Culture / Religion
Culture / Religion
Le dernier recensement officiel de 2010 fait état d'une population de 14 483 499 habitants. L'estimation actuelle fournie par la Banque Mondiale donne environ 15,7 millions d'habitants. Elle est divisée en quatre groupes ethniques. Les métis sont de loin ceux qui ont le plus de poids démographique parmi toutes les ethnies équatoriennes, et constituent plus de 65 % de la population actuelle. Les Amérindiens sont la deuxième ethnie avec une représentation démographique aux alentours de 25 %. Les Européens et créoles, les descendants directs des colonisateurs espagnols, représentent 7 % de la population. La minorité ayant la plus faible représentation sont les afroéquatoriens (les Mulatos et les Zambos) qui sont 3 %.
Santé
La population est en moyenne très jeune puisque l’âge moyen est de 25,3 ans alors que l’espérance de vie est de 75,5 ans. Grâce à un développement rapide du pays, environ 97 % de la population a accès à l'eau potable.
Immigration et émigration
De nombreuses communautés nationales sont représentées en Équateur représentés en Équateur. Des Chinois venus dans le pays au XIXe siècle participer à la construction des deux voies ferrées reliant Quito à Guayaquil d'une part et Quito à San Lorenzo via Ibarra d'autre part. Aujourd'hui beaucoup de leurs descendants ont ouvert des restaurants chinois appelés Chifas ou des épiceries. À Guayaquil, nombre de commerçants sont d'origine coréenne ou libanaise. Trois personnalités issues de cette communauté libanaise ont d'ailleurs accédé à des fonctions politiques importantes : Abdala Bucaram Ortiz dit el Loco, ancien maire de Guayaquil et président de la République en 1996, Jamil Mahuad, ancien maire de Quito et président de la République de 1998 à 2000, Alberto Dahik Garzozzi, ancien vice-président de Sixto Duran Ballen de 1992 à 1995. Dans la deuxième moitié du XXè siècle, l'Équateur a reçu des Argentins, des Chiliens, et des Uruguayens fuyant les dictatures en place dans leurs pays d'origine. De nos jours, l'immigration est principalement d'origine colombienne, constituée de populations fuyant le conflit interne de ce pays (guérilla, insécurité). On estime que plus d'un demi-million de Colombiens vivent légalement en Équateur. Dans une moindre mesure, des migrants provenant du Pérou, de Cuba, d'Haïti, de Bolivie, de Chine et d'autres États américains arrivent en Équateur principalement à la recherche de travail. L'Équateur accueille le plus grand nombre de réfugiés en Amérique latine.
Par ailleurs, un grand nombre d'Équatoriens vit à l'étranger, particulièrement en Espagne (487 239 en 2005 selon les chiffres officiels), aux États-Unis (436 409 en 2005, chiffres officiels), au Venezuela, au Chili, en Colombie et au Pérou (pour ces deux derniers pays, aucun chiffre officiel n'est disponible). Les envois d'argent de ces émigrés vers l'Équateur s'élevaient à 2,495 milliards de dollars pour l'année 2009, ce qui en fait une très importante source de devises pour le pays.
Éducation
Actuellement les indices d'analphabétisme ont été remarquablement réduits avec campagnes d'alphabétisation imposées par le gouvernement. En effet près de 94 % de la population équatorienne sait lire et écrire. Les réformes éducatives entreprises en 2008 ont poussé l'actualisation et la modernisation de la qualité éducative, entre celles-ci, une implantation de technologies d'apprentissage, une amélioration d'infrastructures, des constructions de nouvelles unités éducatives, entre autres.
Religion
Catholicisme
L'Équateur est un pays historiquement catholique, où la religion a joué un rôle déterminant dès le début de la conquête espagnole, et l'Église catholique d'Équateur a amassé des richesses considérables durant la période coloniale via les dons et la collecte de dîmes. Pendant toute la période coloniale et jusqu'à l'accession de Eloy Alfaro à la présidence, le catholicisme a été la religion d'État en Équateur. À partir de 1895 toutefois, Eloy Alfaro autorise la pratique des religions autres que le catholicisme et saisit une part importante des terres appartenant à l'Église, et la Constitution de 1945 réaffirme la liberté de culte et la séparation de l'Église et de l'État. L'Église catholique continue toutefois à jouer un rôle important dans la société équatorienne, en particulier au cours des années 1960 et 1970, au cours desquelles des prêtres proches de la théologie de la libération, comme Leonidas Proaño, veulent faire de l'Église une force de transformation sociale, n'hésitant pas à entrer en conflit avec les autorités militaires qui gouvernent le pays. En 2011, l'Équateur se divise en quatre archevêchés sis à Quito, Cuenca, Guayaquil et Portoviejo.
