Parc National Somawathiya

Le Parc National de Somawathiya est l'un des quatre parcs nationaux désignés dans le cadre du projet de développement de la rivière Mahaweli. Somawathiya Chaitya, un stupa dit contenir une relique de la dent du Bouddha, est situé dans le parc. Le parc a été créé le 2 septembre 1986, ayant été initialement désigné comme sanctuaire de la faune le 9 août 1966. Le parc abrite de nombreux méga herbivores. Le parc national est situé 266 kilomètres (165 mi) au nord-est de Colombo.

Caractéristiques physiques

Le parc national de Somawathiya se trouve dans les plaines inondables deltaïques de la rivière Mahaweli et contient la jonction où elle bifurque en deux branches. Les deux branches sont la rivière Mahaweli, qui coule vers le nord dans la baie de Koddiyar et le plus petit Verugal Oya qui coule vers le nord-est dans la mer. La plaine d'inondation riveraine centrale est caractérisée par de nombreux vieux canaux de rivière et contient des «villus» dispersés, bassins remplis d'eau parmi les plaines herbeuses. Il ya 20 de ces villus situés dans le parc. Les parcs nationaux de Somawathiya et de Flood plains sont des aires protégées importantes pour le système de marécage des plaines inondées de la rivière Mahaweli. L'habitat de haute qualité de la couche sous-jacente alluvionnaire fertile supporte une faune abondante.

Histoire

Le Somawathiya chaitya historique est situé sur la rive gauche de la rivière Mahaweli Le stupa a été nommé d'après la princesse Somawathi, sœur du roi Kavan Tissa, et femme du dirigeant régional le prince Abhaya. Le prince Abhaya construisit le stupa pour conserver une relique de la dent du Bouddha, qui était en la possession d'Arahat Mahinda, et nommé le stupa d’après les princes. Le stupa est de plus en plus une destination touristique et de pèlerinage populaire, en raison de sa renommée comme le site où des miracles - faisceaux de lumière et apparitions inhabituelles - sont souvent signalés. Le parc est l'un des quatre parcs nationaux mis de côté dans le cadre du projet de développement de la rivière Mahaweli. Les trois autres parcs nationaux sont les plaines de Maduru Oya, Wasgamuwa et Flood. Somawathiya est contigu au Parc national des Flood Plains et à la réserve naturelle de Trikonamadu. La réserve forestière de Hurulu, dont une partie est réservée à la biosphère, est reliée par le bras ouest du parc.

Flore

Les bassins hydrographiques de la plaine inondable centrale sont caractérisés par la richesse et la prédominance d’herbes tolérantes à l'eau et de plantes aquatiques. La distribution des espèces florales dans les villus montre un modèle, qui est lié à la période d'inondation et la profondeur des inondations. Sur les bords, où les conditions humides sont temporaires et avec des niveaux légers d'inondation, il ya des herbes rampantes comme le Cynodon dactylon. Plus loin vers le centre de la villosité où l'inondation est plus longue, apparaissent des espèces véritablement hydrophytes telles que Alternanthera sessilis, Polygonum spp., Jussiaea repens, Ipomoea aquatica, Monochoria hastata et Scirpus grossus. Les espèces d'herbe les plus répandues sont Hygroryza aristata, Brachiaria mutica, Echinochloa colonum, Paspalum vaginatum, Digitaria longiflora et Paspalidium. Dans les eaux un peu plus profondes, se touvent des plantes aquatiques flottantes, avec le Nelumbo nucifera. Dans les eaux plus profondes, est présente une association de manel Nymphaea stellata et de la plante aquatique submergée Ceratophyllum demersum. Certaines plantes flottantes sont communes dans toutes les zones de la villosité (villus). Certaines espèces d'arbres se trouvant sur les bords de la villosité sont Terminalia arjuna, Madhuca longifolia, Barringtonia asiatica, Mitragyna parvifolia, Erythrina variegata et Hibiscus tiliaceus. Dans la partie nord du parc, les arbres forestiers regorgent d'espèces telles que Drypetes sepiaria, Berrya cordifolia, Diospyros ovalifolia, Dimorphocalyx glabellus, Pterospermum canescens, Manilkara hexandra et Mitragyna parvifolia.

