Tourisme / Transport
Subdivisions
Le territoire de l'Union des Comores est divisé en îles autonomes et celles-ci en communes (Loi no 11-006/AU du 2 mai 2011, promulguée le 21 juillet 2011). Pour des raisons administratives les communes sont groupées en préfectures, réparties comme il suit :
- Grande Comore (ou Ngazidja), chef-lieu : Moroni - 8 préfectures ;
- Anjouan (ou Ndzuwani), chef-lieu : Mutsamudu - 5 préfectures ;
- Mohéli (ou Mwali), chef-lieu : Fomboni - 3 préfectures.
Mayotte (ou Maoré) est revendiquée par les gouvernements successifs de l'État comorien unitaire ou fédéral depuis 1975, bien que devenue une région française. L’État comorien considère que l’île de Mayotte relève de sa souveraineté, en accord avec la résolution 3385 de l’ONU du . C’est ce qui explique pourquoi cet État affirme que l’Assemblée générale des Nations unies rejette « toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France ». À noter que le litige territorial n'a jamais fait l'objet d'une résolution du Conseil de sécurité (qui serait contraignante, les résolutions de l'assemblée générale n'étant que facultatives) tant en raison du véto français que de la pratique de cet organe de systématiquement tenir compte des référendums lorsqu'ils sont démocratiques.
Par ailleurs, en 1980, outre Mayotte, le président de la République islamique des Comores revendiquait les îles Glorieuses ainsi que le banc du Geyser.
Politique
Le régime actuel a été adopté par un référendum en décembre 2001.
Les institutions actuelles sont marquées par la crise de 1997. L'Union, ainsi que chacune des trois îles, a un président qui est également chef du gouvernement. Les prérogatives du président de l'Union sont la politique extérieure et la défense. Les îles disposent d'une large autonomie concernant notamment l'économie, les impôts, la santé, et la justice. Le franc comorien est rattaché à l'euro et n'est pas une monnaie indépendante.
La chambre législative est appelée « assemblée » et possède trente-trois membres dont vingt-quatre élus (quatre à Moheli, neuf à Anjouan et onze à la Grande Comore) et neuf représentants élus au suffrage indirect (en raison de trois élus par île). Ces élus sont des conseillers de l'assemblée des îles). Les membres sont élus pour cinq ans (députes et conseillers) :
- l'assemblée de Grande Comore compte 20 membres ;
- l'assemblée d'Anjouan compte 25 membres ;
- l'assemblée de Mohéli compte 10 membres.
Des élections législatives ont lieu aux Comores le .
Des primaires en vue de l'élection du président de L'union des Comores ont eu lieu le 7 novembre 2010 à Mohéli, les trois élus à ces primaires ont été présentés au suffrage de l'union le . Le ont eu lieu les élections des gouverneurs des îles constituant l'Union.
Système juridique
Le système juridique est un héritage du droit musulman, du droit coutumier et du droit français. Les anciens du village règlent la plupart des litiges. Le pouvoir judiciaire est indépendant du législatif et de l'exécutif. La Cour suprême est la haute juridiction. La Cour constitutionnelle en place depuis septembre 2006 est chargée de veiller au bon déroulement des élections et d'arbitrer en cas d'accusation de malversation du gouvernement. Elle est constituée de deux membres choisis par le président de l'Union, de deux personnalités élues par l'assemblée fédérale, et un par l'assemblée de chaque île.
Système éducatif
Le système d’éducation aux Comores semble avoir vu le jour avec l’avènement de l’Islam dans l’archipel, aux alentours du XIIe siècle, et a connu plusieurs évolutions depuis cette période. Ces évolutions n’ont pas été continues, mais cette histoire sera essentiellement marquée par l’évolution institutionnelle de l’archipel et un accès de plus en plus large à l’instruction depuis la proclamation de l’indépendance jusqu’à nos jours. Le système éducatif est hérité du système coutumier (école coranique privée) et du système éducatif français basé sur la gratuité. Pratiquement tous les enfants suivent d'abord l'enseignement dans les medersas où ils apprennent à lire l’arabe (avec le coran), et suivent ensuite, pour la plupart, un enseignement « à l'occidentale ». L’enseignement à l’occidentale se fait en français au moins jusqu’au baccalauréat, reconnu par la France. Les enfants des classes sociales les plus aisées et les plus occidentalisées suivent, à Moroni surtout, un schéma d'éducation à l’occidentale et un enseignement musulman à part.
Longtemps cantonné dans l’instruction des valeurs religieuses de l’Islam ainsi que de l’apprentissage des rudiments nécessaires à la vie d’alors (agriculture, élevage et tâches ménagères), le système d’éducation allait connaître son premier grand bouleversement avec l’introduction de l’école coloniale, laïque au début du XXe siècle. Ce modèle longtemps réservé à une certaine élite, va connaître une démocratisation importante après l’indépendance du pays en 1975. Mais depuis cette époque, la question de l’accès, toujours d’actualité, a été l’une des problématiques auxquels les autorités publiques devraient répondre eu égard à la fonction « d’ascenseur social » assignée à l’école.
Les difficultés de trésorerie des différents gouvernements, qui n'ont pas pu payer les salaires des fonctionnaires, ont touché aussi le système éducatif. Aussi, entre 1997 et 2001, les professeurs de l'enseignement public, non payés, se sont mis en grève. Seul le privé fonctionnait.
Entre 1978 et 2000, les étudiants désirant acquérir une formation complémentaire (post bac) devaient s'expatrier. Une université a été recréée depuis 2000 dans quelques domaines.
Économie
La plus grande partie de la population est rurale et vit de culture vivrière ou de la pêche. Les îles exportent néanmoins de la vanille, de l'ylang-ylang (le pays est le plus grand producteur d'ylang-ylang au monde) et des girofliers. Le pays n'est pas autosuffisant sur le plan alimentaire.
Un rapport de la Banque mondiale suggère que les campagnes organisent également la pénurie alimentaire des produits locaux afin de soutenir les prix.