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Politique

Depuis 1949, l'Irlande est une république parlementaire.

Organisation des pouvoirs

Le président d'Irlande (Uachtarán en irlandais, President en anglais) est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Le Dáil Éireann est le nom irlandais de la chambre basse du Parlement (l'Oireachtas) de l'Irlande. Il est directement élu tous les cinq ans selon un système de représentation proportionnelle (selon la méthode du vote transférable). Il a le pouvoir de voter les lois, de nommer et de remplacer le Taoiseach (Premier ministre). La chambre haute s'appelle Seanad Éireann.

Tendances politiques et élections

Administration territoriale

L’île d'Irlande est divisée entre 32 comtés et 4 provinces : Ulster, Connacht, Munster et Leinster. Les provinces suivent approximativement les anciennes provinces d'Irlande, les six comtés d'Irlande du Nord, tous en Ulster, ne sont pas inclus. Les provinces ne sont pas utilisées par l'administration, elles sont utilisées seulement pour les sports, le rugby à XV ou les sports gaéliques.

Les comtés sont utilisés pour l'administration locale. Ils ont été créés par les Britanniques après la conquête de l'Irlande. Il y a 26 comtés traditionnels dans la république plus les comtés de Nord-Tipperary et de Sud-Tipperary et les comtés issus de la partition du Comté de Dublin (Dublin Sud, Fingal et Dun Laoghaire-Rathdown). Certaines villes ont aussi un pouvoir de décision du même niveau que le comté au travers d'un conseil de Cité (Dublin, Cork, Galway, Limerick et Waterford).

Politique étrangère

Économie

De 1995 à 2007, l'économie irlandaise croît en moyenne de 6 % par an, lui valant le surnom de « tigre celtique ».

Comme quinze autres pays européens, l'Irlande a abandonné sa monnaie nationale, la livre irlandaise, pour adopter l'euro le 1er janvier 1999 (les pièces et billets ayant été introduits le 1er janvier 2002).

Le taux de chômage est de 14,8 % en 2012 - contre 4,3 % en 2005. En juin 2012, 1 787 900 personnes travaillaient en République d'Irlande, soit 33 400 personnes de moins que début 2012. La plus forte baisse a eu lieu dans le secteur public, les industries de la finance, de l'assurance et de la construction.

En 2009, le PIB par habitant de l'Irlande est le second plus élevé de l'Union européenne, après celui du Luxembourg. Il était de 64 % de la moyenne européenne lors de son adhésion en 1973.

Au milieu des années 1980, une prise de conscience collective a abouti en 1987 à un consensus national visant à sortir du sous-développement chronique qui caractérisait l'Irlande depuis la Grande Famine de 1851.

En effet, avant les années 1980, comparativement aux autres pays européens, l'économie irlandaise pouvait être qualifiée d'« économie de subsistance » ; avec une industrie archaïque et un niveau de vie très en deçà des standards occidentaux (le PIB (PPA) par habitant était inférieur de plus de 50 % à celui d'un Américain en 1987). Bien que la croissance économique eût été de 4 % par an entre 1970 et 1985 (contre 2,7 % en Europe et 3,2 % aux États-Unis), cela s'avérait encore insuffisant pour que les Irlandais atteignent un niveau de vie comparables aux autres pays européens.

L'économie de l'Irlande était alors très dépendante de son voisin le Royaume-Uni, qui recevait encore plus de la moitié des exportations au début des années 1980. Les exportations irlandaises étaient alors constituées pour beaucoup de produits agro-alimentaires, de textile artisanal et de produits industriels à faible valeur ajoutée.

Ce pays, ancré dans ses traditions et aux paysages exceptionnels, a toujours attiré de nombreux touristes. Le tourisme a toujours été un secteur phare de l'économie irlandaise, de nombreux descendants d'émigrés irlandais (américains notamment) venant fouler la terre de leurs ancêtres.

Ce retard de développement caractéristique de l'Irlande se traduisait par une émigration massive (plus de 30 000 personnes par an, soit 10 % de la population chaque décennie), un chômage endémique (17 % en 1987) et une misère autant rurale qu'urbaine, particulièrement visible dans les quartiers nord de Dublin.

Les indicateurs sociaux (espérance de vie, mortalité infantile, pauvreté primaire) étaient alors notoirement mauvais.

Il est cependant à noter que, hormis à Dublin, la société irlandaise était alors jusque dans les années 1980 relativement égalitaire.

Les réformes d'inspiration libérale menées depuis 1987 ont cependant été conduites de manière pragmatique par les gouvernements successifs quelle que soit leur couleur politique, Fianna Fáil (centre-droit national) ou Fine Gael (centre-droit libéral).

La volonté des gouvernements visant à ouvrir l'Irlande sur le monde ont dopé l'attractivité du pays pour les multinationales avec des taux d'imposition sur les sociétés très bas (12,5 % contre 33,3 % en France) et une fiscalité directe sur les particuliers elle aussi très favorable. Le taux de prélèvements obligatoires est particulièrement bas (30 % du PIB en 2007 en Irlande, contre 44 % en France ou 37 % au Royaume-Uni).

Une meilleure compétitivité et l'implantation de nombreuses compagnies étrangères ont permis la création de centaines de milliers d'emplois, dans tout le secteur de l'industrie et des services. La population étant anglophone et d'un bon niveau de formation, les firmes informatiques et pharmaceutiques, ainsi que les centres d'appel, ont trouvé en Irlande dans les années 1990 un lieu idéal où s'installer en Europe. À la suite de cela, le tourisme, le commerce de détail, et la construction ont connu un développement exceptionnel jusqu'au crash de 2008.

