Géographie
La géographie des Pays-Bas est l'ensemble des réalités physiques, humaines, biologiques qui constituent les Pays-Bas. Ces derniers sont un pays d'Europe de l'Ouest situé à l'ouest de l'Allemagne et au nord de la Belgique
- Territoire :
Principalement littoral ou gagné sur la mer (polders), vallonné dans le sud-ouest.
- Points culminants :
Négatif : Zuidplaspolder (Nieuwerkerk aan den IJssel) (-6,76 m)
Positif : Vaalserberg (321 m)
- Ressources naturelles :
Gaz naturel, pétrole, agriculture
- Un quart du territoire se situe sous le niveau de la mer et atteint même moins 6,76 mètres, record en Europe. Or, d'après les scientifiques, les terres de très basse altitude pourraient être très vite affectées par la montée des océans. Le GIEC considère d'ailleurs le delta du Rhin comme l'un des plus vulnérables du monde.
Climat, paysages et hydrographie
Précocement et largement urbanisé par rapport à la moyenne européenne, le pays a cependant préservé en son centre une vaste étendue boisée désignée comme son cœur vert. Cette région est généralement associée au Waterland (« Pays de l'eau » en néerlandais), un territoire au nord d'Amsterdam composé essentiellement de lacs et de canaux. Le climat des Pays-Bas européens est tempéré océanique, c'est-à-dire présentant un été souvent frais et un hiver marqué. Les îles dans les Caraïbes sont pour la plupart à climat tropical (Saint-Eustache, Saint-Martin), même si Saba et Curaçao sont plus sèches.
Un quart du territoire néerlandais européen se situe sous le niveau de la mer et atteint même plus de 6,76 mètres en négatif, record en Europe. Or, d'après les scientifiques, les terres de très basse altitude (en dessous de 10 mètres) pourraient être très vite affectées par la montée des océans. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat) considère par ailleurs le delta du Rhin comme l'un des plus vulnérables du monde. C'est pour cela que les Pays-Bas sont entrés dès les années 1980 dans une logique de développement durable. Les sols aux Pays-Bas sont très fertiles, et donc, par conséquent très importants dans l'économie du pays. Le centre du pays alterne forêts et espaces sablonneux, l'est se compose de landes, tandis que le Limbourg, au sud, a un paysage composé de collines calcaires. Le paysage touristique des champs de tulipes est visible essentiellement dans les environs d'Amsterdam et de La Haye (Westland), les visiteurs internationaux se rendant généralement à Lisse.
La lutte contre les eaux a toujours été présente : l'aspect du littoral néerlandais a été considérablement modifié en raison de catastrophes naturelles et de l'intervention humaine. Une perte de terre notable eut lieu avec la tempête de 1134, qui créa l'archipel devenu province de Zélande (Zeeland en néerlandais, « Pays de la mer ») dans le Sud-Ouest. Lors de plusieurs inondations mémorables dont celle de la Sainte-Lucie, la mer du Nord envahit la partie centrale du pays en absorbant le lac Flevo pour former le Zuiderzee.
En 1421, l'inondation de la Sainte-Élisabeth fit céder les digues à plusieurs endroits. Ces dernières n'étaient plus convenablement entretenues car le pays était alors en guerre civile (rivalités entre les Hameçons et les Cabillauds). Cette inondation remplaça le polder nouvellement asséché par une véritable mer intérieure. Les terres alors submergées sont encore aujourd'hui sous les eaux. Le célèbre parc national De Biesbosch en fait partie. Les parties qui ont été regagnées sur les eaux sont l'île de Dordrecht, l'île de Hoeksche Waard et une pointe dans le Nord-Ouest du Brabant-Septentrional. Le pays doit de nouveau faire face au xvie siècle à deux grandes inondations qui causent la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes : à la Saint-Félix en 1530 et à la Toussaint 40 ans plus tard.
Dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1953, de nombreuses digues des provinces de Zélande, de Hollande-Méridionale et du Brabant-Septentrional n'ont pas résisté à la combinaison des grandes marées et d'une tempête venant du nord-ouest. Sur les îles et sur le continent, de vastes zones du pays furent complètement inondées et un millier de personnes tuées. Pour éviter que de pareilles catastrophes se reproduisent, un ambitieux projet fut imaginé et mis en œuvre : le Plan Delta, construit entre 1950 et 1997, composé de barrages, d'écluses, de digues, et de barrières pour contrer les montées subites d'eau dans le Sud-Ouest des Pays-Bas, pour protéger de larges zones de terre contre la mer. Ce projet vient renforcer l'Houtribdijk et l'Afsluitdijk, digues établies en mer du Nord, suite aux larges inondations subies par le pays en 1916, dans le cadre des travaux du Zuiderzee. Longues d'environ 30 kilomètres chacune et inaugurées dans les années 1930, la superficie du lac d'eau douce qu'elles a créé atteint plus de 110 000 hectares. L'Office des eaux des Pays-Bas surveille en permanence les nombreux cours d'eau du pays. Dès le xiie siècle, une telle société avait été mise en place dans le pays pour coordonner les efforts des différents territoires dans la lutte contre les eaux. Avec un budget très important, cette agence a découpé les Pays-Bas en 24 districts et a pour objectif la prévention de nouvelles catastrophes (en coordination avec la Rijkswaterstaat, qui gère les infrastructures nationales), et, le cas échéant, la gestion des populations concernées. Les 24 Offices régionaux ont par exemple ordonné le rehaussement de certaines voies de circulation en campagne pour qu'elles contiennent l'eau en cas de perforation d'une digue, afin que les autorités aient assez de temps pour évacuer les habitants. Cependant, ces dernières investissent en moyenne 1 milliard d'euros chaque année à l'entretien des systèmes de régulation des eaux, et les nouvelles normes de sécurité sur lesquelles sont construites les digues — les plus strictes au monde — réduisent largement le risque que de nouvelles catastrophes puissent avoir lieu. Les agences de l'eau fonctionnent sous le principe de la démocratie fonctionnelle, leurs membres étant élus dans les zones sur lesquelles elles ont autorité.
Le 24 juin 2015, un tribunal de La Haye impose à l'État de réduire d'ici 2020 de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre, par rapport au niveau de 1990. Le juge a donné raison à un collectif de citoyens, en estimant que les gaz rejetés nuisent à la santé publique, et que l'État doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la population. Ce jugement est une première mondiale, mais l'État a indiqué qu'il fera appel, tout en réévaluant sa projection de réduction d'émissions de gaz à effet de serre à 16 %.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays-Bas