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Histoire

La présence humaine sur le territoire de la France actuelle remonte au Paléolithique inférieur ; les traces les plus anciennes de vie humaine datent d’il y a environ 1 800 000 ans. L’homme est alors confronté à un climat rude et variable, marqué par plusieurs ères glaciaires qui modifient son cadre de vie. La France compte un nombre important de grottes ornées du Paléolithique supérieur, dont l’une des plus célèbres est celle de Lascaux(Dordogne, -18 000 environ). Vers -10 000, à la fin de la dernière ère glaciaire, le climat s’adoucit. À partir de -7 000 environ, l’Europe occidentale entre dans le Néolithique et ses habitants se sédentarisent, même si l’évolution est différente selon les régions. Après un fort développement démographique et agricole aux IVe et IIIe millénaires, la métallurgie fait son apparition à la fin du IIIe millénaire, d’abord avec le travail de l’or, du cuivre et du bronze, puis avec celui du fer au VIIIe siècle. En -600, des Grecs originaires de la ville de Phocée fondent la ville de Marseille, au bord de la Méditerranée ; à la même époque, quelques peuples celtes pénètrent dans le territoire de la France actuelle, mais cette occupation ne se généralise à la totalité de ce territoire qu’entre les Ve et IIIe siècles av. J.-C. La notion de Gaule, "ΓαλαTία" en grec, apparaît alors ; elle correspond aux territoires de peuplement celte compris entre le Rhin, les Pyrénées, l’Atlantique et la Méditerranée. Les Hébreux l'appellent "Tzarphat". La Gaule est alors un pays prospère, dont la partie méridionale est de plus en plus soumise aux influences grecques et romaines.

À partir de -125, le sud de la Gaule est peu à peu conquis par la République romaine, qui y fonde les villes d’Aix-en-Provence, Toulouse et Narbonne. En -58, Jules César se lance à la conquête du reste de la Gaule, et vainc en -52 une révolte menée par le chef gaulois Vercingétorix. Les territoires nouvellement conquis sont répartis par Auguste en neuf provinces, dont les principales sont la Narbonnaise au sud, l’Aquitaine au sud-ouest, la Lyonnaise au centre et à l'ouest, et la Belgique au nord. De nombreuses villes sont fondées durant la période gallo-romaine, dont Lyon en -43, appelée à être la capitale de la Gaule romaine ; celles-ci sont conçues à l’image des villes romaines, avec un forum, un théâtre, un cirque, un amphithéâtre et des thermes. Le panthéon romain se superpose aux cultes gaulois sans les faire disparaître, les divinités se confondant peu à peu dans un même syncrétisme. Au IIIe siècle, la Gaule romaine connaît une crise grave, le limes, frontière fortifiée protégeant l’Empire des incursions germaniques, étant franchi à plusieurs reprises par les Barbares. Le pouvoir romain, pendant ce temps, semble chancelant : un Empire des Gaules est proclamé en 260 et échappe à la tutelle romaine jusqu’en 274. Néanmoins, la situation s’améliore dans la première moitié du IVe siècle, qui est une période de renouveau et de prospérité pour la Gaule. En 312, l’empereur Constantin Ier se convertit au christianisme ; les chrétiens, persécutés jusque-là, se multiplient. Mais les invasions barbares reprennent à partir de la seconde moitié du IVe siècle ; le 31 décembre 406, les Vandales, Suèves et Alains franchissent le Rhin et traversent la Gaule jusqu’en Espagne. Au milieu du Ve siècle, les Alamans et les Francs, deux peuples païens, s’installent au nord-est de la France actuelle et exercent une forte pression sur les généraux romains qui subsistent dans le nord-est de la Gaule.