Culture

Même si la grande majorité de sa population est musulmane avec un fond ethnique berbère prédominant, le Maroc se veut un pays multiculturel de par ses contacts multiples et plus ou moins importants tout au long de son histoire, notamment avec les Phéniciens, les Romains, les Byzantins, les Vikings, les Arabes, les Portugais, les Ottomans, les Africains subsahariens, les Espagnols et les Français

L'état civil marocain n'autorise pas de nombreux prénoms que des parents marocains souhaitent donner à leurs enfants pour des raisons de « rupture avec l'identité marocaine ». Alors que cette mesure concernait surtout les prénoms berbères, elle « est de plus en plus élargie aux appellations d’origine arabe, liés à l'islam ou parfois inspirés des célébrités de cinéma. »

Artisanat

La région est très réputée par ses tapis de campagne, ses paniers et ses différents autres objets de grande utilité. Le tissage de tapis modernes et la broderie sont très prospères surtout dans les complexes artisanaux. D'autres objets de grande utilité sont fabriqués par les artisans de la région, tels que les tajines, les jarres, etc.

Caftan marocain

Les caftans du Maroc sont originaires de l'Andalousie mauresque (Al-Andalus) où les élites arabo-musulmanes de l'Empire omeyyade (dont Zyriab, le père de la musique arabo-andalouse) ont apporté à partir du IXe siècle les caftans empruntés aux Perses. Entre le IXe et le XVe siècle, les émirats arabo-andalous (composés de peuples d'origines variées) ont progressivement donné aux caftans leurs touches civilisationnelles. Rappelons que l'Andalousie mauresque des Omeyyades de Cordoue s'est construite en opposition vis-à-vis de l'Empire abbasside de Bagdad. Cette divergence va se traduire entre autres par la divergence des tenues vestimentaires.

Fantasia

Au vu des diverses archives actuelles, il est clair que cette tradition est bien inscrite dans le patrimoine séculaire équestre marocain.

Au Maroc, pays fortement agricole et resté longtemps tribal (et cela même après l'indépendance en 1956 du pays), cette démonstration va perdurer en devenant une tradition tribale, rurale et religieuse : les tribus guerrières rurales l'associeront, avec la collaboration active de la population, aux Moussem (fête des semailles, de la moisson) et à la fête d'un saint de la tribu (ou reconnu par la tribu) et cela de façon annuelle et séculaire. La fête des saints a été instaurée au XVe siècle par les Mérinides.

Médias

Le premier journal à apparaître au Maroc était un hebdomadaire anglophone appelé « Maghreb Al Aksa », en 1877. De telles publications n'étaient généralement pas disponibles dans les villes marocaines jusqu'en 1908.

Pendant le protectorat français, à partir de 1920, commença l'apparition des publications françaises comme L'Écho du Maroc et La Vigie marocaine. Elle fut suivie par le lancement d'un groupe de presse appelé Mas, qui publia Farmhouse ainsi que les quotidiens Le Petit Marocain et L'Écho du Maroc, bien que ces derniers continuèrent à s'adresser principalement aux étrangers.

Ensuite, les nationalistes marocains tels que Mohamed Hassan El Ouazzani commencèrent leur propres publications. En 1933, ce dernier fonda « L'Action du Peuple », un hebdomadaire francophone. Plus tard, Abdelkhalek Torrès et Mohamed Bennouna, à Tétouan, publièrent en arabe, respectivement deux publications : « Al Salam » et « Al-Hayat ». Ces journaux donnèrent aux nationalistes une plateforme pour exprimer leurs revendications indépendantistes vis-à-vis de la France et de l'Espagne. De plus en plus de journaux étrangers furent publiés au Maroc.

Plus tard, le Maroc édita un code de la presse le .

