Culture / Religion
La France a été un centre de développement culturel occidental pendant des siècles. De nombreux artistes français ont été parmi les plus renommés de leur temps, et la France est toujours reconnu dans le monde entier pour sa riche tradition culturelle.
Les régimes politiques successifs ont toujours favorisé la création artistique et la création du Ministère de la Culture en 1959, aidé à préserver le patrimoine culturel du pays et de le rendre accessible au public. Le ministère de la Culture a été très actif depuis sa création, l'octroi de subventions aux artistes, la promotion de la culture française dans le monde, en soutenant des festivals et des événements culturels, la protection des monuments historiques. Le gouvernement français a également réussi à maintenir une exception culturelle pour défendre les produits audiovisuels réalisés dans le pays.
La France reçoit le plus grand nombre de touristes par an, en grande partie grâce aux nombreux établissements culturels et bâtiments historiques implantés sur tout le territoire. Elle compte 1200 musées accueillant plus de 50 millions de personnes chaque année. Les sites culturels les plus importants sont gérés par le gouvernement, par exemple par l'intermédiaire du Centre des monuments nationaux, qui est responsable d'environ 85 monuments historiques nationaux.
Les 43.180 bâtiments protégés au titre des monuments historiques comprennent principalement des résidences (nombreux châteaux ou châteaux en français) et des édifices religieux (cathédrales, basiliques, églises, etc.), mais aussi les lois, les monuments et les jardins. L'UNESCO a inscrit 41 sites en France sur la liste du patrimoine mondial.
Architecture
Sur les 1001 biens culturels classés au patrimoine mondial par l’UNESCO en décembre 2014, 39 sont français, ce qui fait de la France, avec l'Allemagne, le quatrième pays du monde en nombre de sites culturels classés au patrimoine mondial
Le patrimoine architectural français classé au patrimoine mondial comporte à la fois des édifices d’architecture religieuse (l’abbaye de Fontenay par exemple), civile (les châteaux de la Loire), industrielle (la saline royale d’Arc-et-Senans), militaire (les villes fortifiées par Vauban) et urbaine (la place Stanislas de Nancy, le centre historique de Strasbourg). Il comporte des exemples d’architecture de toutes les époques, de l’architecture romaine (le pont du Gard) à l’architecture d’après-guerre (le centre-ville du Havre), en passant par des chefs-d’œuvre de l’architecture romane (l’abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe), gothique (la cathédrale de Chartres) et classique (le canal du Midi).
En France, depuis 1840, les bâtiments d’intérêt historique, architectural, patrimonial ou culturel peuvent être inscrits ou classés au titre des monuments historiques par l’État, de même que certains biens mobiliers (cloches), ce qui leur assure une protection juridique, ainsi que des aides à la restauration et à l'entretien. À la date du 31 décembre 2008, il y a en France 43 180 monuments historiques inscrits ou classés. La France a compté des architectes qui ont façonné le patrimoine architectural français et européen à toutes les époques de son histoire, avec des figures telles que Pierre de Montreuil au Moyen Âge, Lescot, Delorme et Androuet du Cerceau à la Renaissance, Mansart, Le Vau, Hardouin-Mansart, Gabriel et Claude-Nicolas Ledoux aux époques classique et néoclassique, Viollet-le-Duc, Garnier et Eiffel au XIXe siècle et Auguste Perret, Le Corbusier, Jean Nouvel, à l'époque moderne
Arts visuels et plastiques
Si des productions artistiques sont attestées dans l’espace correspondant à la France actuelle dès la Préhistoire on ne peut parler d’« art français » avant le début du IIe millénaire de notre ère, à l’époque où un État et une nation commencent à se former. À partir de cette époque, les Beaux-Arts français vont être en grande partie similaires à ceux du reste de l’Europe occidentale, voyant se succéder un art roman aux XIe et XIIe siècles et un art gothique du XIIe au XVe siècles ; la célébration de la puissance de la monarchie française, d’un « espace privilégié » (A. Chastel) et la représentation du sacré font partie des thèmes privilégiés d’un art principalement commandé par le pouvoir politique ou religieux.
La Renaissance et le développement du classicisme au XVIIe siècle puis du néoclassicisme au XVIIIe siècle sont l’expression à la fois d’une recherche de l’ordre et de l’apparat et d’influences antiques et italiennes ; c’est également à l’époque moderne qu’émergent des figures individuelles d’artistes, telles les peintres Fouquet, Poussin, La Tour, le Lorrain, Watteau, Boucher, Chardin, Fragonard, Greuze, David, Gros et Ingres, ou les sculpteurs Goujon, Girardon, Coysevox, Puget et Houdon.