Faune

L'importance de l'écologie du parc est due principalement à la grande présence des éléphants Elephas maximus, estimés à environ 400 dans la zone protégée et les environs adjacents, et à la riche avifaune. Cependant une étude 2007 a montré un troupeau beaucoup plus petit d'éléphants dans Somawathiya: 50-100 d'individus. D'autres espèces de mammifères notables comprennent le chacal Canis aureus, le chat pêcheur (felis viverrina), le chat rubigineux (felis rubiginosa), le léopard (Panthera pardus), le sanglier (Sus scrofa), le sambar (Cervus unicolor), le buffle d'eau (Bubalus bubalis), le porc-épic (Hystrix indica) et le lièvre noir (Lepus nigricollis).

Les marais d'inondation sont riches en avifaune. Environ 75 espèces migratrices hivernent dans les marais. Les migrateurs habituels incluent la sarcelle (Anas querquedula), le bécasseau des marais (Tringa stagnatilis), le bécasseau du bois (T. glareola), la bécassine à queue pointue (Gallinago stenura), la guifette moustac (Chlidonias hybridus) et la barge à queue noire (Limosa limosa). Les oiseaux résidents sont la cigogne peinte (Ibis leucocephala), le bec-ouvert indien (Anastomus oscitans), la petite aigrette (Egretta garzetta), l’aigrette du bétail (Bubulens ibis), le héron d'étang (Ardeola grayii), le jacana à queue de faisan (Hydrophasianus chirurgus), la gallinule pourpre (Porphyrio porphyrio), l’ibis blanc (Threskiornis melanocephalus) et l’échasse blanche (Himantopus Himantopus). Dans la zone forestière, les oiseaux suivants sont visibles: le barbu à couronne rouge (Megalaima haemacephala), le paon commun (Pavo cristatus), le calao pied de Malabar (Anthracoceros coronatus), le dicée Brünnig (Dicaeum agile), l’iora commune (Aegithina tiphia), la poule de jungle (Gallus lafayetii) et le verdun à front d’or (Chloropsis aurifrons).

Alors que le turnix combattant (Turnix suscitator) fréquente les zones ouvertes, la région du nord marécageuse est visitée par la cigogne épiscopale (Ciconia episcopus), l'aigle faucon crêté (Spizaetus cirrhatus), l'aigle pêcheur à tête grise (Ichthyophaga ichthyaetus), le martin-pêcheur pie (Ceryle rudis), le serpentaire bacha (spilornis cheela) et la cigogne peinte (Ibis leucocephala).

Préservation

Bien que la zone du parc ait été grandement exploitée, une fois l'activité humaine retirée, la régénération sera rapide, en raison de l'humidité et de la capacité de charge élevée de la villosité. Le parc national des Flood Plains et le parc national de Somawathiya sont extrêmement importants pour les oiseaux aquatiques migrateurs et résidents. En général, le parc a été beaucoup négligé, bien qu'un plan global des systèmes soit en place pour les aires protégées dans la région de Mahaweli. Jusqu'à ce que la zone ait été incorporée dans le projet d'environnement de Mahaweli, elle était non gérée et non protégée dans une grande étendue. Les forêts de la région ont été défrichées pour la culture, suite à l'entrée des cultivateurs de tabac avec leur bétail. Les cultivateurs de tabac entrent chaque année avec plusieurs têtes de bétail. La déforestation a été plus étendue depuis le milieu des années 70. L'exploitation forestière illégale, la culture du tabac et le pâturage par les bovins devait diminuer graduellement avec la classification du parc.