Géographie
Singapour se situe entre la Malaisie au nord et l’Indonésie au sud. Pulau Ujong, l'île principale, est justement reliée à cette péninsule Malaise par deux ponts. Le premier, la chaussée Johor-Singapour, arrive à la ville frontalière de Johor Bahru en Malaisie. Le second, le Malaysia-Singapore Second Link, à l’ouest, connecte la périphérie de Johor Bahru aux quartiers de la région de Tuas.
Outre l'île principale, l'État singapourien est aussi formé de 64 autres petites îles dont les plus importantes sont l'île de Jurong (industrielle), l’île de Sentosa (à vocation touristique), Pulau Ubin, et la plus grande, Pulau Tekong. Bien que Singapour ne soit qu'une seule ville, les limites administratives correspondent aux circonscriptions électorales. Celles-ci sont revues à chaque législative pour prendre en compte l'évolution démographique.
De nombreux réservoirs d'eau potable (Bukit Timah, MacRitchie…) ont été disséminés dans l'île pour permettre à l'État une autonomie d'approvisionnement en cas de conflit avec son voisin malaisien, dont il dépend actuellement à 80 % pour l'eau.
Démographie
En 2015, Singapour compte 5,535 millions d'habitants, contre moins de 1 000 000 habitants en 1947, répartis par communautés dans les ruelles des anciens quartiers malais, chinois ou indien. En 1957, la cité-État comptait 1 445 900 habitants, et en 1980, 2 413 900.
Après Monaco, Singapour a la densité de population la plus élevée au monde.
La diversité ethnique de la population singapourienne est importante : les Chinois composent 74,3 % de la population ; les Malais qui constituent le peuple autochtone représentent 13,3 % ; les Indiens forment 9,1 % et le reste provenant de divers pays notamment d’Occident (3,3 %). Les métis eurasiens sont reconnus comme une ethnie et, comme les autres ethnies, portent cette mention sur leur carte d'identité. Les cartes d'identité singapouriennes portent plus exactement la mention de la « race ».
Le problème le plus inquiétant auquel le pays est confronté tient au programme de contrôle de la natalité. Imaginé dans les années 1970, le slogan « Deux, c'est assez » a été suivi avec beaucoup de succès. Trop, même. Aujourd'hui, les Singapouriens ne se reproduisent tout simplement plus assez et le pays a besoin d'immigrants pour assurer sa croissance démographique. En conséquence, Singapour est en 2015 l’État possédant l'un des plus faibles taux de fécondité au monde à1,24 enfant par femme.
Urbanisation
Singapour présente une grande variété de types d’habitats. La cité-État a fait construire par le Housing and Development Board (HDB), maître d'œuvre de la politique de l'habitat et de l'urbanisation, des milliers de logements collectifs pour une grande partie de la population. Dans chaque bloc HDB, la mixité sociale est de règle, mais le mélange culturel est savamment dosé : les habitants sont « rangés » par immeuble en fonction de quotas ethniques. 85 % des habitants vivent dans ces logements publics communément appelés « HDB » ; il faut être de nationalité singapourienne ou être résident permanent (PR) pour y avoir droit. Les blocs d'habitation, construits par le HDB, alternent avec des zones pavillonnaires, des maisons individuelles (même dans la City) ou des villas cossues. Les immeubles collectifs du HDB sont de bonne qualité et bien entretenus. Les immeubles construits par le HDB ne dépassent en général pas 25 étages.
Avec les immeubles de bureaux, il y a plus de 480 gratte-ciel à Singapour, qui est la ville d'Asie du sud-est qui comprend le plus de gratte-ciel après Bangkok.
Environ un quart du territoire est constitué de zones non bâties. Quelques réserves (Bukit Timah, Sungei Buloh Wetland Reserve, entre autres) représentent ce qui reste de la forêt primaire. La partie ouest de l'île a été volontairement conservée à l'état naturel, parfois même, vidée de ses habitants. Cette politique a un triple objectif : conserver des zones naturelles, favoriser les captages et les réservoirs d'eau douce, et enfin, il s'agit d'un terrain idéal pour l'entrainement des forces armées singapouriennes à la guerre de jungle.
D'autres zones vertes sont réparties sur l'île, parfois en pleine ville : Bukit Batok Nature Park, Pasir Ris Town Park, l'ensemble constitué par Mount Faber Park, Telok Banglah Heights et Pasir Panjang, etc.
Les zones vertes de l'île servent d'habitat à un certain nombre d'animaux en liberté. On peut y observer par exemple des varans (notamment dans le détroit de Johor et au Chinese Garden), des serpents (couleuvres) et lézards (scinques et ocellés), des tortues d'eau et des singes.
L’approvisionnement en eau est assuré, encore partiellement, au moyen de réservoirs disséminés sur tout le territoire de l’île. Certains sont totalement naturels (Upper Seletar Reservoir, MacRitchie Reservoir, Bedok Reservoir, etc.), d’autres ont été aménagés en fermant les estuaires de certaines rivières (Tengeh Reservoir, Kranji Reservoir, Seletar Reservoir, Punggol Serangoon Reservoir, etc.).
Une politique volontariste, visant à accroître l'autonomie en matière d'approvisionnement en eau, baptisée « New Water », a été lancée il y a quelques années avec, notamment, la participation du groupe français Veolia Environnement, très présent et actif à Singapour. Il s'agit, entre autres, du retraitement et du recyclage des eaux usées.