Tourisme / Transport
Tourisme
Grâce à la richesse de ses paysages naturels et de son patrimoine culturel, la France est le pays le plus visité au monde par les touristes étrangers avec près de 82 millions de visites en 2007, mais le troisième pays au monde pour les recettes liées au tourisme international
Le secteur du tourisme représentait en 2005 près de 900 000 emplois directs, et au moins autant d’emplois indirects. Plus de 1,3 milliard de nuitées ont été effectuées par des touristes en France en 2007, dont une partie dans les 3,178 millions de résidences secondaires du pays. Les motifs de ce tourisme sont variés : il s’agit tout à la fois d’un tourisme culturel (notamment à Paris), balnéaire (notamment sur la Côte d’Azur), naturel, d’affaires (Paris est la première destination mondiale pour ce type de tourisme), de loisirs (Disneyland Paris est de loin le parc d’attractions le plus fréquenté d’Europe) et de sports d’hiver (dans les Alpes du Nord notamment). Les sites touristiques payants les plus fréquentés sont dans leur majorité situés en Île-de-France (Disneyland Paris, Musée du Louvre, Tour Eiffel, Château de Versailles …) ; quelques sites de région attirent tout autant de nombreux touristes, comme les châteaux de la Loire, le mont Saint-Michel, Rocamadour, le Château du Haut-Kœnigsbourg, le musée Unterlinden de Colmar, le Centre Pompidou-Metz ou le parc du Futuroscope
Commerce et artisanat
Depuis les années 1970, le secteur du commerce a été bouleversé par l’irruption de la grande distribution, qui représente les deux tiers des dépenses alimentaires des Français en 2008. Par conséquent, de nombreux petits commerces ont disparu, même si l’on assiste en 2009 à une timide reprise, notamment dans les centres-villes. La puissance de quelques grandes entreprises de la grande distribution — Carrefour par exemple est le deuxième groupe mondial du secteur — leur permet d’imposer, dans une certaine mesure, des prix bas aux producteurs. Malgré la concurrence des entreprises industrielles, l’artisanat de son côté est parvenu à conserver une place importante dans l’économie française
Industrie
La France est la quatrième puissance industrielle mondiale. Malgré la tertiarisation de l’économie française, les entreprises industrielles représentaient 12,6 % du PIB et 96,5 % des exportations françaises en 2014. Son industrie est caractérisée par des évolutions contrastées : à côté d’industries modernes et dynamiques, qui font de la France un des leaders mondiaux dans de nombreux domaines (automobile, aéronautique, aérospatiale, agro-alimentaire, électronique, nucléaire civil, pharmacie, cosmétique, luxe…), de nombreuses industries traditionnelles (mines, textile, bois, chaussure, construction navale, sidérurgie…) voient leurs effectifs et leurs chiffres d’affaires chuter, obligeant des régions entières (Nord-Pas-de-Calais et Lorraine notamment) à une douloureuse reconversion. À la décentralisation industrielle des années 1960, qui a permis le développement de nombreuses villes de l’ouest et du sud du pays a succédé une période de croissance faible de la production industrielle, qui s’explique parfois par des délocalisations vers des pays à la main d’œuvre peu onéreuse. Mais si la production se fait de plus en plus souvent à l’étranger, les entreprises françaises restent prédominantes dans de nombreux domaines. Certaines occupent la première place du marché mondial dans leur domaine (par exemple Areva dans la construction de centrales nucléaires, Danone dans les produits laitiers, L’Oréal dans les cosmétiques ou Michelin dans les pneumatiques).
Axes de communication et transports
En raison de sa situation de carrefour, la France est un pays de passage. Elle est en effet le passage obligé pour les hommes et les marchandises circulant par voie terrestre entre la péninsule Ibérique et le reste de l’Europe ainsi que, depuis l’ouverture en 1994 du tunnel sous la Manche, entre le Royaume-Uni et le continent. Héritages de l’histoire, les réseaux de transports français sont très centralisés autour de Paris ; cette centralisation est particulièrement forte dans les transports ferroviaires et aériens, même si elle commence à diminuer
Le principal moyen de transport utilisé en France est la route, qui représentait, en 2014, 83 % des trafics voyageurs et 85 % des trafics marchandises. La France compte près d' 1,1 million de kilomètres de routes en 2014, dont la quasi-totalité est revêtue. Depuis la Libération, la France s’est dotée d’un réseau autoroutier étendu, qui totalise 11 560 km en 2014. Depuis quelques décennies, les politiques publiques s’attachent à réduire les accidents mortels sur la route, dont les principales causes identifiées sont la vitesse et l’alcool et cherchent à promouvoir d’autres moyens de transport moins polluants que la voiture. Le réseau ferré national, quant à lui, date pour l’essentiel du milieu et de la fin du XIXe siècle ; en 2009, il compte 29 473 km de lignes, dont plus de la moitié sont électrifiées. L’essentiel du trafic est géré par l’entreprise publique SNCF, sur des lignes appartenant au gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau, un des trois EPIC composant la société depuis le 1er janvier 2015. Depuis les années 1980, le trafic voyageurs augmente en France grâce à la prise en charge par les régions du trafic régional et local et surtout grâce à la naissance et à l’extension continue du réseau de lignes à grande vitesse parcouru par le TGV. En revanche le trafic fret est en constante diminution. Par ailleurs, les principales villes du pays sont dotées d’un réseau ferroviaire urbain, de type métro (Paris, Lyon, Lille, Marseille, Toulouse, Rennes), tramway (Nantes, Strasbourg, Bordeaux, Grenoble, Montpellier, etc.) ou RER (Paris) ; le métro de Paris, né en 1900, forme l’un des réseaux les plus denses au monde. Quant au transport aérien, il est particulièrement centralisé : les deux aéroports parisiens — Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly — ont accueilli 95,4 millions de passagers en 2015, quand le premier aéroport de province, Nice-Côte d’Azur, en accueillait 12 millions. Les aéroports de province sont en effet concurrencés par le TGV pour le trafic national, tandis que les aéroports parisiens accueillent la quasi-totalité du trafic long-courrier. La France est également le siège de l'une des premières compagnies aériennes mondiales en nombre de passagers transportés (Air France-KLM) et du premier constructeur aéronautique civil (Airbus) d’Europe, deuxième du monde. D’autres modes de transport sont utilisés en France, mais ils sont plus marginaux. Le trafic fluvial assure une part négligeable du trafic voyageurs et très secondaire du trafic marchandises, en raison principalement de l’inadaptation d’une grande partie du réseau au trafic moderne. Le trafic maritime est important : Calais est le deuxième port mondial pour le trafic de passagers. En ce qui concerne le fret, les ports de Dunkerque, du Havre, de Nantes–Saint-Nazaire et de Bordeaux font pâle figure face à leurs rivaux de la mer du Nord comme ceux de Rotterdam, d'Anvers et de Hambourg et sont désormais largement devancés par ceux d'Amsterdam et de Brême-Bremerhaven ; le port de Marseille, au premier rang français par son trafic, et un des premiers terminaux d'Europe pour les croisières, est le deuxième port de la Méditerranée, derrière Algésiras (Espagne).
Quant à la bicyclette, elle connaît aujourd’hui une nouvelle jeunesse, notamment en réponse à la préoccupation environnementale des Français, grâce au développement des réseaux urbains de pistes cyclables et à la mise en place de vélos en libre-service dans plusieurs villes du pays.