Bien que l'immense majorité des Équatoriens soient catholiques 79 % en (2014), la plupart des catholiques ne sont pas pratiquants et la grande majorité des protestants sont des évangéliques et sont très pratiquants.Tandis que d'autres pratiquent leur religion d'une façon fort éloignée de la doctrine officielle de l'Église catholique romaine, comme c'est le cas par exemple des indigènes kichwa de la Sierra, qui pratiquent des formes de syncrétisme mariant des éléments de catholicisme avec leurs croyances ancestrales.
Autres religions
Un grand nombre de religions sont pratiquées en Équateur, pour la plupart des variantes du christianisme. À titre d'exemple, quinze religions sont pratiquées de façon significative à Guayaquil. Les églises évangéliques ont connu un important essor à partir des années 1960 et 1970, et aspirent à jouer un rôle politique au travers d'organisations comme la FEINE (Conseil des peuples et organisations indigènes évangéliques d'Équateur). Les témoins de Jéhovah et les mormons ont également une présence importante dans le pays.
Culture
L’Équateur est un pays très catholique où l'on parle l’espagnol et des langues amérindiennes (comme le kichwa ou le shuar). Il existe toutefois un certain contraste entre l'aire culturelle de la région de la Costa et celle de la Sierra.
La culture équatorienne est marquée par la confluence de la culture espagnole, puis créole, avec des traditions d'origine précolombienne fortement enracinées. Sur le plan musical par exemple, la musique traditionnelle équatorienne utilise aussi bien des instruments traditionnels européens comme la trompette, la guitare ou l'accordéon que des instruments andins comme la kena ou la flute de Pan. Cette rencontre a donné naissance à des genres de musique comme le Pasacalle. Le compositeur contemporain Luis Humberto Salgado s'est inspiré de ces musiques traditionnelles équatoriennes pour beaucoup de ses œuvres, dont la Symphonie équatorienne.
Le pasillo est un genre musical extrêmement populaire en Équateur, au point d'être considéré comme la musique équatorienne par excellence, et un symbole national. Les pasillos sont généralement des chansons mélancoliques célébrant la beauté féminine et la nostalgie de l'être aimé. Le pasillo équatorien a connu son apogée internationale avec le chanteur Julio Jaramillo. Parmi les compositeurs réputés de ce genre musical, on trouve des noms tels que Francisco Paredes Herrera, surnommé « le prince du pasillo équatorien », Enrique Espín Yépez, Segundo Cueva Celi, Enrique Ibáñez Mora, Cristóbal Ojeda ; parmi les interprètes, des noms tels que le guitariste Homero Hidrovo, le pianiste et guitariste Segundo Bautista, le duo Benítez-Valencia, les frères Miño Naranjo, Los Brillantes, les frères Villamar, et plus récemment Las Tres Marías, les frères Nuñez et Juan Fernando Velasco. La chanteuse de pasillo la plus connue est Carlota Jaramillo, surnommée « la reine de la chanson nationale » ou « la reine du pasillo équatorien ».
L'Équateur a également vu naître le compositeur de musique électroacoustique Mesías Maiguashca et le peintre Oswaldo Guayasamin.
Parmi les poètes et écrivains équatoriens les plus importants, on peut citer entre autres Juan León Mera, Jorge Icaza, Juan Montalvo, Benjamin Carrión, José de la Cuadra, Alicia Yánez Cossio, Jorge Queirolo Bravo, Gabriela Alemán, Karina Gálvez, Jorge Enrique Adoum et d'autres.
Sur le plan architectural, l'architecture coloniale est particulièrement riche et bien conservée en Équateur, raison pour laquelle les villes de Quito et Cuenca sont classées au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Sur un plan plus anecdotique mais appartenant également au mode de vie équatorien, l'« heure équatorienne » symbolise la tendance des équatoriens à arriver en retard aux rendez-vous (jusqu'à plusieurs heures), à tel point que le gouvernement a lancé en octobre 2003 une campagne de lutte contre cette coutume, que l'on retrouve également au Pérou.
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quateur_(pays)