Aux XIXe et XXe siècles, la France joue un rôle majeur dans les grands courants et révolutions artistiques occidentaux : le romantisme (Delacroix et Géricault), le réalisme (Courbet), l’impressionnisme (Monet, Renoir, Manet, Degas) et le néo-impressionnisme (Seurat, Van Gogh, Cézanne, Gauguin), le fauvisme (Matisse, Derain, Vlaminck), le cubisme (Braque, Picasso, Léger) ou encore le surréalisme (Duchamp) comptent des artistes français parmi leurs principaux représentants. Auguste Rodin, de son côté, révolutionne la sculpture à la fin du XIXe siècle.
Littérature et poésie
Les lettres françaises comptent de nombreuses figures qui à toutes les époques ont contribué à la réputation culturelle du pays. Il serait vain de tenter d’en faire la liste, mais il est possible de citer, concernant le Moyen Âge les poètes Chrétien de Troyes et Villon ; au XVIe siècle, le romancier Rabelais, l’essayiste Montaigne et les poètes Du Bellay et Ronsard marquent la Renaissance.
Au XVIIe siècle, les dramaturges Corneille, Racine et Molière, le poète Boileau, le fabuliste La Fontaine et l’inclassable Pascal s’attachent à maintenir ou rétablir l’ordre par la raison ; au XVIIIe siècle, les auteurs des Lumières Voltaire, Diderot et Rousseau, les romanciers Prévost, Laclos et Sade et les dramaturges Marivaux et Beaumarchais fustigent la société de leur époque tout en abordant des sujets jusque-là prohibés.
Au XIXe siècle, le roman connaît un apogée avec Stendhal, Balzac, Hugo, Dumas, Flaubert et Zola, mais les autres genres ne sont pas en reste, comme le montrent le mémorialiste Chateaubriand et les poètes Lamartine, Musset, Baudelaire, Vigny, Rimbaud et Mallarmé.
Au XXe siècle, le manque de recul rend plus difficile la perception de figures majeures ; on peut néanmoins citer les poètes Apollinaire, Éluard, Aragon, Char et Prévert, les romanciers Proust, Gide, Céline, Sartre, Yourcenar, Vian, Camus, Sagan, Gracq et Sarraute, et les dramaturges Giraudoux, Cocteau et Ionesco.
Au XXIe siècle, quelques figures majeures émergent, dont Le Clézio, Modiano, Orsenna, ou Schmitt.
À ce jour, la France est le pays qui possède le plus de prix Nobel de littérature, avec quinze lauréats en 2014.
Arts du spectacle
En France, il existe une culture florissante relative aux arts du "spectacle vivant". Cette vitalité bénéficie d'un soutien encadré par une loi de 1999 (il existe des lois similaires dans d'autres pays européens) . Le legislateur en précise ainsi la définition : Le spectacle vivant est défini par la présence physique d'au moins un artiste du spectacle percevant une rémunération lors de la représentation en public d'une œuvre de l'esprit. Toute personne désirant faire des art du spectacle son activité principale doit nécessairement être titulaire d'une licence d'entrepreneur de spectacles. Cette licence est accordée à l'entrepreneur pour une durée de trois ans au terme de laquelle il doit en solliciter le renouvellement. En cela, le spectacle vivant désigne de nombreux modes d'expression artistique : le théâtre, la danse, les arts du cirque, les arts de la rue, les arts de la marionnette, le théâtre musical et l'opéra, le spectacle de rue et la musique live.
Théâtre
Le théâtre est une tradition ancienne enracinée dans la culture française. Apparu dans différentes époques et mouvements culturels, plus ou moins exposants de son temps. Des vestiges de la Gaule nourris par l'ancienne culture gréco-romaine; À travers la production de masse dans les drames liturgiques du Moyen Âge. La floraison de la Renaissance, la Commedia dell'arte, Étienne Jodelle, Jacques Grevin, Jean-Antoine de Baïf. La transition entre le Baroque et le triomphe du Classicisme s'est finalement imposée au théâtre. Les principaux travaux théoriques de François Hédelin, et les diktats de cette œuvre révèlent à quel point disposés à modifier les règles du théâtre classique, en apparaissant des figures comme Pierre Corneille, Molière, Jean Racine, marquant le XVIIe siècle comme le Grand Siècle. Le théâtre néo-classique et des Lumières, sous la direction de Marivaux, Beaumarchais, Regnard. Au XIXe siècle, le romantisme d'Hugo, Musset, Vigny, le Réalisme et Naturalisme de Émile Zola et le Grand Guignol; le Symbolisme de Jean Moréas, Maeterlinck, etc.
