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Les États-Unis exercent une influence économique et politique sur le monde entier. Ils sont un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et la ville de New York accueille le siège des Nations unies. Quasiment tous les pays ont une ambassade à Washington, D.C. et plusieurs consuls à travers le pays. De même, presque tous les pays accueillent une mission diplomatique américaine. En revanche, l'Iran, la Corée du Nord, le Bhoutan, le Soudan, et Taïwan n'ont pas de relations diplomatiques formelles avec les États-Unis.

Les États-Unis bénéficient d'une relation spéciale avec le Royaume-Uni et des liens étroits avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande (dans le cadre de l'ANZUS), la Corée du Sud, le Japon, Israël, et les membres de l'OTAN. Ils travaillent également en étroite collaboration avec leurs voisins par l'intermédiaire de l'organisation des États américains et d'accords de libre-échange, telles que la coopération trilatérale accord de libre-échange nord-américain avec le Canada et le Mexique. En 2005, les États-Unis ont dépensé 27 milliards de dollars en aide publique au développement, la plupart à travers le monde. Toutefois, comme part du revenu national brut (RNB), la contribution américaine représente 0,22 % et au vingtième rang de vingt-deux pays donateurs. Les sources non gouvernementales telles que des fondations privées, des sociétés, et de l'éducation et les institutions religieuses donnent pour un total de 96 milliards de dollars. Le total combiné est de 123 milliards de dollars, soit le plus important dans le monde et le septième en pourcentage du RNB.

Forces armées

Le président détient le titre de commandant en chef de la nation et peut à ce titre selon son seul avis utiliser la bombe atomique. Il dirige les forces armées et nomme ses dirigeants, le secrétaire à la Défense et ceux du comité des chefs d’États-majors interarmes. Le département de la Défense des États-Unis administre les forces armées, y compris l'armée, la marine, le Marine Corps, et la force aérienne. La garde côtière est dirigée par le département de la Sécurité intérieure en temps de paix et par le département de la Marine en temps de guerre. En 2005, les forces armées avaient 1,38 million de personnels en service actif, en plus de plusieurs centaines de milliers dans la réserve et la Garde nationale, pour un total de 2,3 millions de soldats. Le ministère de la Défense emploie également environ 700 000 civils, sans compter ceux des services sous-traitants. Le service militaire est volontaire, bien que la conscription puisse se produire en temps de guerre par le biais du système de service sélectif. Les forces américaines peuvent être déployées rapidement par l'armée de l'air grâce à sa grande flotte d'avions de transport et de ravitaillement aériens, l'United States Navy composée de onze porte-avions, et les Marine Expeditionary Unit en mer sur tous les océans du globe. Hors des États-Unis, les forces armées sont déployées sur 770 bases et installations, sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique.

Le total des dépenses militaires des États-Unis en 2013, plus de 640 milliards de dollars, comptait pour 36 % des dépenses militaires officielles mondiales et était égal à la somme des neuf autres budgets militaires les plus importants combinés. Les dépenses par habitant en 2006 étaient de 1 756 $, soit environ dix fois plus que la moyenne mondiale. À 4,06 % du PIB, les dépenses militaires des États-Unis sont cependant classées 27e sur 172 nations. Le coût estimé de la guerre d'Irak pour les États-Unis jusqu'en 2016 est de 2 267 milliards de dollars. En date du 17 octobre 2008, engagés dans deux opérations militaires majeures, les États-Unis ont subi pendant la guerre d'Irak des pertes de 4 500 militaires tués et plus de 30 000 blessés et 615 tués durant la guerre d'Afghanistan depuis 2001.

Relations avec le Royaume-Uni depuis la Révolution américaine

Quand le Royaume-Uni reconnaît l'indépendance des États-Unis en 1783, des relations diplomatiques officielles se sont rapidement mises en place dès 1785. De cette période jusqu'à aujourd’hui, les États-Unis n'ont pas d'allié plus proche que le Royaume-Uni et la politique étrangère britannique met l'accent sur une coordination étroite avec les États-Unis. Reflétée par la langue commune, les idéaux et les pratiques démocratiques des deux nations, une coopération bilatérale est établie entre les deux États. Les États-Unis et le Royaume-Uni se consultent continuellement sur la politique étrangère et les problèmes mondiaux. Enfin les deux États partagent les principaux objectifs de politique étrangère et de sécurité.

Économie

Situation générale

Les États-Unis sont devenus dans les années 1870 la première puissance économique mondiale. En 2014, le PIB est de 17 416 milliards de dollars, soit environ un cinquième du PIB mondial.