Actuellement

Le gouvernement marocain dispose de nombreux moyens audiovisuels comme la radio et la télévision marocaine. L'agence de presse marocaine, Maghreb Arabe Presse et un quotidien en langue arabe Al-Anbaa sont des organes officiels du gouvernement. Des organes semi-officiels sont les suivants : le quotidien Assahra Al Maghribia, le quotidien de langue française Le Matin du Sahara et du Maghreb.

Les Marocains ont à leur disposition environ 2 000 publications locales ou étrangères.

Gastronomie

La cuisine marocaine traditionnelle est extrêmement riche, elle occupe une place importante dans le classement international des meilleures gastronomies. Le couscous et le tajine sont considérés comme des spécialités classiques et constituent les plats de résistance des repas qui commencent avec des assortiments de salades variées. Ils sont préparés avec du mouton, du bœuf, de la volaille ou du poisson, et accompagnés avec des légumes ou des fruits secs. Durant les fêtes, on mange d'autres plats plus raffinés : les pastillas, le tajine d'agneau au miel, le tajine de poulet aux olives et citron confit, les briouates farcies de viande hachée (kefta) et assez proches des briks, le méchoui. Les soupes, comme la harira, occupent une place importante, notamment pendant les repas de rupture du jeûne de ramadan...Les pâtisseries traditionnelles, souvent à base d'amandes, sont également très diverses, et incluent par exemple les célèbres cornes de gazelle, ou les sablés comme les ghoribas.

Danse

Le hadidou est une danse collective traditionnelle, typique des Berbères du Moyen Atlas. Un demi-cercle se forme : hommes et femmes se croisent et se tiennent la main. Au milieu, un ou plusieurs chefs de troupe mènent la danse au son du bendir, un grand tambourin.

Cette danse symbolise l'unité de la communauté et un moyen pour résoudre des conflits quelquefois meurtriers qui se déroulaient autrefois au sein des tribus, comme le rappellent les pacifiques joutes poétiques (abraz) mais aussi les sabres, fusils, bâtons, utilisés par les danseurs.

Musique

La musique au Maroc est très diversifiée et se compose de quatre grands groupes ou familles de musique : la musique berbère (amazigh), la musique africaine, la musique internationale, la musique hassanie des régions du sud et la musique arabe.

Chaque groupe est lui-même constitué de sous-groupes. Ainsi la musique arabe au Maroc est-elle constituée de musique arabe moderne influencée par la musique arabe contemporaine du reste du monde arabe (Égypte, Liban, Syrie, Emirats arabes unis, etc.), la musique arabe du terroir (populaire) propre à chaque région du Maroc, généralement chantée en arabe dialectal de chaque région, la musique « classique » arabo-andalouse, elle-même composée de sous-groupes de Fès, Rabat, Salé, Tétouan, Oujda (gharnati). Le Rif et les Béni-Snassen constituent le berceau de la Musique Aarfa qui est la source de plusieurs genres comme Reggada, Allaoui, nâari. Il y a aussi le Raï de la région d’Oujda trouvant sa source à proximité de la frontière algérienne (Oran, Tlemcen, Saïda). La musique berbère du Souss se distingue par son système pentatonique, ce qui la rapproche de la musique éthiopienne ou encore de la musique asiatique.

Enfin il existe une nouvelle génération de jeunes, qui crée une musique qui synthétise l’esprit marocain aux influences venues du monde entier (blues, rock, metal, reggae, rap marocain, etc.). Un des évènements les plus importants de cette scène « underground », est le festival du Boulevard des jeunes musiciens qui a lieu tous les ans à Casablanca et qui rallie la jeunesse marocaine dans un même événement culturel.


Le Festival Mawazine-Rythmes du Monde est un festival de musique organisé chaque année aux mois de mai et juin, à Rabat et Salé depuis 2001. Selon un classement de la chaine MTV, Mawazine est le deuxième plus grand festival de musique dans le monde en 2013. La musique amazigh (berbère) est, elle aussi, divisée en sous-groupes, généralement suivant les diverses régions et parlés : amazigh, tachelhite, tarifite, etc. Cette musique est aussi divisée en « moderne » et « traditionnelle ». La musique afro-marocaine, connue sous le nom de Gnaoua est propre à la région de Marrakech, Essaouira ainsi que le sud du Maroc, les paroles sont soit en arabe, en amazigh ou en un mélange afro-arabe.

