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Immigration

L'île est confrontée à une immigration clandestine importante. Un habitant sur trois est un étranger en situation irrégulière. Depuis mai 2014, le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) s'applique à Mayotte.

En 2011, près de 22 000 sans-papiers, souvent originaires des Comores voisines, ont transité par le centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi. La capacité du centre de rétention est limitée, à la fin de l'année 2012, à cent places. Des crédits ont été votés pour la construction d'un second CRA, mais il ne devrait pas être ouvert avant 2014.

Environ 12 000 personnes auraient trouvé la mort en tentant de rejoindre Mayotte dans des embarcations de fortune.

Médias

Le , le département accède « pour la première fois » à l'internet haut débit après avoir été raccordé au câble sous-marin Lion 2 de France Télécom-Orange. Depuis, la 4G a fait une arrivée remarquée dans l'île, dès lors bien mieux connectée à la métropole.

Les médias métropolitains demeurent difficiles à se procurer à Mayotte, en dehors de l'aéroport (qui les reçoit avec un retard parfois important). Seules quelques radios nationales comme France Inter sont diffusées.

Mayotte dispose de plusieurs organes de presse locaux, dont une chaîne de télévision publique (Mayotte 1ère) et deux privées (Kwézi TV et Amarante), des radios (Mayotte Première, Kwézi FM, Yao FM, RMJ, Radio Dziani, Ylang FM, Caribou FM...), des quotidiens (Les Nouvelles de Mayotte, Flash Infos, France Mayotte Matin), un hebdomadaire généraliste (Mayotte Hebdo) et quelques autres titres plus spécialisés, à diffusion plus espacée (Mayotte Magazine, Memento, Glitter, Swiha, Fantasia...).

Économie

Le tertiaire administratif occupe, en 2001, 45 % des salariés de l'île. Outre l'administration, les travaux publics, le commerce et ses services associés sont les principaux employeurs. Malgré une croissance de 9 % par an, le taux de chômage atteint 22 %. Le SMIC à Mayotte est de 63 % inférieur au SMIC national. Le revenu annuel des ménages était de 9 337 euros en 2005 contre 29 696 euros en métropole. Selon l'INSEE, Mayotte souffre plus des inégalités que du niveau moyen de revenu.

L'indice de développement humain pour Mayotte a été estimé à 0,75, ce qui selon les auteurs de l'estimation placerait Mayotte à la soixante-dixième place du classement mondial.

La plupart des produits non locaux sont soumis à un octroi de mer et surtout à la situation de monopole de l'essentiel des importateurs et distributeurs : en conséquence, les prix sont 30 à 50% plus chers qu'en Métropole. Un Observatoire des prix a été mis en place en 2007 dans le but de contrôler les marges excessives de certaines entreprises (« bouclier qualité-prix »). Il existe à Mayotte plusieurs supermarchés (essentiellement autour de Mamoudzou), et dans les villages un réseau d'épiceries généralistes de première nécessité appelés « Doukas ». On trouve un grand marché couvert à Mamoudzou, et des marchés paysans à Coconi, Combani et Acoua.

Agriculture, élevage et pêche

Mayotte est une île où la population pratique une agriculture vivrière. Le produit national brut (PNB) par habitant n’était que de 1 000 dollars par habitant en 1993. Le taux de chômage s’élevait à 38 % en 1995, mais ne s’élevait plus qu'à 29 % au recensement de 2002. Le revenu minimum d'insertion ne s'applique pas complètement à Mayotte.

Les productions agricoles sont principalement les cultures vivrières et notamment le riz et le manioc et les fruits tropicaux, banane, noix de coco, ananas, papayes, mangues (sept-déc.), oranges (juin-août) et letchi (décembre). Mais l'on trouve également des cultures spécialisées d'exportation, l'ylang-ylang et la citronnelle utilisés dans la parfumerie, la vanille, la cannelle et le girofle, même si la départementalisation et l'alignement de Mayotte sur le droit du travail français a fait fuir les principaux exploitants (comme Guerlain) vers les pays voisins (Comores ou Madagascar), où la main-d’œuvre est moins chère. Le chombo et l'upanga sont des outils traditionnel souvent utilisés.

Une partie des milliers de clandestins qui vivent sur l'île pratique une agriculture sauvage en brûlant la forêt pour planter du manioc et des bananes, deux cultures assez productives et demandant relativement peu d'investissement, mais délétère pour l'environnement car entraînant dans ces conditions une érosion importante, d'autant qu'elles sont souvent aspergées de nombreux pesticides illégaux.

Un petit élevage bovin, caprin et avicole (production d'œufs) se maintient, mais ne suffit pas à satisfaire la demande de l'île, qui importe l'essentiel de ses denrées alimentaires, y compris de première nécessité. La mer fournit, outre les poissons de la pêche côtière, espadons, langoustes, mérous et crevettes. La pêche demeure peu régulée, faisant peser une menace de surexploitation ou de destruction de l'habitat sur les ressources qui en sont issues.​

Énergie

EDM (Électricité de Mayotte) est une société anonyme d’économie mixte (SAEM) détenue à 50,01 % par le conseil général de Mayotte, 24,99 % par Électricité de France (EDF), 24,99 % par SAUR International et 0,01 % par l'État. EDM est entrée aux IEG (Industries Électriques et Gazières) le 1er janvier 2011. Elle exerce la mission de service public de production, distribution et commercialisation de l’électricité sur l'île de Mayotte. Ses activités entrent entièrement dans le domaine régulé par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). La Direction Générale ainsi que l’ensemble des postes de responsables des pôles opérationnels sont assurés par des agents du Groupe EDF.