Les États-Unis sont la première puissance économique mondiale, selon le PIB nominal, devant la Chine, mais la seconde après la Chine depuis 2014, selon les dernières estimations de la Banque Mondiale, pour le PIB à parité de pouvoir d'achat (PPA). En 2012, le PIB américain reste légèrement inférieur à celui de l’Union européenne. Le pays se place à la huitième place mondiale pour le PIB par habitant et à la quatrième place à parité de pouvoir d’achat. Les États-Unis possèdent une économie mixte dans laquelle le secteur public en 2007 représente 12,4 % du PIB. Le taux de chômage est relativement faible, entre habituellement 3 et 5 % de la population active. Cependant la crise économique de 2008 a entraîné une remontée du chômage si bien que ce taux atteint 6,5 % en novembre 2008 (d'après l'OIT), et atteint 9,9 % en avril 2010. Le PIB américain a augmenté de 32 % entre 2000 et 2008 tandis le budget de l'État fédéral est passé durant la même période de 1 798 à 2 931 milliards de dollars soit une augmentation de presque 40 %.

Les secteurs les plus dynamiques sont la chimie, l'informatique, l'aérospatiale, la santé, les biotechnologies et les industries de l'armement, même si l'avance s'est réduite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le principal point fort de cette économie postindustrielle reste le secteur tertiaire (grande distribution, services financiers et bancaires, assurances, production cinématographique, tourisme…), qui contribue pour 75 % du PIB.

Les États-Unis sont les plus grands importateurs de biens et les troisièmes exportateurs derrière la Chine et l’Allemagne. Le Canada, la Chine, le Mexique, le Japon et l’Allemagne sont les principaux partenaires commerciaux. La balance commerciale américaine est déficitaire, en particulier avec la Chine. Le matériel électrique constitue la principale exportation ; le pays importe de nombreux véhicules automobiles. Les bourses de New York (New York Stock Exchange) sont les premières du monde.

En 2016, la dette publique américaine est la plus élevée du monde avec plus de 19 000 milliards de dollars, devant l'Union européenne. En 2015, les États-Unis se classent 38e sur 179 pays pour la dette rapportée au PIB.

Plusieurs atouts expliquent la puissance de l'économie américaine : le territoire américain est immense, bien doté en ressources minières (deuxième producteur mondial de charbon, pétrole, gaz naturel, or, cuivre…) et agricoles. Il est situé entre les deux grands océans de la planète, l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Il est également bien maîtrisé par un réseau de transport varié (Grands Lacs, voies ferrées, ports, aéroports) et dense. La population est cosmopolite, mobile et bien formée. Le niveau moyen de vie est fort, même si les inégalités sociales sont importantes. Le dollar et la langue anglaise ont acquis un rayonnement international. L'État fédéral investit une part relativement importante du PIB dans la recherche et n'hésite pas à se montrer protectionniste. Les multinationales américaines sont présentes sur tous les continents et participent à la puissance économique du pays. Les États-Unis sont au cœur de l'ALENA, une organisation régionale qui favorise la libre circulation des marchandises et des capitaux. L'agriculture est très diversifiée, ce qui en fait à la fois un puissant contributeur aux marchés mondiaux des céréales et des oléagineux mais aussi un producteur encore significatif de coton, grâce au climat des États les plus au sud, comme le Texas. Sur les six premières années de la décennie 2010, le pays a confirmé sa sixième place au palmarès des producteurs mondiaux de sucre, malgré un léger déclin. Parmi les points forts de son agriculture, le pays était aussi premier au palmarès des producteurs mondiaux de céréales au milieu des années 2010.

En 2013, la population active est de 155 millions de salariés, soit une augmentation de moins de 1 % depuis janvier 2008. Parmi eux, 87 % travaillaient à plein temps en 2012. 79 % de la population active américaine travaille dans les services. Avec environ 15,5 millions de personnes, la santé et la protection sociale sont les secteurs qui occupent le plus d'emplois. Le taux de syndicalisation (en) est de 12 %, contre 30 % en Europe occidentale. La mobilité du travail est importante et les congés payés sont plus courts que dans les autres pays industrialisés. Les États-Unis maintiennent l'une des productivités du travail les plus élevées du monde (troisième en 2009 derrière le Luxembourg et la Norvège).

Politique économique du gouvernement fédéral

Les États-Unis ont pris depuis longtemps (Buy American Act, 1933) des mesures visant à protéger leurs marchés publics contre les achats de biens manufacturés produits en dehors de leur territoire.

Au début des années 1990, le président Bill Clinton a lancé une politique très active d'intelligence économique, appelée politique d'advocacy (advocacy policy). L'efficacité de cette politique relève de la capacité d'obtention, d'échange et d'exploitation de l'information entre une multitude d'acteurs et de décideurs, fédérés par des réseaux d'intérêt et de connivences. La perception du monde qu'ont ces acteurs est résolument électronique et leur champ de vision est une planète sous emprise américaine. Le moyen pour cela est le contrôle le plus étroit possible du complexe informations-médias parce qu'il confère le pouvoir. L'efficacité de cette stratégie tient en grande partie à la relation forte entre le secteur public, le secteur privé, et la société civile.

