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La Loi des Droits Linguistiques de 2001 concède le statut de langue nationale à l’espagnol et à plus de soixante langues indigènes parlées par 7 % de la population. Néanmoins, même s'il n’existe pas de déclaration constitutionnelle qui fasse de l’espagnol la langue officielle, c’est celle-ci qui est utilisée pour tous les documents officiels et est parlée par la quasi-totalité des Mexicains. Les langues indigènes sont parlées par plus de 6 millions de personnes vivant du sud-est du Mexique jusqu’au Honduras. Leurs origines remontent à plus de cinq millénaires. De l’époque dite classique (ca. 300–800 ap. J.-C.) à la conquête espagnole, certaines de ces langues (en particulier le maya classique oriental et le nahuatl) furent écrites sur des bâtiments, de la poterie et des codex, grâce à un système d’écriture hiéroglyphique.

Les deux langues indigènes qui sont les plus parlées sont :

  • Le nahuatl avec plus de 1,5 million de personnes. Cette langue est principalement parlée dans le centre du Mexique. Elle était utilisée au sein de l’empire aztèque.
  • Le maya (yucatèque) avec environ 800 000 personnes. Il est parlé dans la péninsule du Yucatán. D’autres langues mayas sont également parlées : le tzotzil, le tzeltal et le chol avec quelques centaines de milliers de locuteurs chacun, essentiellement dans le Chiapas. Ces langues sont apparentées aux différents dialectes du maya classique oriental que l’on retrouve sur les monuments et codex de la civilisation maya.

Les langues indigènes ont eu une grande importance tout au long de l’histoire et la culture mexicaine. Ainsi le nom du pays trouve-t-il son origine dans la langue nahuatl. De nombreux mots espagnols sont d’origine amérindienne, par exemple :

  • cenote, un puits naturel des massifs calcaires (du maya dz'onot, passé en français) ;
  • tlapalería, magasin d’articles de bricolage (du nahuatl tlapalli et du suffixe -ería) ;
  • tianguis, marché ouvert (du nahuatl tianquiztli) ;

sans compter les nombreux produits de l’échange colombien.

De fortes communautés anglophones représentent 50 % de la population de villes telles que San Miguel de Allende, Chapala et Taxco. En y ajoutant celles de Basse-Californie on arrive au chiffre de 681 000 personnes.

Chipilo, une ville de l'État de Puebla, est peuplée de descendants de vénitiens, 33 000 personnes y parlent toujours le vénitien.

Les mennonites des États de Chihuahua, Zacatecas, et Durango, parlent encore le bas saxon ils sont 75 000 si l'on y ajoute ceux des communautés de Tamaulipas et de Campeche.