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Histoire

Territoire des Comores

En 1946, les Comores étant une colonie française, elles ne sont plus rattachées administrativement à Madagascar et forment pour la première fois de leur histoire une entité administrative unie et reconnue, sous le statut de Territoire d'outre-mer (TOM).

Après la vague des indépendances des pays africains durant les années 1960, un certain nombre d'intellectuels commencèrent à réclamer une indépendance pour les Comores. Avec les Accords du 15 juin 1973, dans un objectif d'indépendance concertée, la France organise la Consultation de 1974. Mayotte s'exprima différemment des trois autres îles, faisant alors le choix du maintien de son statut français.

Selon le point de vue comorien, Jacques Chirac, Premier ministre, aurait décidé de ne pas lier le sort de Mayotte à celui des trois autres îles et cela en opposition avec les écrits antérieurs sur le sujet de Valéry Giscard d'Estaing et au droit international, ce qui aurait heurté les élus des îles. Par la voix de l'Anjouanais Ahmed Abdallah, fut déclarée unilatéralement l'indépendance de l'État comorien le .

Selon le point de vue français, le sort des deux fractions du territoire n'était pas lié pour des raisons tant juridiques que politiques. En effet Mayotte est française depuis 1841 (achat de l'île), le reste des Comores n'étant qu'un simple protectorat depuis 1886. Ainsi le résultat du référendum devrait être interprété île par île. En outre, la Constitution ne permet pas de donner l'indépendance sans le consentement de la population. La consultation mahoraise était négative, à l'inverse des autres îles, Mayotte sera maintenue dans le statu quo ante. Mayotte étant française depuis 1841, elle pouvait être maintenue française. Cette différence d'appréciation demeure depuis un sujet de tensions diplomatiques récurrentes entre la France et les Comores, mais aussi entre la communauté maoraise et le reste des comoriens.

Depuis l'Indépendance​

Alors que Mayotte votait de nouveau en 1976 pour un rattachement définitif à la République française, la République fédérale islamique des Comores s'enfonçait dans une longue période d'instabilité politique et de coups d'État. Ali Soilih, dictateur socialiste, et Bob Denard, mercenaire français agissent tour à tour au nom de la France ou pour son propre compte. Se succèdent alors des régimes non démocratiques et coups d'État.

En février 1999, le colonel Azali Assoumani prend le pouvoir sur la Grande Comore en renversant le président intérimaire Tadjidine Ben Said Massounde, un Anjouanais ; ce qui provoque une grave crise institutionnelle. Le colonel Assoumani poursuit des négociations plus fructueuses avec le colonel Mohamed Bacar d'Anjouan afin de résoudre la crise.

Cette crise sera résolue avec la signature des accords de Fomboni de 2000/2001 et le référendum du .

Avec ce processus de réconciliation nationale, les trois îles forment à nouveau une entité avec une nouvelle constitution sous l'égide de l'OUA : l'Union des Comores. Conformément à la constitution, le pays a organisé des élections en 2006 qui ont été remportées par Ahmed Abdallah Sambi.

Francophonie

Le système éducatif, judiciaire et administratif utilise les langues arabe et française. Il est envisagé cependant de passer le cours préparatoire (deux ans, CP1 et CP2) dans les différentes langues locales (une par île) afin de faciliter l'alphabétisation.

Les médias audiovisuels nationaux utilisent principalement le shimassiwa, dans ses différents dialectes, la presse écrite est en arabe et français. RFI est diffusée en FM dans les principales villes, et les chaînes de télévision françaises par satellite sont les plus regardées.

Il y a des alliances franco-comoriennes (Alliance française) à Moroni, Fomboni et Mutsamudu et des CLAC (OIF) dans une quinzaine de localités.