Le gouvernement fédéral exerce aussi une politique systématique d'influence, en s'appuyant sur la Common law et la normalisation internationale. Le gouvernement américain cherche à influencer les organisations multilatérales mondiales (OCDE, ONU, OIT), les institutions européennes et en particulier la Commission européenne, les enceintes privées (Chambre de commerce internationale, Business Action for Sustainable Development, International Accounting Standards Board), et les organisations de protection de l'environnement. L'influence s'exerce aussi dans les pratiques commerciales et les doctrines de l'aide au développement. Elle s'exerce enfin dans la sphère socioculturelle, en utilisant la technique du social learning, par l'enseignement, la langue anglaise et le cinéma.

Chiffres-clés

Quelques chiffres récents :

  • PIB par habitant en PPA en 2004 : 39 498 $
  • Investissement (FBCF, 2004) : 19,6 % du PIB
  • Recherche et développement (en % du PIB, en 2003) : 2,6 %
  • Taux d'inflation (2005) : 3,4 %
  • Répartition de la population active (en % en 2004)
    • Secteur primaire : 1,7 %
    • Secteur secondaire : 20,8 %
    • Secteur tertiaire : 77,4 %
  • L'économie américaine a créé deux millions d'emplois nouveaux en 2005
  • Déficit commercial cumulé en mai 2007 : 296 milliards de dollars

Société

Caractéristiques générales

Les États-Unis sont un pays riche et développé, mais traversé par de fortes inégalités sociales. Avec un Indice de développement humain (IDH) de 0,914 en 2013, le pays se classe au cinquième rang des États les plus développés de la planète. Selon le Bureau du recensement des États-Unis, le revenu brut moyen était de 46 326 dollars en 2005. Il est le plus élevé du pays dans le New Jersey (60 246 $) et le plus bas dans le Mississippi (34 396 $). À parité de pouvoir d'achat, ces niveaux de revenus sont parmi les plus élevés au monde. En 2006, 10 % des ménages les plus riches concentrait près de 50 % du revenu. Le pourcent le plus riche en recevait 23 %. Cette dernière catégorie a bénéficié entre 2002 et 2006 des trois quarts de la progression des revenus. La part des Américains vivant sous le seuil de pauvreté a légèrement augmenté pendant les deux mandats de George W. Bush et surtout durant le mandat de Barack Obama.

Protection sociale

La protection sociale aux États-Unis couvre 90 % de la population américaine. Depuis le New Deal et la création de l'État-providence (Welfare State), le gouvernement met en œuvre plusieurs programmes afin d’aider les personnes en difficulté : Medicare, Medicaid, Aid to Families with Dependent Children (AFDC) puis Temporary Assistance for Needy Families (TANF) pour les mères au foyer, Early Childhood Intervention et SCHIP pour les enfants en difficulté, SSI pour les personnes âgées, les aveugles et les handicapés, Low Income Home Energy Assistance Program (LIHEAP) pour les plus pauvres, Old-Age, Survivors, Disability and Health Insurance (OASDHI) pour les chômeurs et les veuves, etc.

En 2000, 180 millions d’Américains bénéficiaient de la sécurité sociale. Le système de répartition des aides sociales est pluraliste et décentralisé : l’État fédéral donne une enveloppe fixe aux 50 États fédérés. La protection sociale dépend de la situation de l'individu : l'assurance maladie n'est pas obligatoire. L’organisation fédérale des États-Unis entraîne des inégalités géographiques quant aux dépenses et aux redistributions sociales. La philosophie dominante est que la meilleure assurance sociale reste le plein emploi : les divers gouvernements qui se succèdent cherchent avant tout à maintenir la croissance économique et à faire baisser le chômage. Contrairement aux idées reçues, le sort des pauvres ne laisse pas indifférent aux États-Unis. La pauvreté est largement prise en charge par les Américains dans le cadre des associations caritatives (plus de 650 000 dans tout le pays), des organisations religieuses et des institutions philanthropiques ; les États-Unis sont le premier pays du monde pour le bénévolat : 93 millions d'Américains le pratiquent à différents degrés. Il implique surtout les retraités et les femmes. Le bénévolat américain est particulièrement développé dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles.

En 2005, le système des retraites procurait plus de la moitié de leurs revenus aux deux tiers des retraités des États-Unis. Le système des retraites américain est complexe : la Social security est une retraite fédérale calculée en fonction du nombre d’années travaillées, des cotisations versées et de l’inflation. À la fin des années 1990, le gouvernement fédéral dépensait 289 milliards de dollars pour le système des retraites obligatoires. Les Pensions sont payées par les grandes entreprises et les administrations publiques. Enfin, la retraite par capitalisation consiste en des plans d’épargne-retraite et des fonds de pension. Les retraités les plus pauvres reçoivent des aides fédérales complémentaires (OASDHI) et pour les soins (Medicare).