Cinéma

Le cinéma marocain regroupe à la fois les films, téléfilms et les productions cinématographiques produites au Maroc. À l'opposé d'autres cinémas d'Europe ou du Maghreb, l'État marocain a longtemps laissé son cinéma trouver par lui-même les moyens nécessaires à sa survie et son épanouissement national et international, créant ainsi un déséquilibre entre cinéma commercial (souvent médiocre) et cinéma esthétisant à public essentiellement élitiste. Le Protectorat français du Maroc (1912-1956) avait établi une commission de censure ayant survécu à l'indépendance. Cet organisme de réglementation s’est occupé jusqu'aux années soixante-dix surtout de contrôler la distribution des films étrangers en raison d'une production nationale encore faible comparée à celle des pays francophones voisins. De ce fait, le Maroc a laissé le champ libre à d'autres cinémas concurrents qui se sont affirmés aisément auprès du public marocain ; aujourd'hui il doit lui faire face avec plusieurs années de retard. Il en est de même pour d'autres secteurs artistiques tel que la musique par exemple.

Récemment, la politique culturelle du pays a changé (en particulier sous l'impulsion du Festival international du film de Marrakech) et le Maroc vient de se doter d'une toute neuve industrie du film (voir ci-après). À ce jour, le cinéma marocain progresse et les nombreuses perspectives d'évolution semblent prometteuses ; le cinéma marocain est de plus en plus sélectionné et/ou primé dans des festivals arabes, africains et occidentaux, ce qui encourage de plus en plus de jeunes à se lancer dans une carrière dans le 7e art (voir ci-après défis et atouts du cinéma marocain). Ce progrès sert également de référence au cinéma africain.

Les cas de censures religieuses malgré la constitution de 2011 sont de plus en plus nombreuses. Le film Exodus: Gods and Kings de Ridley Scott a tout d'abord obtenu son via d'exploitation par le Centre Cinématographique Marocain, visa retiré quelques heures avant la projection pour raisons religieuses [40] avant d'être à nouveau autorisé après la censure de certaines scènes.

En mai 2015, alors qu'il était présenté devant un parterre de professionnels lors de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, le film Much Loved de Nabil Ayouch a été sévèrement critiqué au Maroc au travers de 4 bandes annonces mises à disposition du Festival de Cannes. Le Film, qui traite la réalité de la prostitution (Féminine et Masculine) au Maroc, et en particulier à Marrakech, a déplu aux intégristes religieux et au gouvernement qui a décider pour raison politique et religieuse une censure totale avant même que la demande de visa d'exploitation ne soit déposée, prétextant avoir visionné le film (alors qu'il n'a pas encore été diffusé ailleurs qu’à Cannes). Les motifs invoqués sont de montrer la pure réalité de la prostitution, contrairement à l'idéologie forcenée prônée par le gouvernement islamiste et les intégristes religieux qu'il n'y a ni prostitution ni homosexualité au Maroc, et surtout a Marrakech. Pour rappel, un précédent film de Nabil Ayouch, Les Chevaux de Dieu, plusieurs fois primé, montre une scène de viol d'un garçonnet de 10 ans par un autre de 14 ans, situation qui a alors semblé normale aux institutions.