Au XXe siècle, l'un des dramaturges les plus significatifs a été Alfred Jarry, il l'impact de ses pièces, principalement Ubu Roi. Le théâtre d'avant-garde était profondément marqué par le Dadaïsme et le Surréalisme. La technique surréaliste est particulièrement bien adaptée notamment dans les œuvres théâtrales d'Antonin Artaud et de Guillaume Apollinaire. Théâtre de l'Absurde a refusé des explications simples et abandonné des personnages traditionnels, des complots et la mise en scène, entre ces principaux exponents, Eugène Ionesco. D'autres expériences de théâtre impliquaient la décentralisation, le théâtre régional, le «théâtre populaire» (destiné à amener la classe ouvrière au théâtre). Le Festival d'Avignon a été créé en 1947 par Jean Vilar, qui a également joué un rôle important dans la création du Théâtre national populaire. Après mai 1968, il a marqué un tournant dans le développement d'une idéologie radicale de changement révolutionnaire dans l'éducation, la classe, la famille et la littérature, les principales figures théâtrales incluent Ariane Mnouchkine, Jean-Luc Lagarce, entre un grand nombre de créateurs.
Danse
La danse est une discipline assez riche et variée, la plus remarquable typologie sont, des danses de spectacle (le ballet, le cancan, contemporaine...), de société (traditionnelle, la quadrille...) et de compétition (sportives, acrobatiques). Las practique de la danse en France est regulé par la Fédération française de danse.
Principalement France excelle dans cet art avec le développement de Ballet de cour. Des premiers sont organisées par Balthazar de Beaujoyeulx commandées par Catherine de Médicis à XVIème siècle, le Ballet des Polonais et le Ballet comique de la reine. À la fin du XVIIème siècle, le ballet a conquis ses lettres de noblesses en tant qu'art à part entière à la cour du roi Louis XIV. Le roi crée l'Académie royale de danse en 1661. Ce sera la naissance compagnie connue aujourd'hui comme le Ballet de l'Opéra national de Paris. Pierre Beauchamp, danseur et chorégraphe à la cour, codifie les cinq positions classiques et met au point un système de notation de la danse, Le ballet est inséré dans un opéra, des représentations des opéra-ballet, tragédies lyriques de Lully et Rameau, et des comédies-ballets de Molière. Le XVIIIe siècle voit une profonde évolution avec le travail de Jean-Georges Noverre et ses Lettres sur la danse vers le ballet d'action (ou ballet-pantomime). À cette époque, les femmes, encombrées qu'elles étaient par les paniers, corsets, perruques et autres talons hauts, ne jouaient qu'un rôle secondaire (alors qu'il prédomine de nos jours). Le tout premier ballet d'action du répertoire sera le Don Juan de Gluck, écrit selon les indications de Noverre. Cette œuvre majeure est l'ancêtre direct des grands ballets du XIXe siècle et du XXe siècle
Musique
Divisée au Moyen Âge entre un art religieux inspiré du chant grégorien et le chant profane des troubadours et trouvères, la musique française atteint un certain apogée à partir de l’époque classique, avec des compositeurs comme Lully et Charpentier au XVIIe siècle, Rameau au XVIIIe siècle, Berlioz, Gounod et Bizet au XIXe siècle, ou Maurice Ravel, Gabriel Fauré, Debussy au XXe siècle — beaucoup de ces artistes composent des opéras. La période contemporaine est représentée par Olivier Messiaen, Henri Dutilleux, Francis Poulenc, Gilbert Amy et plus récemment Thierry Escaich À partir du début du XXe siècle, la musique dite « populaire » prend son essor, mêlant des genres propres à la France (la chanson française) à des genres importés (rock et rap en particulier), et permettant à des vedettes comme Claude François, Johnny Hallyday, Sheila, Michel Sardou ou Jean-Jacques Goldman. Ces chanteurs, classés en ordre chronologique de naissance, sont les cinq meilleurs vendeurs de disques en France entre 1955 et 2009, selon « Les Ventes par Artiste de 1955 à fin 2009 » [archive], sur infodisc.fr (consulté le 1er juin)
Cinéma
Le cinéma, inventé en 1895 à Lyon par les frères Lumière, reste une activité importante en France malgré la concurrence hollywoodienne : la France est en 2005 le sixième producteur mondial et le premier producteur européen de longs-métrages. Le cinéma français, principalement tourné depuis les années 1980 vers la comédie et le cinéma d’auteur, a produit dans les années 2000 quelques films au succès mondial, comme Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain ou La Marche de l’empereur. Le Festival international du film, organisé chaque année à Cannes, est l’événement culturel le plus médiatisé au monde. Attachée à l’idée d’une « exception culturelle », la France protège sa culture, notamment par le biais de quotas de films français à la télévision et d’œuvres musicales françaises à la radio.