Début 2012, le domaine production de l'entreprise se caractérise par les spécificités suivantes :

  • La production est assurée exclusivement par dix-sept moteurs Diesel semi-rapides de puissances et de technologies hétérogènes (de 750 kW à 8 MW), répartis sur deux sites. La « centrale des Badamiers » qui a été mise en service en 1987 sur Petite Terre et la « centrale de Longoni » mise en service en 2009 sur Grande Terre ;
  • La puissance totale installée est de 77,5 MW ;
  • La mise en service de nouveaux moyens de production tous les trois ans pour suivre la forte croissance de la demande et le déclassement progressif des anciens moteurs ;
  • Le projet de construction d'une centrale de 36 MW pour l'année 2013 (centrale Électrique de Longoni 2 et l'ajout de trois moteurs thermiques Diesel Wartsila 12V46 (fi) d'une puissance de 12 MW) ;
  • Le projet d'une mise aux normes environnementales, dont le traitement des fumées pour l'année 2013.

En 2013, 5,9 % de l’énergie totale (électrique et thermique) sur l’île provient de l’énergie solaire.

Tourisme

L'île de Mayotte, qui possède des reliefs côtiers forts variés, offre moins de plages de sable blond que ses voisines la Grande Comore, Mohéli, les Seychelles, l'île Maurice et Madagascar, mais présente une grande diversité de littoraux et de couleurs de sable (noir, brun, gris, rouge, beige, blanc...). Son lagon est le plus grand (1 500 km2) et le plus profond de cette partie du monde (et un des plus importants de la planète), et sa double barrière de corail est une curiosité biologique qui ne compte qu'une dizaine d'occurrences sur notre planète, hébergeant une grande diversité d'animaux, dont de grands cétacés, fait rarissime.

Le tourisme reste une activité encore peu développée dans l'île, comparé aux autres DROM français (notamment les Antilles, la Réunion et la Polynésie), l'île souffrant de sa réputation de misère et d'insécurité. En conséquence, les capacités hôtelières de l'île sont encore réduites : 150 établissements, dont 80 de confort convenable, selon le CES en 1997, même si, depuis, la mode du BnB et du couchsurfing ont beaucoup élargi. Selon une étude de l'Insee, 9 300 touristes auraient fréquenté Mayotte au premier semestre 1999, dont 44 % de la Réunion et 42 % de la métropole. 42 % du total correspond à des visites familiales. Le séjour durait en moyenne 9,6 jours pour une dépense moyenne de 50 par jour par ménage de 1,5 personne.

Pendant longtemps, il n'y a pas eu de vol direct entre Mayotte et la métropole. En effet, la compagnie réunionnaise Air Austral possédait un quasi-monopole sur la destination, partagé avec la compagnie Comores Aviation, et ne proposait que des vols avec escales à l'île de La Réunion, alors que les Boeing 777 d'Air Austral atterrissent depuis 2005 à Mayotte. Corsair offre aujourd'hui cette destination comme une liaison directe entre Paris-Orly et Mayotte. XL Airways France offre quant à elle des vols directs entre Mayotte et Marseille, ainsi que vers Paris. L'Union des Comores est desservie par Inter-îles pour Anjouan, Air Austral pour Moroni.

Actuellement, une grande partie des touristes viennent de l'île proche de la Réunion, venus profiter du grand lagon calme de l'île aux parfums, ainsi que de sa nature plus sauvage et aventurière.

Certaines activités touristiques sont structurées :

  • Randonnée au volcan éteint le Dziani Dzaha de Petite-Terre et son lac lac Dziani
  • Randonnée au mont Combani et au mont Choungui
  • Randonnée de la maison du gouverneur
  • Observation des lémuriens makis de l'îlot Bouzy
  • Plongée parmi les poissons tropicaux dans la « Passe en "S" » ou à Saziley
  • Son lagon permet d'observer des tortues vertes et imbriquées (qui viennent pondre sur les plages désertes), des dauphins (commun à long bec, tacheté et tursiops notamment), des baleines et leurs baleineaux (qui viennent y mettre bas)
  • Activités nautiques ou de détente sur les nombreuses plages de Mayotte
  • Baignade et visite aux plages isolées des îlots de sable blanc du nord et du sud
  • La cascade de Soulou, sur la plage du même nom, est une curiosité naturelle
  • La vasière des Badamiers, à Petite-Terre, est un marais riche en biodiversité et en beaux paysages
  • Écomusée de la vanille et de l'ylang-ylang

Plusieurs associations comme Les Naturalistes de Mayotte proposent des sorties guidées (randonnées, visites, bivouacs...), et plusieurs opérateurs marins accompagnent des touristes à la découverte du lagon et notamment de ses mammifères marins, sans compter les nombreux clubs de plongée sous-marine.

Le comité départemental de tourisme de Mayotte est l'organisme officiel qui administre tout ce qui a trait au tourisme pour le territoire de Mayotte. C'est en soi l'autorité officielle centrale qui veille au développent et à la mise en valeur du tourisme à Mayotte.