Culture / Religion
Langues
Selon la Constitution du 15 août 1991, le Laos est un « État de démocratie populaire » composé d'un « peuple pluriethnique ». La politique linguistique valorise la langue officielle, le laotien, très proche du thaï. Cependant, à peine plus de la moitié de la population parle lao comme langue maternelle (58%).
Le chinois, avec deux variantes dialectales (le hakka, et le mandarin) (environ 350 000 locuteurs) est présent dans la capitale et dans le nord du pays.
Le vietnamien est aussi utilisé. Des Vietnamiens, surtout des commerçants, vivent au Laos. Le vietnamien est très présent à Paksé et Vientiane.
Le thaï standard est aussi assez utilisé, notamment à Vientiane. Son utilisation est facilitée par le fait que le thaï n'est pas très éloigné du laotien : un locuteur du laotien comprend le thaï, mais a du mal à le parler, car il y a des différences lexicales.
Il y a environ entre 3 500 et 4 000 francophones réels, de tous les âges, même si la catégorie des personnes âgées semble très présente. Au Laos, le français souffre de son isolement. Dans les grandes structures asiatiques et internationales, telles l'ASEAN et l'APEC, l'anglais est utilisé comme langue d'échange. L'indépendance remontant à 1953, les Laotiens qui avaient appris le français durant cette époque s'éteignent ; les autres étant âgés et retraités, inactifs ou ayant oublié la langue avec le temps. L'anglais est donc beaucoup plus présent : il est parlé par au moins 500 000 Laotiens, dans le commerce, le tourisme et la diplomatie.
Du fait de son histoire communiste et de forts liens avec l'ancienne RDA (République démocratique allemande), environ 3 000 Laotiens parlent allemand en seconde langue. Une petite partie de la diaspora du Laos vit actuellement en Allemagne. L'allemand est enseigné à l'université à Vientiane. Un faible nombre de Laotiens parlent le russe en seconde langue.
Agriculture
Le secteur agricole est le plus important. Il représente 42 % du PIB et 80 % de l'emploi total en 2009. Les terres cultivables (4 %) sont essentiellement consacrées à la riziculture. Les principales cultures sont vivrières (riz, maïs, fécules), puis le café, les arachides (cacahuètes), le coton et le tabac.
Le Laos est le 3e producteur mondial d'opium derrière l'Afghanistan et la Birmanie (République de l'Union du Myanmar) voisine.
L'agriculture sur brûlis reste très pratiquée au Laos. Cette technique consiste à défricher (essartage) les futures zones à cultiver puis à brûler les résidus durant la saison sèche. Cependant, la concentration récente de la population le long des axes routiers accélère la rotation jachère-culture, ce qui contribue à l'érosion des sols. En effet, cette technique reste viable pour des densités de population faibles et dispersées, mais devient problématique pour la préservation des sols quand la densité de population est telle que les temps de jachère deviennent trop courts pour fertiliser les sols.
Élevage
Le Laos élève des buffles, bœufs, porcs, chèvres, moutons, volailles, etc.
Religion
Diverses religions cohabitent au Laos, placées sous l'autorité du Front lao d'édification nationale (FLEN), structure mise en place par le gouvernement communiste pour réguler les activités religieuses et les traditions des ethnies minoritaires. La plupart des communautés religieuses coexistent en harmonie.
La plupart des Laotiens sont de confession bouddhiste (bouddhisme du Petit Véhicule, ou bouddhisme theravâda). Introduit au xive siècle, le bouddhisme imprégnait si fortement la vie laotienne que le régime communiste a dû s'en accommoder. Les rites animistes, très répandus dans le pays, notamment chez les ethnies minoritaires, ont été intégrés dans le culte bouddhique (baci, maison des esprits). Le Laos compte plus de 5 000 pagodes et environ 22 000 moines, dont 9 000 font partie du clergé permanent. Il faut y ajouter un total d'environ 450 nonnes (le plus souvent des veuves). La plupart des Laotiens se font moines une fois dans leur vie, pour une période qui varie d'une semaine à la quasi-totalité de leur vie.
Les chrétiens (catholiques, protestants et mormons) représentent environ 2 % de la population. Le FLEN les classe dans la catégorie religieuse « Église de Jésus Christ ». L'Église catholique compte environ 35 000 fidèles, souvent d'origine vietnamienne. Il y a trois évêques au Laos, basés à Vientiane, Paksé et Thakhek. Les protestants comptent pour leur part environ 60 000 fidèles, notamment dans les ethnies Hmong, Yao et Khmers.
l existe d'autres minorités religieuses, comme l'Islam, le Confucianisme, la Foi Baha’ie et le bouddhisme mahâyâna. Très peu de Laotiens sont athées ou agnostiques. L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours compte un millier de membres, surtout présents dans les provinces de Vientiane et de Bokhéo. Les Témoins de Jéhovah tentent de se faire reconnaître officiellement par les autorités du pays.
La secte bouddhique Thammayudh, bien qu'incorporée au bouddhisme lao en 1975, est encore présente dans le pays, notamment à Vientiane. Il y a environ400 pratiquants de l'Islam au Laos, la plupart étant des expatriés du Moyen-Orient ou de l'ethnie cambodgienne Cham. Deux mosquées sont présentes à Vientiane, l'une chiite et l'autre sunnite. Bien que reconnaissant la liberté de culte, garantie par la loi le régime laotien encadre les pratiques et se montre plutôt réticent envers les non-bouddhistes.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Laos