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Histoire

Histoire récente

Le prince Rainier III accède au trône après la mort de son grand-père le prince Louis II (le stade de l’AS Monaco porte d’ailleurs son nom), en 1949. Souhaitant une souveraineté totale pour sa principauté, il se rapproche des États-Unis, veut que le traité de 1918 soit réaménagé et que la convention de 1930, qui octroie à la France des prérogatives considérables dans la gestion des affaires monégasques, soit renégociée, ce qui provoque des tensions avec le gouvernement français.

1962 est une année chargée : sur fond du référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République française, proposé par le général de Gaulle, une crise politique et financière oppose Monaco à la France durant l'automne. Le contrôle de l'État français sur la radio et la télévision est gêné par l’Ordonnance Images et Sons proclamée le 14 janvier 1962 par le prince Rainier III, permettant à Radio Monte-Carlo (RMC) et Télé Monte-Carlo (TMC) d'échapper à leur contrôle financier indirect par l'État français, effectif depuis 1955. En effet, l'ordonnance offrait aux fonds d'investissement monégasques la possibilité de reprendre le contrôle de leurs deux moyens d'information, dont la couverture régionale, limitée, pouvait cependant permettre de véhiculer des idées différentes de celles de l'ORTF. Dans la nuit du 23 au 24 janvier, Rainier congédie brutalement le ministre d'État de Monaco, Émile Pelletier alors que ce dernier était venu lui demander le retrait de cette mesure unilatérale. Le 25 janvier, Rainier abroge cette ordonnance mais le gouvernement français se saisit de l'incident de ce limogeage pour entamer une épreuve de force avec la principauté, le véritable contentieux n'étant pas cette ordonnance mais son statut fiscal régi par la convention du 23 décembre 1951 (convention de voisinage et d'assistance administrative mutuelle en matière douanière et fiscale).

malgre des concessions de la part de la principauté, la France rompt le 3 avril les négociations commencées le 23 mars relatives à l'imposition fiscale et lève tous les intérêts de la principauté. Le délai de préavis de six mois pour la caducité de la convention de 1951 qui court du 12 avril 1962 vient à expiration le 11 octobre, aussi dans la nuit du 12 au 13 octobre 1962, la France décide d'un « blocus de Monaco » et envoie une escouade de douaniers : l'union frontalière est rompue et les entrées à Monaco sont contrôlées par des douaniers ; l'affranchissement du courrier est revu à la hausse alors que les privilèges pour les Français habitant Monaco sont réduits à néant. Finalement, les négociations reprennent et permettent la rédaction et l'adoption le 17 décembre 1962 d'une nouvelle constitution pour la principauté, abolissant la peine de mort, autorisant le vote des femmes et mettant en place une cour suprême garantissant les libertés fondamentales. Des conventions (de voisinage, fiscale, douanière, postale, téléphonique, pharmaceutique...) sont signées en bloc le 18 mai 1963 : Monaco récupère l'ensemble de ses privilèges, ainsi qu'un renforcement de sa souveraineté, et ce malgré de très importantes concessions surtout d'ordre fiscal concernant les revenus des sociétés du Rocher (impôt sur les bénéfices pour les sociétés qui réalisent plus de 25 % de leur chiffre d’affaires hors de Monaco), les opérations financières monégasques et l'imposition des Français vivant dans la principauté, sauf s’ils peuvent justifier de cinq ans de résidence. Le film Grace de Monaco d'Olivier Dahan (2014) se concentre sur cette crise.

En 1982, la principauté est endeuillée par la mort soudaine de la princesse Grace de Monaco, épouse de Rainier III et mère de l’actuel prince de Monaco (Albert II), victime d’un accident sur la D37 (qui relie La Turbie à Cap d'Ail). Sa fille Stéphanie de Monaco survit à cet accident.

En 1993, Monaco devient officiellement membre des Nations unies.

En 2004, la principauté de Monaco rejoint le Conseil de l'Europe après de nombreuses tractations et une modification de la loi électorale rendant systématique une représentation de l’opposition au Conseil national par un mode de scrutin ayant une composante proportionnelle.

À la mort du prince Rainier III, survenue le 6 avril 2005, c’est son fils Albert II (né en 1958), jusque-là prince héréditaire et marquis des Baux, qui devient prince souverain. Les cérémonies marquant son avènement se sont déroulées le 12 juillet 2005, celles de son intronisation officielle le 19 novembre 2005.

Indépendance et protection étrangère

Pour conserver cette indépendance de facto, obtenue le 8 janvier 1297 de la république de Gênes inféodée au saint empire romain germanique, Monaco va se placer successivement sous protectorat franco-savoyard le 24 février 1489, sous protectorat espagnol le 5 novembre 1524 (Indépendance officielle), de nouveau sous protectorat français le 14 septembre 1641, sous protectorat sarde à la suite du congrès de Vienne de 1815, avant de se placer sous la protection de la France en 1860 jusqu'à nos jours. Le 5 novembre 1524 marque également la reconnaissance de l'indépendance de jure par le saint Empire romain germanique.

source https://fr.wikipedia.org/wiki/Monaco