locuteurs de ce qu'on appelle le Hunsrückisch (un dialecte dérivé de l'allemand) dans le sud du pays. L'italien et l'allemand, dont sont dérivés le hunsrückisch et le talien, ont été apportés au Brésil par les migrants germaniques et italiens qui arrivèrent vers le XIXe siècle.

Français

L'État brésilien de l'Amapá a rendu en 1999 obligatoire l'enseignement du français dans les écoles publiques, à la suite d'une loi fédérale de 1998 obligeant les écoles publiques du pays à enseigner au moins une langue étrangère. Le choix de l'Amapá pour le français s'explique par une volonté de rapprochement avec la Guyane française, limitrophe, voire d'une volonté de désenclavement, vu l'isolement pour des raisons géographiques de cet État par rapport au reste du Brésil. Un créole à grande base lexicale française est parlé en Amapá : le karipuna, ou louço-francés (ou luso-français, car ce créole comporte du vocabulaire lusophone).

La ville d'Ouro Preto est membre de l'Association internationale des maires francophones. On estime que plusieurs centaines de milliers de Brésiliens parlent français (en incluant ceux qui l'étudient spécifiquement et les autres francophones). L'Alliance française possède au Brésil son plus vaste réseau dans le monde, avec 40 établissements et quelque 40 000 élèves.

Sport

Le sport le plus populaire au Brésil est le football. Au classement mondial de la FIFA, l'équipe nationale (connue aussi comme la Seleção) a été tout au long de son histoire classée parmi les meilleures équipes au monde. Le football brésilien est réputé dans le monde entier : la Seleção a remporté à cinq reprises la Coupe du monde de football (1958, 1962, 1970, 1994 et 2002), soit plus que n'importe quel autre pays. Le Brésil est aussi connu pour être la seule sélection à n'avoir jamais manqué aucune phase finale de Coupe du monde. Des Brésiliens se sont illustrés dans d'autres sports au niveau international : César Cielo à la natation, Gustavo Kuerten (surnommé « Guga ») au tennis, Ayrton Senna, Emerson Fittipaldi, Rubens Barrichello, Nelson Piquet et Felipe Massa en Formule 1, Alexandra do Nascimento en handball ainsi que Torben Grael et Robert Scheidt pour la voile.

Le Brésil compte une multitude de footballeurs mondialement reconnus à travers le monde, comme Pelé, seul joueur de l'histoire à avoir gagné la Coupe du monde trois fois (entre 1958 et 1970), et généralement considéré, de l'avis unanime, comme le ou l'un des plus grands joueurs de tous les temps. De grands noms du football brésilien se sont illustrés à travers les époques : on peut citer, parmi les plus célèbres, Ronaldo, Ronaldinho, Roberto Carlos, Rivaldo, Romário, Kaká ou encore Zico, surnommé « Le Pelé blanc ».

Un grand nombre de joueurs brésiliens continuent à évoluer au plus haut niveau et dans les plus grands clubs du monde. Ainsi, parmi les joueurs brésiliens actuels, les plus réputés sont (notamment) : Oscar, évoluant dans le club de Shanghai SIPG après avoir joué quatre ans à Chelsea, Marcelo du Réal Madrid, Dani Alves du Paris Saint-Germain Football Club, David Luiz, considéré comme un des meilleurs défenseurs du monde (ayant officié à Chelsea puis depuis 2014 au Paris Saint-Germain et de retour à Chelsea fin août 2016), Thiago Silva, qui fait partie des 20 meilleurs défenseurs de la planète, et surtout Neymar, qui évolue au Paris Saint-Germain et fait déjà partie, à seulement 25 ans, des meilleurs joueurs du monde aux côtés des célèbres Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Par ailleurs, Diego Costa, l'international espagnol de Chelsea, est né au Brésil et possède également la nationalité brésilienne.

Le volleyball, le basketball, la Formule 1 et les arts martiaux attirent également un large public. À titre d'exemple, l'équipe nationale du Brésil de volleyball masculine, est, avec la Russie, l'équipe la plus titrée de la Ligue mondiale de volleyball tandis que l'équipe féminine détient le titre de championne de la World Grand Champions Cup. De plus, l'équipe nationale de volleyball a détenu successivement de 2002 a 2010 le titre de champion du monde (trois fois de suite).

La pratique des arts martiaux, en particulier le jiu-jitsu brésilien (ou Gracie jiu-jitsu) est actuellement très développée au Brésil. En plus du jiu-jitsu brésilien, les Brésiliens ont développé la célèbre capoeira et le Vale Tudo. En ce qui concerne le domaine de la course automobile, le Brésil est là aussi particulièrement bien représenté : en effet, trois pilotes brésiliens ont remporté le championnat du monde de Formule 1 à huit reprises.