Mode
La mode est une industrie importante en France depuis le XVIIe siècle, et c'est encore aujourd'hui un vecteur majeur de la culture française à l'étranger. Actuellement, Paris est considérée comme la capitale mondiale de la mode (quoique Londres, Milan et New York revendiquent aussi le titre) et accueille les sièges de maisons de mode de premier plan.
C'est durant le règne de Louis XIV, quand les industries de biens de luxe en France ont été mises sous le contrôle du roi, que la France a acquis une place prépondérante dans la mode. La cour royale française s'est alors progressivement érigée en arbitre du goût et du style en Europe. Dans les années 1860-1960 les grandes maisons de couturiers telles que Chanel, Dior et Givenchy ont insufflé une dynamique nouvelle. L'expression "haute couture" est originaire de Paris et date des années 1860. C'est un nom protégé par la loi, qui garantit certaines normes de qualité.
Dans les années 1960, la "haute couture", considérée comme trop élististe, subit les critiques de la culture de la jeunesse. En 1966, le couturier Yves Saint Laurent rompt avec les normes établies par le lancement d'un "prêt à porter", inaugurant l'expansion de la mode française dans la fabrication de masse. Dans les années 1970 et 1980, Sonia Rykiel, Thierry Mugler, Claude Montana, Jean-Paul Gaultier et Christian Lacroix établissent de nouvelles tendances, en mettant l'accent sur le marketing et la fabrication. Dans les années 1990 se constitue un conglomérat de nombreuses maisons de couture françaises sous l'égide de géants luxe comme LVMH, Kering, L'Oréal, etc. Actuellement, l'industrie de la parfumerie française est leader mondial dans son secteur.
Philosophie et science
La France est depuis le Moyen Âge un foyer de connaissances et de découvertes majeur. L’université de Paris, créée en 1200, a été dès son origine et jusqu’à l’époque contemporaine l’une des plus importantes d’Occident. Au XVIIe siècle, René Descartes définit une méthode pour l’acquisition d’un savoir scientifique, tandis que Blaise Pascal resta célèbre pour son travail sur les probabilités et la mécanique des fluides. Le XVIIIe siècle fut marqué par les travaux du biologiste Buffon et du chimiste Lavoisier, qui découvrit le rôle de l'oxygène dans la combustion, tandis que Diderot et D’Alembert publiaient l’Encyclopédie. Au XIXe siècle, Augustin Fresnel fut le fondateur de l’optique moderne, Sadi Carnot posa les bases de la thermodynamique, et Louis Pasteur fut un pionnier de la microbiologie.
Au XXe siècle, on peut citer le mathématicien et physicien Henri Poincaré, les physiciens Henri Becquerel, Pierre et Marie Curie (elle-même d'origine polonaise), restés célèbres pour leurs travaux sur la radioactivité, le physicien Paul Langevin ou encore le virologue Luc Montagnier, codécouvreur du virus du sida.
Au 1er septembre 2010, 56 Françaises et Français se sont vu décerner un prix Nobel et onze ont obtenu la médaille Fields.
Influence internationale
Depuis le Moyen Âge, la France possède un rôle décisif dans l’histoire artistique, culturelle, intellectuelle et politique de nombreux pays. En particulier, beaucoup de ses anciennes colonies utilisent encore aujourd'hui sa langue, son droit, ses institutions politiques ou encore son système fiscal. La politique culturelle est depuis le milieu du XXe siècle un aspect majeur de la politique étrangère de la France.