Littérature

Sport

Le Maroc s’illustre dans de nombreux sports au niveau continental et mondial et constitue la locomotive du développement du sport du continent africain et du monde arabe. À titre d’exemple, l’augmentation à cinq du nombre de pays africains à représenter l’Afrique au mondial du football grâce aux bonnes prestations que le Maroc a réalisées ces 3 dernières décennies dans le football et également dans d'autres compétitions internationales telles que l’athlétisme, la motomarine, le taekwondo, la boxe thaïe, la pétanque, etc. Voici quelques sportifs et équipes ayant marqué le sport marocain :

L'athlétisme :

    • Hicham El Guerrouj est double médaillé d’or des Jeux olympiques de 2004 sur 1 500 m et 5 000 m et détenteur du record du monde du 1 500 m en 3 min 26 s 00.
    • Said Aouita a réussi à battre les records du monde du 1 500 m et du 5 000 m en 1985. Ancien détenteur du record olympique sur 5 000 m.
    • Nawal El Moutawakel, la première femme arabe et africaine à se hisser à ce niveau de compétition et par la même occasion casser tous les tabous dans les pays émergents, elle est actuellement vice-présidente du Comité international olympique.
    • Khalid Skah, Nezha Bidouane, Hasna Benhassi et Jaouad Gharib se sont aussi illustrés dans des courses de fond ou de demi-fond.

    Le football, le sport national par excellence :

      • La sélection nationale s’est qualifiée pour les coupes du monde de football de 1970, de 1986 et s’est qualifiée aux huitièmes de finale et devient le premier pays arabe et africain à atteindre ce stade de compétition, puis 1994 et 1998. Elle a gagné la Coupe d'Afrique des nations de football 1976 en tant que premier pays maghrébin et a fini finaliste de l’édition de 2004.Le Maroc est qualifié pour la coupe du Monde de la FIFA qui aura lieu en Russie en 2018.
      • L’équipe de football juniors a été classée 4e au dernier mondial organisé aux Pays-Bas
      • L’équipe olympique de football s'est qualifiée plus de six fois aux Jeux olympiques
      • Le Raja de Casablanca est le premier club arabe et africain à se qualifier à la coupe du monde des clubs en 1999 et le premier arabe à atteindre la final de cette compétition en 2013, il est aussi le plus titré en compétitions africaines (reconnues par la FIFA) au niveau maghrébin avec trois Ligue des Champions de la CAF, le Wydad de Casablanca est le club marocain le plus titré au niveau national avec 19 titres en Championnat marocain est un total de 40 titre national et international, les FAR de Rabat sont aussi parmi les plus importants car le club de la capitale est le plus titré en Coupe du Trône , le Maghreb de Fès, FUS de Rabat, KAC de Kénitra et Kawkab de Marrakech, tous ces clubs ont gagné à plusieurs reprises des compétitions continentales et régionales tels que la Ligue des champions de la CAF et arabes, la Coupe de la CAF (anciennement Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe), la Supercoupe d'Afrique, la Coupe afro-asiatique de football (abandonnée après la création du Coupe du monde des clubs)...
    • Le tennis :
      • Younès El Aynaoui est quart de finaliste de l'Open d'Australie en 2000 et 2003 puis à l'US Open en 2002, 2003. Son meilleur classement est de 1er mondial pendant une semaine, après sa victoire au tournoi de Doha. Il reste le meilleur tennisman dans l'histoire du Maroc.
      • Hicham Arazi a été classé 22e meilleur joueur mondial le tandis que Karim Alami a été 25e le .
    • Les sports de combat :
      • Mustapha Lakhsem est un des grands champions du monde au kickboxing et full-contact et il est 8 fois champion du monde.
      • Badr Hari (né le 8 décembre 1984) est un des plus grands kickboxeurs marocains de K-1 au monde, né à Amsterdam et 6 fois champion du monde.
      • Mohamed Rabii est le champion du monde de boxe en 2015 et obtient en 2016 la médaille de bronze aux JO de Rio.
      • Aboubaker Zaiter est un plusieurs fois champion de Free-fight en Allemagne.
    • La pétanque :
      • Le Maroc a été champion du monde à 4 reprises.
    • Le karaté
      • Messaoud Hammou est champion de France à plusieurs reprises, double fois champion d'Europe et vice-champion du monde.