En outre, Ayrton Senna, véritable idole au Brésil, est considéré comme l'un des plus grands pilotes de l'histoire de la Formule 1.

Football

Le football est le sport le plus populaire au Brésil. La Seleção, (l'équipe nationale de football du Brésil) fait partie des huit nations à avoir remporté la Coupe du monde et est celle qui a gagné le plus de fois le trophée mondial (en 1958, 1962, 1970, 1994 et 2002). Seul pays à avoir disputé toutes les phases finales de la compétition, le Brésil est par ailleurs l'unique détenteur du Trophée Jules Rimet, mis en jeu à partir de 1930 et qu'il a définitivement conservé à l'issue de sa 3e victoire. Le Brésil a donné au monde une multitude de joueurs mondialement reconnus, dont un grand nombre est considéré comme faisant partie des légendes de l'histoire du football.

Le plus connu d'entre tous est très certainement Pelé, considéré comme une figure majeure du football et fréquemment nommé comme le meilleur joueur de tous les temps. Pelé est le seul footballeur à avoir été champion du monde à trois reprises, en 1958, 1962 et 1970. Il possède un palmarès exceptionnel, dont la Coupe intercontinentale, la Copa Libertadores, le championnat des États-Unis, le championnat de São Paulo (à onze reprises) ainsi que plusieurs récompenses individuelles, comme le prix d'athlète du siècle par le CIO, le prix du joueur du XXe siècle décerné par la FIFA ou encore le ballon d'or d'honneur, qu'il a reçu le 13 janvier 2014. Il fait partie de l'équipe mondiale du XXe siècle.

Le Brésil a accueilli la coupe du monde deux fois, en 1950 et en 2014, devenant ainsi le seul pays d'Amérique du Sud à avoir accueilli deux coupes du monde. Que ce soit en 1950 ou en 2014, le Brésil a été considéré avant le début de la compétition comme étant le favori pour décrocher le titre mondial. Cependant, malgré cela, il a connu deux désillusions : en 1950 en s'inclinant en finale contre l'Uruguay et en 2014 après avoir subi une défaite historique contre l'Allemagne en demi-finale (1-7). Ces deux défaites ont été vécues comme des drames nationaux.

Tous les grands noms du football brésilien ont joué un rôle actif dans l'histoire du football. Beaucoup des joueurs de la Seleção ont été élevés au rang de super-stars, atteignant le statut de célébrités planétaires dont la notoriété dépasse largement les frontières nationales. Ainsi, des noms comme Pelé, Garrincha, Cafu, Ronaldo, Roberto Carlos, Romário, Ronaldinho, Kaká, Zico, Rivaldo, Gilberto Silva, Luís Fabiano etc, sont, pour la plupart, connus bien au-delà du monde du football.

En 2016, la sélection Olympique remporte le titre aux Jeux olympiques d'été de 2016 à Rio de Janeiro, emmené par leur capitaine Neymar, devant leur public.

Capoeira

La capoeira est un art martial afro-brésilien développé à l'époque coloniale par les esclaves africains. Au XVIe siècle, les colons portugais ont séparé et mélangé différentes tribus africaines pour diminuer les risques de révoltes, ce qui a fait que plusieurs populations se sont retrouvées en contact. De ce regroupement hétéroclite serait alors née la première forme de capoeira, art mélangeant habilement la danse et les techniques de combat. Les premiers capoeiristes s'entraînaient à lutter en cachant leur art martial sous l'apparence d'un jeu ; ainsi, quand les maîtres approchaient, le caractère martial était déguisé par la musique et les chants, le combat se transformant promptement en une sorte de danse en forme de jeu agile qui trompait leur méfiance et les empêchaient de voir le caractère belliqueux de la capoeira. Les esclaves pouvaient ainsi s'entraîner au combat sans éveiller les soupçons des colons, lesquels pensaient qu'il ne s'agissait que d'une autre « brincadeira » d'esclave (jeu ou divertissement en portugais). La capoeira aurait été aussi conçue et pratiquée dans les « quilombos », refuges secrets d'esclaves en fuite créés dans des endroits peu accessibles dans le but d'échapper et résister à leurs tortionnaires. Le plus connu, « O Quilombo dos Palmares » a tenu plus d'un siècle et a fait l'objet de nombreux chants et son représentant le plus célèbre, Zumbi dos Palmares, est une des figures de la résistance des esclaves africains.

Ce sport est reconnu comme d'une grande importance culturelle et est pratiqué dans le monde entier.