L’influence culturelle mondiale de la France passe notamment par le français, langue de l’élite européenne et de la diplomatie jusqu’au début du XXe siècle. La France est le deuxième pays francophone du monde, après la République démocratique du Congo. Le français, parlé par quelque 220 millions de locuteurs dans le monde, est une des deux langues de travail de l’Organisation des Nations unies et de ses agences, une des trois principales langues de travail de la Commission européenne et de l’Union africaine. La France est un membre fondateur de l’Organisation internationale de la francophonie, qui regroupe 75 pays en 2011 et promeut la langue française, ainsi que les valeurs démocratiques et les droits de l’homme.
La présence culturelle de la France à l’étranger est entretenue non seulement par ses représentations diplomatiques, mais aussi par le réseau étendu de l’Alliance française et par les plus de 400 établissements scolaires français à l’étranger. De plus, la France est à l’origine de la création de médias à vocation internationale, tels que la radio RFI ou les chaînes de télévision TV5 Monde (commune à plusieurs pays) et France 24.
Langues
Le français est la langue très majoritairement parlée en France, et est officiellement « la langue de la République » depuis la loi constitutionnelle de 1992. La France est le deuxième pays francophone le plus peuplé du monde, après la République démocratique du Congo, mais le premier en termes de locuteurs. La France mène une politique linguistique active en faveur du françai. Celle-ci peut être visible entre autres au sein de l'Organisation internationale de la francophonie dont la France fait partie de même qu'au sein de l'Assemblée parlementaire de la francophonie dont la France fait aussi partie. Les villes du Havre, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Lille, Marseille, Nantes, Paris, Saint-Denis de La Réunion, Tours, les villes associées d'Angoulême, Nice et Poitiers, les membres associés que sont la communauté d'agglomération Évry Centre Essonne et la communauté urbaine de Bordeaux de même que l'Association des communes et collectivités d'Outre-Mer sont membres de l'Association internationale des maires francophones. Selon un rapport du linguiste Bernard Cerquiglini 1999, soixante-quinze langues autres que le français sont parlées en France, en comptant les langues régionales, les langues issues de l’immigration et les dialectes parlés dans l'outre-mer.
Religions
Depuis la loi du 9 décembre 1905, les Églises sont strictement séparées en droit de l’État en France. « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte […]». Pour des raisons historiques, l'Alsace-Moselle fait exception car elle n'était pas française en 1905 et a conservé son droit local après la réunification ; le culte catholique, deux cultes protestants et le culte israélite y sont reconnus. La religion catholique est également toujours reconnue dans certains départements et territoires d'outre-mer. La notion de laïcité et la réglementation qui en découle sont l’objet de débats comme, en 2003-2004, au sujet de la loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques.
La France est un pays de tradition catholique ancienne, et bien que le poids de l’Église ait paru diminuer, 51 % à 64 % des personnes interrogées se déclaraient catholiques lors de sondages publiés en 2007, tandis qu'une part importante de la population se dit agnostique, athée ou sans religion. De plus, d’autres religions sont présentes dans des proportions moins importantes, notamment le judaïsme depuis l’Antiquité, différentes branches du protestantisme depuis la Réforme et l’islam depuis l’arrivée en France d’immigrés du Maghreb et du Moyen-Orient au XXe siècle. Diverses églises chrétiennes (Église néo-apostolique, Église apostolique arménienne, gallicanisme, Mormons, Témoins de Jéhovah, mennonites…) et d'autres religions (hindouisme, bouddhisme, bahaïsme, alévisme…) sont également présentes sur le territoire national, parfois depuis plusieurs siècles (Mennonites d'Alsace).
Par principe, l’État s’interdit les recensements à caractère religieux ou philosophique ; les estimations du poids de chaque confession, de l'athéisme et de l'agnosticisme restent imprécises et difficiles à réaliser. Toutefois, plusieurs instituts réalisent régulièrement des sondages pour estimer l'appartenance religieuse des Français.
Au-delà de ces valeurs, la perte d’influence des religions est un aspect majeur de l’évolution de la société française aux XIXe et XXe siècles, bien qu'elle s'évalue très différemment d'une région à l'autre. Près de 80 % des hommes et 70 % des femmes qui se disent d’origine catholique n’assistent jamais à un service religieux. Même chez les catholiques les plus fervents, l’obéissance stricte aux préceptes de l’Église diminue : 31 % des pratiquants assidus ayant eu des enfants entre 1995 et 2004 les ont eus hors mariage. En 2006 un peu plus du quart de la population dit « croire en un dieu » alors que plus de 60 % se déclarent athées ou agnostiques.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/France