Les lotissements de maisons à l'américaine ont poussé comme des champignons dans les années 1990 et 2000 à la périphérie de Dublin, Galway et Cork. Les prix de l'immobilier, tant à la location qu'à l'acquisition, ont ainsi atteint des sommets à Dublin (le prix du mètre carré étant plus cher qu'à Paris en 2007).

Ainsi, l'économie irlandaise a décollé de manière remarquable. Les taux de croissance économique ont été exceptionnels (+9 % par an entre 1995 et 2000), et la croissance des échanges fulgurante. Le niveau de vie des Irlandais était en 2007 parmi les plus élevés au monde (voir Liste des pays par PIB (PPA) par habitant), entraînant le retour au pays d'émigrés américains.

Les salaires élevés ainsi que le plein emploi (le taux de chômage n'était que de 4 % en 2007) ont engendré une immigration importante au cours des années 2000. L'immigration en provenance des pays de l'Est (Pologne, Estonie…), de France (près de 9 000 Français vivent en Irlande à la fin de 2009), et d'Asie (de très nombreux Chinois vivent à Dublin) entraîne une augmentation de la population de 2,5 % par an durant les années 2000. En raison de la crise économique, l’émigration a néanmoins fortement augmenté à partir de 2010.

Le taux de chômage était très faible (4 %) durant les années du tigre celtique. Le manque de main-d'œuvre criant dans certains secteurs tels que le BTP provoqua des fortes hausses de salaires. L'immobilier était alors en surchauffe, avec une augmentation démesurée des prix à cause d'une forte demande due à l'immigration.

À la veille de la crise de 2008, les déséquilibres paraissaient évidents : l'endettement des Irlandais par les « mortgages » (prêts hypothécaires) était démesuré, alors que leur taux d'épargne demeurait très faible.

Crise financière de 2008

La crise de 2008-2009 a balayé de plein fouet l'économie celtique, les économistes parlant même pour l'Irlande d'une crise financière de 2007-2010.

La récession est particulièrement violente avec une contraction du PIB de 3 % en 2008, 7 % en 2009 et 0,4 % en 2010 . Ainsi le taux de chômage était de 14,8 % de la population active en 2012. Les années 2011 et 2012 semblent ouvrir la porte à une légère embellie, avec une hausse du PIB de 0,7 % et 0,5 % (estimation) respectivement. Ce retour à la croissance peut s'expliquer en grande partie par la bonne tenue des exportations (multinationales installées en Irlande), la demande intérieure demeurant faible.

Le déficit budgétaire, à cause de l'effondrement des recettes fiscales et de la hausse des dépenses sociales, explose. Les plans de sauvetage des banques irlandaises coûtent une fortune au gouvernement. Le déficit public annoncé pour 2010 avoisinera 32 % du PIB, ce qui est tout à fait hors normes. La dette publique avoisine les 100 % du PIB.

Les prix à la consommation baissent fortement en 2009. Les prix de l'immobilier s'effondrent. Les pancartes to let (à louer) et for sale (à vendre) fleurissent dans toutes les rues des villes du pays. Nombre de ménages connaissent des défauts de paiements sur leurs crédits immobiliers.

Les activités bancaires et financières qui avaient connu un essor sans égal à Dublin sur les bords de la Liffey dans les années 2000 ont été particulièrement touchées par la crise financière d'octobre 2008, mettant en grandes difficultés les principales banques du pays et obligeant le gouvernement à intervenir en recapitalisant ou nationalisant les établissements financiers et éviter une faillite générale du système. Le coût de ces plans de sauvetage est énorme (près de 20 % du PIB en 2010), expliquant le niveau astronomique du déficit public à 32 % du PIB (à titre de comparaison, la France connait un déficit public de 7,8 % du PIB en 2010).

La délocalisation d'une partie des activités de l'informatique Dell de Limerick vers la Pologne, entraînant la perte de près de 2000 emplois, ce qui est énorme à l'échelle irlandaise, est ressentie comme une catastrophe économique et sociale par l'Irlande tout entière pour cette région qui avait connu une renaissance économique dans les années 2000. L'ampleur de cette crise est inédite.

Les difficultés financières s'accumulant depuis plusieurs mois, le gouvernement de Brian Cowen s'est résigné, sous la pression des dirigeants européens, à accepter l'aide financière du FMI pilotée par l'Union Européenne. Ce « plan de sauvetage » sous la forme d'un emprunt de 85 milliards d'euros au taux de 6,7 %, est largement décrié par la population du fait de son coût prohibitif et du plan d'austérité qui y est associé.

La dette continue néanmoins d'augmenter, passant de 91,2 % du PIB en 2010 à 124,8 % (204,696 milliards d’euros) fin 2013, avec un dernier trimestre de cette même année en récession de 2,3%. Proportionnellement au nombre d'habitants, l'Irlande est en 2016 le deuxième pays le plus endetté au monde après le Japon.

Tourisme

Tous les comtés du pays ont su développer leur infrastructure afin d'attirer les touristes du monde entier. Le pays offre ainsi de nombreuses activités, telles que la pêche, l'équitation, le golf, la randonnée pédestre… afin de découvrir les richesses du pays.

  • Connemara : ses lacs et ses collines ;
  • Îles d'Aran ;
  • Péninsule de Dingle : ses ports et ses collines ;
  • Comté de Kerry : le Parc national de Killarney, le Muckross House… ;
  • Dublin ;
  • Les Midlands et le Shannon ;
  • comté de Clare : les falaises de Moher ;
  • comté de Waterford : la cristallerie ;
  • Comté de Louth et comté de Meath : la vallée historique avec la colline de Tara, Monasterboice… ;
  • Comté de Cork ;
  • Comté de Galway.
  • Musée de la Guinness à Dublin
  • Les distilleries de Midleton et Cooley
  • La cristallerie de Waterford