Culture / Religion
La population est obligatoirement musulmane, la religion d'État est l'islam et la législation est basée sur la charia. Les autres croyances sont interdites aux citoyens et les étrangers ne doivent pas les exhiber en public. Il est interdit d'y introduire :
- des objets d'autres religions quelle qu'en soit la nature (insignes, livres, statuettes, etc, y compris lorsqu'il s'agit de souvenirs, venant d'Inde ou de Ceylan, par exemple, qui sont souvent rapportés par les touristes lors d'un voyage groupé Ceylan-Maldives ou Inde méridionale-Maldives) :
- de l'alcool, de la viande de porc, etc ;
- des revues ou objets érotiques.
Comme le pays ne peut se passer de l'apport économique du tourisme (essentiellement occidental) ces objets, lorsqu'ils sont détectés au passage de la douane à l'aéroport international situé sur l'île d'Hulhulé près de l'île-capitale de Malé, sont mis en consigne à l'arrivée de leur propriétaire et lui sont restitués lorsqu'il repart.
Par ailleurs, les hôtels, situés dans des îles où ne peuvent se rendre les habitants du pays, servent de l'alcool sans restriction. Pratiquement une ségrégation extrême est pratiquée, et le seul endroit où le touriste non musulman peut côtoyer la population (hormis le personnel des hôtels et moyens de transport) est la capitale, Malé. L'accès aux autres îles habitées y est fortement réglementé : seules les excursions organisées par un resort y sont autorisées. De plus, ces îles ne possèdent pas d'infrastructures hôtelières, et sans autorisation, le logement chez l'habitant y est strictement interdit.
Langues
La langue parlée (divehi) dérive de l'introduction de termes arabes, mais aussi venant du cingalais, malayalam, hindi, français, persan, portugais et anglais. Le primitif langage sinhala est issu du cingalais. La langue divehi et son vocabulaire sont donc aussi riches qu'expressifs. La langue écrite (thaana) fut introduite au XVIe siècle par Thakurifaan et comprend 24 lettres, graphiquement semblables à celles de l'alphabet arabe et persan mais somme toute plus simples. Son origine arabe transparaît également clairement dans le fait qu'elle se lit de droite à gauche.
L'anglais est la seconde langue aux Maldives. Employée notamment par les Maldiviens qui travaillent dans le tourisme, ou par les élites du pays, elle est la seconde langue administrative avec le Divehi. Souvent, les textes administratifs ne sont libellés qu'en anglais. À noter que les billets de banque sont écrits en divehi sur une face et en anglais sur l'autre.
Religions
Jusqu'au XIIe siècle, la religion des îles était le bouddhisme, comme en témoignent plusieurs vestiges de temples et de pagodes, par exemple ceux de l'atoll Ari. C'est en 1153 que la population se convertit à l'islam par l'un des nombreux marchands Musulmans qui parcouraient la route entre le Levant et l'Inde, Abul Barakaat Yousuf Al Barbary. Mais de nos jours encore, les habitants craignent beaucoup les démons et les monstres qu'ils font exorciser par des "hakeem" au moyen de rites, d'antidotes et de potions.
La constitution elle-même définit la République des Maldives comme une république, où la religion musulmane joue un rôle fondamental puisqu'elle est religion d'État, la seule qui soit autorisée dans l'archipel. Tout autre culte est formellement interdit aux maldiviens, tandis qu'il est permis aux résidents étrangers de pratiquer leur religion s'ils le font à titre privé et n'encouragent pas les autochtones à y participer.
D'ailleurs, sur le drapeau national figure clairement un croissant blanc sur champ vert bordé de rouge.
Il y a environ 3000 Chrétiens (0,6 % de la population), et il reste environ 1000 Bouddhistes, principalement au sud ( environ 0,2 % de la population). Les Hindous sont entre 20 et 30 individus.
Selon l’Index mondial de persécution en 2014, les Maldives sont le 7e pays où les chrétiens, fort peu nombreux, sont le plus persécutés.
Il est interdit de faire entrer dans le pays des livres d'autres religions que l'islam, ainsi que des objets tels que croix, statuettes de bouddha ou dieux hindous, images pieuses, alcool etc... Lorsque ces objets sont dans les bagages de touristes venant passer quelques jours aux Maldives, ils sont confisqués à l'aéroport, mis en consigne et restitués au propriétaire lors de son départ définitif.
Folklore
Sous un aspect strictement folklorique, les danses populaires en costume sont accompagnées de musique traditionnelle exécutée avec des instruments à percussion, comme le "bodu beru" ou "grand tambour", l'instrument national des Maldives, le "thaara", le "bandiyaa jehun" ou le "kadhaa maali". L'ensemble de musiciens compte généralement quatre ou cinq percussionnistes qui accompagnent les danseurs de rythmes nettement influencés par les musiques africaines. Les mouvements des danseurs, tout d'abord lents et doux, deviennent de plus en plus frénétiques au fur et à mesure que le rythme de la musique augmente. Les "bodu beru", dont les meilleurs sont produits dans l'atoll de Felidhoo, sont réalisés dans les troncs creux des cocotiers et recouverts de peau de pastenague, un poisson de la famille des raies.
Cuisine et boissons traditionnelles