Volleyball

L'équipe nationale de volleyball du Brésil est l'une des meilleures au monde. Que ce soit avec l'équipe masculine ou féminine, le Brésil est actuellement la nation dominante dans ce sport :

L'équipe nationale de volleyball masculine du Brésil se classe numéro un dans le classement mondial de la FIVB.

Voici une liste des titres et trophées détenus par la sélection nationale masculine de volleyball :

  • 3 médailles d'or olympiques (1992,2004 et 2016) et trois médailles d'argent (1984, 2008 et 2012) ;
  • 3 médailles d'or aux championnats du monde (2002, 2006 et 2010) ;
  • 2 médailles d'or en Coupe du monde (2003 et 2007) ;
  • 9 fois champions de la Ligue mondiale de volley-ball (1993, 2001, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2009 et 2010).

L'équipe nationale de volleyball féminine est classée numéro deux dans le classement mondial.

Voici une liste des titres et trophées détenus par la sélection nationale féminine de volleyball :

  • 2 médailles d'or olympiques (2008 et 2012) et deux médailles de bronze (1996 et 2000) ;
  • 2 médailles d'argent aux championnats du monde (2006, et 2010) ;
  • 10 fois championne du Grand Prix mondial de volleyball (1994, 1996, 1998, 2004, 2005, 2006, 2008, 2009, 2013 et 2014) ;
  • 2 fois championne de la World Grand Champions Cup féminine (2005 et 2013).

De plus, les équipes juniors détiennent le même taux de succès que les équipes séniors. Le 25 mars 2007, le classement mondial de la FIVB classe l'équipe junior féminine du Brésil au premier rang mondial du championnat du monde U20 femmes et l'équipe junior masculine au premier rang mondial du championnat du monde U21 hommes.

Le beach-volley est également un sport très populaire au Brésil.

Formule 1

Dans le domaine de la course automobile, le Brésil compte trois champions du monde de Formule 1 : Emerson Fittipaldi (1972 et 1974), Nelson Piquet (1981, 1983 et 1987), et le plus célèbre : Ayrton Senna (1988, 1990 et 1991). Au total, le Brésil compte à son palmarès pas moins de 101 courses de Formule 1 remportées (dont le Grand Prix d'Italie en 2009), réparties entre 41 pour Senna, 23 pour Piquet, 14 pour Fittipaldi, 11 pour Felipe Massa, 11 pour Rubens Barrichello et 1 pour José Carlos Pace.

En 1994, le Brésil a annoncé trois jours de deuil national après la mort du triple champion du monde Ayrton Senna, mort pendant le Grand Prix de Saint-Marin 1994. Ayrton Senna est reconnu dans le monde entier comme l'une des légendes de l'histoire de la Formule 1 et un héros national.

Le Grand Prix du Brésil est inscrit depuis 1972 dans le calendrier de la Formule 1. Les deux circuits hôtes de la course sont le circuit de Jacarepaguá et celui d'Interlagos. Le premier, situé à Rio de Janeiro, a accueilli la course à dix reprises, mais n'existe plus. Il a été baptisé en l'honneur du pilote brésilien Nelson Piquet, triple champion du monde (1981, 1983, 1987). Le second, connu également comme l'Autodromo José Carlos Pace, tient son nom de l'ancien pilote de F1 José Carlos Pace, mort en 1977. Depuis 1990, le Grand Prix du Brésil se déroule sur le circuit d'Interlagos, à São Paulo.

Le Brésil possède également une écurie de Formule 1 fondée en 1975, la Fittipaldi Automotive. Les Brésiliens ont remporté 6 fois l'Indianapolis 500 : en 1989 et en 1993 grâce à Emerson Fittipaldi, en 2001, 2002 et 2009 grâce à Hélio Castroneves et en 2003 grâce à Gil de Ferran.

En ce qui concerne les courses de voitures de sport, le pilote brésilien Raul Boesel a remporté en 1987 le Championnat du monde et a terminé deuxième en 1991 aux 24 Heures du Mans. Ricardo Zonta, un autre pilote brésilien, a remporté en 1998 le Championnat FIA GT.

Depuis la création en 1987 du championnat d'Amérique du Sud de Formule 3, la très grande majorité des vainqueurs ont été brésiliens.

Dans le domaine des courses de moto, le coureur brésilien le plus important est Alex Barros qui est également le coureur le plus expérimenté de tous les temps dans la catégorie MotoGP, avec 276 départs de course et sept victoires à son actif.

Codes

Le Brésil a pour codes :

  • BR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
  • BR, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
  • .br, selon la liste des Internet TLD (Top level domain) ;
  • BR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
  • BRA, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;
  • BRA, selon la liste des codes pays du CIO ;
  • BRA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
  • PP, PR, PT et PU, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
  • SB, selon la liste des codes OACI des aéroports.​

Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Br%C3%A9sil